Deux mois après le début de la nouvelle année scolaire, environ 90% des écoles primaires publiques et 77% des écoles secondaires publiques restent fermées ou non opérationnelles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest selon l’Unicef.
Trois ans après le début de la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun, les enfants continuent d’en être les principales victimes. Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), cette instabilité sociopolitique a privé plus de 855.000 enfants de leurs études à cause des violences incessantes. « Trois années de violence et d’instabilité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont laissé plus de 855.000 enfants non scolarisés. L’Unicef appelle donc toutes les parties à protéger les enfants et leur éducation », a déclaré lors d’un point de presse, Marixie Mercado, porte-parole de l’UNICEF.
Selon organisation, ces régions qui étaient jadis les « endroits où l’éducation était la meilleure dans tout le pays », doivent désormais faire face à « une politique permanente de non-scolarisation mise en place des groupes armés non étatiques ». Au moins 70 écoles ont été détruites, des élèves et des enseignants ont été enlevés depuis le début de la crise en 2016. Deux mois après le début de la nouvelle année scolaire, environ 90% des écoles primaires publiques, (soit plus de 4.100 écoles et 77% des écoles secondaires publiques (soit 744 institutions scolaires) restent fermées ou non opérationnelles dans ces régions.
L’avenir de ces enfants est en danger, selon cette agence Onusienne, s’il n’y a aucune action urgente et sans un engagement de toutes les parties au conflit à protéger l’éducation sous toutes ses formes. De façon générale, l’agence onusienne invite tous les acteurs à faire en sorte que « l’éducation reste au-dessus de la politique », mais aussi à respecter les enseignants et les autres personnels de l’éducation, y compris les prestataires de l’enseignement à domicile. Il s’agit en fait de créer les conditions pour que les enfants apprennent « dans un environnement sûr et protecteur ».
L’Unicef craint une détérioration de la situation humanitaire en 2020 en l’absence d’une solution politique. Dans la région du Sud-Ouest, l’accès s’est légèrement amélioré et l’UNICEF a été en mesure d’effectuer plus de missions au cours du deuxième trimestre de l’année par rapport au premier, et d’atteindre des endroits qui n’étaient pas accessibles depuis un an ou plus. A ce jour, souligne-t-elle, environ 65% des deux régions sont inaccessibles en raison de l’insécurité mais aussi, dans une moindre mesure, en raison de l’état extrêmement dégradé des routes.
Marie MGUE
Elles ont reçu de la part du Président de la République, des mégaphones, des motos et des gilets de sécurité.
C’est au nom du Chef de l’Etat qu’Adolphe Lele Lafrique, le gouverneur du Nord-Ouest s’est récemment rendu à Nkambe et à Misaje. Il y est allé pour saluer les efforts des équipes de vigilance des deux localités suscitées, pour maintenir la paix. Il a également remis le don du Président de la République constitué en plus des objets ci-haut mentionnés, des casques, des dictateurs de sécurité, des registres, des kits d'aide au feu, des torches solaires, des manteaux de de protection, des bottes de protection, etc.
Le gouverneur a invité les populations à se mobiliser aux côtés des équipes de vigilance et des forces de l'ordre pour assurer la sécurité de leurs quartiers. Il les a encouragés à promouvoir la paix et à espérer un retour à la normale après le grand dialogue national, qui a recommandé un statut spécial pour préserver les spécificités des régions du Nord et du Sud-Ouest et favoriser le développement
Awunfor Evaristus, chef de l'équipe de surveillance de Misaje, a salué le geste du Chef de l'État. Il s'est engagé à veiller à ce que les gadgets de sécurité soient utilisés aux fins prescrites. Mgbata Sammy, le Maire de Misaje, a pour sa part, insisté sur l'importance de la paix pour la société. A titre d’information, il faut savoir que les comités de vigilance de Misaje ont vu le jour le 8 novembre 2017. Leur tâche depuis leur création est d’assurer la sécurité mise en mal par la crise sociopolitique qui secoue la région.
Liliane N.
Ils ont été reçu ce 23 octobre en audience à l’immeuble étoile.
Les gouverneurs du Nord, de l’Ouest, du Sud et le président des Communes et villes unies du Cameroun ont été reçu ce jour par le premier ministre Joseph Dion Ngute. Ils sont venus présenter au chef du gouvernement leurs propositions pour résoudre la crise anglophone. Ils ont présenté la décentralisation comme un « Grand remède » aux problèmes des régions en crise, voire du Cameroun tout entier.
Le président des Communes et villes unies du Cameroun souhaite « une décentralisation entière, financière et administrative ». En effet, il s’agit de donner davantage de responsabilités aux maires et de lever la prégnance de l’Administration centrale. Les gouverneurs Jean Abaté Edi’i, Awa Fonka Augustine et Félix Nguélé Nguélé en appellent à une véritable décentralisation avec tous les moyens qui vont avec, afin de retrouver la paix.
Le Premier ministre a reçu cinq autres délégations. Comme toutes les autres régions, celle de l’Adamaoua fonde beaucoup d’espoir dans le Grand dialogue national.
En rappel, elle fait face au récurent phénomène de prise d’otages avec demande de rançons. La délégation conduite par le gouverneur Kildadi Taguiéké Boukar propose une décentralisation poussée pour pallier les tensions dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Une contribution soutenue par la délégation de l’Est conduite par Grégoire Mvongo. Pour les populations de cette partie du Cameroun, il faut mettre sur la table des discussions la solution constitutionnelle d’une décentralisation plus effective.
Quant à la région du Centre sous la houlette du gouverneur Naseri Paul Béa, elle entend mettre à contribution sa riche expérience d’accueil de tous les fils et filles du Cameroun au sein de l’unique université de Yaoundé de l’époque. Dans le registre de l’expérience, la région de l’Extrême-Nord, Conduite par Midjiyawa Bakari propose ses solutions de la gestion de Boko Haram. Pour la délégation du Littoral conduite par Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, les Camerounais doivent s’accepter qu’importent leurs origines.
Il est à noter que toutes les couches sociales ont été associées à la formulation de ces contributions.
La décentralisation est la solution qui a fait l’unanimité lors du Grand Dialogue National organisé à Yaoundé il y a quelques semaines. Un statut spécial a été proposé pour les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, mais en écartant le fédéralisme réclamé par des leaders anglophones. L'idée d'une partition du Cameroun a été aussi rejetée à l'unanimité.
Otric N.
16 diplômés de l'ENAM ont été licenciés pour avoir refusé de prendre leurs fonctions de sous-préfet dans les départements de la Mechum, du Lebialem, du Bui et de la Meme, rapporte « TeboPost », citant un communiqué officiel du Ministre de l'Administration territoriale.
Il faut rappeler que le décret n° 78/CE/2019/007 stipule que tous les diplômés de l'ENAM doivent être prêts à être déployés dans toute zone et à tout moment. Le ministre prévient que les étudiants n'ont pas le droit de choisir la région du pays où ils veulent travailler.
« Comment ces 16 diplômés ont-ils pu dire qu'ils préfèrent travailler à Maroua plutôt que dans la région du Nord-Ouest », a demandé le ministre. « Ils sont sanctionnés par un licenciement ».
La crise anglophone dure depuis trois ans. Elle a atteint un seuil critique depuis l’année dernière. Les autorités administratives sont particulièrement ciblées par des sécessionnistes sans foi ni loi. En novembre 2018, le sous-préfet de l’arrondissement de Noni situé dans la région du Nord-Ouest, département de Bui, a été enlevé par un groupe armé du mouvement séparatiste anglophone.
« Des assaillants ont lancés un assaut à la résidence du sous-préfet dimanche nuit avant de l’enlever », soulignait le gouverneur. Le rapt n’a pas été revendiqué, mais sur les réseaux sociaux, les sécessionnistes anglophones avaient annoncé leur intention de poursuivre les enlèvements des autorités.
Le 11 février 2018, le sous-préfet de Batibo avait été enlevé et quelques jours après, un autre rapt avait été lancé à l’endroit du délégué régional des affaires sociales pour le Nord-ouest. Jusqu’à ce jour leurs familles respectives sont sans leurs nouvelles.
Otric N.
Les autorités traditionnelles de ce département de la région du Sud-Ouest, affirment être disposées à soutenir ceux des sécessionnistes qui reviendront à de bons sentiments.
Les chefs traditionnels du département de Lebialem ont échangé avec Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Conduit par le président des autorités traditionnelles dudit département, le Sénateur Nembo Lekunze Andreas, ils ont indiqué leur vœu de voir la paix revenir dans leur zone d’habitation et de commandement. Et pour que cela soit possible, ils ont souligné la nécessité de voir les séparatistes déposer les armes. Aussi, ils ont profité de cette rencontre avec le chef du gouvernement, pour lancer un appel de paix en direction des sécessionnistes.
Prenant la parole au nom de ses homologues, le Sénateur Nembo Lekunze Andreas a déclaré que les autorités traditionnelles demandent une énième fois aux séparatistes de sortir de la brousse, de laisser les armes et le combat. Il n’a pas manqué de saluer ceux des sécessionnistes qui l’ont déjà fait. Ceux-là, convient-il de le préciser, se trouvent à l’heure actuelle, dans les centres de désarmement, démobilisation et réintégration mis sur pied par décret présidentiel. Des centres qui sont sous l’autorité de Faï Yengo Francis, nommé par le Chef de l’Etat, coordonnateur du Comité national de désarmement, démobilisation et réintégration. Dans les centres sus mentionnés, on compte déjà selon Faï Yengo Francis, près de 300 ex-combattants de la nation.
Pour revenir à la rencontre qui a eu lieu le lundi 14 octobre 2019 dans les services du Premier Ministère, il faut noter que l’un de ces messages forts, porte sur le démenti que les autorités traditionnelles du Lebialem ont fait sur un quelconque soutien qu’elles apporteraient aux sécessionnistes. Parlant toujours au nom de ses homologues, le Sénateur Nembo Lekunze Andreas a indiqué que les chefs traditionnels sont témoins de l’insécurité générale qui prévaut, le harcèlement et les actes barbares qui sont perpétrés par leurs propres fils et filles. Il a affirmé que les chefs promeuvent les pensées républicaines. Il a ajouté qu’ils sont pour la paix, l’unité du Cameroun et l’unité du peuple du département de Lebialem.
Liliane N.
11 autres ouvriers ont été grièvement blessés. Ils ont été conduits à l'hôpital pour recevoir des soins.
Les séparatistes continuent de s’en prendre aux employés de la Cameroon development corporation (Cdc). La dernière attaque remonte au soir du 14 octobre 2019. Selon des sources bien introduites, ils ont attaqué des ouvriers de la Cdc qui travaillent dans les plantations. Le bilan fait état de quatre employés kidnappés et 11 qui sont grièvement blessés, renseigne Lygonga Mbonde, l’un des Directeurs d’unité de la société spécialisée dans l’agroindustrie.
«Ils (les séparatistes Ndlr) sont arrivés quand les travailleurs étaient sur le point de dormir et les ont rassemblés dans la cour et ont commencé à fouetter les uns après les autres avec des machettes. Ils ont coupé les doigts et les mains de certains d’entre eux. Et ensuite, ont enlevé quatre hommes et sont partis dans la brousse», raconte Lygonga Mbonde.
Il convient d’indiquer que la Cdc, deuxième employeur au Cameroun après l’Etat, fait partie des entreprises qui paient le lourd tribut de la crise anglophone. L’entreprise avait à son actif quelque vingt mille contrats de travail et une masse salariale mensuelle d’environ 2,5 milliards de FCFA. Au mois de juin dernier, Ni John Fru Ndi le Chairman a effectué une visite dans ses locaux. Le but de cette visite étant d’évaluer au mieux sa situation.
Surtout que la direction générale n’a de cesse d’appeler le gouvernement au secours. Les séparatistes ayant déjà occasionné la cessation du travail dans la plupart de ses sites. Les usines ont également dû fermer leurs portes. La seule usine à Idenau fonctionne à moins de 50%. Aussi, du fait des menaces et des attaques comme celle ci-haut mentionnée, certains employés préfèrent rester dans leurs maisons.
«La crise pèse lourdement sur la situation socio-économique des travailleurs. Plusieurs établissements n’étant plus en activité, étant donné que la peur et les menaces qui pèsent sur la vie des travailleurs les forcent à ne plus aller au travail», déclarait Franklin Ngoni Njie le Directeur général de la Cdc.
La situation de la Cdc du fait des attaques persistantes des séparatistes, reste alarmante. 12 000 employés ont été envoyés en congé technique au mois de mai 2019.
Liliane N.
Le motif de cette suspension est la défaillance.
Pour une période allant du 18 octobre 2016 à nos jours, l’entreprise Atidolf Nigeria n’enregistre qu’un taux de réalisation de 21%, dans le bitumage de la route Soa-Esse-Awae. Après une visite effectuée dans ce chantier, Emmanuel Nganou Djoumessi le Ministre des Travaux publics (Mintp) a décidé de sanctionner Atidolf Nigeria, pour défaillance. En plus de lui retirer ce marché dont il était adjudicataire, le Mintp interdit cette entreprise de soumissionner pour un nouveau marché public durant deux années. La décision du Ministre est entrée en vigueur à compter de sa notification. Il faut souligner que ladite décision date du 8 octobre 2019.
Pour parler en bref du travail que devait effectuer Atidolf Nigeria dans le bitumage de la route Soa-Esse-Awae, l’entreprise devait mener des opérations de cadrage du tracé et d’implantation de l’axe et les emprises. Elle devait aussi faire des activités liées à la recherche des gisements de matériaux. Atidolf avait déjà perçu des décomptes de 12 milliards de FCFA sur 36 milliards. Elle a toujours souligné son incapacité à transporter ses engins du fait de la crise anglophone.
Il faut noter que depuis le début de cette année 2019, Emmanuel Nganou Djoumessi a retiré des contrats à des entreprises dont le travail n’a pas été trouvé satisfaisant. Atidolf Nigeria n’est donc pas la seule entreprise dans cette situation. Dans un communiqué qui date du 27 septembre 2019, le Mintp faisait savoir à la communauté nationale, la résiliation du contrat de l’entreprise Esico Btp Cameroun. « En dépit des mesures avisées d'accompagnement du maître d'ouvrage, l'entreprise Esico Btp Cameroun n'a pas amélioré sa performance. La dégradation de la chaussée s’est accentuée entre Ngaoundéré et Dang. Par conséquent, dans le respect de la réglementation, le contrat d'Esico Btp Cameroun est résilié », a écrit le Ministre.
Esico Btp Cameroun avait la charge du lot 1 du marché d'entretien confortatif de l’axe Ngaoundéré-Garoua. Il devait faire ce travail pour une enveloppe de 3,9 milliards de F. A ce jour, l'avancement physique des travaux constaté est de 49,41% pour des délais contractuels de 10,2%.
Liliane N.
Maximilienne Ngo Mbé la présidente de ce réseau affirme qu’il faut toutefois, arriver à la libération de toute personne détenue dans le cadre de la crise anglophone.
L’annonce de la libération de 333 personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone a partiellement réjouit, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale (Redhac). Partiellement, parce que le Redhac pense que la mesure présidentielle doit être élargie à l’ensemble des détenus. Maximilienne Ngo Mbé la présidente dudit Réseau souligne qu’il y a encore, au moins 2000 personnes à libérer. « M. Le Président 333 personnes c’est déjà ça. Mais ce que le Redhac vous demande c’est de les libérer tous», a-t-elle écrit sur sa page Facebook.
Pour Maximilienne Ngo Mbé, le Président de la République ne doit pas procéder aux libérations en compte-goutte. Elle saisit l’occasion pour rappeler que, le Redhac avait démontré que 175 personnes arrêtées dans le cadre de la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest n’ont jamais vu le juge d’instruction. « Les griots intégraux sont venus dire que ce sont les sécessionnistes et les terroristes. J’espère qu’ils ont écouté la radio hier », déclare-t-elle.
A titre de rappel, le jeudi 3 octobre 2019, Paul Biya le Président de la République a annoncé l’arrêt des poursuites contre 333 détenus anglophones. Certains observateurs ont indiqué que cet acte du Chef de l’Etat ne répond qu’à moitié aux exigences de la communauté anglophone. Cette communauté aspire à la libération de tous ses ressortissants détenus. Des analystes de la scène politique camerounaise comme Wilfried Ekanga par ailleurs sympathisant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, pensent que cet acte présidentiel arrive de façon tardive.
« Cela fait des siècles qu’on lui demande de libérer tous les prisonniers politiques. Et dès qu’il en libère une poignée, vous parlez de « génie politique ». Ça aussi ça nous surprend », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Liliane N.
Au deuxième jour des assises du grand dialogue national, les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont été contraintes d’observer le Ghost town.
Alors qu’on parle entre autres de résolution de crise anglophone à Yaoundé, les séparatistes fidèles à leur idéologie ont pour une énième fois, contraint les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à se plier à leur opération de ville morte. Le mardi 01er octobre 2019, les rues étaient désertes. Les échoppes, les établissements publics et privés, les commerces sont restés fermés, apprend-on de source sûre. Les habitants affirment avoir constaté qu’au jour suscité, les rues étaient plus militarisées que d’ordinaire.
Certains racontent que les séparatistes ont même organisé des marches à Kumbo. La date du 1er octobre dernier marquait le 58e anniversaire de la Réunification du Cameroun. « Des ambazoniens, environ une centaine ont défilé à Kumbo avant d’essuyer des tirs de l’armée. S’en sont suivis des tirs nourris à l’issue desquels les séparatistes ont été repoussés », raconte un habitant du Nord-Ouest dans les colonnes du quotidien Mutations. Un habitant de Buea raconte aussi « des ambazoniens ont tenté de planter des drapeaux qu’ils présentaient comme étant ceux de l’Etat de l’Ambazonie à Small Soppo à Buea. Ils ont été repoussés par les forces de défense et de sécurité (Fds), à la suite d’un échange de tirs entre les deux parties ».
A titre de rappel, les groupes séparatistes qui sévissent dans les régions anglophones, ont initié l’opération ville morte, en anglais Ghost town. Cette opération paralyse lesdites régions durant trois jours. Les populations n’ont pas droit de vaquer à leurs occupations. Les commerces doivent rester fermés. Ceux des populations qui essaieraient de ne pas se plier à cette opération, sont menacés de mort. Les autorités administratives et municipales comme Patrick Ekema le Maire de Buea, essaient tant bien que mal, d’amener les populations à s’opposer aux villes mortes des sécessionnistes.
Liliane N.
Ces familles ont reçu des dons du Président de la République le 30 septembre 2019.
Alors que le Cameroun a les yeux rivés à Yaoundé la capitale, où se déroule actuellement le grand dialogue national, Paul Biya le Président de la République n’a pas perdu de vue, les déplacés internes de la crise anglophone. Le 30 septembre dernier, il a fait parvenir des dons à 1500 familles recensées comme des déplacés et ayant trouvé refuge à Douala dans la région du Littoral. Lesdits dons ont été acheminés aux bénéficiaires par Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat). « Je suis là pour vous réconforter et vous apporter le soutien du président Pau Biya qui entend œuvrer afin que chaque famille retourne chez elle. Car, chaque Camerounais a le droit de vivre chez lui en paix et dans la sérénité. J’espère qu’après cette période passagère, chacun devra retrouver une vie normale. C’est pourquoi je vous demande de garder espoir au grand dialogue nations convoqué par le chef de l’Etat », a déclaré le Minat.
Les dons étaient constitués entre autres de matelas, sucre, des bouteilles d’huile, des boîtes de maquerelle, de couvertures, des rouleaux de papiers hygiéniques, de seaux et d’un appui financier.
Au cours de la cérémonie, on a appris qu’au départ juste 1000 familles avaient été recensées. Il y a eu un rajout de 500 autres, après la réception de nouvelles demandes. Compte tenu de cela les enveloppes reçues par chacune des familles avaient la somme de 10 000 F. Celle-ci devait les servir de frais de transport pour retourner à la maison.
Durant la même cérémonie, Koum Amond Frederic Elangue le Maire de Douala 4e a tenu à saluer l’hospitalité des populations de son territoire de commandement. Il faut noter que la Commune de l’autorité municipale accueille l’essentiel des déplacés de la crise anglophone. Il a aussi déploré le développement de certains maux générés par cette situation. Koum Amond Frederic Elangue a regretté la montée de l’incivisme, du grand banditisme et de la prostitution. Toutefois, Paul Atanga Nji en sa qualité de Minat a tenu à rassurer les uns et les autres quant à un retour définitif imminent à la normale.
Liliane N.