La directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale, Maximilienne Ngo Mbe, estime que la mésentente entre Maurice Kamto et Christian Penda Ekoka est une manœuvre pour éloigner les deux alliés politiques.
Maximilienne Ngo Mbe, directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), n’est pas insensible à la mésentente qui règne entre Maurice Kamto du MRC et Christian Penda Ekoka du mouvement AGIR/ACT. De son point de vue, l’alliance Maurice Kamto-Christian Penda Ekoka a suscité de l’espoir chez les populations camerounaises, ce qui déplait forcément à leurs détracteurs. Elle affirme que la société civile dont elle fait partie ne restera pas figé devant cette situation.
"Un tandem qui commençait à donner espoir aux populations camerounaises, aux militants et militantes des droits de l'homme et de la démocratie que les opportunistes. Les égoïstes et les fanatiques ont décidé de broyer en jouant le jeu des indics, des conservateurs, des griots intégraux (grands professeurs en professorat, grands docteurs en Doctorats, grands membres de la société civile, grands guides et présidents des partis politiques de l'opposition sans substance et vides comme les tonneaux devant Allah, Jésus et Ilolombi.
Grands panafricanistes de pacotille qui mélangent tout et rien devant Dieu et les ancêtres) tous avec un seul dénominateur commun : écumer les réseaux sociaux et les plateaux d'une certaine presse privée et publique à gage dans des fantasmes d'errance sans consistance et d'une duplicité bien orchestrée [...] J'ACCUSE ! JE VOUS ACCUSE !
Nous sommes très vigilants et nous ne laisserons pas faire. Le Cameroun veut la paix et la réconciliation nationale. Cela se fera contre vents et marées. Pas de distraction ni de diversion.", peut-on lire dans sa publication.
Il convient de rappeler que la relation Maurice Kamto et Christian Penda Ekoka est en mal à cause de l’affaire Survie Cameroun. Un audit des fonds de cette initiative a révélé qu’il y avait un trou de plus de 300 mille euros. Maurice Kamto a indiqué qu’il n’y avait pas eu de détournement, mais plutôt un bug informatique. Son allié Penda Ekoka refusant de croire à cette explication, a suggéré d’avoir recours à un autre audit.
Liliane N.
Maximilienne Ngo Mbe la Directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des droits de l’homme de l’Afrique centrale indique aux gouverneurs Naséri Paul Bea et Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, que le droit à la manifestation pacifique est l’une des libertés fondamentales.
C’est sur sa page Facebook que Maximilienne Ngo Mbe, la Directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des droits de l’homme de l’Afrique centrale (Redhac), a réagi ce lundi 14 septembre 2020 aux interdictions d’organisation de manifestations dans les régions du Centre et du Littoral. «Messieurs les gouverneurs le droit à la manifestation pacifique est l’une des libertés fondamentales. L’UA (Union africaine Ndlr) et l’ONU (Organisation des Nations unies Ndlr) sont intraitables lorsque ces dernières sont bafouées», écrit Maximilienne Ngo Mbe défenseure des Droits de l’homme.
Pour mieux comprendre cette sortie de la Directrice exécutive du Redhac, il convient de rappeler que le 10 septembre 2020, Naséri Paul Bea le gouverneur de la région du Littoral a interdit la tenue de manifestations publiques dans son territoire de commandement. Le 11 septembre 2020 soit un jour après, c’est son collègue de la région du Littoral Samuel Dieudonné Ivaha Diboua qui prenait la même décision pour sa zone de compétence.
Et il convient de préciser que les interdictions de manifestations publiques en cours dans les régions du Centre et du Littoral, sont consécutives des menaces et des annonces de Maurice Kamto le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) opposé à l’organisation des élections régionales du 6 décembre 2020. En effet, avant que le Chef de l’Etat ne convoque les collèges électoraux, Maurice Kamto a indiqué qu’au cas où cela se passerait, il va lancer un nouveau Plan de résistance nationale et appeler au départ du Président Paul Biya. Il a posé comme conditions avant organisation de toute élection au Cameroun, la résolution de la crise anglophone et la réforme du Code électoral.
Manifestations publiques : « Toutes celles qui ne sont ni déclarées, ni autorisées ne peuvent se tenir jusqu’à nouvel ordre »
Liliane N.
Le but de cette campagne selon le Réseau de défense des droits humains en Afrique centrale est de pousser le gouvernement à prendre en compte toute la chaîne des personnes coupables des exécutions sommaires reconnues à certains militaires.
C’est depuis le lundi 8 juin 2020, que le Réseau de défense des droits humains en Afrique centrale (Redhac) a initié une campagne, pour que les personnes qui selon lui, sont les commanditaires des exécutions extrajudiciaires attribuées aux militaires soient poursuivies et jugées. Parce que pour le Redhac derrière les militaires qui sont généralement sanctionnés après enquête, se trouve des commanditaires.
Maximilienne Ngo Mbe la Directrice exécutive du Redhac a parlé au micro de Rfi, de cette campagne. “Le but de cette campagne, c’est parce que nous avons fait un constat depuis les bébés qui ont assassinés dans l’Extrême-Nord, l’affaire de Ngarbuh et maintenant Samuel Wazizi. Et le but de cette campagne, c’est d’abord de demander que dans les prochaines enquêtes, il y ait des membres des associations bien connues qui travaillent sur ces questions. Cela est la première chose”, a-t-elle déclaré.
Au micro de Rfi Maximilienne Ngo Mbe a indiqué qu’il est nécessaire que les “commanditaires” soient interpellés. “La deuxième chose, c’est de faire à ce que des commanditaires soient mis à nus parce qu’il faut qu’on arrive à prouver la responsabilité des commanditaires, à donner leur nom. De plus en plus on va voir que si, les commanditaires ne sont pas poursuivis, s’ils ne sont pas punis, ils vont toujours par derrière faire ce qu’ils font, c’est-à-dire mettre leurs exécutants devant et c’est les exécutants qui vont payer. Nous craignons que la vague des exécutions sommaires, des disparitions forcées, d’arrestations arbitraires et d’exécutions au stade judiciaire ne pourront pas finir. Il faut castrer cette chaîne-là”, a déclaré la Directrice exécutive du Redhac.
Liliane N.
La Directrice du Réseau Des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale a reçu le prix « de l’autonomisation désintéressée de la Communauté Afro ».
L’engagement de Maximilienne Ngo Mbe dans la défense des droits de l’homme vient d’être récompensé. La récompense lui a été décernée par l’organisation humanitaire Grass 2 Grace en collaboration avec L’Onu Crisis Cameroun, la fondation Bbf – Heal the world Africa – et la fondation Africa Now. Le prix reçu par celle qui dirige le Réseau Des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (Redhac) vise la promotion des objectifs du développement durable des Nations Unies dans les domaines de la promotion des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Afrique Centrale, de la protection des défenseurs des droits de l’homme et de la reconnaissance de leur statut.
Maximilienne Ngo Mbe a décidé de dédier le prix susmentionné aux deux régions anglophones, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso) en proie à la crise socio politique. Une crise que le Redhac suit également de façon particulière. « Notre pensée en recevant ce prix, nous voulons le dédier à la paix dans le NOSO te nous appelons toutes les parties au conflit et particulièrement le gouvernement Camerounais à s’associer aux organisations de la société civile pour une sortie de crise. Par la mise des populations au centre de toute préoccupation », a-t-elle déclaré.
La cérémonie de remise de ce prix a permis au Redhac de dérouler son champ d’action. Il n’y a pas que la crise sociopolitique au Noso qui retient son attention. Il y a depuis sa création le travail pour la prévention et la résolution pacifique des conflits en Afrique Centrale. Et, comme illustration, le Redhac a contribué en République centrafricaine à la signature de l’accord de paix de Khartoum le 6 Février 2019. Le Réseau a contribué au processus de transition Démocratique en République Démocratique du Congo en janvier 2019.
Liliane N.
Maximilienne Ngo Mbé la présidente de ce réseau affirme qu’il faut toutefois, arriver à la libération de toute personne détenue dans le cadre de la crise anglophone.
L’annonce de la libération de 333 personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone a partiellement réjouit, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale (Redhac). Partiellement, parce que le Redhac pense que la mesure présidentielle doit être élargie à l’ensemble des détenus. Maximilienne Ngo Mbé la présidente dudit Réseau souligne qu’il y a encore, au moins 2000 personnes à libérer. « M. Le Président 333 personnes c’est déjà ça. Mais ce que le Redhac vous demande c’est de les libérer tous», a-t-elle écrit sur sa page Facebook.
Pour Maximilienne Ngo Mbé, le Président de la République ne doit pas procéder aux libérations en compte-goutte. Elle saisit l’occasion pour rappeler que, le Redhac avait démontré que 175 personnes arrêtées dans le cadre de la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest n’ont jamais vu le juge d’instruction. « Les griots intégraux sont venus dire que ce sont les sécessionnistes et les terroristes. J’espère qu’ils ont écouté la radio hier », déclare-t-elle.
A titre de rappel, le jeudi 3 octobre 2019, Paul Biya le Président de la République a annoncé l’arrêt des poursuites contre 333 détenus anglophones. Certains observateurs ont indiqué que cet acte du Chef de l’Etat ne répond qu’à moitié aux exigences de la communauté anglophone. Cette communauté aspire à la libération de tous ses ressortissants détenus. Des analystes de la scène politique camerounaise comme Wilfried Ekanga par ailleurs sympathisant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, pensent que cet acte présidentiel arrive de façon tardive.
« Cela fait des siècles qu’on lui demande de libérer tous les prisonniers politiques. Et dès qu’il en libère une poignée, vous parlez de « génie politique ». Ça aussi ça nous surprend », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Liliane N.