Ces désormais ex-combattants de la république imaginaire d’Ambazonie terrorisaient les civils dans le village de Muambong.
Le 11 mai 2020, 17 combattants de la république imaginaire d’Ambazonie ont décidé de déposer les armes, dans la région du Sud-Ouest. Pour marquer leur repentance, ils se sont rendus aux autorités de cette région anglophone. Selon Jean Marie Noudie Tchakwi le Préfet du département du Kupe-Manengouba, ces désormais ex-combattants faisaient partie, de ceux qui terrorisaient le village de Muambong. Ils y avaient même établi un camp fortifié.
En accueillant cette autre vague de repentis, l’autorité administrative a convié les autres à capituler, à suivre leur pas, à sortir de la brousse. «J’appelle chacun à se mobiliser et à demander à nos jeunes qui sont encore dans les buissons de laisser tomber les armes», a-t-il déclaré. Les 17 ex Amba boys seront pris en charge par le Centre de désarmement et réinsertion de Buea. Il faut rappeler que tous les ex-combattants de la nation sont dirigés dans ce type de Centres créés par un décret du Président de la République notamment celui du 30 novembre 2018. Une fois dans ces Centres, ils bénéficient d’un programme qui leur permet de se réinsérer dans la société.
Par ailleurs, il faut rappeler qu’en début de cette année, toujours dans la région du Sud-Ouest, 5 sécessionnistes avaient décidé de déposer les armes. Le 8 janvier 2020, ils avaient été accueillis par Chamberlin Ntou’ou Ndong le Préfet du département de la Mémé. «Nous continuerons d’accueillir ceux qui choisissent de déposer les armes, et œuvrerons toujours pour qu’ils retrouvent une vie normale », avait-il déclaré.
Liliane N.
Dans ses rapports réguliers sur la crise anglophone, l’ONG Human Rights Watch par le biais de sa chercheuse senior Ilaria Allegrozzi a pris l’habitude d’utiliser des stéréotypes qui contribue plutôt à exposer certains peuples sur les théâtres du conflit. Ce qui amène naturellement à s’interroger sur la responsabilité mais surtout les conséquences désastreuses qui peuvent en découler.
L’ONG Human Rights à travers sa chercheuse Ilaria Allegrozzi émet régulièrement des rapports sur la crise anglophone au Cameroun, ce qui est bien noble pour une organisation de protection des Droits de l’Homme. Sauf qu’à la lecture des faits, l’on peut se questionner sur la responsabilité véritable de cette entité dans la crise sociopolitique qui secoue les deux régions anglophones, conflit qui dure déjà depuis trois années avec des conséquences désastreuses. Cette organisation des Droits de l’Homme en dressant ses rapports ne met-il de l’huile au feu ? Autrement dit, dans ses écrits, rendent-il réellement compte des réalités des faits sans être à l’origine de l’aggravation de la situation sur le terrain ?
La responsabilité
Évoquons le cas récent de l’incendie perpétré par les milices des séparatistes ambazoniens à Ngarbuh. En effet, de sources crédibles informent qu’ils ont sans discernement brûlé les habitations des éleveurs « Mbororos » dans cette localité située dans le Nord-ouest. Ils ont profité de ce mois de ramadan pendant lequel ce peuple observe le jeûne pour causer un maximum de dégâts.
Pour de nombreux observateurs, des attaques terroristes de ce type se multiplient à cause des stéréotypes de Human Rights Watch et surtout ceux émis par sa chercheuse senior sur le Cameroun, Ilaria Allegrozzi. Cette ONG, ainsi que d’autres médias locaux décrivent très souvent les « Mbororos » comme collaborateurs des activités de l’armée camerounaise dans les zones en crise, apprend-on.
Conséquences
Comme dans plusieurs autres pays africains, cette organisation de protection des Droits de l’Homme, est responsable des clichés sont à l’origine des attaques xénophobes ciblées entraînant dans la foulée des représailles dévastatrices. C’est donc le cas de l’incendie dont les milices séparatistes sont à l’origine à Ngarbuh, attaques que nous avons évoquées supra. Des actes terroristes de cette nature contribuent à aggraver la crise qui risque de se muer en une crise communautaire plus large compliquant davantage la résolution du conflit.
Rappelons que Ilaria Allegrozzi toujours dans sa logique d’insatisfaction par rapport à la gestion de la crise anglophone par le Gouvernement camerounais, ses multiples le démontrant à suffisance, a réagi il y a quelques jours à la suite des conclusions de l’enquête sur le massacre de Ngarbuh. La chercheuse de Human Rights Watch sur le Cameroun a écrit sur son compte twitter que « malgré certaines failles, c’est étape importante pour la justice ».
Innocent D H
Le Capitaine Jacques Tchenem Valkossa est sanctionné pour décapitation d’un civil et meurtre d’une mère de trois enfants dans la région du Nord-Ouest.
Joseph Beti Assomo en sa qualité de Ministre de la Défense (Mindef) vient de décider de mettre aux arrêts le Capitaine Jacques Tchenem Valkossa. Ce soldat est accusé de la décapitation d’un civil et du meurtre d’une mère de famille. En fait, pour mieux comprendre les faits reprochés à ce soldat, il se trouve qu’il a été à la tête d’une équipe de sept soldats qui ont ouvert le feu sur une fermière. Et c’est cette équipe qui a décapité un civil présumé chef d’un groupe séparatiste. L’affaire a été connue et rapportée au Mindef, par les collègues du Capitaine Jacques Tchenem Valkossa.
Le capitaine sanctionné se trouve actuellement à Yaoundé. Il prévu qu’il passe devant le Tribunal militaire de Yaoundé la semaine prochaine. Profitant de cette affaire le Ministre de la Défense met en garde les militaires qui sont au front. Ils leur demandent de rester professionnels. Par ailleurs, il présente ses condoléances aux familles des personnes endeuillées.
Cet autre massacre reproché à certains éléments de l’armée a eu lieu le 26 avril 2020. C’était au cours d’une opération de ratissage survenue à Bafut, dans la région du Nord-Ouest. Et la décision du Mindef survient juste après la publication du rapport de l’enquête de la tuerie de Ngarbuh. Le Président de la République a instruit que les militaires découverts responsables de cette tuerie soient sanctionnés.
Liliane N.
Alors que les combats entre les séparatistes et l'armée ne sont pas au point mort, 6.000 exilés de la crise anglophone ont déjà regagné leur village. Un retour obligé dans un contexte dominé par la peur d'être contaminés au coronavirus et qui les plonge dans la misère.
Depuis la survenue de la pandémie de Covid-19 au Cameroun, avec plus de 1621 cas confirmés, et 56 décès en date du lundi, 27 avril 2020, la situation devient de plus en plus rude pour les populations traumatisées par la guerre et qui sont totalement démunies.
Aux problèmes de santé, d'éducation, de nutrition et d'hébergement, ces déplacés de la crise socio-politique dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun, font désormais face à la peur de la contamination.
Du coup, la survie devient une équation difficile à résoudre car les activités menées (petits métiers) sont en berne du fait des mesures de restriction imposées par le Gouvernement dans sa stratégie de lutte contre le coronavirus.
Parmi ces mesures, l'on cite, le port obligatoire de masque, la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes, l'interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes, l'interdiction de surcharge dans les taxis et sur les mototaxis, la fermeture des bars et lieux de loisir dès 18 heures etc.
La peur s'installe
"Ça me fait peur. Ici, les déplacés vendent des aubergines, des œufs bouillis, des arachides (...). Ils se promènent dans les rues, touchent de l'argent, rencontrent des gens. Ils rentrent en soirée et dorment serrés les uns contre les autres, faute de matelas et d'espaces. Si une personne est contaminée par le coronavirus dans cette maison, ça sera catastrophe pour nous", frisonne Joseph Mofor qui hébergeait 130 déplacés internes.
Le chef traditionnel a bien un temps interdit ce commerce ambulant, cependant, la "famine a explosé" et celui que les déplacés surnomment affectueusement "papa" a été obligé de lever l'interdiction.
Célestine Ngong âgée de 24 ans pour sa part lâche, "on a peur d'attraper le coronavirus. Mais, c'est ça ou mourir de faim à la maison". Elle a "fui les balles" dans son Nord-ouest natal. Comme Célestine, Rafiatou Foyeh accompagnée de ses deux filles, sort chaque jour avec sa bassine pleine de bouteilles de bière traditionnelle à base de maïs sur la tête.
Ce qui frappe a priori à l'œil, c'est que toutes trois, sont protégées de masques en tissus, moins chers que les chirurgicaux, mais fabriqués le plus souvent hors des normes sanitaires. Elles arpentent tous les jours, les rues de Bonabéri, quartier de l'ouest de Douala, qui accueille une forte population de déplacés.
La misère s'installe
A en croire les propos d'Esther Imam, "pris entre le feu des armes et la misère de la pandémie", les déplacés anglophones sont plus exposés au Covid-19 que la population en générale.
"Ils n'ont pas de revenus. Certains n'ont pas de maison. D'autres n'ont pas de quoi manger et celles et ceux qui se débrouillaient avant la crise n'y arrivent plus. Nous sommes dans un contexte de confinement, de restriction. Mais le virus de la faim est pire que le coronavirus", relève la directrice exécutive de l'ONG Reach Out, qui vole au secours des déplacés dans les régions francophones et à ceux qui sont cachés dans les forêts.
Elle ajoute par ailleurs, certains n'ont pas d'argent pour acheter de l'eau potable, du savon, du gel hydroalcoolique ou des masques, autant de "facteurs qui facilitent la contagion".
Des milliers de déplacés ont préféré retourner dans leur village pourtant toujours en guerre, malgré l'appel au cessez-le-feu de l'ONU, en cette période de pandémie. "Beaucoup sont rentrés avec les enfants parce qu'il n'y a plus d'activité. Pour eux, c'était aussi une manière de s'éloigner des centres où l'épidémie a commencé à sévir, notamment à Yaoundé et à Douala", explique Modibo Traoré, le directeur du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) qui précise qu'entre 5.000 et 6.000 personnes sont revenus dans la seule région du Nord-ouest les jours qui ont suivi la fermeture des écoles, le 17 mars. Depuis le mouvement retour se poursuit. Les deux régions anglophones enregistrent déjà des cas confirmés au Covid-19.
D'après les ONG internationales, plus de 3.000 personnes ont été tuées dans la crise anglophone. Selon les Nations unies, 700.000 ont abandonné leurs maisons pour se réfugier dans les forêts environnantes et les régions comme l'Ouest, le Centre et le Littoral.
Innocent D H
Le groupe séparatiste Southern Cameroons Defence Force (Socadef) de Ebenezer Akwanga avait déclaré le 26 mars 2020 qu’il suspendait les combats en raison de l’apparition du coronavirus et afin de limiter sa propagation. Une décision de cessez-le-feu favorablement accueillie par Patrick Youssef, Directeur régional adjoint du Comité international de la Croix rouge (Cicr) pour l’Afrique.
Ce 06 avril, le haut responsable humanitaire, Patrick Youssef s’est exprimé sur les antennes de Radio France international (Rfi) à propos de la crise anglophone, surtout du cessez-le-feu décidé par le Socadef. « C’est un appel qu’on prend très au sérieux. Le Cicr est présent à Bamenda et à Buea. Nous apprécions ces appels qui vont clairement favoriser un travail humanitaire sécurisé, neutre et impartial », déclare-t-il.
Le directeur régional adjoint du Comité international de la Croix rouge ajoute par ailleurs, « nous attendons une volonté de collaborer de la part des autorités camerounaises ».
En rappel, c’est le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (Onu) qui avait lancé l’appel au cessez-le-feu sur tous les théâtres de conflit, à cause de la pandémie du coronavirus. Un appel a reçu la réponse favorable du Socadef, l’un des trois mouvements séparatistes dans la partie anglophone du Cameroun. Le Gouvernement suisse qui avait une fois assuré la médiation dans le processus de résolution de la crise anglophone avait salué cette importante décision. Décision également bien accueillie par les Etats-Unis, à travers Tibor Nagy, le sous-secrétaire d’Etat américain en charge des Affaires africaines.
Toutefois, il convient de remarquer que les autorités camerounaises n’ont pas encore répondu à cet appel qui ne fait que retentir.
Innocent D H
Toutes les autorités l’ont assurée à l’issue du vote de ce Dimanche malgré quelques intimidations et menaces signalées ici et là
Et parmi elles, le Directeur Général d’Elections Cameroon Erik Essousse : « Conformément au décret du Président de la République portant convocation des électeurs de certaines circonscriptions électorales, dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, les opérations de vote se sont déroulées normalement. Les électeurs ont voté dans l’ordre, la discipline et la transparence. La campagne a elle aussi été menée dans la quiétude totale… ».
Le patron de l’organe en charge de l’organisation des élections a devant les Hommes des médias a indiqué la suite des opérations
« Conformément à la loi, les commissions locales de vote vont procéder au décompte des suffrages et transmettre les procès verbaux aux commissions départementales de supervision qui à la suite de leurs travaux, vont les acheminer à la commission nationale de recensement général de vote qui à son tout va l’envoyer vers le Conseil Constitutionnel pour la proclamation des résultats définitifs… ».
C’est pratiquement la quintessence de la communication faite par Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration Territoriale, qui a ajouté cette recommandation : « Il appartient désormais à tous les partis politiques et candidats de respecter le verdict des urnes ce qui est la norme de toute démocratie ».
Quant aux observateurs accrédités, certains ont confié à la presse qu’ils ne se sont pas physiquement rendus dans les centres de vote mais ont plutôt travaillé par téléphone craignant, eux aussi, pour leur sécurité, malgré la présence effective de l’armée et de la gendarmerie dont le dispositif a été renforcé.
En rappel, 11 circonscriptions étaient concernées par le scrutin de ce 22 Mars ; celles où le Conseil constitutionnel a décidé d’invalider le scrutin du 9 février dont 10 dans le Nord-Ouest et 1 dans le Sud-Ouest.
Il faut en outre préciser que c’est pour treize sièges de députés sur 180. Pas de quoi remettre en cause la majorité absolue (139 sièges sur 180) déjà acquise par le parti au pouvoir, le RDPC au sein de l’Assemblée Nationale.
Par ailleurs, l’article 155, alinéa 4 du Code électoral stipule que :
« Seuls les partis politiques ayant pris part aux élections générales dans la circonscription électorale concernée peuvent participer aux élections partielles ». Ainsi, le scrutin partiel a opposé
- Lebialem: CDP, RDPC, SDF,
- Menchum-Nord: RDPC, SDF, UDP,
- Menchum-Sud: RDPC, SDF,
- Bui Ouest: RDPC, SDF,
- Bui-Centre: RDPC, SDF,
- Bui-Sud: RDPC, SDF, UDP,
- Mezam-Centre: OPDC, UDP, RDPC, SDF,
- Mezam-Nord: RDPC, UDP, BRIC, SDF,
- Mezam-Sud: RDPC, SDF,
- Momo-Ouest: RDPC, SDF
- Momo-Est: RDPC, SDF.
Nicole Ricci Minyem
Voici une fois de plus une rencontre qui se profile à l’horizon et se propose de trouver des voies et moyens d’une sortie définitive du conflit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, crise qui dure déjà trois ans. Les Etats-Unis d’Amérique accueillent la conférence internationale sur cette question anglophone du 19 au 21 mars 2020.
C’est à la suite de l’échec de l’organisation au Cameroun de la Conférence Générale des anglophones que cette Conférence internationale va se tenir dans la capitale fédérale américaine, informent les organisateurs à savoir, la Coalition (FND-Coalition for Dialogue and negotiations).
A ce rendez-vous, plusieurs personnalités sont attendues, notamment les avocats Ayah Abine, Emmanuel Ashu, Joseph Wirba (un ancien député du SDF), Mark Bareta (l’un des leaders séparatistes. Devront aussi y prendre part, Herman Cohen, l’ancien secrétaire d’Etat adjoint américain en charge des affaires africaines et Sébastien Nadot, député français.
Cette rencontre va se tenir au moment où l’on assiste de plus en plus à l’enlisement de la crise anglophone. Elle ne touche non plus seulement les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest mais aussi une partie l’Ouest du Cameroun il y a quelques jours. Il s’agit notamment des récents attentats de Bamenda (dimanche 08 mars dans la nuit) et de Galim (nuit de samedi 07 à dimanche 08 mars) qui ont fait de nombreuses victimes.
La conférence internationale anglophone se propose ainsi à partir de Washington aux Etats-Unis d’Amérique d’apporter des solutions à ce conflit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest dont les conséquences sont aujourd’hui plus qu’hier désastreuses.
Innocent D H
Au sujet de la crise socio-politique qui sévit dans la zone anglophone du Cameroun depuis trois ans déjà, les Etats Unis dévoilent enfin leur position. Dans un entretien accordé aux journalistes le 04 mars dernier, Tibor Peter Nagy, le monsieur Afrique de l’administration américaine a confirmé que Washington se dit favorable à un transfert de pouvoir à l’administration locale, mais opposé à toute idée de création d’un nouvel état, et donc de sécession.
« Nous soutenons un Cameroun unifié (…). La dernière chose dont l’Afrique a besoin, c’est d’un nouvel état qui générera pauvreté et misère », a déclaré Tibor Peter Nagy, lui qui ajoute par ailleurs que son pays est prêt à accompagner le pays de Paul Biya dans le processus de transfert de pouvoir aux collectivités décentralisées.
Un constat se dégage de cette sortie du diplomate américain en charge des affaires africaines, c’est que subitement, il s’inscrit déjà en faveur de l’accompagnement du Gouvernement camerounais dans la résolution de la crise socio-politique dans le NoSo au Cameroun. Pour preuve, Tibor Peter Nagy dans plusieurs de ses prises de position au nom des Etats-Unis a toujours haussé le ton invitant le régime de Yaoundé à un véritable dialogue. En juillet dernier, faisant fi des atouts de la tenue du Grand dialogue national au Cameroun, il appelait à un « vrai dialogue » et à un « transfert de pouvoir » vers les régions anglophones du Cameroun. Il estimait que la réponse militaire privilégiée par le Gouvernement ne faisait que renforcer les séparatistes.
Peu avant en Avril, Nagy réitérait sa préoccupation pour « la guerre civile qui se déroule dans les faits dans les faits » dans les parties occidentales du Cameroun, « où, fondamentalement, les anglophones se battent pour leurs droits (…) et où, malheureusement, le Gouvernement n’a pas répondu d’une manière qui apaise les peurs des Camerounais », relevait le secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines.
Innocent D H
Selon le Ministre, utiliser les populations civiles comme des boucliers est une pratique faite par les groupes armés.
Lejeune Mbella Mbella le Ministre des Relations Extérieures (Minrex) prend part à la 43ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’homme, qui se déroule à Genève. Il a été convié à prendre la parole. Et tout naturellement le discours du Minrex s’est porté entre autres sur la crise baptisée crise anglophone et la tuerie des civils à Ngarbuh, qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive que ce soit à l’intérieur du Cameroun qu’à l’extérieur.
Lejeune Mbella Mbella face au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies lundi dernier, a indiqué que le Cameroun est véritablement lancé dans un processus constant pour ce qui est de la crise anglophone. Il a ajouté que le pays a apporté des réponses structurelles, institutionnelles et réglementaires à la crise qui touche les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Massacre de Ngarbuh : Le ministre de la Défense décrit ce qui s'est réellement passé
Sur la tuerie des civils à Ngarbuh qui s’est produit le 14 février 2020, le Minrex est revenu sur les chiffres qui se veulent différents selon qu’on est du régime ou pas. Car si la presse parle d’une vingtaine de personnes tuées, le gouvernement fait mention de cinq personnes. Le Minrex a indiqué qu’il y a eu comme bilan : une femme et quatre enfants décédés en raison d’un incendie provoqué par des échanges de tirs entre les forces de l’ordre et des groupes rebelles. « Certains organes ont, sans la moindre investigation fait allégation du massacre de 22 personnes, y compris des femmes, et de 14 enfants perpétré par les forces de défense et de sécurité », a déclaré Lejeune Mbella Mbella.
Toujours sur la tribune de la 43ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’homme des Nations unies, Le Ministre Mbella Mbella a porté un doigt accusateur contre les groupes armés, qui ont tendance à se servir des populations civiles comme boucliers humains. Et cela est fait contre la volonté et au mépris des droits et de la vie de ces populations.
Il a précisé qu’en dépit de cela, les Forces de défense et de sécurité demeurent et demeureront toujours résolument engagées et épargneront, autant que faire se peut, toute vie humaine dans la conduite professionnelle de leurs missions.
Liliane N.
Des échanges de tirs sont survenus cet après-midi dans la ville de Kumba, capitale régionale du Sud-Ouest au Cameroun. Une concrétisation de menaces proférées quelques temps avant par les sécessionnistes.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des combattants sécessionnistes proférer des menaces d'abord au gouvernement, ensuite à l'armée camerounaise. Relayées par plusieurs internautes, les commentaires qui les accompagnent sont plutôt tristes. "Nous venons pour vous, forces de sécurité du Cameroun. Les combattants ambazoniens viennent pour vous", a écrit Mark Bareta sur sa page Facebook.
Malgré le haut dispositif militaire signalé dans les régions anglophones afin d’assurer le bon déroulement des élections, des échanges de tir ont toutefois été signalés en fin d’après-midi. A Kosala, un quartier de Kumba, des coups de feu ont été entendus. La localité de Bafut a également été le théâtre de quelques attaques. Pour l’heure, nous ne pouvons confirmer si ces échanges de tir ont réellement eu lieu ou si ces informations ont uniquement été publiées par des activistes pro-sécession pour des raisons de propagande.
Sur la page Facebook de Mark Bareta, pro-sécession, une autre vidéo d'échanges de tirs qui se déroulerait à Bali Nyongha. Pour ce soutien des conflits en cours dans les régions anglophones du Cameroun, c'est une prouesse de détruire les vies, les villes et villages. Un moyen pour arracher l'indépendance de ces deux régions.