Un audit commandé par le directeur général (DG) de la Camerounaise de construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal (CCN), Christophe Denat, accuse Rose Nicole d’avoir entretenu 600 emplois fictifs pendant plusieurs mois. Le licenciement en question a été acté il y a de cela une semaine.
Outre le licenciement de la directrice des ressources humaines (DRH) de cette structure en charge de la construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal, l’on apprend de sources crédibles que le DRH adjoint, soupçonné d’être complice de son supérieur hiérarchique a été plus d’une fois auditionné par la gendarmerie. « Il a eu la chance de reprendre le travail », confie des employés du constructeur.
25 employés ont été licenciés le 21 avril 2021 en même temps que 6 représentants du personnel. Ils sont accusés d’avoir été absents de leur poste pendant deux semaines. L’un des concernés fait observer que ces deux semaines correspondent à la durée de leur garde à vue pour les uns et à la détention provisoire pour d’autres dans le cadre d’une procédure initiée par CCN.
Il faut aussi indiquer que l’entreprise accuse certains, de vol de carburant et d’autres de destitution. Conformément aux résolutions prises à l’issue des négociations menées par les ministres du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) et celui de l’Eau et de l’Energie le 16 avril 2021, tous ont été libérés la veille de leur licenciement. Il faut également noter que, CCN a apuré 3 mois d’arriérés d’indemnités de logement et promis de solder les deux autres mois d’ici fin juin de l’année en cours.
Et selon les assurances faites par Dia Iya, responsable du service de la communication de NHPC (Nachtigal Hydro Power Company), « Il est prévu d’ici fin juin la tenue d’élections des représentants des salariés. Ces derniers pourront entamer des négociations avec CCN en vue d’aboutir à un accord général. CCN continuera de verser une indemnité mensuelle de logement à ses travailleurs jusqu’à la signature dudit accord ».
Innocent D H
Raisons évoquées par l’entreprise spécialisée dans la restauration aérienne à l’aéroport de Douala, les conditions de marché difficiles dans le secteur des transports aériens liées à la pandémie de coronavirus. Une situation qui a obligée Doual’air de supprimer plus de 100 emplois à la fin du mois de septembre 2020.
Depuis le début de la crise sanitaire, les conséquences semblent notoires sur cette entreprise. La fermeture des frontières en l’occurrence a imposé une trêve aux plus de 400 collaborateurs que compte Doual’air. Ce qui va obliger cette structure à placer en chômage technique une centaine d’employés dès l’annonce des mesures de restriction. Etaient particulièrement concernés, le personnel intérimaire et les agents possédant des contrats à durée déterminée.
Le trafic étant resté faible malgré, la levée des mesures de restriction, l’entreprise se trouve dans l’obligation de prendre la mesure la plus forte. A en croire Léopoldine Ngoh, ancienne employée de Doual’air : « C’est mercredi le 23 septembre qu’on nous appelle pour nous annoncer notre licenciement. Moi personnellement, on m’a appelé à 21 heures. Donc j’étais priée de partir le lendemain pour prendre connaissance de mon tout solde de compte ». Comme cette employée, une soixantaine d’autres ont perdu leur emploi, apprend-on.
L’entreprise fait aujourd’hui face à une fronde des licenciés dont les états de services au sein de la structure varient entre 5 et 20 ans. Léopoldine Ngoh confie à nouveau : « A notre arrivée là-bas le 24 septembre, le tout solde compte n’était pas prêt mais ce sont les lettres de licenciement qui étaient prêtes. Les textes de Doual’air disent que quand un employé est licencié, il doit rentrer en possession de son argent de la mutuelle le même jour, suivant le nombre d’années de service. De 0 à 5 ans, c’est 500 000 francs, de 6 à 10 ans, c’est 1 000 000 de francs CFA, ainsi de suite. A ce jour, nous n’avons reçu ni les frais de la caisse mutuelle, ni le montant à percevoir pour nos indemnités ».
Les licenciés se sont ainsi constitués en collectif pour réclamer le paiement de leurs droits. Cinq délégués ont été mandatés le 1er octobre pour rencontrer la direction. Des informations fournies par un cadre au sein de l’entreprise, il en ressort que sur la centaine licenciée, plus d’une centaine a été rappelé. A partir du 07 octobre 2020, le top management s’est engagé à payer 25% de la mutuelle à titre d’indemnisation. Le titre se fera de manière progressive, informe la même source.
Innocent D H
16 diplômés de l'ENAM ont été licenciés pour avoir refusé de prendre leurs fonctions de sous-préfet dans les départements de la Mechum, du Lebialem, du Bui et de la Meme, rapporte « TeboPost », citant un communiqué officiel du Ministre de l'Administration territoriale.
Il faut rappeler que le décret n° 78/CE/2019/007 stipule que tous les diplômés de l'ENAM doivent être prêts à être déployés dans toute zone et à tout moment. Le ministre prévient que les étudiants n'ont pas le droit de choisir la région du pays où ils veulent travailler.
« Comment ces 16 diplômés ont-ils pu dire qu'ils préfèrent travailler à Maroua plutôt que dans la région du Nord-Ouest », a demandé le ministre. « Ils sont sanctionnés par un licenciement ».
La crise anglophone dure depuis trois ans. Elle a atteint un seuil critique depuis l’année dernière. Les autorités administratives sont particulièrement ciblées par des sécessionnistes sans foi ni loi. En novembre 2018, le sous-préfet de l’arrondissement de Noni situé dans la région du Nord-Ouest, département de Bui, a été enlevé par un groupe armé du mouvement séparatiste anglophone.
« Des assaillants ont lancés un assaut à la résidence du sous-préfet dimanche nuit avant de l’enlever », soulignait le gouverneur. Le rapt n’a pas été revendiqué, mais sur les réseaux sociaux, les sécessionnistes anglophones avaient annoncé leur intention de poursuivre les enlèvements des autorités.
Le 11 février 2018, le sous-préfet de Batibo avait été enlevé et quelques jours après, un autre rapt avait été lancé à l’endroit du délégué régional des affaires sociales pour le Nord-ouest. Jusqu’à ce jour leurs familles respectives sont sans leurs nouvelles.
Otric N.
L’Olympique de Marseille a licencié Henri Bedimo après lui avoir reproché l’ouverture d’une académie à Douala en partenariat avec le Montpellier HSC, son ancien club. Une accusation contre laquelle le joueur camerounais s’est inscrit en faux. Selon RMC, Bedimo est en plein combat judiciaire avec le club marseillais. En effet, il demanderait 5,3 millions d’euros (environ 03 milliards 445 millions de Fcfa) de dédommagement pour licenciement « abusif », d’après La Provence.
L’OM a licencié Henri Bedimo après lui avoir reproché l’ouverture d’une académie à Douala en partenariat avec le Montpellier HSC. Henri Bedimo, qui a estimé ce licenciement abusif parce qu'il dit avoir ouvert son académie avant de s'engager avec l'Olympique de Marseille, a donc porté plainte contre l’écurie olympienne.
Invité du talk-show Team Duga sur les ondes de RMC, Henri Bedimo avait été interrogé sur cette affaire. Très révolté de la tournure qu’ont pris les événements, le camerounais avait déclaré : « Je le dis clairement, sans retenue, c’est un motif bidon. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mon avocat a tous les éléments. Je l’ai dit à la réunion préalable au licenciement, je n’ai rien caché. Ce qui me désole, c’est que je l’ai senti venir ».
D’après l’avocat de Bedimo, le club phocéen aurait souhaité se débarrasser du joueur en question sans perdre beaucoup d’argent, en faisant passer cela pour un licenciement. Nul ne sait donc de quoi sera fait l’avenir de l’ancien international camerounais, bien qu’il ait donné quelques indications au cours du talk-show.
Affaire à suivre…
Danielle Ngono Efondo