Maximilienne Ngo Mbé la présidente de ce réseau affirme qu’il faut toutefois, arriver à la libération de toute personne détenue dans le cadre de la crise anglophone.
L’annonce de la libération de 333 personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone a partiellement réjouit, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale (Redhac). Partiellement, parce que le Redhac pense que la mesure présidentielle doit être élargie à l’ensemble des détenus. Maximilienne Ngo Mbé la présidente dudit Réseau souligne qu’il y a encore, au moins 2000 personnes à libérer. « M. Le Président 333 personnes c’est déjà ça. Mais ce que le Redhac vous demande c’est de les libérer tous», a-t-elle écrit sur sa page Facebook.
Pour Maximilienne Ngo Mbé, le Président de la République ne doit pas procéder aux libérations en compte-goutte. Elle saisit l’occasion pour rappeler que, le Redhac avait démontré que 175 personnes arrêtées dans le cadre de la crise au Nord-Ouest et au Sud-Ouest n’ont jamais vu le juge d’instruction. « Les griots intégraux sont venus dire que ce sont les sécessionnistes et les terroristes. J’espère qu’ils ont écouté la radio hier », déclare-t-elle.
A titre de rappel, le jeudi 3 octobre 2019, Paul Biya le Président de la République a annoncé l’arrêt des poursuites contre 333 détenus anglophones. Certains observateurs ont indiqué que cet acte du Chef de l’Etat ne répond qu’à moitié aux exigences de la communauté anglophone. Cette communauté aspire à la libération de tous ses ressortissants détenus. Des analystes de la scène politique camerounaise comme Wilfried Ekanga par ailleurs sympathisant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, pensent que cet acte présidentiel arrive de façon tardive.
« Cela fait des siècles qu’on lui demande de libérer tous les prisonniers politiques. Et dès qu’il en libère une poignée, vous parlez de « génie politique ». Ça aussi ça nous surprend », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Liliane N.