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Entre assassinats, rapts, destruction des édifices publics, la violence se manifeste sous toutes ses formes dans les deux régions anglophones.

 

Comme si c’était hier, on se rappelle que la crise sociopolitique a débuté en fin novembre 2016. Tout a commencé par des revendications corporatistes. Ces revendications étaient portées par les enseignants, les avocats et les étudiants de l’Université de Buéa. La marginalisation étant le point central de ces revendications, les avocats et les enseignants étaient descendus dans la rue pour manifester. Cependant, les premières réponses du gouvernement n’avaient pas suffi à calmer la tension et apaiser les parties prenantes.

Les positions se radicalisant, on a assisté comme un jeu d’enfant à la naissance d’un nouveau mouvement. Il se fait appeler mouvement sécessionniste. Ses partisans, membres sont appelés les séparatistes. Ils prônent l’idée de la sécession. Ils sont entrés dans la crise sociopolitique et ont rendu sa résolution quasiment difficile. Voulant rectifier le tir après que certains membres du gouvernement aient déclaré qu’il n’y avait pas de problème anglophone au Cameroun, il y a eu pour répondre aux besoins des enseignants, un redéploiement du personnel. Et du côté des avocats, la traduction du texte Ohada, l’inscription à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature une section Common law.

Malheureusement cela n’a pas suffi. Car les séparatistes décidés à implanter dans les esprits l’idéologie de la partition du Cameroun, ont eu recours à la terreur. Les opérations de ville morte, Lock down sont nées. Les rapts avec demande de rançon, les kidnappings avec assassinat ont vu le jour. Les édifices publics comme les établissements scolaires, les hôpitaux ont été incendiés et le sont toujours. Dans toute cette violence, les couches défavorisées comme les enfants et les femmes ne sont nullement épargnées.

L’Organisation non gouvernementale Human Rights Watch parle d’au moins 130 civils tués au cours de plus de 100 incidents. Des milliers de personnes ont été contraintes de fuir les régions anglophones. La violence s’est accrue au point où les sécessionnistes se réclamant de la république fantôme d’ambazonie s’en prennent aujourd’hui ouvertement à ceux qui ne partagent pas leur idéologie.

Malgré la tenue du Grand dialogue national, la situation n’a pas changé sur le terrain.

Lire aussi : Le Cameroun 6e dans le Top 10 des pays africains exposés aux massacres de masse

 

Liliane N. 

 

Published in Défense

Le Groupement inter-patronal du Cameroun a produit un document dans lequel, il traite de la question de la crise anglophone.

 

C’est un rapport que le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a produit sur le sujet de la crise anglophone. Dans ce rapport, le Gicam fait savoir que de façon globale, la crise anglophone a déjà fait perdre près de 1000 milliards de F à l’économie du pays. En trois années, l’opération des villes mortes, l’insécurité, les destructions de tout genre, l’arrêt des chantiers d’investissement public débouchant sur des manques à gagner importants en termes de chiffres d’affaires pour les entreprises, tout cela a causé la perte de 2 milliards de FCFA. Le décompte quantitatif dressé par le Gicam fait état de 159 jours de «villes mortes» dans le Sud-Ouest, et 141 dans le Nord-Ouest en 2017 et 2018. Ce qui équivaut respectivement à 30,6% et 27,1% du total de jours ouvrés de ces années, ainsi que des pertes occasionnées représentant entre 20% et 30% du volume d’activités global.

Il y a dix secteurs d’activités qui sont les plus touchés. A ce niveau les pertes sont estimées à près de 800 milliards FCfa. Le Gicam rapporte que le secteur de la distribution est le plus touché et l’insécurité a fait le lit des circuits d’approvisionnement informels dont plusieurs sont alimentés par les produits de contrebande. Aussi, le patronat estime à près de 18,5 milliards FCfa le montant des recettes perdues par l’État depuis le début du conflit en termes de recettes de l’impôt sur les sociétés, des redevances et autres taxes diverses.

Rendu au 30 septembre 2019, le Gicam fait savoir que le bilan partiel des pertes subies par les entreprises formelles, dans 9 secteurs d’activité, est de près de 40 milliards FCfa. Le Groupement dans son rapport souligne que d’après les données en sa possession, la crise est aujourd’hui à l’origine des incidences économiques qui impacte lourdement l’économie nationale.

 

Liliane N.

 

Published in Finances
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Fai Ndishangong le chef du village de Jikenjem reçoit à l’heure actuelle des soins.

 

Selon nos sources, les séparatistes en veulent à Fai Ndishangong le chef du village de Jikenjem, dans la région du Nord-Ouest. Leur ressentiment à l’endroit de l’autorité traditionnelle, ils l’ont manifesté par une attaque perpétrée dans sa chefferie. Ladite attaque a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 décembre 2019. D’après nos sources, ils sont arrivés tout en étant lourdement armés.

Après avoir ouvert le feu sur lui, ils ont pris la clé des champs. Le chef a été blessé au niveau des blessures. Les populations alertées par les cris, sont venues lui prêter main forte. Ce sont elles qui ont conduit l’autorité traditionnelle dans un centre hospitalier du coin où il est pris en charge. Les nouvelles venant de là au sujet de son état de santé ne sont pas du tout réjouissantes.

De nos sources, on apprend que Fai Ndishangong est dans le collimateur des séparatistes, du fait de sa proximité, sa collaboration avec le gouvernement. Pour elles, cette thèse est logique parce qu’avant l’attaque qui l’a conduit sur un lit d’hôpital, le chef a reçu de nombreuses menaces de mort.

Fai Ndishangong est donc une cible des groupes séparatistes comme l’a été Patrick Ekema Esunge le défunt Maire de Buea. Celui-ci n’a jamais caché sa collaboration avec l’administration centrale. Le Maire Ekema a toujours porté haut la position du gouvernement. Cette position qui consiste à dire que la question de la sécession du pays n’est pas possible. La défunte autorité municipale s’est illustrée par une lutte acharnée contre les villes mortes. Généralement connu sous l’appellation de Ghost Town, elle vise un arrêt d’activités de toutes sortes dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ekema faisant preuve d’une opposition vive à cela, a toujours appelé les populations à défier les groupes séparatistes.

Toutefois, cette attaque du chef du village de Jikenjem remet à l’ordre du jour, la question de la protection des autorités traditionnelles, administratives.

 

Liliane N.  

 

Published in Défense

Les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, ex-détenus avaient nourri des ambitions pour ces prochaines élections législatives et municipales.

 

C’est un coup de poignard que les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) sortis de prison ont reçu. En un laps de temps, ils ont vu leur rêve se briser. Pourtant la semaine dernière et au début de celle-ci, ils étaient encore tout feu tout flamme à l’idée de se porter candidat aux élections législatives et municipales. Pour eux, c’était un moyen pour obtenir la récompense de leurs mois passés en détention. Dans la ville de Bafoussam par exemple, les militants ex-détenus du Mrc se sont réunis le 21 novembre 2019, pour choisir ceux d’entre eux qui devraient les représenter dans les listes que le Mrc devait présenter aux législatives et municipales de l’année prochaine.

C’est ainsi que le dénommé André Téné s’était retrouvé comme tête d’une des listes. « Tous les anciens détenus du Mouvement pour la renaissance du Cameroun [Mrc] m’ont proposé comme titulaire de la liste Mrc aux législatives dans le département de la Mifi. C’est une grande satisfaction pour moi… J’ai déjà déposé mon dossier de candidature. Donc, je suis en règle. Nous les ex-détenus Mrc qui avons fait la prison avons décidé de nous rencontrer pour porter notre dévolu sur ceux parmi nous qui pourront se présenter aux législatives et municipales. Nous avons fait la prison, nous avons souffert ; je pense que le bon moment est venu de récolter les fruits de cette souffrance », avait-il déclaré André Téne dans les colonnes du quotidien Mutations édition du 22 novembre 2019.

André Téné et les autres militants du Mrc ex-détenus ne pourront donc plus récolter les fruits de leur souffrance. Car Maurice Kamto le président national du parti a annoncé que le Mrc ne prendra plus part aux élections législatives et municipales 2020. Le motif tourne autour de la crise anglophone.

 

Liliane N.

 

Published in Parti politiques

Accueilli ce mardi à Yaoundé par le Premier ministre, Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, échangera avec le Cameroun , principalement  sur la situation  dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest.

 

Le Président de la Commission  de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat  est arrivé au Cameroun ce mardi 26 novembre 2019  à Yaoundé, en fin de matinée. Le diplomate africain, a été accueilli par le Premier ministre, Chef de gouvernement, Joseph Dion Ngute.

Cette visite entre dans le cadre d’une mission conjointe, Union africaine, Organisation  internationale  de la Francophonie  et  du Commonwealth.

Au cours de son séjour, le diplomate tchadien  évaluera avec les dirigeants locaux, la situation dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, en proie depuis 2016 à une crise sociopolitique, dite anglophone.

Par ailleurs, l’Union africaine souhaite une implication du gouvernement camerounais pour un retour de la paix en République Centrafricaine.  

En effet, la visite du Président de la Commission  de l’Union Africaine intervient après celle de chef de mission de l’Union africaine pour la Centrafrique et l’Afrique, Matias Bertino Matondo.  Ce dernier a été reçu en audience par le Premier ministre. Les deux parties se sont entretenues sur la situation en RCA. « Nous avons dressé un état des lieux à la suite de l’accord de paix qui a été signé le 6 février 2019 pour un retour de la paix en République centrafricaine », a révélé,  Matias Bertino Matondo, au terme de l’entretien avec le Chef du gouvernement camerounais. Et d’ajouter : «  Nous avons mené  un plaidoyer pour que le Cameroun continue de jouer son rôle de leader dans la sous-région et pour l’accompagnement de la stabilisation de la République centrafricaine. »

Le Président de la  Commission  de l’Union Africaine a été rejoint par la secrétaire générale de la Francophonie, la Rwandaise Louise Mushikiwabo et Xavier Puppinck, le Directeur de Commonwealth.  

 

Marie MGUE 

 

Published in Institutionnel

Pour Mgr Cornelius Fontem Esua, Archevêque de la province ecclésiastique de Bamenda, ce sera la preuve de la bonne foi du gouvernement.

 

Mgr Cornelius Fontem Esua, archevêque de la province ecclésiastique de Bamenda s’est exprimé en ce moment où, le Cardinal Christian Tumi conduit la caravane de paix dans les régions anglophones. Prenant part à la rencontre tenue à la salle de conférence du Ministère de l’Economie, de l’aménagement du territoire et de la planification (Minepat) à Up Station par Bamenda, le prélat a adressé une demande au gouvernement. Il faut préciser que cette rencontre a été organisée en prélude à la descente sur le terrain, de l’équipe du Cardinal dans la région du Nord-Ouest.

Mgr Cornelius Fontem Esua a déclaré «je vais supplier que nous commençons à utiliser d’autres stratégies, l’une d’elle est de mettre fin à la violence; violence dans toutes les directions. Nous sommes victimes des violences des deux directions». Convaincu que la violence provient tant du côté des groupes armés que du gouvernement, le prélat souhaite qu’il soit le premier à tendre la main aux sécessionnistes. «Il doit être le premier à brandir la branche d’Oliver à ces jeunes belligérants et agir constamment sur cette branche d’Oliver », a-t-il déclaré.

A titre de rappel, la caravane de paix actuellement conduite par le Cardinal Tumi, fait suite aux assises du Grand dialogue national. Son but est de présenter et de faire comprendre aux populations des régions anglophones, les recommandations de ces assises. Le Cardinal au cours d’une réunion tenue avec Adolphe Lele Lafrique le gouverneur du Nord-Ouest, a indiqué que son équipe et lui allaient sur le terrain les mains vides. Hormis les recommandations du dialogue, ils n’avaient pas grand-chose à présenter aux populations. 

Toutefois, il a indiqué au cours d’une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, qu’il s’agit pour eux de promouvoir la paix et l’amour.

 

Liliane N.

 

Published in Défense

L’archevêque émérite de Douala réagissant lors d’une émission diffusée sur les antennes de la Cameroon Radio Television (Crtv), affirme avoir en sa disposition des preuves de graves atteintes aux droits humains dans le cadre de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le cardinal Christian Tumi invite par ailleurs, le Gouvernement camerounais et les groupes armés à aller vers un véritable dialogue inclusif aboutissant à un cessez-le-feu pour éviter de nouveaux drames. 

 

« 400 personnes ont été tuées dans le diocèse de Kumbo dans le Nord-Ouest. L’évêque de Kumbo et certains prêtres, ont réalisé une étude, la majorité des personnes tuées n’ont pas été le forfait des séparatistes parce qu’ils n’ont pas des armes sophistiquées identiques à celles de l’armée. Peut-être s’ils étaient détenteurs de ces armes, ils auraient tué plus de personnes, mais ils n’ont pas la possibilité de le faire. L’armée arrive peut-être un séparatiste a tué un soldat, ils entrent dans la famille et tuent tout le monde », déclare le cardinal Christian Tumi dans l’extrait de son intervention dans une émission sur les antennes de la Crtv. L’Archevêque émérite de Douala soutient d’ailleurs fermement ses propos. « C’est parfaitement vrai. Et je suis prêt à mourir pour cela », a-t-il ajouté. 

Outre ces preuves que l’homme d’Eglise avoue détenir sur la question de la crise anglophone, il appelle les groupes armés à revenir à la raison en renonçant à leur projet. « A ceux qui sont dans les forêts, je leur demande de déposer les armes pour l’amour de leurs frères et sœurs. Ces jeunes dans les brousses sont à l’origine de la fermeture des écoles. Leurs frères et sœurs ne vont pas à l’école à cause d’eux. Je connais une fille dont le bras a été coupé parce qu’elle allait composer le CEP ». 

Mentionnons que ces propos du cardinal Christian Tumi interviennent dans un contexte où Washington vient une fois de plus de se prononcer sur la crise anglophone. Lors d’une audition mardi dernier devant la chambre des Représentants américains, le Sous-secrétaire d’Etat chargé des affaires africaines, Tibor Nagy, a déclaré que, ni la stratégie militaire, ni le Grand dialogue national ont apporté des solutions concrètes aux problèmes de fond dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les Etats-Unis appellent le Gouvernement Camerounais à un véritable « transfert de pouvoir » vers ces régions et d’aller vers des solutions politiques inclusives. 

 

Innocent D H

 

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Cette grève est initiée par le Syndicat des enseignants du supérieur.

 

Le Syndicat des enseignants du supérieur (Synes) a décidé de monter au créneau, pour dénoncer les exactions des groupes armés dans les régions anglophones, commises contre le corps éducatif. Le Syndicat annonce un mouvement d’humeur. Il aura lieu à l’Université de Buea. Il débuter le 12 novembre 2019. En fait, le Synes réagit suite à l’enlèvement de Ngam Confidence, un enseignant au département d’histoire de cette Université d’Etat.

Des indiscrétions mettent cet enlèvement sur le dos des sécessionnistes. On sait que le mouvement sécessionniste fait une lutte acharnée contre la scolarisation des enfants dans les deux régions anglophones, depuis l’enlisement de la crise socio-politique qui y sévit. Les kidnappings des enseignants sont légion. Certains ont même été tués. Le 8 octobre 2019, des groupes armés en ont kidnappé trois dans la ville de Bamenda au Nord-Ouest. Ils sont enseignants de l'école primaire catholique Saint-Joseph de Bamenda. Leur rapt est survenu à moins d'une semaine de la fin du Grand dialogue national. Un dialogue convoqué par Paul Biya le Président de la République.

Les groupes armés qui veulent empêcher la bonne marche de l’école dans ces régions anglophones, ont également procédé au kidnapping des élèves et étudiants. Au mois de février 2019, près de 200 enseignants et élèves du Collège Saint Augustin à Kumbo, ont été enlevées au Nord-ouest. En sa qualité de Gouverneur de la région du Sud-Ouest, Adolphe Lélé Lafrique avait confirmé l’information, en donnant la suite des évènements. « Près de 200 élèves et enseignants du Collège privé Saint Augustin de Kumbo, chef-lieu du département du Bui, dans la région anglophone du Nord-Ouest, ont été enlevés par des assaillants le 16 février 2019 à 6 heures (heure locale) et libérés dimanche matin », avait-il déclaré.

Pour revenir au Synes aujourd’hui exaspéré par ces agissements des groupes armés sur les enseignants, sa branche régionale, entend également dénoncer la récurrence de tous ces cas d’enlèvement.

 

Liliane N. 

 

 

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Lors d’une réunion le 09 novembre dernier à Yaoundé, le Social democratic party a pris la décision selon laquelle, ses députés ne participeront pas à la session parlementaire de novembre si le Gouvernement ne propose pas des solutions concrètes pour une sortie de crise sociopolitique dans les régions Nord-Ouest et Sud-ouest.

 

Cette décision a été prise à l’issue de la réunion du Comité exécutif national (NEC) du SDF. Selon Le président national du parti, Ni John Fru Ndi, il était important que les enfants puissent retourner à l’école en toute sécurité après que le Gouvernement ait mis un terme à la guerre civile. Lors de la séance du NEC tenue à Douala en mois d’août, le parti a mentionné pour la première fois, qu’il ne participera pas à la session parlementaire de novembre si aucune mesure concrète n’est prise en faveur d’un retour de la paix dans les régions anglophones. 

Le NEC du mois d’août a été d’ailleurs sanctionné par une déclaration dans laquelle, on peut lire : « Il incombe donc à M. Paul Biya non seulement de mettre fin à la guerre civile, mais aussi d’apporter une solution définitive qui permettra aux enfants de retourner à l’école (...) faute de quoi le SDF sera obligé de retenir ses parlementaires à la session de novembre 2019 ». 

Le samedi 09 novembre 2019, le SDF a réaffirmé sa posture, celle de ne pas participer pas à la session parlementaire et aux élections tant que la violence et l’insécurité continueront de sévir dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ce message qui sonne comme un appel au boycott intervient au moment où les deux présidents du Sénat et de de l’Assemblée nationale viennent de convoquer des séances pour le mardi 12 novembre. 

 

Innocent D H

 

Published in Parti politiques

Selon l’Unicef, au cours des trois dernières années, au moins 70 écoles ont été détruites et des élèves et des enseignants ont été enlevés.

 

« Trois années de violence et d’instabilité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont laissé plus de 855.000 enfants non scolarisés. L’UNICEF appelle donc toutes les parties à protéger les enfants et leur éducation », a déclaré lors d’un point de presse, Marixie Mercado, porte-parole de l’UNICEF.

Les régions anglophones du Cameroun, qui étaient jadis les endroits où « l’éducation était la meilleure » dans tout le pays, doivent désormais faire face à « une politique permanente de non-scolarisation mise en place des groupes armés non étatiques ». Deux mois après le début de la nouvelle année scolaire, environ 90% des écoles primaires publiques, soit plus de 4.100 écoles et 77% des écoles secondaires publiques (soit 744 institutions scolaires) restent fermées ou non opérationnelles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Parmi ces enfants, près de 150.000 ont été déplacés de chez eux, ce qui accroît leur vulnérabilité et leur traumatisme. « Une crainte très réelle de la violence empêche également les parents d’envoyer leurs enfants à l’école et les enseignants et le personnel de se présenter au travail », a dénoncé l’agence onusienne. « Des milliers d’enfants au Cameroun vivent dans la peur. Ils ont besoin de la paix pour pouvoir reprendre leurs études et recouvrer leur avenir », a déclaré Henrietta Fore, la Directrice exécutive de l’UNICEF citée dans ce communiqué.

Or selon l’agence onusienne, lorsque les enfants ne sont pas scolarisés, ils courent « un plus grand risque d’être recrutés par des groupes armés, de se marier, d’avoir des grossesses précoces et d’être victimes d’autres formes d’exploitation et de maltraitance ». « Sans une action urgente et sans un engagement de toutes les parties au conflit à protéger l’éducation sous toutes ses formes, l’avenir de ces enfants est en danger », prévient Mme Fore.

Pourtant dans certaines zones où des écoles ont été fermées, des activités d’apprentissage gérées par la communauté ont été lancées pour veiller à ce que les enfants ne soient pas davantage privés de leur éducation.

De façon générale, l’agence onusienne invite tous les acteurs à faire en sorte que « l’éducation reste au-dessus de la politique », mais aussi à respecter les enseignants et les autres personnels de l’éducation, y compris les prestataires de l’enseignement à domicile. Il s’agit en fait de créer les conditions pour que les enfants apprennent « dans un environnement sûr et protecteur ». « Nous ne pouvons plus perdre de temps. Si nous n’agissons pas maintenant, nous courons le risque d’avoir une génération perdue de jeunes, plutôt qu’un jeune engagé et informé qui peut aider à reconstruire leurs communautés », a fait valoir Mme Fore.

 

N.O

 
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Sunday, 05 June 2022 11:01