Entre mission de paix conduite dans les régions anglophones, descente dans les espaces marchands et habitations sinistrés sans oublier les participations aux évènements organisés hors du Cameroun, le calendrier de Joseph Dion Ngute a été assez chargé.
Joseph Dion Ngute comptabilise déjà un an comme Premier Ministre. A l’heure où d’aucuns essaient de dresser son premier bilan, certains de ses collaborateurs lui donnent une note assez satisfaisante. C’est le cas du dénommé Jean Pierre Ndzana, journaliste en charge de la Communication au Premier Ministère qui déclare « Joseph Dion Ngute, c’est également une conduite particulière du travail gouvernemental dont il assure la coordination et le suivi. Des conseils de cabinet aux descentes sur le terrain, le style du Premier Ministre marque par le contact direct et l’obsession du résultat ».
Mission de paix au Noso
Joseph Dion Ngute en 2019 a largement accordé son temps à la crise anglophone. D'ailleurs juste après son arrivée à la tête du gouvernement, il a conduit une mission de paix au Nord-Ouest et au Sud-Ouest (Noso). Sur le terrain et en s’adressant aux femmes et aux jeunes, Dion Ngute a indiqué que la mission de paix a été initiée par Paul Biya le Président de la République. «Unissons-nous pour la paix. Le Cameroun est plus grand que nos différences. Arrêter la violence. Asseyons-nous et ayons un dialogue constructif. Oh mon peuple, lève-toi! C’est l’heure de la paix. Plus de violence. Trop c’est trop. Je viens au nom du Président Paul Biya pour vous inviter à la table du dialogue et de la réconciliation », a déclaré le Premier ministre.
Grand dialogue national
Choisi par le Chef d’Etat, Joseph Dion Ngute est celui qui a piloté le Grand dialogue national. D’ailleurs c’est lui qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ces assises qui se sont déroulées du 30 septembre au 4 octobre 2019. En prononçant son discours de fin d’année, Paul Biya a salué son travail ayant participé à la réussite du dialogue tant demandé. Réagissant suite à cela, il a exprimé sa gratitude au Président Biya, dans une interview publiée dans les colonnes de Cameroon tribune. « Je suis extrêmement flatté et je voudrais exprimer ma reconnaissance au Chef de l’Etat qui a mentionné le petit rôle que j’ai pu jouer dans le Grand dialogue national qu’il a bien voulu convoquer, et dont les résultats sont en train de définir le calendrier politique de notre nation », a-t-il déclaré.
Marchés et espaces sinistrés
Le Premier Ministre n’a pas que travaillé pour les questions relatives à la crise anglophone. On l’a vu sur le terrain, en moment de sinistre. Par exemple le 17 mars 2019, il s’est rendu au marché Congo, victime d’un incendie. Ayant mesuré l’ampleur des dégâts, le chef du gouvernement avait indiqué que ledit marché sera construit au plus vite en Partenariat public-privé. Joseph Dion a été également vu à Gouache, la localité de la ville de Bafoussam qui a connu un éboulement de terrain. A la cérémonie d’hommage aux victimes de ce drame, il a été le représentant du Président Paul Biya.
International
Pour ce qui est de l’international, le chef du gouvernement, a représenté le Chef de l’Etat au Japon. C’était lors de l’intronisation de l’Empereur Naruhito. Il était également son représentant en Ethiopie pour le 32e sommet de l’Union africaine, au Kenya pour le 9e sommet des pays ACP, au Gabon pour le 9e sommet extraordinaire de la CEEAC etc…L’ancien Ministre délégué auprès du Ministre des Relations extérieures chargé des relations avec le Commonwealth est arrivé à la tête du gouvernement en remplacement de Philemon Yang qui comptabilise une décennie passée à ce poste.
Liliane N.
Une réaction qu’il a eue, après que le Président de la République se soit adressé à la Nation le 31 Décembre 2019
« Nous avons suivi un message très important et très attendu du peuple camerounais, par rapport à tout ce qui s’est passé durant l’année 2019. C’est d’un ton positif que le Chef de l’Etat parle sur tous les plans, social, économique et sécuritaire.
Je suis extrêmement flatté et je voudrais exprimer ma reconnaissance au Chef de l’Etat qui a mentionné le petit rôle que j’ai pu jouer dans le Grand Dialogue National qu’il a bien voulu convoquer, et dont les résultats sont entrain de définir le calendrier politique de notre Nation.
Le Président de la République a dit sa satisfaction et c’est un message optimiste et positif. Nous sommes fiers de ce que le Président Paul Biya a pu accomplir ces progrès, avec le gouvernement et les autres forces vives de la Nation. Car, si l’économie a plutôt progressé malgré les conditions difficiles, c’est parce que le secteur privé a su démontrer que notre pays est fort et avance. Il y’a certainement des problèmes que le Chef de l’Etat a soulevés, mais nous sommes conscients que nous nous acheminons vers l’émergence 2035.
Sur un autre plan, les problèmes dans le Nord – Ouest et le Sud Ouest ont préoccupé dans une large mesure le Chef de l’Etat et l’ensemble de la Nation.
Evidemment, lorsque des jeunes téléguidés ont pris les armes contre leur propre Nation, contre leurs parents, frères et sœurs, en déstabilisant l’économie dans ces deux régions, cela a préoccupé la Nation entière, et en particulier le Président de la République Paul Biya. Et, nous avons vu que depuis le début de cette crise, il a fait beaucoup de concessions pour que la paix revienne. Le portail des camerounais de Belgique.
Et cette année 2019 a été l’apogée. Parce que non seulement le Chef de l’Etat m’a dépêché sur le terrain, pour apprécier la situation. A mon retour, je lui ai fait un rapport et il a convoqué le 10 Septembre, le Grand Dialogue National.
J’ai eu le privilège d’avoir été désigné par ses soins comme le président de cette rencontre, qui a retenu l’attention de toute la République. D’aucuns peuvent voir les quatre ou cinq jours passés ensemble, mais ceux – ci ont été précédés par des consultations au cours desquelles nous avons écouté les uns et les autres, de toutes les régions, catégories sociales, confessions.
Les résultats de ce Grand Dialogue ont été entérinés par le Chef de l’Etat, qui quelques jours après, a commencé à les mettre en œuvre. D’ailleurs, avant la fin du Dialogue, le Président de la République a décidé de la libération des centaines de personnes interpellées dans le cadre de la crise dans ces deux régions.
Donc, tout le monde était d’accord que c’était un point important de l’agenda politique de l’année 2019. Nous constatons que la situation dans le pays est entrain de s’apaiser.
Une centaine de réfugiés qui était au Nigéria par exemple sont revenus. C’est la preuve que les mesures du Chef de l’Etat portent des fruits… ».
N.R.M
Il s’agit de l’adoption du statut spécial pour les régions anglophones et le recrutement de 500 traducteurs.
L’année 2019 s’est achevée sur une note satisfaisante pour les participants du Grand dialogue national car, Paul Biya le Président de la République, après examen des recommandations de ces assises est passée à leur mise en application. Le 24 décembre 2019, il a promulgué la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées. Cette loi consacre un chapitre au statut spécial demandé pour les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, ce conformément à l’article 62 alinéa 2 de la Constitution qui stipule que «la loi peut prendre en considération les spécificités de certaines régions en ce qui concerne leur organisation et leur fonctionnement». Le statut spécial faisait donc partie des neuf recommandations adoptées lors du dialogue. Il a fait l’objet d’un examen au sein de la Commission 8. Cette Commission avait en charge les questions liées à la Décentralisation et au développement local.
La promulgation de cette loi a été saluée par des membres du gouvernement à l’instar de Grégoire Owona le Ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss). Sur son compte officiel Twitter, il a posté un tweet saluant l’acte du Chef de l’Etat, et invitant les camerounais à œuvrer pour l’implémentation de la loi suscitée. «Le PR (Président de la République Ndlr) Paul Biya a ce 24 déc (décembre Ndlr) 2019, rendu public le texte qui fixe les bases claires du statut spécial des régions du NW&SW (Nord-Ouest et Sud-Ouest Ndlr).Par cette promulgation, on peut dire que les fruits confirment la promesse des fleurs. BRAVO au Chef de l’Etat! Tous au travail pour une implémentation harmonieuse», pouvait-on lire dans le tweet du Mintss.
Recrutement de 500 traducteurs
Il n’y a pas que la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées qu’on peut citer comme recommandation du Grand dialogue national déjà appliquée. Il y a aussi le recrutement de 500 traducteurs et interprètes dans la Fonction publique. Par décret présidentiel Paul Biya a ordonné ledit recrutement. C’était le 21 novembre 2019. Dans le texte, il a été dit que le Chef de l’Etat ordonnait à Joseph Dion Ngute le Premier Ministre de procéder à ce recrutement. Certains analystes politiques ont salué ledit décret, en indiquant que celui-ci ouvrait ainsi la voie à l’implémentation des recommandations du Grand Dialogue National.
Le recrutement de 500 traducteurs et interprètes dans la Fonction publique s’étant dans une période de 5 ans. Elle commence à partir de 2020. Il question de permettre aux administrations publiques de disposer des professionnels de l’interprétation et de la traduction. Partant du fait que dans ces administrations, l’absence des traducteurs est un réel et véritable problème. Déjà il faut rappeler qu’en 2016, au tout début de la crise anglophone, les avocats revendiquaient la traduction en anglais des textes de l’Ohada.
Liliane N.
Dans cette localité, de nombreux jeunes ont exprimé leur profonde indignation contre les exactions des combattants séparatistes. C’était ce dimanche au cours des manifestations publiques sous la forme d’un mouvement d’humeur.
Ce dimanche 29 décembre 2019, le village Tole situé dans la région du Sud-Ouest était le théâtre d’un soulèvement populaire de jeunes en majorité. Une manifestation massive intervenue dans cette localité suite à l’enlèvement d’un vieil malade par les combattants séparatistes amazoniens. Un enlèvement parmi tant d’autres dont les populations en ont marre, raison de plus d’exprimer leur indignation.
Précisons que l’information a été relayée sur la toile par le compte Honneur et fidélité, proche de l’armée camerounaise. A en croire les faits dont fait mention cette source, c’est le « ras-le-bol » général qui aurait conduit 150 jeunes de Tole à s’armer de gourdins et de machettes pour dévaster deux camps appartenant à des combattants amazoniens.
Toutefois, ces informations restent à confirmer puisque jusqu’ici aucun témoignage n’est recueilli sur place.
Innocent D H
C’est la plateforme d’information sur l’actualité des médias et des hommes de médias du Cameroun, Médiatude, qui attire l’attention de l’opinion publique, mais davantage, de la justice camerounaise sur la situation d’injustice qui vit Patrice Awoung Fontabong.
Dans une publication jeudi dernier sur son mur Facebook, Mediatude dénonce l’abandon de ce jeune camerounais dans les geôles de la prison centrale de Kondengui. Il nous apprend que notre jeune compatriote est « enchaîné vivant à la prison de KONDENGUI à Yaoundé, aucune audience depuis 2012. » Il est tout simplement demandé d’ouvrir enfin le procès de ce patriote camerounais victime des dysfonctionnements des services d’intelligence camerounais.
Patrick Awoung Fontabong est un jeune Camerounais engagé depuis bien longtemps sur le champ politique. Il avait été contacté par les forces extérieures (l’élite sécessionniste anglophone) pour être à la manœuvre de la crise dite anglophone au Cameroun. Seulement, c’est un citoyen amoureux de son pays. Il leur a opposé une fin de non-recevoir. Jouant de dilatoire et de sagesse, il leur a dit qu'il prendrait du temps pour réfléchir. Il alerta ensuite les autorités camerounaises. Parmi lesquels des ministres et directeurs du système en place. Ceux-ci vont lui promettre d'informer le chef de l'État. Mais ils ne feront rien au finish.
Il va attendre la réponse de ces autorités camerounaises en vain et au même moment les responsables des pays inscrits dans le projet de déstabilisation du Cameroun lui mettaient la pression de gagner les rangs des mouvements armés. Trouvant qu'il prenait beaucoup de temps pour réfléchir, Patrice Awoung Fontabong va décider de descendre, en personne sur place au Cameroun. A travers de diverses voies de communication, il va tout faire pour faire savoir aux autorités que le Cameroun est sur le point de connaître une déstabilisation.
Engluées dans l’inertie totale, les autorités qu'il rencontre ne lui accordent aucune importance. Alors, les forces extérieures qui étaient fatiguées d'attendre Patrice Awoung Fontabong vont contacter Ayuck Tabe qui accepta l'offre, il passe à l'exécution de la mission, le gouvernement est pris de panique, certains s'emballent dans les déclarations prétentieuses, d'autres vont exhiber la menace et des mauvaises réponses à la situation qui malheureusement plongea le Cameroun dans une mare de sang jusqu'au aujourd'hui. Affolées, ces autorités vont alors se rendre compte que Patrice Awoung Fontabong avait raison. Mais malheureusement, il se fait tard. Craignant qu'il allait les dévoiler chez leur patron, il sera monté de toute pièce une accusation, et on va le jeter au cachot où il est jusqu'à ce jour. Depuis son incarcération en dehors de tout respect des règles de droit, on ne l'appelle pas à la barre. De peur qu’il ne parle et dévoile ceux qui sont dans le système et qui ont été complice par omission des crimes qui se déroulent depuis quatre ans maintenant dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Stéphane NZESSEU
Herman Cohen estime, « les séparatistes anglophones du Cameroun ont raison de rejeter le statut spécial » unilatéralement accordé par le Parlement camerounais. Dans la foulée, il fait aussi savoir que les séparatistes ne peuvent aucunement forcer les anglophones à l’acceptation de l’indépendance.
Pour une sortie définitive de crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun (NOSO), le diplomate américain, suggère sur son compte twitter « un cessez-le-feu immédiat, et le début de négociations transparentes conduisant à une véritable autodétermination pour le peuple anglophone ».
Herman Cohen a écrit mardi dernier sur la toile que les séparatistes anglophones ont raison de s’opposer au statut spécial des régions anglophones initié par Paul Biya pour venir à bout de la crise anglophone.
Il convient de remarquer que les relations diplomatiques entre le Cameroun et les Etats-Unis se présentent comme tendues depuis quelques temps. Les récentes sanctions économiques américaines contre le Gouvernement camerounais est une illustration. Certaines indiscrétions font même clairement savoir que des responsables américains établis dans la capitale camerounaise seraient dans une logique de soutien des séparatistes anglophones dans les régions du NOSO. Ce qui fait donc croire à plus d’un que les Etats-Unis auraient un agenda caché au Cameroun.
Lire aussi : Meurtre d’un humanitaire dans le Nord-Ouest : Les Etats-Unis ménagent les terroristes et leurs leaders
Innocent D H
La question de la crise humanitaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest préoccupe davantage la communauté internationale, après les Etats-Unis de Donald Trump, voici le parlement français qui interpelle son ministre des Affaires étrangères à propos. Jean Yves Le Drian a été interrogé par un député sur le sujet lors de la séance des questions au Gouvernement ce mardi.
Qualifié de fait rare par certains médias aux rangs desquels, Radio France internationale (RFI), la question de la crise anglophone n’a pas échappé au parlement français cette fois-ci. Le député du Mouvement des progressistes, Sébastien Nadot a évoqué le sujet. Il a demandé en substance à Jean-Yves Le Drian : « je veux savoir ce que fait la France pour que la situation humanitaire déplorable et la guerre qui se déroulent dans la zone anglophone au Cameroun ne se transforment pas en véritable génocide d’ici quelques mois ? ».
La réponse de Le Drian
À la suite de cette question, le ministre français des Affaires étrangères fait savoir dans sa réponse que lors de son récent voyage au Cameroun, il a eu à s’entretenir avec les responsables du pays qui lui ont assuré de s’engager « sur la voie de la décentralisation ». Une assurance qui a été donnée par le Président Paul Biya, mentionne Jean-Yves Le Drian, « parce qu’il s’est engagé sur le fait que ces deux régions bénéficieront d’un statut spécial au terme du processus législatif. Et parce qu’il y a eu, à l’initiative des autorités, un grand dialogue national qui s’est tenu à Yaoundé à la fin du mois de septembre. Donc nous devons garder une grande vigilance, parce que la situation est difficile, mais nous sommes plutôt, en ce moment, sur une dynamique positive », cite le ministre français.
Innocent D H
Quelques jours après la correspondance envoyée au président camerounais par la parlementaire américaine Karen Bass, un collectif de victimes de la crise anglophone s'indignent du fait de la désinformation de cette haute autorité. Ci-dessous, la réponse de l'association des victimes Mbororo de Bamenda :
Association des victimes Mbororo - Ntambang, Bamenda III, Nord-Ouest Cameroun
16/12/2019
A l’Honorable Karen Bass
Congrès des Etas-Unis
Via Email et Fax
Honorable Bass,
Nous, Mbororo du Cameroun sommes une communauté indigène, constituée d’un grand groupe d’éleveurs musulmans et d’autres groupes engagés dans le commerce, dans les régions en crise du Cameroun. Notre Association a lu avec grande consternation votre lettre du 12 décembre 2019 adressée à notre président, S.E. Paul Biya.
Nous pensons que vous êtes mal informée sur plusieurs aspects de ladite lettre. Notre communauté Mbororo a traversé un génocide organisé par des camerounais vivant sur le sol américain qui se considèrent comme des “Ambazoniens”. Nous vous présentons ici quelques “actes horribles de violence” commis par les “groupes armés non-étatiques” que vous avez évoqués dans votre lettre.
Les Ambazoniens vivant aux Etats-Unis, à travers leurs comptes sur les réseaux sociaux, ont demandé notre génocide parce que nous, en tant que peuple amoureux de paix, avions refusé de participer ou de les aider financièrement dans leur agenda politique de sécession avec le Cameroun. Dès lors, les Ambazoniens des Etats-Unis ont demandé à leurs groupes armés de nous tuer, de violer nos femmes et filles et d’abattre tout notre bétail. Leurs groupes armés ont exécuté ces ordres.
Dans notre communauté, nous avons 1078 ménages affectés et 12.373 déplacés internes. Nous avons 189 femmes violées, Plus de 6.000 enfants interdits d’aller à l’école et 272 morts enregistrés. Nous avons été forcés à bout portant de payer totalement, plus de 187.430.000 F CFA depuis octobre 2016. Ces chiffres n'indiquent pas le mal que nous avons enduré étant donné que certains membres de notre tribu ne nous communiquent pas leurs informations.
Le Bataillon d’Intervention rapide (BIR) du Cameroun, sous les ordres du président Paul Biya, est intervenu et a mis fin au génocide initié contre nous. L’armée camerounaise et le gouvernement nous ont aidé à reprendre nos activités économiques, reconstruire les routes locales détruites et nous a procuré un semblant de sécurité dont nous avons besoin pour poursuivre nos affaires.
En tant que groupe, nous avons également participé au Grand Dialogue national pour chercher les solutions à la crise, et cela a été un processus ouvert, productif et très engageant.
Nous vivons et respirons cette crise au quotidien et “dans le moindre détail”. Nous espérons et prions pour que vous soutenniez notre gouvernement et notre président Paul Biya en empêchant les ambazoniens de se cacher aux Etats-Unis, transformant ainsi ce pays en un asile paradisiaque pour le terrorisme international. Nous vous prions de ne pas permettre à notre gouvernement de négocier avec les terroristes internationaux des Etats-Unis qui ont voulaient voir un génocide se produire sur notre peuple, mais plutôt, aider à les ramener devant la justice.
Nous prions que vous continuez à approvisionner notre gouvernement avec l’assistance militaire et financière nécessaire pour éradiquer le terrorisme et mettre un terme à la crise. Nous prions pour que vous examiniez, objectivement, les preuves que de nombreuses organisations non gouvernementales ont rassemblées contre les ambazoniens, et que vous preniez des mesures légales. Regardez leurs vidéos et écoutez les demander des meurtres, tortures, décapitations des membres des civils, des incendies de propriétés et de nombreux autres crimes, à commettre contre des personnes qui ne sont pas d’accord avec eux.
Votre lettre, Honorable Bass, a pour seul effet d’encourager les Ambazoniens des Etats-Unis et leurs soutiens à continuer à s’engager dans “les actes de violence horribles” et autres violations des Droits humains. Vous devrez les en empêcher et non les encourager.
Nous aimerions avoir une entrevue avec vous, Honorable Bass. Veuillez nous le faire savoir si cela est possible.
Dahiru Ibrahim Mohammadu
pour l’Association des Victimes Mbororo
Tanjoh Fridrick Tetuh Mba a décidé de ne plus être candidat aux prochaines élections municipales à cause des violences qui se poursuivent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Tanjoh Fridrick Tetuh Mba a écrit une lettre pour rendre publique sa décision de ne plus prendre part aux élections municipales de 2020. Celui qui est Maire de la Commune de Batibo justifie sa décision en évoquant les actes de violence qui sont fait dans le cadre de la crise anglophone. Dans sa correspondance, l’autorité municipale militant dans les rangs du Social democratic front (Sdf) évoque la peine qu’il a à assister à des célébrations alors que des proches se font enlever, des demandes de rançon pour leur libération sont faites, des incendies de maison comme celle de l’Honorable Joseph Mbah Ndam se produisent. Il se demande où sont passées nos valeurs.
Le Maire qui précise militer au sein du Sdf depuis ces années d’étude à l’Université, indique avoir pris du temps pour mûrir sa réflexion. Il a réfléchi sur sa vision de leader. Et c’est en tenant donc compte de l’importance de la vie humaine, qu’il a résolu de ne plus être candidat à la prochaine mandature des Maires. Aussi, affirme-t-il, il ne prend pas part à aucune initiative visant à la réhabilitation de la liste du Sdf par le tribunal administratif ou par Elections cameroon (Elecam).
Il convient de rappeler que le Maire de Batibo Tanjoh Fridrick Tetuh Mba n’est pas le seul militant du parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi à se retirer de la course des élections. Il y a de cela un mois où l’Honorable Eric Mbah rendait aussi publique sa non-participation aux élections législatives de 2020. «… Je signale par la présente que je ne suis pas disposé à me présenter comme candidat à l’élection municipale en raison du dynamisme bien connu de mes aspirations… Je vous exhorte à ôter mon nom de toutes les listes que vous constituez pour les dites élections couplées de février 2020», avait-il écrit dans la lettre adressée au Chairman Ni John Fru Ndi.
Comme l’honorable Cyprian Mbaya, qui a également désisté, il a évoqué la crise anglophone comme raison de cette décision.
Liliane N.
Ces actes sont l’introduction du projet de loi portant Code général des Collectivités territoriales décentralisées, la libération de 333 détenus dans le cadre de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et d’environ 200 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Les autorités de l’Union européenne (Ue) se sont retrouvées le 13 décembre 2019. La rencontre s’est faite dans le cadre du Dialogue politique. En plus des questions régionales, économiques et de coopération, les deux parties ont évoqué celles relatives à la politique avec en toile de fond, la crise anglophone du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les travaux co-présidés par Lejeune Mbella Mbella le Ministre des Relations extérieures, et Hans-Peter Schadek l’Ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne, ont permis à cette institution partenaire du Cameroun de saluer les efforts entrepris pour la résolution de la crise qui sévit dans les deux régions suscitées.
L’Union européenne voit d’un bon œil l’introduction du projet de loi portant Code général des Collectivités territoriales décentralisées. Ledit projet de loi a été présenté aux Députés convoqués en session extraordinaire qui s’est ouverte vendredi dernier. Le texte prévoit ainsi la mise en place « d’un régime juridique particulier qui, outre celles reconnues aux autres régions, confère aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest des compétences de leur spécificité. Celles-ci portent sur la participation à l’élaboration des politiques publiques nationales relatives au sous-système du Common Law, la création et la gestion des missions régionales de développement, le statut de la chefferie traditionnelle ».
L’Union européenne a salué également les assises du Grand dialogue national. Ces assises se sont déroulées du 30 septembre au 4 octobre 2019. Il convient de souligner que c’est dudit Grand dialogue national, qu’est sortie la recommandation d’un statut spécial à accorder aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’Ue n’a pas manqué de saluer l’arrêt des poursuites suivi de la libération de 333 personnes détenues dans le cadre des évènements relatifs à la crise anglophone.
Liliane N.