16 diplômés de l'ENAM ont été licenciés pour avoir refusé de prendre leurs fonctions de sous-préfet dans les départements de la Mechum, du Lebialem, du Bui et de la Meme, rapporte « TeboPost », citant un communiqué officiel du Ministre de l'Administration territoriale.
Il faut rappeler que le décret n° 78/CE/2019/007 stipule que tous les diplômés de l'ENAM doivent être prêts à être déployés dans toute zone et à tout moment. Le ministre prévient que les étudiants n'ont pas le droit de choisir la région du pays où ils veulent travailler.
« Comment ces 16 diplômés ont-ils pu dire qu'ils préfèrent travailler à Maroua plutôt que dans la région du Nord-Ouest », a demandé le ministre. « Ils sont sanctionnés par un licenciement ».
La crise anglophone dure depuis trois ans. Elle a atteint un seuil critique depuis l’année dernière. Les autorités administratives sont particulièrement ciblées par des sécessionnistes sans foi ni loi. En novembre 2018, le sous-préfet de l’arrondissement de Noni situé dans la région du Nord-Ouest, département de Bui, a été enlevé par un groupe armé du mouvement séparatiste anglophone.
« Des assaillants ont lancés un assaut à la résidence du sous-préfet dimanche nuit avant de l’enlever », soulignait le gouverneur. Le rapt n’a pas été revendiqué, mais sur les réseaux sociaux, les sécessionnistes anglophones avaient annoncé leur intention de poursuivre les enlèvements des autorités.
Le 11 février 2018, le sous-préfet de Batibo avait été enlevé et quelques jours après, un autre rapt avait été lancé à l’endroit du délégué régional des affaires sociales pour le Nord-ouest. Jusqu’à ce jour leurs familles respectives sont sans leurs nouvelles.
Otric N.