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Le constat de cette désertion a été faite lors de la dernière descente du Directeur Général de l’Enam au sein du centre de formation de Ngaoundal.

 

C’est un évènement qui n’est pas rare à l’étape de la formation militaire des élèves de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature. En effet, la formation militaire à laquelle sont astreints les élèves de l’Enam n’est pas aisée. Aujourd’hui, il s’agit du cas de Christian Kombo Aoudou. Cet élève est porté disparu depuis quelques jours.

Il y a trois mois environ, Christian Kombo Aoudou, était déclaré admis à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), section administration du travail, cycle A. Comme cela est inscrit dans le chronogramme de la formation des élèves, ils doivent se raser la tête et prendre la route pour le centre de formation militaire dédié. L’ancien étudiant de l’Université de Yaoundé 2, quitte la capitale pour la préparation militaire supérieure au Centre de perfectionnement et d’entrainement des Forces armées nationales de Ngaoundal. Après les premières épreuves, Christian Kombo Aoudou, n’a plus répondu présent.

Le Directeur général de l’ENAM, Bertrand Pierre Soumbou Angoula, dans un communiqué, fait savoir que l’élève Kombo Aoudou est absent dudit centre depuis le 24 octobre 2020, « date de sa désertion » souligne le DG de l’ENAM. Ce dernier invite donc ledit élève, à rejoindre les rangs dès la diffusion du présent communiqué, faute de quoi, il sera considéré comme démissionnaire.

Ce qu’il faut également souligner, c’est qu’il existe des pratiques peu commodes à ce niveau de la formation. Il est très souvent arrivé parmi les précédentes promotions, des élèves qui ont choisi de fuir la formation militaire. Et il est arrivé que ces derniers tentent de corrompre des agents de l’Etat, des administrateurs de l’Enam pour retrouver leurs camarades une fois ceux-ci revenus sur Yaoundé pour poursuivre leur formation académique.

Mais depuis le début de son ministère comme Directeur Général de l’Enam, Bertrand Pierre Soumbou Angoula met un accent particulier dans la lutte contre la corruption au sein de son administration. Il est présent sur le terrain. Il prend la peine de vérifier en personne certaines procédures. Ce qui a le mérite de court-circuiter toute velléité de corruption. Un management pro-actif qui certainement participera à redorer l’image que l’opinion publique se fait de cette école d’élite.

 

Stéphane NZESSEU

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L’homme politique Hervé Emmanuel Nkom demande la réforme de l’Ecole d’administration et de magistrature.

Intervenant sur les antennes d’Abk radio, Hervé Emmanuel Nkom a plaidé pour une réforme de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam). Pour le militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), cela permettrait de mettre fin au scandale devenu récurrent dans cette école grande école d’Etat et de revoir ce qu’on attendait d’elle.

«Au minimum il faut réformer l’Enam à défaut de faire autre chose. L’Enam est un projet pour donner à l’administration des cadres qu’il lui fallait pour reprendre la direction des affaires qui étaient avant entre les mains de la puissance coloniale, mais aujourd’hui je pense qu’on est en train de dévoyer ce centre de formation», a-t-il déclaré.

Qualité de la formation

Allant un peu plus loin dans son intervention, Hervé Emmanuel Nkom a douté des produits qui sortent de l’Enam. La raison étant qu’il trouve que, l’école actuellement au cœur d’une polémique au sujet des résultats de la session 2020, fonctionne mal.

«D’abord, je ne suis pas sûr qu’ils forment les meilleurs et je ne suis pas sûr que dans son organisation, ce soit un objectif qui n’ait pas une contre-productivité en termes de conséquences. Je vous donne un exemple. Pour avoir été dans une école d’administration en France, on ne forme pas au même endroit des gens qui peuvent se retrouver dans une position de conflit d’intérêt. C’est-à-dire que vous ne pouvez pas, dans la même année, au même endroit former les inspecteurs des impôts, les inspecteurs des douanes, les inspecteurs de l’administration du travail et les magistrats. Si vous vous trouvez dans une ville comme Douala, cela peut être le cas et cela a parfois été le cas, le Procureur de la même promotion que le Préfet ou le Sous-préfet, qui est de la même promotion que le trésorier payeur général, le receveur municipal de la ville ou de telle commune d’arrondissement. Vous voyez que ce genre de relation, même entre gens comme vous et moi qui avons eu la morale finissent par déboucher sur des conflits, des confusions ou des complicités», explique l’homme politique, banquier de formation.

France

Prenant exemple sur la France, Hervé Emmanuel Nkom a retracé la formation du compatriote le Pr Alaka Alaka.

«En France, les inspecteurs des impôts sont formés à Clermont-Ferrand, c’est le cas du professeur Alaka Alaka. Quand il lui a fallu parfaire sa formation, il est allé à Clermont –Ferrand. L’ENA n’est même plus à Paris, elle a quitté la rue universitaire et est maintenant à Strasbourg. Les inspecteurs des douanes sont formés à Neuilly, les commissaires de police à Lyon, les officiers de gendarmerie sont formés à Melun. L’école militaire de Saint-Cyr se trouve en Bretagne. On ne forme pas les cadres au même endroit afin d’éviter de créer des syndicats de malfaiteurs et autres», a ajouté le militant du Rdpc.

Liliane N.

 

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Deux sujets évoqués par le président du Pcrn au cours d’une conférence de presse Vendredi dernier, quelques heures après avoir regretté le fait, concernant notamment le sujet lié à l’implication de la taxation douanière du téléphone sur les consommateurs, que les Camerounais attendent impatiemment l’application de l’article 66 de la Constitution pour assainir les Finances publiques malheureusement, on décide de les asphyxier un peu plus.

 

Juridicité de cette imputation  

Est-ce que le fait qu’on impute cette taxe aux citoyens répond à la loi et celle qui est invoquée est au dessus des lois Camerounaises ;

Que disent les textes de la Cemac ?

Instruction 007 du 10 Juin 2019 fixant les modalités et conditions de déclaration, domiciliation et règlement des importations des biens et services  

Sections I : Déclaration des importations de biens et services

Article 2 : Toute importation de biens est déclarée par l’exportateur ou son mandataire auprès de l’administration des douanes ou celle en tenant lieu…

La déclaration d’importation est distincte de la déclaration en détail exigible lors de l’importation du bien ou du service…

Article 5 : Toute importation de services soumise à domiciliation est matérialisée par un contrat de service, dûment enregistré auprès de l’administration fiscale ou celle en tenant lieu du pays de destination du service…

Les contrats de services relatifs aux importations de services liés ou connexes à une importation de marchandises sont enregistrés auprès de l’administration des douanes ou celle en tenant lieu…

Section 2 : Domiciliation des importations de biens et services

Article 7 : La domiciliation est préalable à tout transfert, engagement et dédouanement lié à l’importation de biens ou de services. Elle est effectuée auprès d’un seul établissement de crédit…

Il y a une lettre circulaire, qui date du 09 Septembre 2019 relative à la documentation à fournir.

Par ailleurs, dans cette documentation, il y a un engagement pris par l’importateur, de fournir les justificatifs d’apurement de la procédure de l’importation (la quittance des droits et taxes de douane lié à la transaction ; la lettre de voiture ; le déchargement…).

Violation flagrante de la législation Cemac        

Comment une telle législation pourrait s’appliquer aux consommateurs ?

Est-ce aux citoyens après avoir payer les droits de douane, de ramener au lieu de domiciliation, les justificatifs de paiement ?

Existe-t-il un seul téléphone qui sort d’une usine où on le fabrique totalement ?

Sur quelle partie va t- on indexer le pris sorti d’usine ?

Qui peut affirmer, sans risque de se tromper qu’il connaît toutes les usines dans le monde dans lesquelles les téléphones sont fabriqués ?

Avec des bases aussi aléatoires, il faut rester sur ce que dit la réglementation : Il appartient à l’importateur de s’acquitter des droits de douane et en aucun cas, aux citoyens.

Une autre approche développée par l’honorable Libii 

Les consommateurs, contraints de payer la taxe sur le prix sorti d’usine car, « Lorsqu’un Etat cautionne la contrebande, les Camerounais attendent toujours qu’on leur dise ce qu’est devenu le concept « Halte au commerce illicite, avec tous les moyens financiers qui sont consacrés à ce projet…Au lieu de traquer le commerçant illicite et le contrebandier, on fait payer la facture de la contrebande et du commerce illicite aux consommateurs…».   

Assise juridique des 33%

Cette mesure date de la Loi de Finances de 2019 et elle ne parle pas de ce pourcentage, sans oublier qu’on n’intègre pas les précomptes.

Cependant, la décision du ministre des Finances signée le 17 Mars 2020 fixant les valeurs imposables minimales applicables à l’importation de certaines marchandises.

Qu’est ce qui sera appliqué aux consommateurs Camerounais ? Le texte sus cité ou alors les 33% ? Comment saura t – on qu’on a en sa possession, un tel de telle ou telle autre gamme ?

Téléphones simples et par pièce 

 3000 Frs pour les téléphones de bas de gamme  et 10000 pour le moyen de gamme ;

Téléphones multi médias 

15 000 pour le bas de gamme – 25 000 pour le moyen de gamme ;

Smartphone et tablettes

25 000 pour le bas de gamme – 75 000 Frs moyen de gamme – 100 000 Frs pour le haut de gamme – 200 000 Frs pour le super haut de gamme.

Qu’est ce qui se cache derrière cette taxation ?

Selon le président du Pcrn, « L’on ne sait pas à qui appartient la Société générale de Surveillance logée au Port Autonome de Douala, une preuve que l’Etat est incapable de faire de la surveillance sur son propre port ; Récemment, on a évoqué la question de Camsis, toujours sur cette affaire de Douane avec des transactions aussi juteuse les unes que les autres…En réalité, ces énormes factures que payent le consommateur se logent dans le nouveau trafic clientéliste qui existe au Cameroun… ».      

La question de l’Enam

Elle n’est pas nouvelle au Cameroun mais, selon le leader du Pcrn ; «  elle s’exacerbe, elle prend des proportions très inquiétantes parce que ça devient ethniquement, communautairement clivant. Il n y’a pas meilleure façon de préparer les affrontements  inter ethniques dans un pays…

Il est donc important de travailler à la stimulation du potentiel ainsi qu’à l’équité des chances : « Nous sommes favorables, non pas seulement à la sélection des seuls élèves brillants mais nous pensons qu’il faut mettre l’accent sur les candidats à fort potentiel et ceux là sont dans tout le pays… ».  

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Le Ministre Joseph Le précise que l’admission à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, est conditionnée par l’obtention de la moyenne requise et ce, applicable à tout candidat.

Suite à la plainte de Gubaï Gatama le Coordonnateur du «Mouvement 10 millions de Nordistes», Joseph Le le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) a sorti une note d’information. Pour mieux comprendre le but de ladite note d’information, il convient de rappeler que par le biais du Directeur de publication de l’œil du sahel, le «Mouvement 10 millions de Nordistes» a dénoncé cette fois encore, le non-respect des quotas des régions septentrionales au concours de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) session 2020.

Dans une publication parue dans le journal L’œil du Sahel, Gubaï Gatama observait que «seulement 75 candidats originaires des trois régions septentrionales ont été admis à ces concours sur les 417 nouvelles recrues ; soit un taux de 17,9%, très loin des 30% de places affectées à cette partie du pays par les textes en vigueur organisant les concours d’entrée à la fonction publique au Cameroun ».

Dans sa note d’information, le Ministre Joseph Le précise à son tour que la moyenne requise compte pour l’admission à l’Enam. Même s’il reconnait que «les trois régions concernées ont effectivement droit à un quota de 30% des places aux concours administratifs». Toutefois il souligne que « le quota des 28% des places attribué à ces (03) régions découle de la prise en compte des notes obtenues par les candidats qui en sont originaires et la répartition des quotas par région ».

Et pour que les choses soient connues de tous, le Ministre de la Fonction publique a rappelé les quotas arrêtés par région.

«Les quotas par région applicables dans les concours administratifs sont fixés par divers textes, ainsi qu’il suit : Adamaoua  5%, Centre 15%, Est 4%, Extrême-nord 18%, Littoral 12%, Nord 7%, Ouest 13%, Nord-ouest 12%, Sud, 5% et Sud-ouest 8% ». Il en ressort donc que les trois régions septentrionales s’en sortent avec un nombre de places cumulées de 30%.

Liliane N.

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La femme politique Anne Féconde Noah affirme que si les résultats du concours 2020 de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature sont vrais, alors on est en face du plus gros scandale de cette école d’Etat.

 

Anne Féconde Noah se refuse à croire que les résultats dits du concours 2020 de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) qui circulent sur la toile sont vrais. Elle préfère encore penser qu’il ne s’agit d’un fake document. Parce que s’il s’avère qu’ils sont vrais, alors l’Enam aurait son plus gros scandale. Etant donné la supercherie qu’on y voit facilement.

Pour mieux comprendre la tribune d’Anne Féconde Noah, il convient de souligner que depuis le début de cette semaine, les internautes ont découvert un document présenté comme les résultats de cette session 2020 du concours d’entrée à l’Enam. Et dans ledit document, on voit des noms de l’actuel Directeur général de cette grande école d’Etat. Pour la porte-parole de Cabral Libii, s’il s’agit réellement des résultats du concours 2020, il va falloir annuler et le reprogrammer.

Découvrez ci-dessous la tribune d’Anne Féconde Noah

ENAM 2020 : SI AVÉRÉ, ALORS C'EST RIDICULEMENT SCANDALEUX!

Si les résultats du concours de l'ENAM en circulation sur les réseaux sociaux, et mettant en exergue un recrutement massif voir insolent des membres de la famille du Directeur Général sont avérés, alors c'est scandaleux! Abject! Complètement irresponsable!

Comment nos gouvernants peuvent continuer d'oser des comportements aussi ignobles, au moment même ou les citoyens présentent des signes de ras le bol et aspirent à vivre dans un pays amélioré? Comment ne comprennent-ils pas que c'est la problématique de l'injustice sociale la véritable poudrière?

Encore une fois, si avéré - parce que j'ai du mal à le croire tellement c'est grossier-

Ce serait sans doute le plus gros scandale de cette école, après celui de feu le compatriote qui fut proclamé major de sa promotion, bien que décédé avant les épreuves orales.

C'est pour éviter des injustices aussi criardes que le projet de société du PCRN prévoit que, des quotas  de recrutement des proches soient imposés aux dirigeants des entreprises et établissements publics. Ce concours doit tout simplement être annulé et repris et l'actuel DG de l'ENAM doit démissionner.   

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Le Député du Social democratic front a encore remis en question le bien-fondé de l’existence de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, après la décision du Sous-préfet de Yaoundé 2, d’interdire la célébration du mariage d’Olivier Bibou Nissack le porte-parole de Maurice Kamto.

L’Honorable Jean Michel Ninctheu est catégorique sur cette question. L’Ecole nationale d’administration et de magistrature créée en 1959, doit fermer ses portes. Le Député du Social democratic front (Sdf) fait savoir, que lorsque son parti politique prendra le pouvoir, la fermeture de cette grande école d’Etat dont la mission principale est la formation et le perfectionnement des hauts fonctionnaires du gouvernement, sera effective.

Il faut dire que l’Honorable Jean Michel Nintcheu remet cette question de la fermeture de l’Enam à l’ordre du jour, à cause de l’actualité en rapport avec l’interdiction du mariage d’Olivier Bibou Nissack. Cette actualité a meublé les conversations de certains hommes politiques, les échanges sur des débats télévisés et provoqué beaucoup d’interrogations à la fin de la semaine dernière.

Décision de Mamadi Mahamat

Mamadi Mahamat le Sous-préfet de Yaoundé 2 a-t-il eu raison de prendre pareille décision ? L’autorité administrative a cité trois motifs à savoir le défaut de déclaration de manifestation publique, le défaut de publication de bans et le défaut de qualité du Secrétaire d’Etat-civil Lewoua Valentin. Il faut relever que dans un reportage diffusé sur Canal 2 international, il a été montré un document se trouvant à même le sol qui était la publication des bans en rapport avec le mariage du porte-parole de Maurice Kamto.

Position de Ninctheu

Réagissant à cette affaire donc, le Député Ninctheu a trouvé que cette décision de Mamadi Mahamat n’avait pas lieu d’être. « Albert Einstein disait : deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine ! Qu’une autorité administrative en vienne à interdire le mariage d’un citoyen, c’est le summum de la bêtise ! Mon Dieu ! Quelle fébrilité !! La première mesure que nous prendrons dès notre arrivée aux affaires c’est de fermer l’Enam », a écrit Jean Michel Nintcheu sur son compte Facebook.      

Fermeture de l’Enam

Il faut rappeler que la fermeture de l’Enam est une question qui semble avoir été étudiée au Sdf. Car Joshua Osih à la période de l’élection présidentielle de 2018, avait laissé entendre qu’une fois au pouvoir, il procèderait à la fermeture de ladite école. «Nous ne disons pas que nous ne voulons plus de magistrats, nous disons tout simplement qu’aujourd’hui, cette école dans l’imaginaire populaire et la perception qu’elle donne aux 24 millions de Camerounais que nous sommes c’est que c’est le creuset même des problèmes que nous avons. Et j’aimerais juste dire que les 10 pays les plus performants du continent n’ont pas d’Enam. Les 10 pays les plus performants au monde n’ont pas d’Enam. L’Enam est un héritage colonial qu’il faut avoir le courage de fermer et avancer », avait déclaré le Député Joshua Osih.

Liliane N.

 

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Au départ de la discorde, la sortie du chef de terre accusant le curé de l’église catholique d’être atteint par le Covid 19. Une information qui s’est révélée erronée après les tests. Ce qui a suscité cette réaction de l’Abbé Blaise G. Manguele. 

 

« Monsieur le sous-préfet,

Au moment où le monde entier se trouve englué dans une déréliction effroyable, ébranlé par une pandémie qui jusqu’ici surplombe le dogmatisme scientifique, provoque avec dérision la raison instrumentale, tutoie minimalement les intelligences retorses de la planète, je suis tombé fortuitement sur votre note circulaire y afférente publiée dans les réseaux sociaux, et actuellement objet de beaucoup de controverses et de curiosité.

L’ayant trouvée trop primesautière et saugrenue, la spontanéité de ma plume téméraire m’a interpellé vivement, dans mon élan de citoyen d’abord et ensuite de prêtre du diocèse d’Eseka que je suis.

Ma tentative de lui résister s’est avérée vaine, et évidemment le faire serait tout simplement une manifeste malhonnêteté intellectuelle, tant envers moi-même qu’envers vous et le public qui vous lit.

Je tiens de prime abord à préciser que ma réaction s’inscrit dans l’ordre de l’indignation que cause votre acte. Réfléchissant sur le tournis qui vous aurait poussé à une telle ignominie, j’ai été de nouveau tenté à vouloir percer la mythologie qui entoure votre être, et qui sous-tend la légèreté de votre plume.

Oui, légèreté, parce que vous êtes vraisemblablement de l’espèce rare. Je rends grâce à Dieu de m’avoir donné de résister cette fois à cette tentation qui friserait d’une argumentation ad hominem et dénuerait mon intervention de sa consistance.

Par ailleurs, il me convient de relever que je ne suis ni un second couteau, ni un faux profil agissant par procuration pour le compte du curé de Mahomy que vous avez eu l’audace de dénuder sans vergogne.

Il sait et peut se défendre, s’il le veut bien. Permettez-moi, sans plus tarder, de recourir tout de go à votre lapalissade pour rappeler à votre mémoire et à celle du public l’incongruité de votre acte :

En date du 22 mai 2020 vous aviez signé et publié une note circulaire, adressée au Chef de Service de Santé d’Eseka ( avec ampliations au Préfet, chefs des village environnants et archives), portant résultats médicaux du Cure de la Paroisse Saint Luc de Mahomy, dans laquelle vous affirmez péremptoirement qu’il avait été testé positif au coronavirus et qu’il suivait en ce moment-là des soins à l’hôpital central de Yaoundé ; et vous ordonniez à cet effet un test de dépistage au séminariste stagiaire et à tous les gens du coin.

Curieusement, après ce tohu-bohu qui a semé de la panique et de la psychose auprès des populations, les résultats médicaux de l’abbé sortiront plutôt le 25 mai, c’est-à-dire, 3 jours plus tard après la publication de votre fameuse « bulle », où il est mentionné clairement par les médecins agréés que l’abbé ne souffre pas et n’a jamais souffert du coronavirus. Quel dévergondage ! Quelle légèreté monsieur le Sous-préfet !

Permettez-moi de m’interroger sur votre conduite énigmatique :

Avez-vous un problème particulier avec ce serviteur de Dieu, ou alors, c’est juste par une haine gratuite, mieux, un sentiment anticlérical propre aux impies et aux ennemis de l’Eglise, que vous avez décidé de laminer publiquement un homme délicat de cette manière-là ?

Oui, monsieur le Sous-préfet, on vous l’aurait dit, au cours de votre formation, et de quelque manière que ce soit, dans un cours portant sur des accords entre l’Eglise Catholique Romaine et l’Etat, que le prêtre est un homme délicat.

Qu’allez-vous faire des archives qui désormais stigmatisent le Curé comme porteur du coronavirus ? Aurez-vous le courage de dire à votre archiviste de prendre le temps de les détruire ?

Savez-vous que le Curé en question œuvre dans un diocèse qui a à sa tête un Prélat, reconnu licitement et validement par le Saint Siège comme répondant au nom de tous les prêtres de cette Eglise particulière ?

Vous auriez dû pourtant vous rapprocher de lui pour avoir la vraie version des faits, que de vouloir vous déployer à la manière de la « poudre de perlimpinpin ».

Dites-moi par quelle prestidigitation avez-vous pu obtenir ces faux résultats, puisque personne n’arrive à comprendre comment un homme de votre acabit, avec la structure de l’être que vous incarnez, pouvez agir par confabulation ou affabulation pour une histoire aussi sensible ?

Pouvez-vous en toute honnêteté me dire, dans un langage nu de la sincérité, le mobile de votre lettre, mieux la téléologie de votre acte ? Au nom de quoi publieriez-vous la maladie de quelqu’un, jusqu’aux réseaux sociaux, un autre citoyen comme vous, quel que soit son statut ?

Enfin, savez-vous que vous occupez une position noble qui ne vous permet pas de telles bévues grotesques ?

Faisons un peu parler le droit duquel vous êtes supposé être l’expert, le garant, et l’interprète authentique, pour mettre en perspective la gravité pénale de l’acte que vous avez tendance à relativiser :

Monsieur le Sous-préfet, l’éthique médicale émanant du décret N°83-166 du 12 avril 1983 portant sur le Code de déontologie médicale à son article 4 stipule que le médecin est tenu par le secret professionnel et ne peut révéler le secret médical qu’avec l’accord du patient. Si ceci est demandé avec rigueur au médecin à plus forte raison vous qui ne l’êtes pas. Voulez-vous me dire que vous ignorez cela ? Je ne pense pas.

Vous avez empiété malicieusement sur un domaine qui n’est pas le vôtre, tombant ainsi dans le délit d’usurpation de fonction et de titre respectivement réprimé aux articles 216 et 219 de la loi pénale N°2016 du 12 juillet 2016 du Code en vigueur. Sauf si vous allez me convaincre que votre autorité vous permet d’agir en lieu et place d’un médecin.

Vous avez collé à tort une maladie au Curé et publié dans les réseaux sociaux. Ceci n’entre-il pas dans le cadre des délits d’injure, de diffamation et de violation d’intimité condamnés aux articles 270 et 350 du Code en vigueur ?

Monsieur le Sous-préfet, vous avez causé un préjudice grave sur la personne et la vie pastorale de cet homme de Dieu, que les chrétiens, depuis votre sortie rocambolesque, fuient littéralement. Ah oui, sa pastorale a pris un coup. J’ai attendu désespérément, après la véracité des faits, que vous fassiez une deuxième sortie épistolaire pour corriger le tir. Malheureusement il me semble que ce genre de déploiement n’entre pas dans votre grammaire mentale.

Chef de terre, dans un parcours académique, il y a des esprits qu’il faut courtiser intellectuellement, du moins ne serait-ce qu’en passant comme F. Eboussi Boulaga qui parlent de « l’éthique de la responsabilité historique de la pensée », ou encore Karl Popper qui développe le principe de la « falsifiabilité », de la « réfutabilité », de la « vérifiabilité », ou de la « testabilité » : principes philosophiques qui posent que, toute information quelle que soit la source doit être passée aux cribles de la pensée critique.

Cher monsieur, nul n’a besoin d’un mandat nominatif ou électif pour s’exprimer au nom de la raison. « Elle est la chose du monde la mieux partagée », pour emprunter à Descartes. Faites-en usage.

Monsieur le Sous-préfet, ayez de l’estime pour l’éthique et la responsabilité. Ne nous faites pas penser que vous êtes un parvenu, un arriviste qui a usé des moyens peu orthodoxes, comme le font certains, pour devenir ce que vous êtes.

Vous avez honteusement trahi la grande Ecole de l’Administration et de la Magistrature (ENAM) qui nous produit des dirigeants dignes qui font l’honneur de la nation camerounaise. Malheureusement à côté de cette règle, l’exception est de rencontrer certains administrateurs pyromanes et ogres.

C’est aberrant de parler ainsi d’un administrateur civil comme d’un imposteur criminel. Voilà une saisissante aporie. Or, entretenir des apories est le propre des espèces rares dont vous semblez malheureusement faire partie.

Toute personne ayant vu votre publication a eu des rictus de dégoût devant une sordide espièglerie, une gaucherie abasourdissante, une maladresse irascible et ahurissante. Par votre acte, vous avez remporté la palme d’or de l’obtusité et de l’auto-abêtissement, heureusement étranges au corps administratif auquel vous appartenez.

Puis-je vous rappelez monsieur le Sous-préfet : vous êtes le chef de terre. Un chef de terre, c’est un père. Le représentant du Chef de l’Etat dans la circonscription de son commandement. En tant que père, à la suite du Chef de l’Etat, vous avez le devoir de protéger, d’illuminer, de soutenir vos administrés, de rallumer la flamme du peuple qui menace de s’éteindre sous les assauts des maladies, de la pauvreté, de l’obscurantisme, de la barbarie, et du tribalisme.

Vous devez stimuler l’espérance, quel que soit le cas, et non œuvrer à répandre la psychose et la puanteur toxique à la manière d’un « père abusif » de qui le penseur congolais Yves Valentin Mudimbe recommande vivement de se « défaire ».

Je m’expurge enfin métaphysiquement devant cette imposture à l’œil nu et vous dénonce comme homme sans scrupules. Il n’y a pas lieu de banaliser l’irréflexion et la bêtise, encore moins l’ensauvagement dans l’administration : « la force doit revenir à la loi ». Vous vous êtes attaqué à l’Eglise.

Vous avez touché publiquement et gratuitement l’amour propre d’un serviteur de Dieu, pire que le virus n’en aurait fait. Je vous conseille, fraternellement, de réparer promptement le préjudice causé à cet innocent et la psychose engendrée dans sa communauté.

Si vous n’avez pas la peur de Dieu ni un minimum de respect envers ceux qu’il s’est choisi, avisez-vous au moins à songer l’humanité en vous et l’éthique de la personnalité que vous incarnez, descendez du haut de votre piédestal glorieux et demandez pardon. Cela vous vaudra beaucoup de bénédictions et d’admiration.

Merci de me lire avec beaucoup d’intérêt.

Que Dieu vous bénisse ».

 

N.R.M

 

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L’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature s’engage à former et recycler le personnel de la Camwater aux techniques de rédactions et de gestions administratives.

 

La nouvelle formule de Camwater a à nouveau à sa charge toute la responsabilité de la production, de la distribution et de la commercialisation du service de l’eau au Cameroun. Une situation à laquelle son personnel doit s’adapter et développer des aptitudes qui donnent à l’entreprise d’être à la hauteur de ses nouvelles responsabilités.

La Camwater fait face depuis quelques mois à une recrudescence des coupures du service de l’eau potable dans plusieurs villes et régions. Des cessations de service d’approvisionnement d’eau potable dans la ville d’Obala, dues à des pannes survenues à la station de production de la ville ; des arrêts de station de traitement d’eau, le cas de la station de traitement d’eau de Tibati ; baisse de la production en eau potable dans la ville de Ngaoundéré, à Ebolowa et dans bien d’autres villes. Ces cas relevés précédemment sont des cas reconnus par la Camwater pour le seul mois de Février 2020. C’est dire que la réalité sur le terrain est bien plus grave que ça.

Et ce sont des problèmes que le top management de la Camwater souhaite résoudre. Mais plus encore, il souhaite aussi anticiper sur les différentes perturbations. Et c’est à ce moment qu’intervient les questions d’administration.

En effet, le manque de formation administrative de ses différentes équipes dans certains centres urbains et même dans l’arrière-pays entraîne une lourdeur et un retard criard dans le service de l’eau. Il faut savoir et maîtriser les procédures des différentes tâches des équipes, connaître et respecter les normes de constructions ou d’implantation du réseau de tuyaux qui dessert les ménages camerounais.

Aussi, il faut savoir remonter avec précision l’information auprès de la hiérarchie. Et entre différent service, réduire au maximum les goulots d’étranglements et les postes de relais inutiles qui rendent le service défaillant.

Pour y parvenir, le Directeur Général de la Camwater a fait appel à son homologue de l’ENAM pour lui venir à la rescousse. Même s’il faut rappeler que cette initiative entre pleinement dans les missions de la prestigieuse école du Lac Central de Yaoundé.

La Camwater veut que l’ENAM forme son personnel à la connaissance et à la pratique des techniques de rédaction administrative et à la gestion d’une administration complexe comme la Camwater. C’est l’objets de cet accord signé ce lundi à Douala entre les deux hommes.

 

Stéphane NZESSEU

 

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L’acte posé par le Directeur Général de l’Enam est salué par l’ensemble des camerounais. Jusqu’ici, l’Enam est considéré par plusieurs citoyens comme une case de reproduction sociale sans consistance et sans considération. Et par l’exclusion de cet élève incompétent, on peut augure des lendemains meilleurs pour cette école de formation de l’élite administrative camerounaise.

 

Manifestement le Directeur Bertrand Pierre Soumbou Angoula est décidé à inscrire cette école sur de nouveaux rails. Les rails de la méritocratie et de l’excellence. Par cette décision d’exclusion, le jeune manager imprime dans l’esprit des autres étudiants que l’heure de la complaisance et de la tolérance est révolue. D'ailleurs, il ne pouvait faire autrement que de mettre hors de circuit cet élève d’un autre genre.

On peut lire dans la décision rendue publique ce mardi : « L’élève MBAITOUBAM junior Stève, Section Douane du Cycle B de la division des Régies Financières promotion PEACE AND UNITY 2017 – 2019 ayant obtenu une moyenne générale de sortie de 05,03/20 aux termes des années académiques 2017 – 2018 et 2018 – 2019, est exclu de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature pour insuffisance académique. »

Comment a-t-il accédé à cette école ?

C’est la question qui vient naturellement lorsqu'on observe le cas de l’élève Mbaitoubam Junior. Visiblement, il n’a pas le niveau de suivre les cours au sein de cet établissement. Très vite, les uns et les autres vont croire à un mécanisme de fraude qui lui aurait donné accès à cette école. En l’absence de preuve, il nous est difficile d’affirmer.

Mais nous apportons une autre réflexion qui peut justifier cet état de chose. En réalité, il ne faut pas perdre de vue que l’accès à l’Enam tient également compte du principe de l’équilibre régionale. Or à l’écoute du nom de ce jeune camerounais, il apparaît qu’il serait un ressortissant de l’Extrême–Nord du Cameroun.

Nous savons très bien que tous les départements de cette région ne sont pas forcément réputés pour leur taux de scolarisation et de l’intensité de l’apprentissage. Ceci pouvant expliquer cela, on peut se dire que par principe mécanique, on lui aurait permis de se former. Espérant qu’au bout de la formation il revienne au niveau de ses congénères.

Mais au bout de deux ans il n’en sera rien. L’administration n’avait d’autre choix que de l’exclure de l’Enam, compte tenu de la note finale qu’il obtient au terme de ses deux ans de formation.

 

Stéphane NZESSEU

 

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La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre aux premières heures de cette matinée de vendredi. Une famille décimée à la suite d’un accident de la circulation à la vallée Nlongkak. Quelle tragédie !

 

Le jeune homme se nommait Dingha Alain Kanmi. Il était auditeur de justice affecté à la Chambre des Comptes. Il est sorti de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) promotion de 2017. Le jeune magistrat, âgé de 34 ans seulement a été arraché à la vie de manière brusque ce vendredi 24 janvier 2020. Le lieu du drame, le petit carrefour de la vallée Nlongkak à Yaoundé.

D'après les témoignages recueillis auprès de quelques proches du « De Cujus », tout se serait passé autour de 03 h ce vendredi matin. De toute évidence, la petite famille revenait d’une activité familiale et regagnait naturellement le foyer. Malheureusement, ils ne verront plus jamais leur domicile qui restera vide pour l’éternité. Au volant de leur voiture (une Toyota Yaris), le jeune magistrat vient de la vallée Bastos (de mini prix bastos), il enclenche la montée et se retrouve au niveau des feux de circulation. Alors qu’il fait la manœuvre pour poursuivre son chemin, un camion roulant à toute vitesse et qui ne l’a pas vu venir, va le percuter de plein fouet. Catastrophe ! Tout est irrécupérable. Même le véhicule ne va pas survivre de ce choc tellement c’était violent. Le camion venait du côté de Mballa II.

Rappelons qu’à cette heure de la nuit, les feux ne fonctionnent plus à Yaoundé. Tous les feux sont au orange. Comme quoi, il y a plus de réglage de la circulation. De plus, avec l’interdiction pour les camions et gros porteurs de traverser la ville avant 22 heures, ceux-ci généralement roulent à tombeau ouvert dans les artères de la cité. Autant d’aléas qui ont constitués les facteurs de ce drame auquel nous assistons ce vendredi. Si seulement les feux étaient actifs. Si seulement la vitesse de ces camions était surveillée. Si seulement …

Le Fils du Sénateur du Nord-Ouest, Dingha Ignatus est parti très tôt dans l’au-delà. Mais il n’est pas parti seul. Il a emmené avec lui son épouse de 26 ans, Nahbula Pélagie, leur fils de deux ans, ainsi que son beau-père. Le comble c’est que son épouse était enceinte et le jeune camerounais dans son sein ne verra jamais le jour. Il y a eu un blessé grave au passage. Les corps des morts ont été conduits au funérarium de l'hôpital central de Yaoundé. Quelle tristesse ! Quelle perte ! Quel drame !

Puisse le Seigneur consoler les familles.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01