Le Coordonnateur de la Conférence générale des anglophones pense que le temps accordé au dialogue national, ne saurait suffire pour mettre fin au problème.
Selon Elie Smith, le temps requis au grand dialogue national Coordonnateur de la Conférence générale des anglophones n’est pas suffisant pour penser qu’il mettra fin à la crise que les autorités tentent de résoudre. Pour le Coordonnateur de la Conférence générale anglophone (Cga), le problème à résoudre date d’une cinquantaine d’années. Il faut souligner que le grand dialogue national convoqué par Paul Biya le Président de la République va se tenir du 30 septembre au 04 octobre 2019.
Pour Elie Smith, il faut donc être réaliste. « C’est un processus. Il ne faut pas croire qu’on peut résoudre en quelques semaines, un problème qui date de 58 ans. C’est un processus qui va aboutir à la résolution de ce problème. C’est déjà un début. Le Chef de l’Etat a désavoué ses propres Ministres et militants du Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais Ndlr) qui écumaient les plateaux de télévisions et de radio pour dire qu’il n’y aura pas de dialogue avec les terroristes. Ce problème ne sera pas résolu pendant la durée du dialogue. C’est un processus », déclare-t-il dans une interview accordée au quotidien Mutations parue en kiosque le 25 septembre 2019.
A titre de rappel, le Coordonnateur de la Cga fait partie des personnes ayant fait des propositions pour la résolution de la crise anglophone, présente au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, depuis déjà trois années. Il avait alors indiqué qu’il faudrait convier à la table des discussions, les indépendantistes de la diaspora. Il avait formulé trois conditions.
« La première c’est qu’il ne faut pas qu’il y ait des pré-conditions. Tout doit être mis sur la table et tout doit être débattu. Il ne doit pas avoir de sujet tabou. Au sein de la Conférence générale des anglophones, nous pensons que pour qu’un dialogue soit vrai, il faut l’honnêteté, la sincérité, la justice et le pardon. Il faut libérer toutes les personnes incarcérées dans diverses prisons dans le cadre de cette crise.
Beaucoup d’entre eux sont en prison parce qu’ils sont en désaccord avec quelques élites pour avoir évoqué l’idée du fédéralisme comme solution de sortie de crise. On doit également prendre langue avec toutes les composantes nationalistes indépendantistes anglophones à travers le monde. Si on ne peut pas le faire, ce dialogue ne peut pas résoudre le problème. C’est que nous pensons, ce qui n’est pas forcément le cas pour le gouvernement.
Troisièmement, depuis le début de cette crise, toutes les organisations internationales se proposent comme les médiateurs de sortie de crise. C’est pourquoi je précise que ce dialogue doit se tenir entre nous les camerounais uniquement parce que le linge sale se lave en famille », déclarait-il.
S’exprimant sur la Cga qui n’a jusqu’ici eu lieu, Elie Smith pense que sa tenue aurait été bien pour le grand dialogue national convoqué par le Chef de l’Etat. « Nous avons voulu que la conférence générale anglophone se tienne avant le Dialogue national, parce que notre but était de réunir les anglophones et réfléchir sur les causes de ce conflit et sur les solutions. Les résultats de cette conférence devaient être proposés au Chef de l’Etat pour la résolution du problème anglophone. Maintenant, l’Etat n’a jamais donné officiellement son accord. Ce que nous voulions c’était une conférence pour résoudre le problème anglophone. Donc, si on refuse qu’on organise la Conférence générale anglophone et qu’on organise le dialogue national pour résoudre le problème anglophone, nous soutenons l’initiative », souligne-t-il.
Liliane N.
Les tensions sont vives entre les prisonniers anglophones et le nommé Zanga Pierre qui leur mène la vie dure au sein de la prison centrale de Kondengui. Le conflit a dégénéré en affront hier au sein de la prison centrale.
D’après des informations de la page TGV de l’info, le nommé Zanga Pierre serait au centre de cette bagarre qui a failli replonger la prison centrale de Kondengui dans la journée noire du 22 juillet dernier. En effet, Zanga Pierre est un prisonnier qui a été responsabilisé par l’administration du pénitencier comme coordinateur d’un des quartiers de la prison, le quartier 3 en occurrence. Sa gestion du quartier est remise en cause par les occupants de ce quartier qui sont essentiellement les camerounais arrêtés dans le cadre de la crise anglophone.
Les prisonniers anglophones estiment que Zanga Pierre, un prisonnier comme eux est complice de l’administration de la prison pour les maltraiter et leur rendre la vie dure. De multiples accrochages ont souvent eu lieu entre certains prisonniers et Mr Zanga.
La rixe d’hier serait partie de l’une de ces multiples disputes entre Zanga et un prisonnier anglophone. Le coordonnateur du quartier 3 dans un excès de zèle a tenté d’outrepasser ses droits pour essayer de porter main sur le prisonnier en question. Des témoignages font état de ce qu’il aurait essayé à plusieurs reprises de poignardé le prisonnier anglophone concerné sans succès. Et hier, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ce qui a occasionné une première bagarre. C’est alors que es autres anglophones se sont mêlés à la bagarre dans l’intention de voler au secours de leur frère. Mr Zanga ayant s’échapper est allé chercher du renfort dans les quartiers des « bandits de grand chemin ». Il les a conduits vers le quartier 3 et s’en est suivie une autre bagarre. Nul été l’intervention, bien que tardive des geôliers, on aurait touché le pire.
Désormais, les prisonniers anglophones exigent la destitution de Zanga Pierre comme coordonnateur du quartier 3, ou son affectation pour un autre quartier. Selon certaines informations c’est ce même Zanga qui était chargé par l’administration du pénitencier de donner les noms des anglophones après la mutinerie de juillet dernier. A l’issu du procès qui avait suivi presque tous les prévenus anglophones ont reçu un an de condamnation à la prison ferme.
Quelques heures plus tard, le calme va revenir au sein de la prison centrale de Kondengui. Des mesures conservatoires ont été prises par les responsables du pénitencier. Mr Zanga n’est plus au quartier 3 pour le moment.
Stéphane NZESSEU
Depuis le 22 décembre 2018, le nombre de rapatriés augmente de jour en jour.
50 personnes, dont sept femmes, forment la colonie actuelle du Centre de Buea pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR). Créés par décret présidentiel en 2018, les deux premiers combattants de retour ont déposé les armes et intégré le centre le 22 décembre 2018. Ils viennent du département du Ndian.
Depuis lors, leur nombre s'est accru de manière exponentielle avec l'arrivée récente de sept autres, le 17 septembre dernier, à la suite du discours du chef de l'État à la nation qui a institué un grand dialogue national.
C'est l'image du centre de Buea pour le DDR né de l'effort du gouvernement pour apaiser le bouleversement actuel qui déchire les deux régions anglophones du Cameroun depuis novembre 2016.
Mission, Contexte
Les groupes armés ont envahi les treize départements (sept dans le Nord-Ouest) et (six dans le Sud-Ouest). Surtout, la situation reste sombre avec l'imposition des villes mortes d'une semaine pendant lesquels des activités socio-économiques sont mises à mal. Les enseignants et les élèves sont pourchassés pour faire respecter les menaces de fermeture des écoles. Les conséquences sont considérables : des centaines de milliers de personnes fuient leurs maisons, les villages sont rasés et la vie devient insupportable.
Tout d'abord, les derniers stagiaires (rapatriés)
Le Centre régional de DDR de Buea fonctionne dans les locaux de l'Institut Borstal de Buea, qui est une institution de l'État qui s'acquitte de tâches similaires en matière de réinsertion pour le compte du Gouvernement sous la tutelle du Ministère des affaires sociales. Les deux (2) premiers stagiaires sont arrivés ici le 22 décembre 2018. Entre-temps, les derniers stagiaires, au nombre de sept, sont arrivés le 17 septembre 2019, après le discours du chef de l'État du 10 septembre 2019, instituant un grand dialogue national.
Capacité d'accueil
Le centre de Buea peut accueillir environ 120 stagiaires dans des conditions très décentes. Toutefois, ce chiffre peut atteindre 160. Mais en cas d'extrême nécessité, le centre peut accueillir quelque 200 personnes.
Activités
Comme dans la vie personnelle, la première chose est l'hygiène personnelle, un bain, une préparation normale pour commencer la journée. Mais officiellement, les activités de la journée commencent par une assemblée, le hissage du drapeau, le chant de l'hymne national, le petit-déjeuner et les cours qui portent sur l'éducation réelle, l'éducation civique et le réarmement moral. Les instructeurs sont des professionnels du ministère des Affaires sociales. Les cours théoriques se terminent à 11h et deux heures sont consacrées à des ateliers. Le temps de l'atelier est destiné à des leçons pratiques en conduite automobile, en élevage, en aviculture, en élevage de porcs et autres.
Perspectives
Le centre de Buea ne forme pas des fonctionnaires, mais des personnes à acquérir des compétences qui leur permettront de s'autonomiser. Selon Bernard Fonju, directeur du centre DDR de Buea, les activités du centre sont destinées à la réhabilitation et au développement personnel. Il dit que lorsque les stagiaires font de l'agriculture, ce n'est pas pour former des gens à aller au ministère de l'Agriculture et à chercher un emploi.
La formation au Centre est orientée vers l'acquisition de compétences qui peuvent permettre aux apprenants d'établir une ferme et d'exercer leurs activités personnelles rémunératrices dans la société. Ils conduisent parce que c'est un domaine où la demande est forte. On peut travailler comme chauffeur de taxi. Ils peuvent également travailler dans des agences de voyages. On peut être employé par une entreprise privée même par l'administration.
Exposition
Les visites sont généralement à sens unique, leurs proches et amis peuvent venir les voir. Des cas spécifiques de maladie peuvent être hospitalisés car le Centre n'a pas d'installations importantes et n'a pas la capacité de traiter toutes sortes de problèmes.
Des parents et des amis viennent rendre visite aux stagiaires, entre autres parce que lorsqu'ils retournent dans leur société, ils peuvent témoigner que les rapatriés sont vivants et non maltraités ; on s'occupe bien d'eux. Lorsque les gens entrent, il y a des fiches de renseignements personnels dans lesquelles ils fournissent le nom de leurs amis proches. Donc, quand ces amis proches se présentent, ils ont le droit de leur rendre visite.
Il y a une fiche de renseignements personnels qui est établie au niveau des services de sécurité afin que les gens ne viennent pas faire du mal aux stagiaires. Ces données permettent de vérifier qui est qui. Les contacts avec leurs proches et leurs amis proches permettent aux gens de confirmer que le gouvernement ne les a pas emmenés en prison, qu'ils n'ont pas disparu et qu'ils sont bien pris en charge, ce qui est assez rassurant pour dire à ceux qui sont encore dans les buissons que si vous décidez de déposer vos armes, vous n'avez rien à craindre.
Difficultés
C'est un défi majeur que de pouvoir leur assurer un suivi médical adéquat. C'est aussi un défi en termes de capacité à maintenir la discipline, à les rassembler pour comprendre et se concentrer sur les mêmes objectifs. Ils n'ont pas le même niveau d'éducation, mais ils doivent suivre une formation. Tous ces défis sont inhérents.
Otric N.
Les membres de la Conférence des chefs traditionnels de Fako disent qu’ils ont contacté les combattants séparatistes qui se disent tout à fait prêts à dialoguer avec le gouvernement.
La révélation des chefs est contenue dans une lettre datée du 21 septembre 2019 et adressée au gouverneur de la région du Sud-Ouest par l'intermédiaire du préfet du département du Fako. Le document de deux pages est sous-titré : « contributions des chefs Fako lors du pré-dialogue demandé par le gouverneur pour la résolution de la crise anglophone ».
Par la voix de leur porte-parole, le révérend en chef Andrew Ekoka Molindo, les chefs disent qu'ils applaudissent de tout cœur le président Paul Biya pour avoir convoqué un dialogue national dans le but de mettre fin à la crise anglophone de façon pacifique.
Molindo a ensuite lu la proposition en dix points des chefs de Fako, qui, selon eux, est le résultat de leur consultation avec la population à la base. Les chefs Fako se prononcent en faveur d'un Cameroun un et indivisible et proposent une dizaine d'Etats fédérés ou plus avec des élus.
« Après avoir contacté les combattants séparatistes dans les buissons, ils ont démontré leur volonté de participer au dialogue national. Nous avons également étendu les garanties pour leur sécurité, comme l'a promis le chef de l'État. Ils ont convenu que pour commencer, et pour montrer la sincérité de l'armée et de l'administration, ils commenceront d'abord par participer à une conférence téléphonique ou à une autre plateforme de médias sociaux depuis leur cachette. Après avoir évalué de façon indépendante la question de sécurité, ils peuvent participer en personne. Par conséquent, avant la prochaine réunion, des dispositions adéquates devraient être prises dans ce sens », ont déclaré les chefs.
D'autres points contenus dans la lettre des chefs traditionnels du département du Fako sont les suivants : demander une amnistie générale pour toutes les personnes concernées par cette crise.
« Nous demandons la réorganisation de la CDC et de PAMOL afin de créer de l'emploi pour les jeunes. Nous implorons également le gouvernement de commencer la construction du port en eau profonde de Limbe. Nous demandons à la Chambre régionale des Chefs de permettre aux chefs de participer pleinement à la gouvernance des gouvernements locaux.
Afin de renforcer l'unité nationale, l'intégration nationale, l'art de vivre ensemble et le multiculturalisme, un programme de service national de la jeunesse devrait être créé pour absorber et déployer les jeunes quittant l'école dans les institutions publiques et privées d'enseignement dans différentes parties du Cameroun. Cela incitera particulièrement nos jeunes à apprécier et à célébrer notre diversité. Il fournira également à nos jeunes la base financière et l'expérience de travail dont ils ont besoin pour commencer leur vie.
Nous proposons un équilibre régional et la protection des droits des minorités en matière d'emploi, de nomination et de recrutement.
Nous voyons qu'un amendement constitutionnel est nécessaire en ce qui concerne le mandat présidentiel et la présidence tournante. Nous, les chefs Fako, réaffirmons notre position ».
Otric N.
Les enfants vulnérables et déplacés internes de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest résidant dans le Nord étaient aux petits soins de l’Association La belle Etoile. 160 de ces enfants ont reçu samedi 21 septembre à Garoua des dons en fournitures pour une réussite de l'année scolaire scolaire 2019/2020 en cours.
Aux premières lignes des bénéficiaires de ces dons symboles d'actions bienfaitrices de l'Association La Belle Étoile, les élèves déplacés internes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans le Nord qui n’avaient faute de moyens, pas encore repris le chemin des classes depuis la rentrée effective le 02 septembre denier. Pour Konamafon Samira du département de Ngog-Etoundja région du Nord-ouest, l’une des bénéficiaires : « Il n’y a pas d’argent pour payer notre scolarité encore moins des fournitures scolaires. Aujourd’hui, j’ai eu des sacs et cahiers, je suis très contente. Je demande aux âmes de bonne volonté de venir à notre aide ».
Contexte du geste de générosité
L’Association La Belle Etoile Cameroun à travers ce geste de générosité se donne pour noble mission, de contribuer à la prise en charge et au soutien des orphelins, enfants vulnérables scolarisés, ainsi que les déplacés internes des régions anglophones dans la partie septentrionale du Cameroun. A en croire les explications d’Ariane Noubissi, présidente de l’Association : « Cette remise s’inscrit dans le cadre du concept du vivre ensemble. Les enfants vulnérables sont souvent abandonnés à leur propre sort. On croit toujours que ce sont des enfants qui n’ont pas la chance d’aller à l’école ».
Après avoir reçu des fournitures scolaires, les enfants concernés ont saisi l'occasion pour formuler d'une seule et même voix leur remerciement à l'endroit de la donatrice. En retour, ils prennent l'engagement ferme de produire des bons rendements en fin d’année scolaire. C'est le cas de Hapsatou Moussa, récipiendaire: « ça va me permettre d’aller à l’école et de me battre pour sortir au moins deuxième de ma classe », précise-t-elle.
Cette cérémonie de remise des dons scolaires a servi de passerelle au lancement de la troisième édition du parrainage de ces enfants démunis pour un meilleur encadrement et des résultats probants aux différentes échéances scolaires en fin d'année.
Innocent D H
Certains « généraux » du Groupe armé séparatiste sont invités à une réunion consultative pré-dialogue à Kumba avant le grand dialogue national prévu pour la fin du mois en cours. L'invitation a été lancée aux caïds séparatistes par Ntou'ou Ndong Chamberlin, préfet de la Meme, dans un communiqué de presse daté du jeudi 19 septembre 2019.
Le communiqué de presse se lit comme suit : "Suite à l'annonce par le chef de l'Etat, le président Paul Biya, de la tenue d'un dialogue national, le préfet du département de la Meme appelle les personnes suivantes à assister à un discours consultatif le samedi 21 septembre 2019 à l'hôtel de ville de Kumba à 10h précises pour préparer cet événement national. Ils incluent : Obase Ekeku de Dieni, Mokube Mbamene alis Boss Divine de Marumba, Masango Mukete Karl alias Buscard de Malende, SAM de Small Ekombe, Efang de Teke, et Bita Cola de Metta Quarter."
Selon l'activiste Mark Bareta, les noms susmentionnés sont ceux de leurs "généraux compétents". "Cette décision de rendre publics les noms de nos généraux et de les inviter officiellement... c'est pour qu'il soit enregistré qu'ils les ont invités à venir, mais qu'ils ne voulaient pas de pourparlers", a dit Bareta. Des propos rapportés par Cameroun-Info.net
Le 10 septembre 2019, le Président Paul Biya a déclaré avoir tendu la main aux membres des groupes armés en leur demandant de déposer les armes et de bénéficier du processus de réinsertion sociale.
« Les centres régionaux de désarmement accueillent progressivement de nombreux ex-combattants qui acceptent volontiers de déposer les armes et le Gouvernement continuera de faire les efforts nécessaires pour rendre ce processus pleinement opérationnel », a-t-il dit.
L’invitation des généraux séparatistes est peut-être conforme aux prescriptions présidentielles. En effet, le Président Biya, en convoquant ce grand dialogue national, a déclaré qu'il permettrait, conformément à la Constitution camerounaise, aux citoyens de rechercher les voies et moyens de répondre aux aspirations élevées des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre nation.
Selon le communiqué de presse du préfet, d'autres personnes sont attendues à la réunion de samedi. Il s'agit notamment des dirigeants traditionnels, de la société civile, des autorités religieuses, des élites du département, des chefs de quartier, des syndicats de chauffeurs de taxi, des groupes culturels et de toute personne souhaitant participer à ladite réunion consultative.
Otric N.
Bernard Okalia Bilaï à l'occasion d'une réunion régionale consultative, a émis un appel aux séparatistes à répondre favorablement à cette offre de paix du Président de la République.
En prélude au Grand dialogue tel qu'annoncé par le Chef de l'Etat, le Gouverneur de la région du Sud-Ouest Bernard Okalia Bilaï a présidé ce jeudi, une réunion régionale de consultation. Une consultation qui avait pour objectif d'enregistrer au niveau régional les propositions en vue de la réussite du grand rendez-vous national projeté. Au sortir de cette importe réunion, l'autorité administrative a saisi l'opportunité pour appeler les séparatistes au dialogue. « Ceux qui sont dans les buissons ne sont pas des fantômes. Ce sont des êtres humains. Et il a été prouvé qu’ils sont en contact avec de nombreuses personnes. Laissons ces facilitateurs utiliser ces contacts pour les faire ressortir afin que nous puissions aller dialoguer ensemble », a exprimé Bernard Okalia Bilaï.
L'urgence de lâcher les armes
Il est plus qu'urgent de saisir l'occasion afin de regarder dans la même direction pour la construction nationale. Le Gouverneur invite les groupes armées séparatistes à lâcher leurs armes, à quitter les buissons et à venir pour le dialogue. Pour Okalia Bilaï, le dialogue autour d'une table mènera à une paix durable. « Nous ne devrions pas regarder dans la même direction seuls. Faisons en sorte que nos frères qui sont dans les buissons viennent avec nous. Afin que nous puissions regarder dans la même direction dans l’intérêt de la région du Sud-Ouest », a martelé le gouverneur.
Le numéro 1 de la région du Sud-Ouest convie par ailleurs les séparatistes à la prochaine réunion prévue le mercredi 25 septembre 2019. Visée de la rencontre, opérer le choix des délégués qui représenteront le Sud-Ouest au Grand dialogue national.
Innocent D.H.
Mardi 10 septembre, le président Paul Biya a annoncé, lors d’un discours à la nation, la tenue d’un dialogue national dédié à la crise anglophone. Au cours de son allocution, le chef de l’Etat a précisé les contours de cette concertation vivement attendue par l’ensemble de l’opinion publique locale et internationale, afin de mettre fin aux violences qui paralysent les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis bientôt trois ans. De fait, pendant cinq jours (du 30 septembre au 4 octobre), sous la coordination du Premier ministre Joseph Dion Ngute, se tiendra au Palais des Congrès de Yaoundé le «grand dialogue national».
C’est désormais officiel. Du 30 septembre au 04 octobre 2019, se tiendra, au palais des congrès de Yaoundé, sous la coordination du premier ministre, le grand dialogue national annoncé par le président camerounais Paul Biya. Le but de cette rencontre étant de trouver des compromis à la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qui, depuis plus de deux ans, a entraîné la mort de plus de 2 000 personnes, selon International Crisis Group.
Parmi les thèmes qui seront abordés au cours de ce dialogue, il y aura : le bilinguisme, le retour des déplacés, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants ou encore la décentralisation… Peut-on lire sur le site internet de ce grand dialogue national.
Quant aux participants, les consultations se poursuivent. Si quelques figures anglophones ont salué la démarche, les principaux leaders indépendantistes en exil ont déjà fait savoir qu'ils ne participeraient pas à ces assises. Dans une note adressé samedi 14 septembre au Premier ministre, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a fait savoir qu'il n'y prendra pas part non plus, sans la libération préalable de ses membres emprisonnés dont Maurice Kamto.
En revanche, le Social Democratic Front (SDF), le premier parti d'opposition, assure qu'il sera là. « Nous entendons profiter de toutes les ouvertures possibles pour faire avancer la paix », a déclaré Joshua Osih, le vice-président du parti. En attendant le jour-j, le premier ministre enchaîne les consultations avec toutes les forces vives appelées à participer à ce grand dialogue national.
Il faut noter que, le 01er octobre, date d’anniversaire de la réunification des deux Cameroun (francophone et anglophone) interviendra en plein dialogue.
Danielle Ngono Efondo
Des dons issus de l'aide humanitaire d'urgence remis aux familles des personnes qui ont trouvées refuge à Bafoussam après avoir fui les atrocités de la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le ministre de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji a présidé ce mercredi dans la capitale régionale de l'Ouest, la cérémonie de distribution de ces dons.
Ces dons du Chef de l'Etat issus de l'aide humanitaire d'urgence mis à la disposition des déplacés internes de la crise anglophone à Bafoussam étaient constitués essentiellement: des matelas, des couvertures, du riz, du sucre, d'huile de table, des savons, de l'argent pour le transport vers les lieux d'hébergement. Pendant plus de 5 heures d'horloge, toutes les familles concernées ont été désintéressées. Le Ministre de l'administration territoriale Paul Atanga Nji qui présidait la cérémonie de distribution des dons était accompagné du Gouverneur de la région de l'Ouest Awa Fonka Augustine.
Un moment arrosé de bout en bout par dame pluie qui n'a aucunement entravé l'objectif de l'événement. La douceur de la température et les dons octroyés ont suscité des réactions de remerciement et de soutien au Chef de l'Etat et dans le même temps d'appel par les familles des déplacés, au vivre ensemble pour un Cameroun prospère, un et indivisible.
Lire aussi : Les déplacés de la crise anglophone reçoivent assistance et assurance à Dschang et Foumbot
A propos de la dame sauvagement brûlée vive par les sécessionnistes à Ngusan récemment, le Ministre de l'administration territoriale Paul Atanga Nji a rassuré les déplacés internes de ce que cet autre crime de trop est inacceptable et ne restera pas impuni. Une minute de silence a été d'ailleurs observée en mémoire des disparus de la crise anglophone, mais surtout en mémoire de cette dame.
Innocent D H
Le parti politique de Ni John Fru Ndi pense que le grand dialogue national convoqué par le Président de la République, ne peut réussir sans la remise en liberté de ces détenus.
Par voie de communiqué rendu public, le Social democratic front (Sdf) réclame l’amnistie générale, pour toute personne arrêtée dans le cadre de la crise anglophone. Le parti politique de l’opposition pose cela comme l’une des conditions préliminaires à sa participation au grand dialogue national, convoqué le mardi 10 septembre 2019 par le Chef de l’Etat, lors de sons adresse à la nation.
« Nous avons relevé sans équivoque que le dialogue national inclusif annoncé ne saurait efficacement prospérer sans un environnement serein à savoir : la déclaration d’un cessez-le-feu et la garantie d’une amnistie générale pour tous ceux impliqués à quelque niveau que ce soit dans la crise anglophone », peut-on lire dans son communiqué.
En réclamant aussi un «cessez-le-feu » avant ce grand rendez-vous annoncé pour la fin de ce mois de septembre, le Sdf demande que le dialogue « soit présidé par une personnalité neutre ». Pourtant dans son adresse, le Chef de l’Etat a indiqué qu’il sera conduit par Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Aussi le parti politique de Ni John Fru Ndi pense que lors dudit dialogue, « la forme de l’Etat » doit être abordée lors des discussions. Cela devant conduire à «l’adoption d’une nouvelle constitution », et par ailleurs, « les Forces de défense, de sécurité » doivent en être exclues.
Il convient de noter que si le Sdf pose un certain nombre de conditions préliminaires pour prendre part au dialogue national, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) par la voix de son président Cabral Libii a indiqué qu’il souscrit à cet appel. Cabral a d’ailleurs indiqué la rédaction ipso facto des documents présentant leur position officielle.
Après le Pcrn, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais par la voix de Jean Nkuete le Secrétaire général (Sg) du Comité central du parti au pouvoir a fait savoir qu’il prendra une part active à ce dialogue.
Liliane N.