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Un calendrier budgétaire établi par le président de la République, vise à renforcer la transparence et la discipline tout au long du processus.

 

En effet, le chef de l’Etat, Paul Biya a, dans un décret signé le 31 mai 2019, fixé le calendrier budgétaire de l'Etat. L’article 2 de ce décret précise que ledit calendrier « détermine les grandes étapes du processus annuel d'élaboration du budget de l'Etat et des autres entités publiques; identifie les institutions et structures responsables de ces étapes et arrête les dates clés de l'exécution du budget en établissant le calendrier de réalisation des principales activités y relatives. »

 

Une innovation qui de l’avis de Sophie Boumsong, chef de la division de la réforme budgétaire au ministère des Finances (Minfi), interrogée par Cameroon Tribune, peut être considérée comme le texte d’application de la loi portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun.

 

Objectif du calendrier budgétaire

La définition claire des attributions et des responsabilités des différents acteurs de la chaîne d’élaboration et d’exécution du budget de l’Etat, l’ouverture du processus et l’accès du public à l’information font partie de la finalité du Code de transparence en vigueur depuis le 11 juillet 2018. Et ces articulations sont mises en application à travers ce calendrier rendu obligatoire par le président de la République.

 

« Il faut également dire que l’avènement du calendrier budgétaire participe du processus de transposition des directives Cemac pour l’harmonisation de la gestion des finances publiques afin de s’arrimer aux standards internationaux qui prônent la transparence, la responsabilité et la redevabilité », indique Sophie Boumsong.

 

Finalités du découpage

Le processus d’élaboration démarre dès le mois de février, lorsque les administrations, entités publiques et autres collectivités territoriales décentralisées doivent lancer la revue des activités de l’année écoulée (N-1) pour s’achever au plus tard le 15 octobre de l’année en cours (N) avec le dépôt du projet de loi de finances de l’année suivante (N+1). Toutefois, notre source indique qu’il s’agit là des plafonds pour permettre à tous de travailler dans la célérité, encadrés par les ministères en charge des finances et de l’Economie.

 

Avant le 1er juillet est l’autre date plafond à retenir. Édictée par la loi portant Régime financier de l’Etat, elle est indiquée pour le dépôt des documents de cadrage macroéconomique et du rapport de l’exécution du budget en cours au parlement. Concernant la phase d’exécution, l’innovation est « la journée complémentaire ».

 

Ce terme désignant la période déterminer pour aider à liquider les affaires inscrites au budget écoulé est passé de deux à un mois après la fin de l’exercice. « Cette innovation forte permet d’implémenter la discipline. Un budget est annuel et ne devrait pas s’étendre sur 18 mois », explique le chef de la division de la réforme budgétaire.

 

Garanties pour le respect du calendrier

Pour notre source, le fait que le président de la République soit lui-même monté au créneau pour rendre public ce calendrier devrait être pris comme un élément de pression supplémentaire. Par ailleurs, les acteurs sont déjà outillés, puisqu’ils travaillent selon ce canevas depuis quelque temps déjà. Sans oublier que le Minfi et le Minepat, cheville ouvrière du processus assurent l’accompagnement nécessaire.

 

Otric N.

 

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Ces spécialistes démentent une information qui fait actuellement le buzz sur les réseaux sociaux, indiquant que le taux d’interchangeabilité entre le franc CFA et l’Euro est passé à 740,74 F contre 655,957 F.

 

Le Fcfa serait dévalué. Depuis quelques jours, une capture d’écran d’une opération bancaire effectuée dans une banque française circule sur la toile. D’après l’image, le taux de change de l’Euro en FCfa est passé à 740,74 F contre 655,957F. Selon les banquiers et analystes financiers approchés par Cameroon Tribune, cela est impossible.

Déjà, explique un banquier ayant requis l’anonymat, « quand il y a dévaluation d’une monnaie ou encore diminution de sa valeur, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et le ministre des Finances nous saisissent de manière officielle. Or là, ce n’est pas le cas ».

 

Les informations qui circulent sur les réseaux sociaux s’apparentent donc à une rumeur infondée. Cependant, dans une toute autre mesure, il s’agit d’une question de commission sur l’interchangeabilité de monnaie. « La commission des opérations de change est fonction des banques, sur la base d’un plafond fixé par la Beac », explique la même source.

 

Selon Cameroon Tribune, l’image à l’origine des remous remet au goût du jour la question de la convertibilité et de l’interchangeabilité du FCFA. Comme l’explique Engelbert Essomba, analyste financier. Les opérations relatives à ce cas de figure impliquent des coûts. D’après lui, en vertu des accords monétaires, la France se retrouve au milieu de trois zones monétaires : la zone euro, la CEDEAO et la CEMAC.

 

« Pour l'interchangeabilité, les négociations sont en cours entre les deux banques centrales pour y arriver. Seulement, ici comme là-bas, la France détient le pouvoir de décision. C'est pour cela qu'aujourd'hui, le consensus s'est fait sur la sortie de la France de ces accords », relève-t-il.

Sur le cas de la banque dont il est question, un autre expert explique sur la toile qu’en observant le bas du ticket, on y voit l'intervention d'un acteur tiers qui est Alternate Solutions, un opérateur de change qui a signé un contrat avec la banque dans le cadre d'un service appelé DCC (Dynamic Currency Change).

 

Le DCC permet de faire des retraits en ayant de la visibilité sur la valeur de cette opération en sa monnaie d'origine. Dans cette opération, le modèle économique est généralement en trois parties : l'opérateur de change perçoit un pourcentage, le commerçant (exploitant du TPE ou du GAB) et la Banque. Les 6% intègrent donc la rémunération perçue par chacune de ces parties co-contractantes.

 

Otric N.

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Une vingtaine d’experts des deux espaces ont entamé mardi dernier à Douala une semaine de négociations. Après cette étape, il est prévu une deuxième phase : la mise en place d’une union douanière à 11 Etats.

 

« Le président Paul Biya a reçu mandat de ses pairs, en 2009 à Kinshasa, d’harmoniser les instruments politiques et programmes de la Ceeac et de la Cemac pour, à terme, aller vers une seule communauté économique régionale en Afrique centrale. » Rappel fait mardi dernier à Douala par le coordonnateur du secrétariat technique du Comité de pilotage de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale (Copil/Cer/Ac). Patrice Libong Badjan indiquait ainsi à la presse l’une des raisons d’être de l’atelier de négociation sur le tarif extérieur commun harmonisé d’Afrique centrale, qui court du 8 au 16 mai à Douala.

 

Selon le quotidien national Cameroon Tribune, l’unification des zones de libre-échange de la Ceeac et de la Cemac a déjà été atteinte (lors du dernier conseil des ministres de la Cemac à N’Djamena), et la sous-région compte désormais une zone de libre-échange unifiée, regroupant les 11 Etats de la Ceeac. « Désormais, on n’aura plus deux agréments pour le même produit. Un seul agrément sera cosigné par le président de la Commission de la Cemac, et par le secrétaire général de la Ceeac », explique M. Libong Badjan.

 

Après cette étape, apprend-on, il est prévu une deuxième phase : la mise en place d’une union douanière à 11 Etats, lesquels sont tous représentés aux travaux ouverts ce mercredi à Douala. « Nous sommes en train de travailler sur le nouveau tarif extérieur commun », ajoute le coordonnateur du secrétariat technique. De fait, il s’agit d’une poursuite de négociations, les travaux dans ce sens ayant débuté en septembre dernier toujours à Douala, la capitale économique du Cameroun.

 

Les 11 Etats s’étaient alors accordés sur une nouvelle structure tarifaire de manière générale, et il faut à présent poursuivre les discussions « ligne par ligne. Nous avons un document de 97 chapitres. Au mois de septembre nous avons pu examiner les 20 premiers chapitres », relève encore M. Libong Badjan.

Au terme de l’atelier, indique Cameroon Tribune, un nouveau tarif extérieur commun aura en principe été élaboré. Entre autres implications, on passerait alors d’un marché de 44 à 175 millions d’habitants, regroupé dans onze pays.

 

Otric N. 

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Dans une interview accordée au quotidien national Cameroon Tribune, ce dernier revient sur le contexte de son élection et sa feuille de route.

 

Vous venez d’être élu le président du Parlement communautaire de la Cemac. Quels sont vos sentiments ?

Je commencerais par rappeler le cadre juridique dans lequel s’est tenue cette élection. Elle est consécutive à l’accession de son excellence Paul Biya à la présidence de la Conférence des chefs de l’Etat de la Cemac. Pour cela, je voudrais tout d’abord remercier Dieu tout puissant qui rend possibles toutes choses. Je voudrais aussi réserver mes premiers mots à son excellence monsieur Paul Biya, je lui adresse mes remerciements, ma gratitude et ma reconnaissance parce qu’il m’a accordé depuis de longues années sa très haute confiance pour arriver à ce niveau de responsabilité.

Depuis 1992, il a bien voulu m’accorder son investiture et la très haute confiance pour être député à l’Assemblée nationale du Cameroun. Il m’a donné la possibilité d’être élu premier vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun. Il m’a donné la possibilité entre autres de conduire la délégation des parlementaires camerounais à la Cemac depuis cette époque-là et aujourd’hui, il m’a accordé son investiture pour me permettre d’être élu à la présidence du parlement de la Cemac.

 

On n’y arrive pas par hasard. On n’y arrive pas parce qu’on est compétent. On y arrive parce que les plus hautes autorités du Cameroun accordent cette investiture. C’est la raison pour laquelle je n’oublie pas au chapitre des plus hautes autorités du pays, le très honorable Cavaye Yeguie Djibril, le président de l’Assemblée nationale qui a rendu cela possible, en inscrivant ce dossier dans son agenda, en suivant nos missions ici à Malabo et partout dans le monde où je suis allé.

Je voudrais aussi remercier mes collègues qui ont présenté ma candidature et l’ont soutenue. J’en profite aussi pour remercier mes collègues parlementaires de la Cemac qui viennent des autres pays de l’Afrique centrale qui dans une belle unanimité ont accepté cette candidature en m’accordant leurs suffrages. Je tiens aussi à remercier les plus hautes autorités de la Guinée équatoriale avec en tête son excellence Obiang Nguema Mbasogo qui est le président de la République de Guinée équatoriale pour l’accueil, pour la protection qu’il nous a accordés parce que le siège est ici à Malabo.

 

Quelle est votre feuille de route ?

La feuille de route est celle de tout parlement. A la vérité, le Parlement de la Cemac est un peu à l’image des parlements nationaux. Nous y avons d’abord ce pouvoir de contrôle de l’action de l’exécutif de la Cemac, c’est-à-dire la Commission. Nous allons toujours continuer à entendre le président de la Commission et les commissaires qui viennent exprimer ici leurs programmes d’activités. Nous allons pouvoir contrôler et, éventuellement, faire des suggestions et amender.

Nous pouvons entendre ici également les responsables de toutes les institutions de la Cemac, toutes les institutions spécialisées qui viennent ici présenter leurs budgets. Nous avons aussi un pouvoir quasi législatif. Nous ne légiférons pas pour les parlements nationaux, par contre nous avons la possibilité de jeter un regard et censurer même tous les projets et décisions qui sont pris au niveau de la Commission.

 

Nous pouvons formuler des recommandations, résolutions et émettre des avis. Ce pouvoir quasi législatif nous permet d’influer sur les politiques communautaires. Et puis, nous avons ce pouvoir de représentation, le pouvoir de représenter tous les peuples de l’Afrique centrale. C’est pour cela que nous sommes des députés. Nous ne sommes pas des sénateurs. Naturellement, nous pouvons nous saisir des problèmes d’actualité et formuler des recommandations.

 

Otric N.

 

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La quatrième revue du Programme économique et financier triennal conclu entre le Cameroun et le Fonds monétaire international (FMI) en juin 2017 revêt un caractère particulier. C’est la première mission d’évaluation qui intervient au cours de cette année où le programme est d’ailleurs prévu de s’achever.

 

A en croire Cameroon Tribune, pour son premier jour de mission, le mardi 23 avril 2019, c’est au ministère des Finances que la délégation dépose ses bagages. Au sortir de cette audience entre Louis Paul Motaze et l’équipe du FMI conduite par Corinne Delechat, la presse a pu avoir les points saillants de cette mission qui s’achève le 02 mai prochain.

« La mission va discuter des paramètres pour conclure la quatrième revue. La réunion du conseil d’administration du FMI se tiendra en fin juin pour examiner le dossier. Nous allons discuter pendant une semaine des paramètres qui vont permettre une issue concluante de cette revue. Mais je pense qu’on a en main les atouts pour réussir », affirme Corinne Delechat. La chef de délégation de l’institution de Bretton woods n’a pas caché son optimisme face aux efforts faits par l’un des premiers pays d’Afrique centrale à avoir conclu le programme.

« Le Cameroun continue d’avoir une stratégie qui porte des fruits. Le pays a contribué de façon majoritaire à la reconstitution des réserves de changes de la BEAC grâce aux efforts de consolidation budgétaire et d’amélioration des recettes non pétrolières. Au niveau de la dépense, on a constaté des efforts de rationalisation depuis le début du programme.», déroule-telle.

L’autre escale de cette mission s’est faite au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. Ici aussi, les échanges se sont déroulés à huis clos. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour de cette réunion, notamment le plan d’endettement révisé 2019, le plan de décaissement, l’état d’avancement de la phase 2 de la vision 2035, l’état de mise en œuvre du projet hydroélectrique de Nachtigal.

On apprend dans les colonnes de Cameroon Tribune que ce programme qui s’inscrit dans la stratégie de relance de la CEMAC est plutôt en bonne voie. Pour cette semaine marathon d’évaluation, plusieurs réunions de travail sont prévues avec des institutions telles que la Caisse autonome d’amortissement, la Société nationale de raffinage, le Conseil national de crédit, le secteur privé, etc.

Les objectifs de cette revue sont donc « l’évaluation et les perspectives de l’économie camerounaise, le cadre budgétaire à moyen terme 2020-2021 et la préparation du budget 2020, l’état de restructuration des banques en difficultés, entre autres ». La quatrième revue devrait aboutir à un nouveau décaissement. A ce jour, sur une enveloppe de 667 millions de dollars (390 milliards de F), 252,85 milliards de F ont déjà été décaissés.

 

Otric N.

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Selon le rapport sur « l’évolution des taux débiteurs pratiqués par les établissements de crédit de la Cemac », que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale, la proportion des crédits bancaires au 2e semestre 2018 est de 63,5 %. Une proportion captée par les grandes entreprises de la zone Cemac.

 

Des études ont été menées depuis quelques temps et, ont démontré que les Petites et Moyennes Entreprises constituent la majeure partie du tissu industriel dans cet espace communautaire mais pourtant, elles n’ont pu canaliser que 18,8 % des financements bancaires recensés dans la zone Cemac, au cours de la période sous revue.

Sur la même période, les crédits aux particuliers n’ont atteint que 406,4 milliards de FCFA, soit 8,47 % du total des prêts. Des statistiques qui sont en hausse par rapport au montant du semestre précédent, chiffré à 239,16 milliards de FCFA, « soit 5,31 % du total des nouveaux financements accordés», souligne la Banque des Etats de l’Afrique Centrale dans le rapport sus-mentionné.

Dans un autre rapport publié par la BEAC sur l’évolution des taux débiteurs pratiqués par les banques dans la zone Cemac, les établissements bancaires ont de manière globale accordée 4500,22 milliards FCFA à l’économie sous-régionale il y’a moins d’un an. Ce taux, en hausse de 8,37%, représente un volume de plus de 130 mille dossiers de demandes de crédits

En fait, suite à cet autre classement, de la banque des Etats de l’Afrique centrale, les banques camerounaises arrivent en tête du volume de crédits accordés aux agents économiques avec 3372,11 milliards FCFA contre 3111,78 milliards FCFA en 2017, à la même période.

Au Cameroun, les grandes entreprises constituent plus de 73% du portefeuille des bénéficiaires tandis que les Petites et Moyennes Entreprises n’ont reçu que 14% de cette enveloppe et les particuliers un peu plus de 4,5%, bien qu’étant les plus gros demandeurs avec plus de 103 mille dossiers.

Les administrations publiques et les autres personnes morales, rapporte la Beac, ont engrangé 247 milliards FCFA dans cette enveloppe, soit un peu plus de 7%. Parmi les plus grands contributeurs au financement de l’économie, l’on compte Société Générale au Cameroun avec un taux de 30,86%, Afriland First Bank (14,69%), la Banque internationale du Cameroun pour l'épargne et le crédit  (Bicec) (10,91%) ; SCB (8,52%) et Ecobank (8,30%).

 

Nicole Ricci Minyem

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Depuis un certain moment, le débat sur le Franc de la communauté financière africaine en Afrique  et  la coopération financière en Afrique centrale (CFA) se fait de plus ample.  

 

Des mouvements anti-CFA ont vu le jour et des manifestations ont été organisées dans plusieurs pays pour dénoncer le franc CFA comme un instrument d’aliénation. D’aucuns pensent que cette monnaie est un gage de stabilité et de contrôle de l’inflation tandis que d’autres y voient un instrument de sous-développement et de pauvreté.

Quel a été l’impact du franc CFA sur le développement des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) et de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC)? Faut-il maintenir cette monnaie ou non? Si elle doit être maintenue, faudra-t-il un taux de change fixe par rapport à l’euro ou un taux de change flexible?

 

Dans le site Sputniknews.com, le député nigérien Oumarou Abdourahamane affirme que le franc CFA est «un manque de respect» de Paris envers l’Afrique

Comme en réponse aux interrogations relevées plus haut, le parlementaire estime que « Le développement et l’avenir de l’État passent nécessairement par le retrait du franc CFA ». Une déclaration qu’il a faite en marge du Forum économique international de Yalta. Il a confié que le Niger se tournait vers la Russie pour « développer une coopération gagnant-gagnant ».

« Une monnaie qui est imprimée en France, qui est garantie par la France, mais qui ne peut être utilisée et même échangée à l'étranger. Donc, vous voyez un peu, il y a un manque de respect. Le nom aussi qui tire sa source de la colonisation», a-t-il ajouté, insistant sur le fait que le développement et l'avenir de l'État passent nécessairement par le retrait du franc CFA ».

L'homme politique nigérien a également déploré le fait que les pays africains soient « très-très-très riches et les populations très-très-très pauvres » car ils n'ont pas accès à leur argent : «Si les richesses étaient distribuées normalement, si les investissements se faisaient normalement, il y aurait du travail pour tous les jeunes et personne ne voudrait quitter son pays pour aller ailleurs».

L’élu de la nation est revenu de manière particulière sur les enjeux de la coopération avec la Russie, de même que sur les problèmes que rencontre actuellement  le Niger. Selon lui, « les pays africains doivent diversifier leurs partenaires », notamment la Russie qui elle aussi pourrait apporter beaucoup au développement du continent africain : « Nous sommes obligés de nous tourner vers des gens sérieux, vers des États sérieux qui pourront nous aider à développer une coopération gagnant-gagnant. Là où la Russie pourra gagner et le Niger aussi pourra gagner et, je suis certains que même les autres pays africains », a-t-il poursuivi.

 

Nicole Ricci Minyem

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C’est dans ce cadre que deux textes ont été mis en étude et, leur application va peut être permettre de compléter la régulation déjà existante, des activités d’émission et de paiement de monnaie électronique.

 

Selon certains confrères traitant des questions d’économie, l’un des textes exige de définir les normes prudentielles, qui seront applicables aux établissements de paiement. Dans ce cadre, le régulateur bancaire de la Cemac entend prévenir en cas de besoin, le risque latent qu’aura entraîné la puissante ascension du mobile money. Ce qui a permis l’arrivée d’une multitude d’acteurs non bancaires, dont les activités consistent soit à collecter des dépôts, soit à permettre des retraits d’argent à partir des téléphones portables même si cela a contribué à la généralisation du mobile money.

Les nouvelles régulations, si elles sont prises en compte, vont certainement apporter des modifications. Par exemple, pour ceux qui veulent se lancer dans les activités sus citées. Ils doivent s’attendre à ce qu’il faille immobiliser un certain montant d’argent en fonds propres comme garantie, pour exercer cette activité.

Les  experts de la Cobac ont relevé les risques encourus  comme par exemple,  une situation de faillite ou de détournement. Deux facteurs qui peuvent  pousser un établissement à ne plus honorer ses engagements de paiements. Un scénario comme celui là va pénaliser aussi bien les déposants que les émetteurs de monnaie électronique.

Par ailleurs, ces nouveaux textes vont répartir les cartes dans le secteur du mobile money qui a mis à mal Express Union et Express Exchange, opérateurs classiques de transfert d’argent au Cameroun. L’obligation de disposer de fonds propres assez conséquents en couverture des risques potentiels, pourrait exclure de nombreuses personnes qui proposent ce service et repositionner les leaders déchus, notamment avec l’introduction prochaine de l’interopérabilité dans la sous-région.

 

Les objectifs de la Cobac

La Commission Bancaire, qui est un organe de la CEMAC, a pour mission de veiller à l’intégrité du système bancaire et d’en garantir la résilience. Celle-ci est chargée  de veiller au respect par les établissements de crédit des dispositions législatives et réglementaires édictées par les Autorités, par la Banque Centrale ou par elle-même (…) et de sanctionner les manquements constatés.

Sur la base de son pouvoir réglementaire, la COBAC édicte également des règlements à caractère général et prudentiel s’appliquant à l’ensemble des établissements de crédit et micro finance et aux holdings financières.

La COBAC fixe aussi, pour les établissements de crédit et de micro finance de la CEMAC, les règles relatives : aux modes d’administration et de gestion, aux normes de gestion visant à garantir leur liquidité, leur solvabilité, l’équilibre de leur situation financière et la pérennité de leurs activités, aux normes de surveillance et de contrôle, à l’organisation comptable et à la publicité des documents comptables.

 

Nicole Ricci Minyem

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Le Document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique centrale (DSIR) 2019-2025 s’appuie sur les enseignements tirés de la mise en œuvre d’initiatives de développement régional antérieures

 

 

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a entériné, lundi 15 avril 2019, le Document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique centrale (DSIR) 2019-2025, approuvant ainsi les opérations multinationales de la Banque dans cette région sur la période indiquée.

Le DSIR 2019-2025 s’appuie sur les enseignements tirés de la mise en œuvre d’initiatives de développement régional antérieures. Il énumère également les projets de la Banque destinés à accélérer les échanges commerciaux intra-régionaux, la croissance économique inclusive et la mutation structurelle de la région de l’Afrique centrale. Il orientera les opérations régionales de la Banque dans sept pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) – Cameroun, Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, République démocratique du Congo (RDC) et République centrafricaine –, qui regroupent une population totale de quelque 130 millions de personnes.

Les objectifs de coopération, d’intégration et de développement économique de la stratégie régionale 2019-2025 pour l’Afrique centrale seront atteints sur la base de deux éléments essentiels : le premier renforce les infrastructures régionales (car axé sur les réseaux d’électricité, les transports et les TIC), tandis que le second permet d’apporter un soutien aux réformes du développement des échanges commerciaux intra-régionaux et des investissements transfrontaliers ; il contribue également au renforcement des capacités institutionnelles des organisations régionales, en particulier celles de la CEEAC et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Sur le plan géographique, l’Afrique centrale représente le point de connexion du continent, car elle partage ses frontières avec toutes les autres régions. La paix civile et les progrès économiques, sociaux et politiques de la région reposent sur les promesses plus larges d’une coopération continentale et d’une intégration économique. 

En 2018, le taux de croissance du PIB en Afrique centrale a doublé, passant de 1,1 % à 2,2 % par rapport à 2017, mais il est resté inférieur à celui de la moyenne de l’Afrique subsaharienne, qui est de 3,5 %. La croissance de la région a été principalement tirée par les cours internationaux des matières premières, notamment le pétrole. D'autres pays de la région de la CEEAC ont continué d’être confrontés au cercle vicieux de l’instabilité et de la précarité, à la faiblesse des capacités humaines et institutionnelles, et au déficit en infrastructures dans les secteurs des transports, de l’énergie et des TIC.

« L’Afrique centrale dispose de ressources pétrolières importantes, de réserves de métaux précieux et de minerais, d’énormes ressources transfrontalières en eau et du plus grand potentiel hydroélectrique du continent. L’application de la stratégie d’intégration pour l’Afrique centrale encouragera les autorités régionales et nationales à veiller à ce que les programmes et les initiatives transfrontaliers soient intégrés à la planification et à l’administration des ressources publiques », a déclaré Ousmane Doré, directeur général du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique centrale de la Banque.

La mise en œuvre du DSIR pour l’Afrique centrale nécessitera des investissements d’un montant de 4,421 milliards de dollars américains, ce qui correspond à 30 opérations régionales menées sur une période de sept ans. Environ 88 % des fonds prévus devraient être consacrés au renforcement des infrastructures régionales. Les éléments du plan relatifs au développement des infrastructures et des capacités institutionnelles contribueront également au renforcement de la résilience des pays de la région. Des opérations spécifiques renforceront également la résilience à l’insécurité alimentaire, permettront la réintégration socio-économique des groupes vulnérables et préserveront les écosystèmes du bassin du Congo.

« L’appui permanent de la Banque africaine de développement à l’Afrique centrale est indispensable à la réussite de l’intégration économique des pays de la région. Le nouveau Document de stratégie d’intégration régionale poursuit cette tradition d’opérations de soutien dans des secteurs économiques essentiels. À terme, il donnera un grand coup d’accélérateur aux échanges commerciaux intra-régionaux et au processus de mutation structurelle qui est indispensable à l’environnement politique et économique », a affirmé Moono Mupotola, directeur du Développement régional et de l’intégration régionale à la Banque.

Le DSIR est conforme au nouveau Cadre stratégique pour l’intégration régionale (CSIR) de la Banque, approuvé en mars 2018, et à sa Stratégie décennale d 2013-2022. Il s’aligne également sur les priorités régionales de la CEEAC et de la CEMAC et sur les cinq grandes priorités de la Banque, ses High 5.

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C’est dans le cadre du débat patronal qui va se tenir le 17 Avril prochain, sous le thème : FCFA : Atout ou frein à l’émergence des pays de la zone CEMAC.

 

 

 

Les performances économiques des pays des zones UEMOA et CEMAC restent en deçà des potentiels réels. Les évaluations faites, y compris par les institutions internationales telles que l'Union européenne, interrogent régulièrement la portée des avantages de l'intégration économique, au sein de chacune des deux unions monétaires et plus encore, entre eux. Cependant, il est généralement reconnu que le rattachement au franc français et, depuis 1999, à l'euro a eu des effets favorables dans ces régions en termes de stabilité macroéconomique.

Dans ce climat, des différences notables de dynamiques sont observées d’une zone à une autre. Alors que l’Afrique de l’Ouest a engagé une réflexion profonde sur la création d’une monnaie commune à l’ensemble de la zone CEDEAO, qui au demeurant compte quatre pays anglophones dont le Nigéria et le Ghana, la question semble encore être un tabou pour les autorités des pays de la sous-région Afrique Centrale qui affichent presque tous, de grandes ambitions d’émergence. Pourtant, leurs économies restent fragiles et particulièrement vulnérables aux aléas de la conjoncture internationale. Faiblement diversifiées et fortement dépendantes du pétrole, elles accumulent des déficits budgétaires et extérieurs qui les obligent régulièrement à recourir à l’appui des institutions financières internationales pour procéder à des politiques d’ajustements.

Est-il possible dans le cadre actuel, de renforcer l’offre dans des secteurs stratégiques, d’améliorer la performance des secteurs sensibles comme l’agriculture, de renforcer la création d’emplois ? Au-delà de la question du financement du développement, comment mobiliser les instruments monétaires pour donner un nouveau souffle aux économies et engager une croissance durable et inclusive ? Le Franc Cfa est-il aujourd’hui un atout ou un frein pour l’émergence des pays de l’Afrique centrale en particulier ? Quels en sont les atouts et les inconvénients pour la compétitivité des entreprises ? Quel système et quelle politique monétaire pour soutenir les ambitions d’émergence du Cameroun et de la sous-région Afrique Centrale ?

 

Objectifs

C’est à toutes ces questions que ceux qui sont invités à la table de débat le 17 avril prochain, doivent apporter des réponses.

De manière plus précise, les différents panels de discussions vont  aborder les thématiques  tels que : Les mécanismes actuels de l’Union monétaire et leurs atouts pour les entreprises - L’édification des chefs d’entreprises sur le lien entre la monnaie et l’économie réelle – l’Examen des préoccupations des créateurs de la richesse sur les mécanismes de change et l’accès aux devises – l’Exploration des    pistes d’amélioration du système monétaire pour les pays de la sous-région dans la perspective de leur émergence - Explication des mécanismes monétaires qui gouvernent la zone franc et leurs atouts pour les entreprises – la Présentation de la position des autorités monétaires sur le débat qui a cours sur le CFA – l’ Exploration des défis à relever par la sous-région pour améliorer l’efficacité de la politique monétaire.

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01