Selon le rapport sur « l’évolution des taux débiteurs pratiqués par les établissements de crédit de la Cemac », que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale, la proportion des crédits bancaires au 2e semestre 2018 est de 63,5 %. Une proportion captée par les grandes entreprises de la zone Cemac.
Des études ont été menées depuis quelques temps et, ont démontré que les Petites et Moyennes Entreprises constituent la majeure partie du tissu industriel dans cet espace communautaire mais pourtant, elles n’ont pu canaliser que 18,8 % des financements bancaires recensés dans la zone Cemac, au cours de la période sous revue.
Sur la même période, les crédits aux particuliers n’ont atteint que 406,4 milliards de FCFA, soit 8,47 % du total des prêts. Des statistiques qui sont en hausse par rapport au montant du semestre précédent, chiffré à 239,16 milliards de FCFA, « soit 5,31 % du total des nouveaux financements accordés», souligne la Banque des Etats de l’Afrique Centrale dans le rapport sus-mentionné.
Dans un autre rapport publié par la BEAC sur l’évolution des taux débiteurs pratiqués par les banques dans la zone Cemac, les établissements bancaires ont de manière globale accordée 4500,22 milliards FCFA à l’économie sous-régionale il y’a moins d’un an. Ce taux, en hausse de 8,37%, représente un volume de plus de 130 mille dossiers de demandes de crédits
En fait, suite à cet autre classement, de la banque des Etats de l’Afrique centrale, les banques camerounaises arrivent en tête du volume de crédits accordés aux agents économiques avec 3372,11 milliards FCFA contre 3111,78 milliards FCFA en 2017, à la même période.
Au Cameroun, les grandes entreprises constituent plus de 73% du portefeuille des bénéficiaires tandis que les Petites et Moyennes Entreprises n’ont reçu que 14% de cette enveloppe et les particuliers un peu plus de 4,5%, bien qu’étant les plus gros demandeurs avec plus de 103 mille dossiers.
Les administrations publiques et les autres personnes morales, rapporte la Beac, ont engrangé 247 milliards FCFA dans cette enveloppe, soit un peu plus de 7%. Parmi les plus grands contributeurs au financement de l’économie, l’on compte Société Générale au Cameroun avec un taux de 30,86%, Afriland First Bank (14,69%), la Banque internationale du Cameroun pour l'épargne et le crédit (Bicec) (10,91%) ; SCB (8,52%) et Ecobank (8,30%).
Nicole Ricci Minyem
Le classement que propose chaque année Reporter Sans Frontière est devenu au fil du temps un document de référence pour les médias, les partis politiques et les associations de défense de droits de l’homme. Il se fonde sur une méthodologie claire et impartiale, couplée à un ensemble de critères qui permettent d’évaluer le niveau réel de liberté de la presse dans les 180 pays soumis à appréciation.
Le degré de liberté dont jouissent les journalistes dans le monde entier est déterminé grâce à un questionnaire soumis aux experts des médias. A partir des réponses proposées, une analyse qualitative est effectuée. Elle s’ajoute aux données quantitatives des violences commises contre les journalistes sur la période prise en compte. Les thématiques sur lesquelles porte le questionnaire sont : le pluralisme d’opinion dans les médias, l’indépendance des médias vis-à-vis des pouvoirs publics, l’environnement et l’autocensure, le cadre légal, la transparence et la qualité des infrastructures soutenant la production de l’information.
Pour cette année, RSF a intitulé son analyse, LA MECANIQUE DE LA PEUR. Dans son classement, RSF démontre que la haine des journalistes a dégénéré en violence, laquelle est à la base d’une montée sans précédent de la peur. Le nombre de pays considérés comme sûrs, où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité s’amenuise de plus en plus. Au même moment, les régimes autoritaires renforcent leur emprise sur les médias.
Cette année, le Cameroun perd deux places au classement mondial en matière de liberté de la presse. Le pays pointe à la 131è position mondiale sur 180 pays enquêtés avec une note de 43. C'est une régression de 2 places comparativement à l'année dernière où le Cameroun apparaissait à la 129è place dans ce Ranking. le Cameroun est dans la zone rouge du classement. Il se positionne juste derrière le Quatar et la Jordanie et devance Omam et les Emirats Arabes Unis.
Un recul du Cameroun que RSF justifie par les "longues coupures d’internet, les menaces, les intimidations, les agressions, les arrestations des journalistes" depuis la réélection de Paul Biya à la présidentielle d'octobre 2018. Le meilleur pays en matière de respect de la liberté de la presse dans le monde c'est la Norvège et la Namibie à l'échelle africaine où le pays est classé à la 23è place.
Stéphane Nzesseu
Le classement des puissances militaires est fait sur la base d’une cinquantaine de critères permettant aux nations sujettes à ce classement de rivaliser plus ou moins à « armes égales ».
Pour ce faire, Global Fire Power privilégie certaines données qui lui paraissent essentielles. Ainsi, le classement ne repose pas seulement sur le nombre total d'armes disponibles pour un seul pays, mais plutôt sur la diversité des armes dans le nombre total pour offrir un meilleur équilibre de la puissance de feu disponible.
Par ailleurs, les stocks nucléaires ne sont pas pris en compte, même si leur existence ou une présomption sur la question procure un certain bonus dans l’évaluation de la puissance militaire.
D'un autre côté, les facteurs géographiques, la flexibilité logistique, les ressources naturelles et l'industrie locale sont autant de critères qui impactent le classement final. De même que la main-d’œuvre disponible est un facteur de considération, dans la mesure où les pays fortement peuplés ont tendance à occuper le haut du classement.
Enfin, les pays sans littoral ne sont pas pénalisés du fait de l’absence d’une marine nationale. Alors que les pays disposant d’une flotte navale peuvent être pénalisés, faute de diversité des équipements disponibles.
Comme en 2018, l’Egypte reste la première puissance militaire du continent africain et la 12ème au niveau mondial (sur 137) avec un score de 0,2283. Avec plus de 211 avions de combat, le pays dirigé par Abdel Fattah al-Sissi possède la 9ème puissance aérienne au monde. Il est suivi par l’Algérie qui enregistre une baisse dans le classement mondial en passant à la 27ème place (contre la 23ème place en 2018), mais qui maintient sa position de 2ème puissance militaire africaine avec un score de 0,4551. L’Afrique du Sud (0,5405 point), le Nigeria (0,7007 point) et l’Ethiopie (0,7361 point) occupent respectivement la 3ème place (32ème mondial), la 4ème place (44ème mondial), et la cinquième place (47ème mondial).
Dans la zone CEMAC, le Cameroun est devancé sur par le Tchad qui occupe la 16ème place du classement. Il est suivi dans ce classement où ne figure pas la Guinée Equatoriale par la République du Congo (26ème), le Gabon (29ème) et la RCA (32ème).
Au plan mondial, le top 5 des plus grandes puissances militaires du monde reste dominé par les USA, suivis de la Russie, de la Chine, de l’Inde et de la France.