Absent à la 14ème conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEMAC qui se tenait dans la capitale tchadienne, N’Djamena, le chef de l’État du Cameroun s’est fait représenté par son Premier ministre Dion Ngute Joseph. Malgré son absence, Paul Biya a été désigné pour présider l'organisation pendant les 12 prochains mois. La quinzième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC se tiendra donc à Yaoundé au Cameroun.
Par ailleurs, parlant des questions sécuritaires, économiques et de réformes, les chefs d’États et de gouvernement présents à N’Djamena ont évoqué, la liquidation de la Compagnie Communautaire « Air-CEMAC », et l’affectation du boni de cette liquidation. Ainsi, la Conférence a d’une part, adopté deux Actes Additionnels qui abrogent, l’un, la création de ladite compagnie et l’autre la fixation de son siège et d’autre part, a décidé de rétrocéder les apports des États membres au Fonds de Développement de la Communauté (FODEC).
S’agissant de la finalisation des Réformes Institutionnelles de la CEMAC, la Conférence a décidé de l’élection des Députés au Parlement Communautaire de la CEMAC au suffrage universel indirect et de l’autonomisation des Écoles communautaires. Elle a invité, en conséquence, la Commission à lui présenter, à sa prochaine session, les modalités d’organisation de cette élection note le communiqué final de la conférence des chefs d’États.
Et en ce qui concerne la libre circulation des personnes en zone CEMAC, les Chefs d’États ont adopté la Politique Commune « d’Émigration, d’Immigration et de Protection des Frontières de la CEMAC. »
A cet égard, mentionne le communiqué, la conférence a instruit le président de la Commission de la CEMAC, d’une part, d’accélérer l’application de l’Acte Additionnel portant suppression de visa pour tous les ressortissants de la CEMAC circulant dans l’espace communautaire, et, d’autre part, de mener des actions vigoureuses pour la mise en œuvre de ladite Politique Commune.
Les ministres des Finances ont été appelés à une stricte application du mécanisme autonome de financement de la Communauté et de procéder, au plus tard le 31 décembre 2019. Une amélioration de la gouvernance au niveau de l’ensemble des Institutions communautaires a été aussi recommandée et une exhortation a été faite pour que soit approfondi la réflexion sur les sources alternatives de financement de la Communauté.
Danielle Ngono Efondo
« Monsieur le Directeur de publication,
Suite à la publication dans votre édition du mercredi 20 janvier 2019, d’un article intitulé « le Gouverneur de la BEAC accusé de favoritisme au profit du Tchad » et d’un coup de gueule ayant pour titre « un traitement en faveur du Tchad ? », la Banque des Etas de l’Afrique Centrale tient par la présente à exercer son droit de réponse.
Vous avez relayé dans les colonnes de votre journal, la correspondance du directeur général EcoMatin de la société DNB International, soumissionnaire à l’appel d’offres international ouvert N°13/BEAC/DGE-DIPG/AOIO/Tvx/
Nous tenons à préciser que :
La Société DNB n’a jamais été classée première que ce soit l’issue de l’évaluation technique, de l’analyse financière ou de l’analyse combinée.
Les procédures de passation de ce marché sont transparentes, et la décision d’attribution ne relève pas du gouverneur, tel que l’exigent les règles de procédure que nous vous faisons tenir dans les lignes ci-dessous.
A la BEAC, il existe un Code des Marchés qui définit précisément les règles applicables à la préparation, à la passation et à l’exécution des marchés. Le Code des Marché de la BEAC est un Règlement CEMAC référencé N°01/CEMAC/UMAC/CM/18. Il est accessible via le site web de la BEAC à l’adresse www.beac.int.
Selon les dispositions du Code, tous les marchés à partir d’un certain seuil font systématiquement l’objet d’un appel d’offres. Celui-ci peut-être national, régional, ou international. Il peut aussi être ouvert ou restreint. Pour chaque appel d’offres, une commission ad hoc est mise en place pour adopter le dossier d’appel d’offres, publier l’avis, recevoir les offres, évaluer et classer les soumissionnaires en fonction de leurs qualifications techniques et leurs offres financières.
Le rapport de la commission ad hoc est présenté au Gouvernement de la BEAC, composé de six (6) personnalités ressortissants de chacun des pays membres de la BEAC, à savoir le Gouverneur (Tchad), le Vice-Gouverneur (Cameroun), le Secrétaire Général (Gabon), le Directeur Général du Contrôle Général (République Centrafricaine), le Directeur Général de l’Exploitation (Congo), et le Directeur Général des Etudes, Finances et Relations Internationales (Guinée Equatoriale).
Le Gouvernement de la Banque délibère et attribue le marché. Leur décision est formellement consignée dans un Relevé des décisions ou Points importants, dûment signé par les membres du Gouvernement.
Procédure Suivi pour l’Attribution du Marché de Construction de l’Immeuble de la Beac à Ebolowa
Le marché de construction de l’immeuble de la future Agence de la BEAC à EBOLOWA a fait l’objet de l’appel d’offres international ouvert portant le N°13/BEAC/DGE-DIPG/AOIO/
Après publication de l’appel d’offres, douze (12) entreprises ont retiré des dossiers, neuf (9) ont fait une offre, dont sept (7) ont été jugées recevables par la commission. Les dossiers jugés recevables ont fait l’objet d’une évaluation technique par chaque membre de la commission ad hoc et des moyennes ont été dégagées pour chaque dossier.
Sur cette base, deux (2) entreprises soumissionnaires ont été éliminées pour ne pas avoir obtenu la note minimale de 65/100. Les notes techniques se présentent comme suit :
Groupement BATI Service – MAN – OMNIUM 79,81/100 ;
China Shanxi Construction …………………………76,88/100 ;
ASQUINI-ENCORAD ……………………….……72,97/100 ;
AFCORP ………………………………………………70,97/100 ;
DNB International …………………………………..68,81/100 ;
ARAB CONTRACTORS ……………………….…59,75/100 ;
ERDEM YAPI INSAAT LTD STI ………..………..63,69/100.
L’analyse des bordereaux de prix a permis de faire un classement financier comme suit :
AFCORP …………………………………………..12 434 937 461 FCFA (100/100) ;
China Shanxi Construction……………………………12 463 622 293 FCFA (99,8/100) ;
DNB International……………………………….12 487 977 815 FCFA (99,6/100) ;
ASQUINI-ENCORAD……………………………13 151 587 233 FCFA (94,6/100) ;
Groupement BATI Service – MAN – OMNIUM..15 888 700 943 FCFA (78,3/100) ;
Il convient de mentionner que, dans sa lettre de soumission, DNB international avait indiqué un montant de 12 417 597 815 FCFA, mais la vérification du bordereau des prix avait plutôt donné un montant de 12 487 977 815 FCFA.
La combinaison des notes techniques et des notes financières a donné les notations globales suivantes :
1. China Shanxi Construction ……………………..86,05/100 ;
AFCORP ……………………………………………..82,58/100 ;
ASQUINI-ENCORAD ……………………………81,62/100 ;
DNB International ……………………………..….81,13/100 ;
Groupement BATI Service – MAN – OMNIUM…79,21/100 ;
Ainsi, China Shanxi Construction a obtenu la meilleure note finale. Toutefois, la commission ad hoc, par la lettre N°055/CM/CGAM/2018 du 22 novembre 2018, avait sollicité l’avis technique de la Direction du Patrimoine et des Moyens Généraux (DPMG) par rapport aux prestations antérieures des différents soumissionnaires. En réponse, la DPMG, dans sa lettre N°1087/SG/DPMG/2018, du 28 novembre 2018, avait souligné son insatisfaction quant aux prestations en cours de la société China Shanxi Construction aux Services Centraux de la BEAC à Yaoundé (travaux de réhabilitation de la climatisation) et à Bangui (construction du nouvel immeuble de la Direction Nationale). Par ailleurs, elle a indiqué que les sociétés AFCORP et DNB International n’avaient jamais travaillé pour la Banque.
Sous cette réserve, la Commission ad hoc a conclu son rapport en s’en remettant aux membres du Gouvernement pour choisir l’entreprise à retenir. Le rapport de la commission ad hoc a été examiné par le Gouvernement de la Banque lors de sa réunion N°4 du 20 février 2019.
Fort des conclusions du rapport, le Gouvernement de la BEAC a disqualifié la société
China Shanxi Construction.
A l’unanimité, il a attribué le marché de construction de l’immeuble de la future Agence de la BEAC à EBOLOWA à la société AFCORP. Celle-ci était classée en 2ème position, avec une offre financière de FCFA 12 434 937 461, soit FCFA 53 040 354 de moins que l’offre financière de la société DNB International, classée en 4ème position.
Le Relevé des Décisions ou Points Importants de la réunion N°04 du Gouvernement, du 20 février 2018, attribuant le marché à la société AFCORP a été signé par tous les membres du Gouvernement sans exception, à savoir :
– Le Gouverneur, ABBAS MAHAMAT TOLLI, tchadien ;
– Le vice-Gouverneur, Dieudonné EVOU MEKOU, camerounais ;
– Le Secrétaire Général, Désiré GUEDON, gabonais ;
– Le Directeur Général du Contrôle Général, Marius FEIMONAZOUI, centrafricain ;
– Le Directeur Général de l’Exploitation, Cédric ONDAYE EBAUH ;
– Le Directeur général des Etudes, Finances et Relations Internationales, Ivan BACALE
EBE MOLINA, équato-guinéen.
Cette décision du Gouvernement a fait l’objet d’une publication sur le site internet de la BEAC, sous la signature du président de la commission ad hoc, de nationalité congolaise.
Sur la base de ce qui précède, il apparaît que les procédures qui ont été suivies pour l’attribution du marché de construction de l’immeuble de la future Agence de la BEAC à EBOLOWA (Cameroun) à la société AFCORP sont transparentes et rigoureuses, obéissant au cadre général de gestion des marchés à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). En aucune manière Monsieur ABBAS MAHAMAT TOLLI, Gouverneur de la BEAC, n’a usé de son influence pour changer le cours des décisions sur ce dossier.
La BEAC reste disponible pour répondre à toute demande d’informations complémentaires en vue d’une meilleure compréhension de ce dossier. /-
Le Responsable de la Communication de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale
Philippe AZEUFACK KEMTIO
Certains de ces étudiants ont signé des contrats de travail le 12 mars 2019.
19 étudiants, venant de six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), vont avoir la possibilité de poursuivre leurs travaux sur les maladies tropicales négligées. Lors de la cérémonie de lancement des activités d’appui à la recherche pour les étudiants doctorants, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de lutte contre lesdites maladies, certains de ces étudiants ont procédé à la signature des contrats de travail. Cette cérémonie s’est déroulée à Yaoundé.
Il faut savoir que la question des maladies tropicales négligées est à l’ordre du jour des réunions mondiales et africaines. Car il faut noter que selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), plus d’un milliard de personnes sont affectées par ces maladies à travers le monde. Et en Afrique on parle de 40% soit 400 millions de personnes affectées. D’après les experts les causes desdites maladies sont infectieuses. Pour la plupart ce sont des parasitoses transmises par des insectes ou propagées par l’eau, le sol ou l’air contaminés. Leurs cycles de transmissions sont souvent perpétués par un environnement propice, dominé par la chaleur et l’humidité.
« Le tableau est exacerbé par une mauvaise hygiène du milieu, de piètres conditions de vie, avec en toile de fond la pauvreté. Les Mtn sévissent ainsi, beaucoup plus, dans les milieux déshérités et extrêmement pauvres », explique le Dr Manuel-Nso Obiang Ada, le secrétaire exécutif de l’Organisation de coordination de lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac). Pour ce qui est des stratégies de lutte, elles portent essentiellement par la sensibilisation des populations, l’administration des médicaments à grande échelle pour une prévention de masse, la prise en charge des cas diagnostiqués, la surveillance de la santé publique et le contrôle des vecteurs.
« Ces méthodes s’avèrent souvent efficaces contre la plupart de ces Mtn mais, malheureusement il faut souligner qu’elles sont très insuffisamment mises en œuvre, et ce dans le cas particulier de nos pays membres de la Cemac », déplore le secrétaire exécutif de l’Oceac. C’est donc en cela que se justifie la mise en place d’un projet de lutte contre les Mtn en Afrique centrale. Ledit projet est développé avec le soutien financier du gouvernement de la République fédérale d’Allemagne dans le cadre de sa coopération avec la Cemac.
Pour revenir aux 19 étudiants sus mentionnés, il faut noter que parmi eux, sept sont des femmes.
Liliane N.
« Au cours des dernières semaines, des informations infondées et totalement inexactes relayées dans la presse font état d'une rareté des devises dans la CEMAC en rapport avec une politique de rationnement qui serait entretenue par la Banque Centrale. Ces rumeurs font état d'un rejet systématique et sans motif par la Banque Centrale, des demandes de transfert de fonds à l'étranger soumises par les banques.
Je porte à la connaissance du Grand public que ces informations sont totalement infondées. En effet, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale dispose d'avoirs en devises permettant de couvrir largement les besoins des économies de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale. La stabilité externe de notre monnaie est confortable comme I ‘atteste son taux de couverture extérieure oui s'établit à plus de 62%.
Au quotidien, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale met à la disposition des agents économiques, à travers les banques, les devises sollicitées dès lors que les dossiers soumis sont conformes aux exigences de la réglementation des changes. Celle-ci prescrit aux banques, en son article 34, un délai de deux jours ouvrés pour I ‘exécution des ordres remis par la clientèle, sous réserve que toutes les conditions de conformité à la réglementation des changes et au dispositif de lutte anti-blanchiment, soient réunies.
J'invite donc tous les agents économiques, dont les demandes de transfert seraient rejetées par les banques au motif de la rareté des devises, d'en informer la Direction Nationale de la BEAC de leur pays de résidence, avec tous les éléments justificatifs. La Banque des Etats de l’Afrique Centrale se réserve le droit de mener toutes les actions nécessaires, en particulier I ‘application des sanctions prévues par la réglementation des changes en vigueur, à L’encontre des banques qui, par leur pratique, entraveraient la bonne réalisation des opérations internationales des agents économiques ».
Une sortie, qui vient répondre aux inquiétudes des opérateurs économiques d’autant plus que ceux-ci assurent que leurs activités ont connu, depuis quelques mois, un ralentissement, du fait de la rareté des devises dans les banques, ce qui plombe les importations. Certains opérateurs économiques ont même affirmé que leurs inquiétudes se justifiaient, à cause des réalités présentées par les banques des Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale.
Il ne s’agit donc pas d’une faillite et plus encore, avons-nous appris de source indiquée. Aucun licenciement n’est prévu à la Société camerounaise de verrerie (Socaver) suite à cet arrêt temporaire d’activité.
Au sein de la société, l’on apprend que les travaux qui vont ainsi durer près d’un semestre, veront s’activer toute l’équipe projet pour la maintenance du four 2 d’une capacité de 110 tonnes et ce, avec l’assistance du constructeur allemand SORG.
En rapport avec cette situation, la Sabc explique : « En accord avec les valeurs performance, professionnalisme et innovation du groupe Sabc, et dans l’optique de la satisfaction durable de sa clientèle, la Socaver observe un arrêt temporaire de production de début février à fin mai 2019. Rappelons qu’en mai 2018 déjà, les contraintes du marché dues à l’explosion des PET en BNA (Boissons non alcoolisées) avaient déjà induit l’arrêt du four 1 d’une capacité de 50 tonnes par jour. »
L’occasion faisant le larron, cette période sera également mise à profit pour assurer la mise à jour de tous les équipements y compris les deux lignes de production. Elle permettra à l’entreprise d’installer de nouveaux équipements de contrôle qualité : MCAL 4 et Squeeze.
« Ce sera également l’occasion d’optimiser l’aspect organisationnel des ressources matérielles de l’usine. Afin de garantir la pérennité de l’emploi et piloter efficacement le personnel pendant la transition arrêt/redémarrage du four 2, les ressources humaines ont mis en place une politique de suivi et redéploiement du personnel pendant cette période de restriction d’activité. Le démarrage du four et la reprise des activités de production se feront en juin 2019. » Développe un responsable des brasseries du Cameroun.
La Socaver est une filiale de la Société anonyme des brasseries du Cameroun. En juin 2019 prochain, créée le 28 juin 1966 à Douala elle soufflera sur sa 53ème bougie. Spécialisée dans la fabrication du verre creux, elle est l’unique verrerie de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). Grace à ses deux fours, la Socaver produit annuellement 55.000 tonnes de verre fondu. Elle commercialise près de 100 marques de produits. C’est elle qui au Cameroun produit des bouteilles et pour elle-même (la Sabc. Ndlr) et pour ses concurrents.
La Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun vient de réaliser sa fusion physique avec la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF). Concrètement, ceci veut dire que les activités du marché financier local seront désormais coordonnées comme pour les autres pays par l’organisme sous-régional qu’est la COSUMAF.
La CMF cesse donc d’exercer. C’est au cours de la conférence des chefs d’Etat de la CEMAC en octobre 2017 que tout ceci avait été décidé. Dans la foulée, Nagoum Yamassoum, de nationalité tchadienne, avait été nommé président de la COSUMAF.
L’acte additionnel de la CEMAC relatif à l’intégration des marchés définissait aussi la structuration du marché financier de l’Afrique centrale, qui regroupait donc trois principales institutions. Au sujet de la fusion des bourses de valeurs des pays membres de la CEMAC, le processus se poursuit. Il devra aboutir avant la date limite du 30 juin 2019, selon les prescriptions de l’acte additionnel de la Cemac relatif à l’intégration des marchés d’Afrique centrale. La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale qui absorbe la Bourse de Douala (Douala Stock exchange) verra ainsi son siège transféré de Libreville à Douala.
Le processus est déjà assez avancé, indique Cameroon Tribune. S’agissant de la gestion des ressources humaines, six personnels de la CMF rejoignent la COSUMAF pendant que l’autre partie (une trentaine environ) sera indemnisée. Le président de la CMF, tout comme le secrétaire général, perdent leur emploi. Il faut dire que le schéma d’une vice-présidence camerounaise n’a pas été retenu par la CEMAC.
A l’heure où la CMF referme ses portes, les résultats de cette institution régulatrice sont plutôt positifs. En dressant son bilan en fin d’année dernière, l’organe avait souhaité que «l’élan imprimé au marché financier du Cameroun depuis 2016 profite au nouveau régulateur régional. Cette dynamique devrait ainsi s’étendre à l’ensemble des marchés des Etats de la CEMAC, pour en faire la place de référence qu’elle mérite en Afrique».
Il faut dire que le marché financier du Cameroun est dans le top 20 des marchés financiers en Afrique. En 2018 seulement, les émissions obligataires, les placements et les appels publics à l’épargne avaient été particulièrement sollicités, avec une mobilisation de 256 milliards de FCFA levés sur le marché des capitaux hors émissions du trésor via le marché monétaire de la Banque des Etats d’Afrique centrale.
C’est le 11 avril 2018 à Brazzaville au Congo qu’avait été signée la convention de coopération et d’échanges d’informations entre la Commission des marchés financiers du Cameroun (Cmf) et la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf). Cette dernière marquait une avancée décisive du processus d’unification du marché financier sous régional conformément à la décision de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etats de la Cemac du 31 octobre 2017 à N’Djamena au Tchad.
Selon toute vraisemblance, d'après des sources concordantes, l’avancée dont il était question hier se serait traduite ce mois en cours, par la fusion-absorption des deux entités au profit d’une Cosumaf new-look dont le siège est à Libreville au Gabon. Le délai initial d'unification des marchés financiers d'Afrique centrale était prévu le 30 novembre 2018.
Toujours selon les mêmes sources, Le tchadien Nagoum Yamassoum nommé lors de cette même conférence des chefs d'Etat de Ndjamena, le 31 octobre 2017, va présider la Cosumaf new-look pour une période de cinq ans, au détriment du Camerounais Jean Claude Ngbwa. Se référant à des informations « fiables » récoltées à bonne source, Investir au Cameroun nous fait savoir que quelques cadres camerounais travaillant jusque-là à la Cmf à Douala ont été incorporés dans la nouvelle Cosumaf à Libreville. L’autre partie du personnel camerounais ayant été remerciée, y compris Jean Claude Ngbwa.
Continuant dans la même veine, investir au Cameroun nous apprend, d’une source ayant suivie la fusion des deux régulateurs que le schéma initialement prévu de cette fusion n’a pas prospéré. Ladite source révèle : « Dans le schéma cible de la nouvelle Cosumaf, l'idée d'un poste de vice-président ou de CEO qui reviendrait au Cameroun et qu’aurait pu occuper logiquement le président de la Cmf n’a pas prospéré. Encore moins l’idée selon laquelle la Cmf soit une antenne nationale de la nouvelle Cosumaf ».
En dehors de la décision d’unification des marchés financiers d'Afrique Centrale prise en octobre 2017 par les chefs d'Etat de la Cemac, en date du 19 février 2018, le Président en exercice de la Cemac, prenait un acte additionnel du traité de l’institution portant unification du marché financier en Afrique centrale. Le Cmf et la Cosumaf seraient, si information confirmée, les premières institutions concernées à matérialiser leur fusion physique. Restent les bourses et autres avec pour date butoir le 30 juin 2019.