L'annonce est faite par la Banque africaine de développement (BAD) qui a lancé ce fonds d’investissements en 2014. A travers cette reconduction pour un nouveau mandat de 5 ans, le Conseil d’administration renouvelle ainsi à Alain Ebobisse « sa confiance dans sa capacité à conduire Africa50 dans la prochaine phase de son développement stratégique et croissance », apprend-on.
A en croire Akinwumi Adesina, président de la BAD et président du Conseil d'administration d'Africa50, « Depuis sa nomination en 2016, et tout au long des années de formation de l'entreprise, Alain a été un atout considérable pour Africa50, apportant sa vaste expérience mondiale et son expertise dans le développement d'infrastructures pour façonner les bases solides qui sous-tendent le succès présent et futur d'Africa50. Son leadership a contribué à faire d'Africa50 une entité pleinement opérationnelle, avec une équipe de cadres et de professionnels hautement qualifiés, une structure de gouvernance solide, une culture axée sur les résultats et un solide portefeuille d'investissements, qui ont un impact et des rendements attrayants ».
Selon des sources concordantes, ce renouvellement du mandat du financier camerounais Alain Ebobisse présente un atout pour son pays d'origine. Il devrait par exemple permettre de densifier les investissements d’Africa50 au Cameroun. Déjà présent dans le tour de table de Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), la société de projet du barrage de Nachtigal (420 MW), Africa50 lorgne également les secteurs aéroportuaire et gazier au Cameroun.
En marge du 2ème forum pour l’investissement en Afrique organisé par la BAD du 11 au 13 novembre 2019 à Johannesburg M. Ebobisse avait déclaré, « Nous avons de l’appétit pour investir plus au Cameroun dans divers secteurs. J’ai parlé aux autorités camerounaises, d’ailleurs sur instruction du président de la République. Regardez un peu le secteur aéroportuaire : c’est un secteur qui nous intéresse ». Dans cette lancée, le DG du fonds Africa50 avait ajouté, « Le Cameroun a beaucoup de gaz. J’ai évoqué l’idée avec les autorités d’essayer de gazéifier un peu plus l’économie camerounaise, parce que le gaz est une énergie de transition. On a l’ambition d’investir au Cameroun dès lors qu’il y a des projets acceptables pour nous ».
Innocent D H
L’accord de prêt a été signé ce 18 juin 2021 par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey côté camerounais et par Serge Nguessan, directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour le Cameroun. Un fonds destiné au financement de la 3ème phase du « Programme d’appui au développement du secteur des transports construction de la Ring Road » qui porte l’enveloppe de ce projet à 117,7 milliards de FCFA.
La signature de cet accord intervient un an après l’autorisation du Président de la République. L’on se rappelle, le 22 juin 2020, Paul Biya a habilité le Minepat, de procéder à la signature pour le compte de l’Etat du Cameroun un accord de prêt d’un montant de 160,6 millions d’euros (environ 106 milliards de FCFA) avec la BAD. Selon certaines sources, ces 12 mois d’attente pourraient contribuer à rallonger les délais de livraison de cette infrastructure dont le deadline initiale est prévu au 31 décembre 2024.
Au regard du retard déjà accusé, tout laisse donc présumer que le respect de cette date est hypothétique, les travaux étant à l’arrêt du fait de la crise socio-politique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Indiquons que, la Ring Road dont il est question, traverse cinq des sept départements de la région du Nord-Ouest. Le chantier ouvre sur le Nigéria, pays de près de 200 millions de consommateurs. D’un linéaire d’environ 365 km, la Ring Road forme la boucle Bamenda-Bambui-Ndop-Babessi-Kumbo-Nkambe-Misaje-Nyos-Wum-Bafut-Bamenda. Elle comprend plusieurs raccordements à la frontière nigériane notamment à partir de Misaje, apprend-on.
Toutefois, reconnaissant que cet axe routier est un maillon essentiel pour booster les échanges commerciaux entre le Cameroun et le Nigéria, Ousmane Doré, alors Directeur général de la BAD pour la région Afrique centrale, relativisait : « Cet axe ne pourra être un véritable instrument accélérateur du développement et de l’intégration dans la région, que s’il est relié à un maillage de voies, dont le socle se trouve être la Ring Road ».
Innocent D H
L'information est contenue dans un récent rapport publié par l'institution bancaire. La Banque africaine de développement (BAD) révèle que sous réserves de cette condition, le Cameroun parti d'une récession économique en 2020 du fait des effets néfastes de la pandémie de coronavirus, pourrait renouer avec la croissance économique.
Le rapport publié par la BAD porte sur les perspectives économiques en Afrique en 2021. Dans ce document, l'institution révèle que parti d’une récession économique en 2020 (-2,4% de taux de croissance), du fait des ravages du coronavirus, le Cameroun pourrait connaître la croissance en 2021 avec 3,5%, et 4% en 2022. Son la BAD, l’inflation devrait être de 2,3 % en 2021 et 2022, mais en dessous de la norme de 3 % établie par la Communauté économique et monétaire des Eats de l’Afrique centrale (Cemac).
La Banque africaine de développement, ces performances économiques dépendent largement de « la disponibilité d’un vaccin au début de (l’année) 2021, et de l’extinction progressive de la pandémie du Covid–19, à partir du second semestre 2021 ». Par ailleurs, même si la pandémie s’atténue à partir de juin 2021, il serait difficile pour le pays de décoller économiquement si les crises sécuritaires venaient à s’aggraver « aux frontières du pays (notamment à l’Est, frontalière avec la RCA, Ndlr) et dans deux de ses régions anglophones », apprend-on du document rendu public par la BAD.
A en croire plusieurs observateurs, le scénario catastrophe envisagé par la BAD pourrait bien se réaliser. En effet, bien que l’aggravation des crises sécuritaires soit peu probable, l’évolution de la pandémie du Covid-19, elle, inquiète les autorités du pays. De fait, alors que la 2ème vague fait des ravages au sein de la population, le Cameroun, disposé dans un premier temps à utiliser le vaccin AstraZeneca, vient de freiner ses ardeurs, en raison de la polémique qui enfle autour des capacités immunitaires et les effets secondaires de ce vaccin contre le Covid-19.
Innocent D H
Le nigérian a été reconduit comme président de la Banque africaine de développement (BAD) jusqu’en 2025. C’est le verdict d’un vote organisé ce jeudi dans le cadre des 55èmes assemblées générales annuelles de l’institution. Les gouverneurs représentant les 81 pays membres de la BAD ont pris part à cette rencontre par voie électronique, devenue une tradition avec la pandémie du coronavirus.
L’on apprend de sources concordantes que la réélection du nigérian Akinwumi Ayodeji Adessina à la présidence de la BAD s’est faite sans grosse surprise. Et à propos de cette reconduction, l’institution continentale a publié un communiqué. « Le résultat de l’élection (…) lui a permis d’obtenir 100% des votes de tous les membres régionaux et non régionaux de la Banque. En tant que président nouvellement réélu, le Dr Adesina, ancien ministre nigérian de l’Agriculture, débutera son nouveau mandat (de 5 ans) le 1er septembre 2020 », peut-on lire.
Parmi les défis à relever au cours du nouveau quinquennat de Akinwumi Adesina qui prend effet à compter du 1er septembre 2020, mener à bien la stratégie d’appui aux gouvernements africains pour la relance économique à travers le continent après la crise provoquée par la Covid-19.
Le président réelu de la Banque africaine de développement a déclaré, « l’avenir nous appelle à une Afrique plus développée et à un groupe de la Banque africaine de développement beaucoup plus fort et plus résistant. Nous nous appuierons sur les solides fondations du succès des cinq dernières années, tout en renforçant encore l’institution, pour une plus grande efficacité et de meilleurs résultats ».
Rappelons qu’une double enquête interne lancée de février à avril 2020 par le département de l’intégrité et de la lutte contre la corruption, et le conseil des gouverneurs de la BAD a finalement lavé de tout soupçons le nigérian qui arrivait en fin de mandat à la tête de la banque panafricaine. En effet, ce sont des lanceurs d’alerte au sein de l’institution financière qui avaient accablé Akinwumi Adesina de plusieurs griefs : comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel, obstacle à l’efficacité, favoritisme, activités affectant la confiance dans l’intégrité de la banque et engagement dans des activités politiques etc.
Innocent D H
L’accord y afférent a été signé le 20 juillet dernier par le ministre camerounais en charge de l’Economie, Alamine Ousmane Mey et la Banque africaine de développement (BAD). 88 millions d’euros, soit 57,7 milliards de FCFA, c’est le montant de la dette accordée au Cameroun. De l’argent destiné au financement du Programme d’appui budgétaire en réponse à la crise du coronavirus.
Pour une lutte efficace contre les effets néfastes du coronavirus, la BAD s’est résolu à voler financièrement au secours des pays africains. C’est ainsi qu’à travers son guichet du Fonds africain de développement (FAD), elle a accordé en juin dernier à l’ensemble des 06 pays membres de la Cemac, une dette de 6,3 milliards de FCFA. En ce qui concerne précisément le Cameroun, le pays vient de bénéficier d’un nouvel appui qui se chiffre à 88 millions d’euros, soit 57,7 milliards de FCFA. Le ministre en charge de l’Economie, Alamine Ousmane Mey procédait récemment à la signature de cet accord de prêt avec la BAD.
Selon les explications du ministre, le programme en cours va permettre d’atténuer les effets socioéconomiques néfastes de la pandémie sur les ménages et entreprises. Un plan qui rentre en droite ligne de la Stratégie nationale de riposte à la crise sanitaire devenue également une crise économique. L’on apprend que ces différents prêts consentis par l’institution bancaire au profit du Cameroun ont été prévus dans la loi des finances rectificatives 2020.
Un appui qui n’est donc pas sans importance pour le Cameroun, surtout quand on sait que les chiffres officiels font état de 90% des entreprises négativement impactées par le choc de la pandémie. Pour ce qui est des ménages, ce sont 74% qui déclarent avoir subi une baisse de leurs revenus.
Indiquons que dans une étude réalisée entre mai et juin 2020, le Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) projette une perte annuelle de chiffres d’affaires des entreprises camerounaises pouvant atteindre 3 139 milliards de FCFA en 2020. Une situation qui pourrait entraîner une baisse considérable de leur capacité contributive aux recettes fiscales de l’Etat.
Innocent D H
La décision a été communiquée le 02 juin dernier à l’issue du Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire. De l’argent qui va être utilisé entre autres pour la fourniture des équipements de protection aux agents de santé, à la mise à disposition de kits sanitaires et kits de tests ainsi que la mise en place d’un système d’alerte précoce en zone Cemac.
De manière analytique, le financement que vient d’accorder la BAD à la Cemac comprend un don de l’enveloppe régionale du FAD-14 d’un montant à hauteur de 10,88 millions de dollars, soit 6,2 milliards de F CFA. Il y a aussi un don du Fonds africain de développement (FAD) de 1,22 million de dollars en faveur du Tchad, de 330 000 dollars du FAD et de 1,12 million de dollars du pilier III de la facilité d’appui à la transition (FAT).
Le financement prévoit notamment la fourniture d’équipements de protection aux agents de santé ; la mise à disposition de kits sanitaires et de kits de tests de dépistage ; la fourniture d’ambulances médicalisés aux structures sanitaires ; la formation des agents communautaires pour la recherche et le suivi des contacts et la sensibilisation des populations sur les mesures barrières ; sans oublier l’appui aux structures de santé pour la prise en charge des cas, surtout ceux sévères.
Dans le sillage de ce programme financier, est prévu un soutien à la résilience des systèmes de santé et des populations au Tchad, en RDC, République centrafricaine, ainsi que la rénovation et l’équipement des laboratoires et centres de santé.
La mise en œuvre des activités du projet sera assurée par l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac) et l’OMS en qualité d’agence d’exécution. L’amélioration de la prévention et le renforcement du contrôle de la pandémie du coronavirus dans la sous-région Afrique centrale, l’amélioration des capacités techniques et opérationnelles des institutions sanitaires et le renforcement de la résilience des populations et une meilleure coordination pour la gestion de la Covid-19 à l’échelle régionale, sont les principaux objectifs visés par la BAD.
Innocent D H
Pour Maître Longo, ancien premier vice-président du Cercle des présidents échanges et ressources Afro-euro-méditerranéens (CREAEM) et président de la Commission co-développement et relations extérieurs, ancien président de l’Association Echanges Bordeaux-Cameroun, les problématiques et les enjeux d’ordres sanitaire et alimentaire doivent mobiliser l’Union africaine pour la création du Fonds africain d’aide aux plus démunis et de la Banque alimentaire africaine.
L’africain dans son ensemble connaît déjà un ralentissement de sa croissance économique du fait de la progression exponentielle du coronavirus. Une situation qui doit amener le continent à prendre son destin en main. Pour faire face à cette menace globale, une riposte globale s’impose, Maître Longo, ancien premier vice-président du CREAEM invite l’Union africaine (UA) à la mise sur pied d’un Fonds africain d’aide aux plus démunis et d’une Banque alimentaire africaine.
Il s’agit d’opposer une guerre multiforme à la pandémie. L’aide alimentaire et sanitaire paraît ainsi plus que jamais nécessaire et revêt toute sa dimension de la solidarité africaine. Au-delà de répondre à un besoin alimentaire, il est question de mieux gérer le confinement nécessaire, afin d’éviter des conséquences désastreuses et irréversibles pour la stabilité des pays africains et même de ceux membres de l’Union.
Diverses aides
Le 08 avril dernier, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France va accorder une aide de « près de 1,2 milliard » d’euros à l’Afrique pour faire face au Covid-19, soit « 150 millions d’euros sous forme de prêts, afin de répondre aux enjeux de court terme des pays ou des banques publiques de développement partenaires de l’AFD ».
Il convient de rappeler que le 18 mars dernier, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) convoquait l’Afrique à se « réveiller » et à « se préparer au pire ». Faisant suite à cette alerte, le Bureau de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA a décidé de créer un Fonds continental anti-Covid-19. Il est doté d’une enveloppe immédiate de 12,5 millions de dollars américains, comme financement de démarrage.
Le Bureau a sollicité le G20 pour la fourniture aux pays africains des équipements médicaux, des kits de tests, des équipements de protection et pour la mise en place d’un plan de relance économique. Il a enfin exhorté le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que d’autres institutions régionales à apporter des secours aux économies et communautés africaines.
Pour sa part, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique propose 100 milliards de dollars pour renforcer les mesures préventives et soutenir les systèmes de santé fragiles du continent africain.
La création d’un Fonds africain d’aide aux plus démunis et d’une Banque alimentaire africaine constitueront de véritables marqueurs de l’engagement de l’UA. Ils permettront de prévenir d’éventuelles crises sociopolitiques. Les deux institutions souhaitées seront destinées à appuyer l’action des dispositifs mis en place par les Etats membres pour fournir les denrées alimentaires aux personnes démunies, des vêtements et d’autres biens essentiels de base aux sans-abris et aux enfants souffrant de privation matérielle.
Innocent D H
C’est une facilité de réponse de la Banque africaine de développement (BAD) en vers les pays africains dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Une aide destinée à la fois aux gouvernements et au secteur privé, précise l’institution financière.
Les 10 milliards octroyés par la BAD constituent l’une de ses mesures de riposte contre la pandémie de coronavirus dont les pays africains en sont victimes . C’est dans cette optique que le président de cette institution, Akinwumi Adesina souligne dans un communiqué : « ce paquet tient compte des défis budgétaires auxquels de nombreux pays africains sont confrontés ».
Pour le président de la BAD, « l’Afrique est confrontée à d’énormes défis budgétaires pour répondre efficacement à la pandémie de coronavirus. Le Groupe de la Banque africaine de développement déploie tous ses efforts pour aider l’Afrique en cette période critique ». Cette facilité permettra ainsi aux pays africains à accélérer leurs efforts en vue de contenir la propagation du Covid-19, affirme le nigérian, en outre.
5,5 milliards de dollars de cet argent servira pour les opérations souveraines dans les pays membres de la Banque africaine de développement. 3,1 milliards de dollars sont destinés aux opérations souveraines et régionales pour les pays du Fonds africain de développement, l’arme financière de la Banque qui s’adresse aux pays à économies fragiles. Le secteur privé quant à bénéficiera d’un montant de 1,35 milliard de dollars.
La BAD avait le 17 mars 2020, levé un montant de 3 milliards de dollars sur les marchés financiers internationaux à travers un emprunt obligataire social. Il était question d’atténuer les effets de la pandémie de Covid-19 sur la vie des populations africaines et les économies du continent.
La semaine dernière, le Conseil d’administration de la BAD a approuvé le décaissement d’une somme de 2 millions de dollars sous forme d’aide d’urgence en faveur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’institution renforce ainsi sa capacité à aider les pays à aider les pays africains à maîtriser la pandémie de coronavirus.
Innocent D H
Brazzaville, la capitale du Congo a accueilli ce 28 mars 2020, la troisième session extraordinaire du Comité de pilotage (Copil) du Programme des réformes économiques et financière (Pref-Cemac). Les assises ont principalement porté sur les « incidences économiques et financières du Covid-19 sur les économies de la Cemac et esquisses de solutions ».
Cette importante réunion a permis aux ministres en charge de l’Economie et des Finances des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) que sont le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée équatoriale, et le Tchad, de formuler une recommandation forte. Ils ont « recommandé aux Etats de négocier collectivement et d’obtenir pour tous les Etats, l’annulation de l’ensemble de leurs dettes extérieures ».
« Des marges budgétaires leurs permettant de faire face à la fois à la pandémie et à la relance future, sur des bases saines de leurs économies », note-t-on dans le communiqué rendu public à l’issue des travaux.
En rappel, le rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur les perspectives de l’Afrique centrale faisait en 2019, une analyse sans complaisance de la situation des dettes extérieures des pays de la sous-région Cemac. Selon les révélations faites par la BAD, la dette extérieure de la zone pour l’exercice 2018 a été de l’ordre de 27% du Produit intérieur brut (PIB).
Innocent D H
Cette autorisation constitue l’un des points forts des premières mesures restrictives prises par le Gouvernement camerounais pour éloigner l’ombre de la menace du Coronavirus. C’était à la faveur de la réunion de concertation interministérielle restreinte présidée ce 18 mars 2020 à Yaoundé par Joseph Dion Ngute, le premier ministre camerounais.
« Les échanges commerciaux avec l’étranger vont se poursuivre, en particulier avec le Tchad et la République centrafricaine (RCA), sans préjudice du contrôle sanitaire des conducteurs ». Voici, l’une des mesures restrictives fortes décidée par le Gouvernement camerounais dans sa dynamique de lutte contre la propagation du Coronavirus sur haute instructions du Chef de l’Etat.
Selon de nombreux observateurs, des raisons économiques et diplomatiques auraient certainement présidée à cette nouvelle mesure, sachant que la première contenue dans la déclaration du premier ministre datant du 17 mars dernier précise initialement, « les frontières terrestres, aériennes, et maritimes du Cameroun sont fermées : tous les vols passagers en provenance de l’étranger sont suspendus. A l’exception des vols cargos et des navires transportant des produits de consommation courante ».
Rôle pivot
Cela n’échappe certainement à personne, le Cameroun joue un rôle capital dans l’approvisionnement des marchandises en direction du Tchad et de la RCA dans la mesure où ceux-ci n’ont pas d’ouverture directe sur la mer. Le Gouvernement camerounais conscient de cette réalité, surtout des enjeux économiques importants dans la sous-région Afrique centrale, ainsi qu’avec ses voisins a décidé d’assouplir sa décision.
D’un autre côté, la précédente décision aurait pu porter un sérieux coup au recettes douanières du Port autonome de Douala car les experts expliquent que les marchandises à destination du Tchad représentent près de la moitié des recettes générées par cette plateforme portuaire.
Sur le rôle du Cameroun dans les échanges commerciaux intracommunautaires au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, la Banque africaine de développement (BAD) avait d’ailleurs indiqué récemment dans son rapport sur les perspectives économiques en Afrique en 2020 : « sur la période 2014-2017, sa part totale des échanges intercommunautaires a atteint 24,7%, grâce à la relative diversification de son économie et de l’existence de corridors avec tous les pays de la Cemac et le Nigéria ».
A date 14 cas de Coronavirus ont été officiellement confirmés par les autorités camerounaises. La ville de Yaoundé n’est plus la seule ville du pays touchée, cette pandémie s’étend désormais à Bafoussam dans la région de l’Ouest où deux cas ont été enregistrés ce 18 mars.
Innocent D H