A compter du 01er janvier 2021, les ressortissants des six pays constituant cette communauté en déplacement pourront probablement accéder au service mobile (appels, SMS, internet) sans frais supplémentaires et en utilisant leurs numéros de téléphones habituels. Cette suppression des frais d’itinérance (roaming) des communications électroniques est contenue dans un projet de règlement communautaire examiné et validé le 28 février dernier à Douala au Cameroun.
L’examen et l’adoption du projet ont été faits au cours de la réunion des ministres en charge des télécommunications dans la zone Cemac, sous la présidence de Minette Libom Li Likeng, la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications (Minpostel). Le texte validé à Douala devra encore être examiné par les ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC).
Egalement, il faudra achever la signature des protocoles d’accords bilatéraux. Les pays de la Cemac à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale devront par ailleurs procéder à la suppression de toutes les surtaxes sur le trafic téléphonique intercommunautaire. Tout ceci doit se faire au plus tard le 31 décembre 2020, à en croire la feuille de route qui prévoit la mise en œuvre du free roaming téléphonique intégrale dans la zone Cemac.
En attendant l’effectivité du free roaming téléphonique, un Camerounais en mode itinérance au Gabon, par exemple, devra toujours pour la réception d’un appel téléphonique d’une minute débourser les frais allant parfois jusqu’à 5.000 FCFA.
Innocent D H
Il s’agit de 94 auditeurs ayant suivi deux ans de formation en finances publiques au Programme supérieur de specialisation en Finances Publiques (PSSFP), originaires de 13 ministères et presqu’autant des entreprises et établissements publics, ainsi que des jeunes produits de l’université.
Contexte
Le Cameroun, à la faveur des directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la CEMAC, s’est engagé à moderniser le système de gestion de ses finances publiques.
Ce mouvement a été consacré par la loi de 2007 portant réforme des finances de l’Etat (RFE) telle que modifiée par celle de 2018.
A ce jour, les résultats obtenus par cet important mouvement ont conduit à l’adoption dans la sphère publique, de la gestion axée sur les résultats dont le budget programme constitue un outil majeur. A terme, il est attendu la bascule en comptabilité en droits constatés.
Pour parvenir à ces résultats, le gouvernement de la République mise sur une masse critique de ressources humaines susceptible de conduire le changement. A ce titre, par une Convention tripartite signée entre le ministère des Finances, le ministère de l’Enseignement Supérieur et l’Université de Yaoundé II-Soa, il a été procédé à la mise en place du Programme Supérieur de Spécialisation en Finances Publiques (PSSFP).
Pourquoi Moh Sylvester Tangongho?
Pour sa discrétion légendaire, peut – on lire dans le document de référence remis à l’entame de la cérémonie, pour sa participation avec abnégation à la mise en œuvre de plusieurs chantiers de reformes notamment: La réforme ayant conduit à l’adoption de la comptabilité en partie double, le chantier de l’informatisation des services du Trésor, la mise en place des systèmes de paiement et du Compte Unique du Trésor et aujourd’hui, pour son engagement dans la mise en place de la comptabilité patrimoniale au Cameroun.
Objectifs
Les 94 auditeurs à l’honneur ce 20 Février, ont lancé un message à l’endroit de toutes les entités publiques, sur la nécessité de renforcer les capacités de leurs personnels à la suite des innovations récemment enregistrées dans la gestion des finances publiques. Et, c’était cela, le but visé par les deux départements ministériels à la manette de cet évènement.
C’est l’Auditorium 300 du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) qui a servi de cadre à la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats. Elle était co presidée par le patron des lieux qui avait à ses côtés, le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement Supérieur.
Nicole Ricci Minyem
Dans l’optique d’assurer la recherche et la mobilisation des financements d’une dizaine de projets intégrateurs prioritaires dans la sous-région en 2020, une mission de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) s’est rendue récemment auprès des partenaires techniques et financiers, ainsi que des bailleurs de fonds.
L’une des promesses des partenaires et bailleurs de fonds, est celle de communiquer à la Cemac et ce dans des meilleurs délais les projets pour lesquels ils pourraient avoir la propension de s’engager. Outre cette mission, la mission relève l’intérêt de Dubaï Port World pour la construction des ports secs de Beloko en République centrafricaine et Dolisie au Congo. Aux rangs des bailleurs, il y a aussi Millenium Finance Corporation qui a déjà manifesté son intérêt concernant les projets de télécommunications et d’énergie, ainsi que toute sa disponibilité à accompagner la sous-région Cemac dans les volets mobilisation des investisseurs privés pour ce qui du Moyen-Orient.
S’est également montrée disponible à apporter l’assistance technique dans la mise en œuvre de certains projets et à mener un plaidoyer auprès de l’Union européenne (UE), l’Agence française de développement (AFD). La Banque islamique de développement (BID) pour sa part entend servir de catalyseur pour la mobilisation des institutions économiques et financières arabes, l’objectif étant de garantir le financement des projets intégrateurs.
L’on apprend tout de même que les autorités et institutions chinoises ont donné confirmation de leur disponibilité à recevoir les autorités de la Cemac au cours de février 2020, ce sera pour le compte de la seconde phase de cette mission.
Innocent D H
La lecture du rapport 2019 sur la démocratie dans le monde récemment publié par l’Economist Intelligence Unit (EIU) fait découvrir que sur 50 pays africains ayant fait l’objet d’études minutieuses, le Cameroun occupe la 40ème place au classement. L’on retient qu’en outre, dans ce classement ne figurent pas les Seychelles, le Soudan du Sud, la Somalie, Sao Tomé et Principe.
A l’analyse des faits, il est observé que le Cameroun a perdu quatre places au classement 2019. En 2018, pareil classement révélait qu’il occupait le 36ème rang, alors qu’au niveau de la sous-région Cemac, le pays est surclassé par le Congo (38ème place) et du Gabon (29ème position). Un constat se dégage néanmoins au niveau global de la zone, en effet, la Cemac n’occupe pas une position élogieuse dans le classement 2019 réalisé par l’EIU. La Guinée équatoriale, le Tchad et la RCA qui sont des pays appartenant à cette communauté économique occupent les quatre dernières places devant la RDC qui fait aussi parti de la Cemac.
Les critères
Cinq catégories de critères sont mises en exergue dans le cadre de l’indice de l’EIU, apprend-on des sources claires. Il s’agit évidemment du processus électoral et pluralisme politique, des libertés civiles, du fonctionnement de l’appareil gouvernemental, de la participation politique des citoyens, et de la culture politique en général. Pour ce qui est des régimes, quatre types permettent de classer les pays, ce sont précisément : la pleine démocratie, la démocratie imparfaite, le régime hybride et celui autoritaire.
S’agissant du critère portant sur le processus électoral, il faut dire que l’EIU pourra probablement s’appuyer en cette année 2020 marquée par la tenue du double scrutin législatif et municipale au Cameroun pour faire ressortir dans son prochain classement si le pays aurait gagné ou non des points dans la pratique démocratique.
Innocent D H
Il s’agit d’un avis de recrutement d’un directeur général (DG) de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale(BVMAC) lancé par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Les intéressés sont appelés à remplir diverses conditions pour faire acte de candidature.
Avec son siège à Douala, capitale économique du Cameroun, la BVMAC a vu le jour en mois de juillet 2019. Elle a été instituée à la suite de la fusion de l’ancienne Douala Stocks-Exchanges (DSX) et de l’ancienne Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale créée à Libreville au Gabon. Favoriser l’impulsion et l’approfondissement des marchés financiers, assurer un meilleur accès aux liquidités pour les entités cotées en Bourse, tels étaient les principaux objectifs recherchés par cette fusion. C’est ainsi que dans la foulée, le poste de DG a été confié au Camerounais Jean Claude Ngbwa, ancien secrétaire général de la Commission interafricaine des marchés d’assurances (Cima). Quant à la présidence du Conseil d’administration, c’est le Gabonais Henri-Claude Oyima qui prend la tête devenant le président directeur général du groupe BGFI Bank.
Les défis du nouveaux DG
Pour la Banque centrale des six Etats de la Cemac, « le nouveau directeur général devra établir et exécuter des plans pour atteindre les objectifs stratégiques de la bourse, à savoir compétitivité, efficacité, opérationnelle, diversification et croissance vigoureuse. Il devra donner des éclairages et une orientation permettant d’accroître les liquidités et d’approfondir les marchés financiers de la Cemac. Sous l’autorité du conseil d’administration, il aura la responsabilité de gérer, superviser et promouvoir les activités de la bourse au profit de ses membres, de toutes les parties prenantes et du public qui y fait des placements ».
Il convient de préciser que le contrat à plein temps sera d’une durée d’un an renouvelable et la date de démarrage des services est prévue pour le mois de mars 2020. Les trois premiers mois constituent une période probatoire. Douala où se trouve le siège de BVMAC, est le lieu du travail du directeur général.
Les qualifications des potentiels candidats
Les candidats doivent être titulaires d’un diplôme d’études supérieures ou Master (Bac + 5) en administration des entreprises ou d’un diplôme équivalent ; avoir 10 ans d’expérience en lien direct avec les marchés des capitaux (bourse des valeurs, régulateur ou opérateur des marchés de capitaux) ou avoir 15 ans d’expérience dans le secteur financier, dont au moins 5 ans à des postes de cadre supérieur de direction ; ils doivent avoir une connaissance approfondie du fonctionnement des institutions financières de la Cemac et être citoyen d’un des pays de la sous-région.
La connaissance de l’espagnol ou de l’arabe est un atout pour les candidats qui doivent avoir la maîtrise du français et de l’anglais. Les manifestations d’intérêt rédigées en français doivent être déposées à l’adresse mentionnée au siège de la Beac à Yaoundé, ou envoyées par courrier électronique à la Banque centrale au plus tard le 15 janvier 2020 à 14 heures, heure du Cameroun.
Les deux étapes de la sélection
Deux étapes vont sous-tendre la sélection. Pour ce qui est de la première, elle consiste en l’évaluation des candidats par une agence de recrutement sur la base d’une lettre de candidature, d’un CV et de tout autre document qui constitue la preuve de l’expérience professionnelle acquise.
S’agissant de la seconde étape, elle concernera les entretiens des candidats shorts-listés. Les candidats éligibles ressortissants de la Cemac passeront un entretien avec le conseil d’administration de la Bourse. Celui-ci va procéder en dernier ressort à la sélection finale du candidat le mieux qualifié à officier au poste de DG de la BVMAC.
Innocent D H
Au 31 décembre 2019, le taux de croissance du Produit intérieur brut(PIB) pour ce qui est de la zone Cemac oscille finalement à 2,5%. Ces informations sont contenues dans un communiqué rendu officiel à l’issue de la dernière session du Comité de politique monétaire en abrégé CPM de la banque centrale des six Etats de cette communauté.
L’on apprend du communiqué ayant sanctionné les travaux de la récente session CPM que la croissance économique de la Cemac au 31 décembre 2019 culmine finalement à seulement 2,5%. Ce taux bien qu’il soit en dessous des 3,2% visés en début de l’exercice 2019, la croissance attendue en fin de l’année 2019 est supérieur au 1,8% enregistré par la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale durant l’année précédente, c’est-à-dire en 2018. Une situation de croissance qui confirme dans la foulée, la relance économique dans cet espace communautaire, bien que celle-ci soit modérée.
Martelons qu’en cette fin de l’exercice 2019, les tensions provoquées par les inflations continueront de connaître une atténuation. Ces tensions inflationnistes pourront même culminer à un taux de 1,9% sur l’ensemble de l’année 2019, contre 2,2% notés en 2018, a-t-on appris du CPM de la Beac.
Innocent D H
Simon Paley est depuis le 12 décembre dernier, le nouveau directeur général (DG) de Tradex, filiale de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun. Il remplace à ce poste Perrial Nyodog.
Le nouveau DG de Tradex connaît bien l’entreprise dont il prend la tête car faisait déjà partie du conseil d’administration et occupait par ailleurs les fonctions de directeur commercial au sein de la SNH. Simon Paley remplace Perrial Nyodog en poste depuis la création de cette Société en 1999, il y a 20 ans aujourd’hui.
Paley hérite d’une société qui se porte bien au regard de ses activités. L’on apprend que Tradex, a écoulé 597 158 mètres cubes de carburants au cours de l’exercice 2018. 97 952 tonnes représentent la quantité de gaz de pétrole liquéfié(GPL) ou gaz domestique vendue par l’entreprise. Celle des lubrifiants est de l’ordre de 1 100 tonnes. Grâce à ces produits pétroliers, Tradex a pu enregistrer un résultat net de 10,3 milliards de FCFA, soit 291 milliards de FCFA comme chiffres d’affaires.
En rappel, la Société Tradex est une société qui a vocation, la commercialisation des produits pétroliers. Elle marque sa présence dans quatre pays dans la Zone Cemac à savoir : le Cameroun, la Centrafrique, le Tchad et la Guinée Equatoriale.
Lire aussi : Tradex réclame à Eneo 52,7 milliards de F de factures impayées
Innocent D H
Lors du grand sommet extraordinaire de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, il milite pour une révision des accords avec les anciennes puissances coloniales.
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est un grand panafricaniste. Certains médias africains qui font de cette idéologie leur ligne éditoriale mettent toujours le président de la République de Guinée équatoriale au premier plan. Pendant le sommet extraordinaire de la Cemac à Yaoundé il ne passe pas par quatre chemins pour cracher son venin et son aversion face à l’impérialisme.
« Nous avons une zone très riche et aujourd'hui nous connaissons beaucoup de difficultés sur le plan des transferts, qui freinent le développement de la sous-région. C'est pour cela que nous devons travailler sur la révision des accords. Nous devons travailler pour renouveler les vieux accords, avoir une réglementation qui puisse nous permettre de travailler avec beaucoup plus de dynamisme. Et surtout que nous sommes souverains et indépendants », explique le chef de l’Etat équato-guinéen.
Dans cette perspective, il lance un vibrant appel à ses pairs de la sous-région pour une véritable indépendance. « Nous ne devons donc pas toujours être attachés aux anciennes puissances coloniales. C'est pour cela que nous voulons renforcer notre coopération sous-régionale et avoir une monnaie très forte, avec les accords qui nous permettent de travailler sans les ordres des anciennes puissances qui veulent nous contrôler ».
« Vous savez que nous sommes contrôlés par ces puissances, surtout la France qui est notre partenaire. Il est temps d'échapper à ce contrôle, parce que nous sommes déjà une sous-région avec assez de moyens pour dynamiser notre développement. Ces échanges, surtout avec le représentant français aux travaux, ont été francs et permettront de libérer les pays de la Cemac. Avec mon frère, le président Paul Biya, j'ai eu d'importants échanges et nous sommes en contact permanent », poursuit celui-ci.
Dans le même registre de l’intégration sous-régionale, il vante la coopération entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale. « Le Cameroun et la Guinée équatoriale sont des pays frères, surtout en ce moment où nous connaissons beaucoup de problèmes. C'est-à-dire l'instabilité, l'insécurité. Certains agents veulent nous créer des problèmes. C'est pour cela que nous devons renforcer notre sécurité frontalière », précise Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
Pour finir, il fait des confidences, « J'en ai parlé avec le président Paul Biya. Je l'ai également remercié pour la décision de protéger la frontière. Vous savez qu'on a connu l'infiltration de certains rebelles. Nous devons donc renforcer cela. Il y a des gens qui ne veulent pas de la stabilité de l'Afrique. Il y aussi certains éléments de chez nous qui travaillent en collaboration avec ces ennemis. Il nous faut être vigilant ».
Le président de la République du Congo, a fait cette déclaration à Yaoundé le 22 novembre 2019. C’était lors du sommet extraordinaire de la Cemac.
C’est un fait, la libre circulation des biens et des personnes n’est pas encore une effectivité au niveau de la sous-région Afrique centrale. Comme frein on évoque l’égoïsme des leaders de la Cemac. Le manque d’infrastructure, notamment, routière n’est pas en reste. Présent à Yaoundé ce 22 novembre 2019, le temps d’un sommet extraordinaire de la Cemac, Sassou veut qu’on change la donne.
« Nous remarquons que notre région est surtout paralysée par le manque des infrastructures de base, de transports principalement. Mais aussi de télécommunications et d'énergie. Surtout les infrastructures de transport pour permettre la libre circulation des personnes et des biens, pour promouvoir le développement. Nous avons beaucoup insisté sur la nécessité d'engager des efforts plus importants pour les réaliser », explique le président du Congo.
Dans cette mouvance, il décrie une situation très alarmante. « Je suis ici au Cameroun, on ne s'en rend peut-être pas compte, mais il n’y a aucune voie qui le relie au Congo. Il n’y a pas de routes, pas de chemin de fer, pas de transport fluvial. Il n'y a même peut-être pas de transport aérien. On dirait qu'il y a une route, oui, la mer qui relie Douala à Pointe-Noire. Mais ce n'est pas cela que nous attendons », regrette le numéro un congolais.
Il exhorte tout de même à faire mieux pour davantage densifier la coopération sous-régionale. « Le Cameroun est en quelque sorte coupé du Congo. Nous pouvons dire la même chose pour la Rca, le Gabon, tous coupés du Congo. On peut en dire autant entre ces différents pays. Donc les questions des infrastructures, la libre-circulation des personnes et de leurs biens, sont importantes ».
Le sommet extraordinaire de Yaoundé est une initiative de Paul Biya, président de la République du Cameroun. Il est question ici, de faire le point des reformes engagées depuis 2016. Engagées depuis plus de trois, ces reformes portent les fruits. Les cinq chefs d’Etat présents à Yaoundé se félicitent de cela. Ils savent également que la sous-région traverse une situation économique fragile, mais qu’il faut continuer à fournir des efforts pour assurer le redressement.
Le président de la République centrafricaine voit d’un bon œil les efforts de la sous-région Afrique centrale. Ceci au niveau économique et de l’intégration.
Le 22 novembre dernier, Yaoundé la capitale politique camerounaise abrite un sommet extraordinaire de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Cinq chefs d’Etat sont présents ici, à l’exception du président gabonais donc l’état de santé est fragile en ce moment. À la sortie de cette rencontre les chefs d’Etat font plusieurs annonces. Ils expriment leur volonté de voir évoluer le FCFA.
Les cinq chefs d’Etat passent surtout en revue, la coopération monétaire avec la France. Ils décident d’engager une réflexion approfondie sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération. Dans cette lancée, la Banque des Etats d’Afrique centrale (Beac) doit proposer dans des délais raisonnables un schéma approprié conduisant à l’évolution de la monnaie commune.
Présent à Yaoundé, le président centrafricain ne cache pas sa joie. Sa gratitude va surtout à l’endroit du numéro un camerounais. « Nous sommes très satisfaits de l'initiative du président Paul Biya, président en exercice des chefs d'Etat de la Cemac. Il a vu juste en nous invitant à ce sommet extraordinaire. Il a été un moment important. Car, compte tenu de la situation de la sous-région, il était utile que nous puissions nous retrouver et évaluer les grandes décisions prises il y a quelque temps à Yaoundé, puis à N'Djamena », confie Faustin Archange Touadera, à Cameroon Tribune.
Pour le président centrafricain, il est important de revisiter les grands chantiers communs, surtout en ce moment très crucial pour la Cemac. Plus loin, il note qu’il y a des avancées significatives. Surtout dans le sens de l’amélioration de nos économies et de la gouvernance. « Cette réunion a été opportune pour nous, chefs d'Etat. Le secteur de l'intégration est prioritaire, c'est-à-dire le développement des infrastructures qui permettent de favoriser la circulation des biens et des personnes », poursuit ce dernier.
Après cette lecture très appréciable de la Cemac, il appelle à faire mieux. « Cela a été relevé, il est question de redoubler d'efforts dans le sens de l'intégration régionale, et aussi l'amélioration de la gouvernance économique dans la sous-région. Ces deux points ont fait l'objet de discussions. Nous avons décidé que l'intégration doit vraiment être réelle, ainsi que la coopération et les échanges entre nos pays ».