Dans une interview accordée au quotidien national Cameroon Tribune, ce dernier revient sur le contexte de son élection et sa feuille de route.
Vous venez d’être élu le président du Parlement communautaire de la Cemac. Quels sont vos sentiments ?
Je commencerais par rappeler le cadre juridique dans lequel s’est tenue cette élection. Elle est consécutive à l’accession de son excellence Paul Biya à la présidence de la Conférence des chefs de l’Etat de la Cemac. Pour cela, je voudrais tout d’abord remercier Dieu tout puissant qui rend possibles toutes choses. Je voudrais aussi réserver mes premiers mots à son excellence monsieur Paul Biya, je lui adresse mes remerciements, ma gratitude et ma reconnaissance parce qu’il m’a accordé depuis de longues années sa très haute confiance pour arriver à ce niveau de responsabilité.
Depuis 1992, il a bien voulu m’accorder son investiture et la très haute confiance pour être député à l’Assemblée nationale du Cameroun. Il m’a donné la possibilité d’être élu premier vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun. Il m’a donné la possibilité entre autres de conduire la délégation des parlementaires camerounais à la Cemac depuis cette époque-là et aujourd’hui, il m’a accordé son investiture pour me permettre d’être élu à la présidence du parlement de la Cemac.
On n’y arrive pas par hasard. On n’y arrive pas parce qu’on est compétent. On y arrive parce que les plus hautes autorités du Cameroun accordent cette investiture. C’est la raison pour laquelle je n’oublie pas au chapitre des plus hautes autorités du pays, le très honorable Cavaye Yeguie Djibril, le président de l’Assemblée nationale qui a rendu cela possible, en inscrivant ce dossier dans son agenda, en suivant nos missions ici à Malabo et partout dans le monde où je suis allé.
Je voudrais aussi remercier mes collègues qui ont présenté ma candidature et l’ont soutenue. J’en profite aussi pour remercier mes collègues parlementaires de la Cemac qui viennent des autres pays de l’Afrique centrale qui dans une belle unanimité ont accepté cette candidature en m’accordant leurs suffrages. Je tiens aussi à remercier les plus hautes autorités de la Guinée équatoriale avec en tête son excellence Obiang Nguema Mbasogo qui est le président de la République de Guinée équatoriale pour l’accueil, pour la protection qu’il nous a accordés parce que le siège est ici à Malabo.
Quelle est votre feuille de route ?
La feuille de route est celle de tout parlement. A la vérité, le Parlement de la Cemac est un peu à l’image des parlements nationaux. Nous y avons d’abord ce pouvoir de contrôle de l’action de l’exécutif de la Cemac, c’est-à-dire la Commission. Nous allons toujours continuer à entendre le président de la Commission et les commissaires qui viennent exprimer ici leurs programmes d’activités. Nous allons pouvoir contrôler et, éventuellement, faire des suggestions et amender.
Nous pouvons entendre ici également les responsables de toutes les institutions de la Cemac, toutes les institutions spécialisées qui viennent ici présenter leurs budgets. Nous avons aussi un pouvoir quasi législatif. Nous ne légiférons pas pour les parlements nationaux, par contre nous avons la possibilité de jeter un regard et censurer même tous les projets et décisions qui sont pris au niveau de la Commission.
Nous pouvons formuler des recommandations, résolutions et émettre des avis. Ce pouvoir quasi législatif nous permet d’influer sur les politiques communautaires. Et puis, nous avons ce pouvoir de représentation, le pouvoir de représenter tous les peuples de l’Afrique centrale. C’est pour cela que nous sommes des députés. Nous ne sommes pas des sénateurs. Naturellement, nous pouvons nous saisir des problèmes d’actualité et formuler des recommandations.
Otric N.