Le président de la République du Cameroun, président en exercice de la Conférence des Chef d’Etat de la Cemac, a fait ce constat vendredi à Yaoundé.
La Capitale politique du Cameroun a abrité le 22 novembre 2019, une session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la Cemac. Une session qui se tient au moment où la sous région fait face à plusieurs défis, à la fois économiques et sécuritaires.
Dans son discours d’ouverture des travaux, Paul Biya a déclaré que la situation économique de la Cemac tend à s’améliorer substantiellement:
“Le taux de croissance sous régional s’est situé à 1,8 % en 2018. L’inflation se trouve en dessous de 3 % ; les déficits budgétaires et extérieurs sont sensiblement réduits ; la dette publique se situe à près de 50 % du Produit Intérieur Brut pour l’ensemble de la Communauté ; les réserves de change de l’espace CEMAC s’établissent à présent à plus de trois mois d’importations, écartant ainsi le risque d’ajustement monétaire”, a déclaré Paul Biya.
Cette tendance à l’amélioration intervient après que des Etats de la sous région aient mis en oeuvre des résolutions prises en 2016 lors d’un sommet similaire à Yaoundé, alors même que la crise s'annonçait. Aujourd’hui, s’il est indéniablement admis que l’orientation de la situation économique et financière de Cemac va dans la bonne direction, il n’en demeure pas moins que des vulnérabilités subsistent.
Pour le président Camerounais, “le contexte macro-économique mondial est incertain. Les tensions géopolitiques et commerciales menacent l’épanouissement des échanges au niveau mondial. Ce contexte a conduit le Fonds Monétaire International à réduire ses
prévisions de croissance mondiale pour cette année. La volatilité des prix des matières premières continue d’affecter nos économies dont la diversification doit plus que jamais s’amplifier. Les défis sécuritaires continuent d’exercer une forte pression sur nos finances publiques”.
Paul Biya a émis le voeu que les assises de Yaoundé donnent à nouveau l’occasion aux Chefs d’Etats de la sous région d’échanger et d’arrêter des mesures complémentaires pouvant consolider le redressement économique de la Cemac. “Ceci en ayant à l’esprit que notre objectif commun demeure l’accélération de la croissance pour répondre aux attentes légitimes de nos populations et particulièrement des jeunes, en matière d’emplois”, a dit le Chef de l’Etat camerounais.
Au cours des neuf premiers mois de l’année 2019, les pays de l’UE ont pu importer 582.500 tonnes métriques de sciages tropicaux, soit une hausse d’importations de 7% comparée à la même période en 2018.
Remarquons que les cargaisons importées par les pays de l’UE, ont coûté près de 558 millions d’euros (environ 336 milliards de FCFA), selon les données de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT). A y voir de près, les pointages de l’OIBT indiquent que ces exportations camerounaises connaissent une augmentation d’un taux de 11% par rapport à la même période en 2018, qui correspond bien évidemment à l’année au cours de laquelle, « les importations en provenance du Cameroun avaient été particulièrement faibles ».
Au regard du d’exportations en hausse, le Cameroun se positionne comme premier fournisseur de ces de ces types de bois à l’UE pour la période sous-revue. Ici, la cargaison représente environ 35% de l’ensemble des importations opérées par les pays de l’UE pour l’intervalle de temps allant de janvier à septembre 2019. Au cours de cette période, les expéditions des sciages du Brésil ont augmenté de 30%, ce qui lui permet d’ailleurs, de suivre la locomotive économique de la zone Cemac.
Le Gabon qui vient ensuite, enregistre une progression de 8% sur ses exportations de sciages vers les pays de l’UE. La Malaisie complète le top 5 malgré la chute de ses exportations de 28%, ainsi que le Congo dont les expéditions des sciages vers l’UE ont progressé de 32% sur la période prise en compte.
Innocent D H
Selon Repères, un journal camerounais, les personnes qui travaillent à la Commission de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (Cemac) comptent sur le sommet extraordinaire de Yaoundé pour changer la gouvernance du gabonais.
C'est depuis 2017 que Daniel Ona Ondo est nommé président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique central (Cemac). Précédemment il est premier ministre du Gabon. Des sa prise de fonction pour aller dans le sens du journal Repères, certaines sources annoncent la fin de Cemac, tant le personnage inquiète, mieux il suscite des interrogations.
Selon le journal de feu Richard Touna, près de deux ans, les faits donnent raison. «Par deux fois, les chefs d'Etat sont intervenus. Sous la forme de rappels à l'ordre. D'abord en octobre 2018, puis en mars 2019. Mais rien n'y fait. Il s'entête. Au point d'être traité par la plupart du personnel de « Monsieur dangereux », « cadeau empoisonné pour la Cemac » et « menace pour le Gabon (son pays d'origine, ndlr) », lit-on dans Repères. Plus loin, le journal informe ses lecteurs qu'au sein de l'institution, qu'« il ne respecte ni les procédures ni les autorités communautaires et gère la Commission de la Cemac comme une affaire familiale ».
Le journal poursuit avec une liste de dénonciation. On apprend alors que juste après sa prise de fonction en 2017, Daniel Ona Ondo s'entoure d’une cohorte d’individus recrutés dans un entourage ethnique. Il écarte tous les Commissaires de la gestion et foule au pied la collégialité consacrée par les textes de la Cemac. Selon plusieurs sources bien introduites, il recrute sans respect des procédures, ni du principe d’équilibre. « 32 personnes (4 Camerounais, tous membres de sa belle-famille, 4 Centrafricains, dont une copine, 2 Congolais, 12 Gabonais, 10 Equato-guinéens) », informe Repères.
Le journal pointe aussi du doigt Joëlle Ona Ondo, c'est la fille du président de la commission de la Cemac. Celle-ci occupe le poste de chef de service à la direction de la planification stratégique. Par la suite, elle est promue à un autre poste plus important au sein de la représentation de la Cemac-Ceeac auprès de l’Union européenne à Bruxelles, en Belgique. Ce n'est pas tout, « l’un des neveux de Daniel Ona Ondo, photographe de carrière, est chef de service à la direction de la communication tandis qu’un autre vient d’être nommé sous-directeur à la direction des affaires financières », dénonce une source dans le journal Repères.
Tout ce tralala dans les nominations n'est pas sans conséquence. Le représentant du Cameroun au gouvernement de la Cemac en tant que Commissaire au développement durable, quitte Malabo où est provisoirement installé le siège de l'institution pour Yaoundé. Ceci, « afin de ne pas être complice des malversations d'un haut responsable qui botte en touche les injonctions des chefs d’Etat ».
Comme bilan, on parle aussi des flous dans les marchés publics. « Pour près de 2,25 milliards de FCFA, le président de la Commission de la Cemac engage l'institution dans la réalisation de marchés publics à Bangui, en RCA. D'abord le 2 novembre 2018. La société Ravi Service pond un devis de 200 millions de FCFA pour «surveillance, suivi et contrôle des travaux de réhabilitation des logements du patrimoine de la Commission de la Cemac à Bangui », dénonce le journal camerounais.
En définitif, Repères trouve que le sommet extraordinaire de Yaoundé est l'occasion idoine pour poser tous ses problèmes sur la table des chefs d'État de la sous région. Le but ici est de faire respecter l'orthodoxie managériale et financière. Ainsi, au delà des questions sécuritaires et financières, « l'heure est venue d’arrimer la Commission aux standards internationaux en la matière».
C'est en prélude à la rencontre très bientôt des chefs d'État de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (Cemac), le temps d'un sommet extraordinaire.
Ce mercredi 20 septembre 2019, Alamine Ousmane Mey donne le ton. Le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, préside cette 34ème session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union économique des Etats d’Afrique centrale (UEAC).
Sous forme de tradition, cette rencontre qui se tient dans la capitale camerounaise ce 30 novembre, est un peu précurseur de la Conférence des chefs d'État de la Cemac. Elle a lieu à l'hôtel Hilton de Yaoundé. Le communiqué qui annonce cette session des ministres éclaire la lanterne de plus d'un.
On apprend alors que Alamine Ousmane Mey, remplace M, Doubragne à la tête du Conseil des Ministres de l'Ueac. C'est en cette qualité de président du Conseil qu'il préside les travaux de Yaoundé ce mercredi. Naturellement le ministre camerounais est aux côtés de Louis Paul Motaze, le ministre des finances camerounais.
Par ailleurs, ce Conseil des ministres, intervient après la tenue du comité Inter-États réuni à Yaoundé le 31 octobre au 02 novembre 2019. Ce Conseil de ministre a pour mission première la validation des résolutions adoptées par les membres de l'instance technique. Ici aussi on passe en revue le projet de budget. Il est évalué en recettes et dépenses à 88 milliards de FCFA.
Après cette rencontre, on annonce en fin de cette semaine l'arrivée des chefs d'État de la Cemac. Il s'agit de Idriss Déby Itno du Tchad, de Denis Sassou-Nguesso du Congo, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Faustin-Archange Touadéra de la République Centrafricaine et Teodoro Obiang Nguema de la Guinée équatoriale. Ils répondent à l'invitation de Paul Biya, président de la République du Cameroun et président en exercice de la Cemac.
126%, c’est le taux de souscription enregistré dans le cadre du dernier emprunt obligataire de l’Etat gabonais, pour lequel la période des souscriptions s’est étendue du 20 septembre au 02 octobre 2019.
Un supplément de 26 milliards a été également alloué au Gabon, sur autorisation de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), et à la demande de l’Etat gabonais. Avec ce complément, le trésor public gabonais empoche finalement 126 milliards de FCFA, alors que 100 milliards de FCFA était le besoin initial exprimé.
Si l’on s'en tient au résultat révélé par la Cosumaf, l’on constate le succès de cet emprunt obligataire gabonais, accompagné d’un taux d’intérêt de 6,25% et d’une maturité de 5 ans (2019-2024), est principalement rendu possible grâce aux investisseurs installés sur le territoire camerounais. Selon la Cosumaf, le pays a procuré au Gabon 60% de l’enveloppe requise.
Trois banques camerounaises, notamment Afriland First Bank, UBA et SCB ont pourvu 59,4% du montant global, grâce à des prises fermes. Pour ce qui est du reste, il est constitué des souscriptions de personnes physiques et morales de droit camerounais.
La force du Cameroun sur la place financière
Faisons remarquer que cet emprunt gabonais, est le tout premier sur le marché financier unifié dans la sous-région Afrique centrale. Il permet surtout au Cameroun de confirmer son statut de place forte de la finance dans l’espace Cemac. En effet, en décembre 2013, l’emprunt obligataire « Etat du Tchad 6% 2013-2018 », avait déjà été souscrit par les investisseurs du Cameroun à une valeur de 58,3 milliards de FCFA, ce qui représentait près de 85 milliards de FCFA alors recherchés par le Tchad.
L’année 2011, a connu le premier emprunt obligataire de l’Etat du Tchad. Un emprunt qui s’élevait à un montant total de 100 milliards de FCFA, avait été accordé au pays d’Idriss Deby souscrit à plus de 50% par les investisseurs camerounais.
Soulignons également que selon des sources bien informées, 85% des souscriptions aux titres publics émis par les Etats de la Cemac sur le marché de la banque centrale (Beac) depuis fin 2010, sont le fait des institutions financières, entreprises et autres investisseurs camerounais.
Innocent D H
Le 08 novembre dernier, l’assurance a été donnée à Yaoundé par Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale(Beac). C’était en marge d’une session du Comité de politique monétaire de cette institution d’émission monétaire commune aux six Etats de la Cemac.
Le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli s’est exprimé sans complaisance sur la question. Il a fait l’annonce en des termes précis. Selon lui, « nous avons annoncé la mise en circulation de ces unités de monnaie au courant de ce mois de novembre et ce sera fait ». Le constat dans les pays membres de la Cemac ces derniers temps, particulièrement le cas du Cameroun, les pièces de monnaie sont devenues très rares. Les implications se font ressentir dans les différentes transactions. C’est le cas des commerçants et autres agents économiques.
Les réseaux d’exportation des pièces de monnaie
Une rareté des pièces de monnaie qui intervient dans un contexte marqué par l’existence de plusieurs réseaux d’exportation de pièces de monnaie, entretenus selon certaines sources, par des ressortissants chinois, sont démantelés au Cameroun. L’on apprend d’ailleurs que les pièces exportées serviraient à la fabrication de divers objets.
Des pièces de monnaie et de nouveaux billets dans le circuit économique de la Cemac bientôt
L’injection en vue au cours de ce mois de novembre, des pièces de monnaie dans le circuit économique des pays de la Cemac pourrait ainsi intervenir alors que la banque centrale se prépare pour le lancement d’une nouvelle gamme de billets de banque.
Le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale(Umac) après avoir pris « acte du lancement des travaux de conception d’une nouvelle gamme de billet Beac », il « engage le gouvernement de la banque à finaliser les travaux nécessaires à la création et à la mise en circulation progressive de cette nouvelle gamme, dans les meilleurs délais possibles », découvre-t-on dans le communiqué à l’issue de la réunion des ministres de l’Economie et des finances de l’Umac, tenue le 02 octobre dernier à Yaoundé.
En rappel, les la dernière gamme de billets dans la zone Cemac a été officiellement mise en circulation à compter du 24 novembre 2003. Elle concernait précisément, des petites coupures à savoir : 500, 1000 et 2000 FCFA, ainsi que des grosses coupures (5000 et 10000) qui se trouvent en ce moment dans le circuit économique de la sous-région.
Innocent D H
Les travaux de la deuxième session ordinaire du parlement de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) se sont tenus le 11 novembre 2019 à Malabo en Guinée Equatoriale. Le président de la Commission de cette institution a saisi l’occasion pour s’exprimer sur les évolutions futures du franc CFA.
Daniel Ona Ondo, le président de la Commission de la Cemac a abordé trois principaux dossiers concernant le fonctionnement de la Communauté. Il s’agit tour à tour des économies de la sous-région, de la question du francs CFA et de la rationalisation des Communautés économiques d’Afrique centrale.
Pour le cas précis du francs CFA, Daniel Ona Ondo indique de prime abord, « le débat sur le FCFA ne devait plus être passionné, mais se faire à tête froide, en prenant en compte tous les aspects de la question ». Le président de la Commission de la Cemac ajoute, « les évolutions futures du FCFA concernent entre autres : le compte d’opération, la fixité de la parité entre FCFA, l’euro et la souveraineté des Etats ».
Daniel Ona Ondo précise par ailleurs que le débat est mené en de hauts lieux en Afrique centrale à propos des évolutions futures du Francs CFA. Il rassure tout de même que la France est ouverte à la réforme du FCA, et mentionne la création prochaine de l’éco en Afrique occidentale.
Innocent D H
Les activités de la bourse sous-régionale ont été présentées à la presse mercredi par le directeur général de l’institution à Douala.
Le directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), Jean Claude Ngbwa, a rencontré la presse mercredi à Douala. Il était question pour lui de présenter les activités du marché pour la période du 5 juillet au 21 octobre 2019. Occasion également de présenter les différentes actions entreprises depuis la fusion des marchés financiers de Douala et Libreville, ainsi que les perspectives et les attentes vis-à-vis des partenaires financiers.
La bourse née de la fusion (Bvmac) Douala Stock Exchange (DSE) et de la Bourse des valeurs mobilières (Bvma) de Libreville a donc pris corps. Selon les informations relayées par Cameroon Tribune, la nouvelle entité a un capital de 6,840 milliards de F. Le conseil d’administration est constitué de neuf membres, et les Etats ne font pas partie du capital qui est essentiellement constitué par des privés et des sociétés de bourse.
Mais pour les prochains jours, il est question d’ouvrir ce capital aux marchés des capitaux et au grand public pour permettre aux épargnants de transformer leurs avoirs en financement des entreprises. Pour y arriver, il faudra à la bourse des ressources humaines adaptées, compétentes, maîtrisant les actions d’achat et de vente des titres financiers sur une plateforme électronique.
Depuis la fusion des bourses de Douala et Libreville, apprend-on, il s’est déroulé 48 séances de cotation entre le 5 juillet et le 21 octobre 2019. 68 actions ont été enregistrées dont 54 sur le marché des titres de capital et 14 sur le marché des obligations. Pour une capitalisation boursière de 253 347 838 316 F s’agissant du marché des actions et 796 789 295 328 F pour le marché des obligations. Et l’ambition de Jean Claude Ngbwa est de passer à une activité plus intense et faire de la Bvmac un marché financier accrocheur et attractif permettant de lever un maximum de fonds.
Un sacré challenge pour lequel le conseil d’administration a adopté une stratégie pour de nouvelles introductions boursières en 2020. Des sociétés ont même déjà été identifiées dans la sous-région. Reste à les amener à s’intéresser au marché financier, à s’ouvrir et à se faire connaître. Quant aux Etats, ils ont décidé de placer sur le marché financier des actions qu’ils détiennent dans certaines sociétés publiques et/ou privées, dans l’espoir d’un effet d’entraînement des opérateurs privés eux-mêmes.
La vaste campagne d’information et de sensibilisation annoncée devra ainsi permettre aux acteurs économiques et au public de découvrir l’existence des possibilités de levée de fonds pour le financement de leurs activités.
Pour rappel, c’est lors de sa session extraordinaire du 31 octobre 2017 que la Conférence des chefs d’État de la Cemac a scellé l’unification des marchés financiers de la Cemac. Elle a décidé que le siège de la Cosumaf, autorité unique de régulation, sera basé à Libreville (Gabon) et celui de la bourse régionale des valeurs mobilières à Douala (Cameroun).
Otric N.
La capitale politique camerounaise abrite la 34ème session ordinaire du Conseil des ministres des pays de l’Union économique d’Afrique centrale (Ueac). Les travaux de ladite session se tiennent du 31 octobre au 02 novembre 2019.
Des délégations ministérielles conduites par les ministres en charge de l’Economie des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) vont prendre part à cette rencontre d’envergure. Les travaux seront présidés par le Cameroun qui assure la présidence de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, ainsi que du Conseil des ministres de l’Ueac.
Les dossiers à examiner
Dans le cadre cette 34ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Ueac, ce sont prioritairement 9 dossiers qui vont être soumis à l’examen des experts. Parmi ces dossiers, il y a bien évidemment, le projet de budget de la Cemac pour l’exercice 2020. L’examen de ce projet porte entre autres, sur les perspectives d’ordre économique concernant la sous-région, sur les rapports d’activités de la communauté et l’état d’exécution du budget de l’exercice précédent.
« Les options arrêtées dans le projet de budget fixeront le niveau de notre détermination commune à faire de la Cemac, un espace économique intégré et émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain », explique de manière spécifique Fatima Aram Acyl, vice-présidente de la Commission de la Cemac.
Le renforcement de l’intégration ainsi que les dossiers relatifs à la réglementation de la sécurité de la navigation aérienne, à l’enseignement supérieur en matière de santé et à la lutte contre les pandémies, vont aussi retenir l’attention du Conseil. Il ne faut surtout pas oublier les questions inhérentes au fonctionnement de certaines institutions à l’instar du Parlement communautaire, aux rapports des organes spécialisés de la Cemac et à la validation des dossiers d’agréments des professionnels libéraux de douane, de la comptabilité et de la fiscalité.
Innocent D H
La Banque mondiale a publié ce jeudi 24 octobre, le Doing Business 2020. Ce rapport annuel classe cette année 190 économies en matière de facilités à y faire des affaires.
Le Cameroun dans ce classement perd une place comparée à l’année précédente, en occupant la 167e place juste devant le Bangladesh. Le pays obtient une note de 46,1 sur 100 points possibles, juste derrière le Burundi. Et pour cause, la Banque mondiale note que l’État camerounais a amélioré un seul indicateur sur 10. Il s’agit de l’accès aux informations sur le crédit. Le pays a établi un cadre, par l’intermédiaire de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), pour l’octroi de licences et le fonctionnement des bureaux de crédit.
Précisons que dans la zone CEMAC, le Cameroun surclasse le Gabon (169e avec une note de 45 sur 100), la Guinée-Équatoriale (178e avec une note de 41,1 sur 100), le Congo (180e avec une note 39,5 sur 100), le Tchad (182e avec une note sur 36,9 sur 100), la Centrafrique (184e avec une note de 35,6 sur 100).
Selon le rapport, 73 réformes (contre 108 en 2018) ont été réalisées en Afrique subsaharienne, pour une moyenne de 1,5 par pays. 65 % des économies de la région ont réalisé au moins, une réforme sur la période de l’étude, indique-t-on.
Deux pays d’Afrique subsaharienne se positionnent dans le top 50 mondial : il s’agit de Maurice, 13e mondial, seul pays africain au Top 20, et du Rwanda de Paul Kagame qui arrive en 38e position.
Toutefois, le Togo et le Nigeria sont les économies ayant réalisé une progression dite remarquable. Le premier s’en sort avec un bond de 40 places, et intègre le top 100. Le désormais 97e mondial a, en exemple, facilité le transfert de propriété. Le Nigeria, classé 131e sur 180 économies, a facilité l’exécution des contrats en renforçant, par exemple, la qualité des procédures judiciaires.
Globalement, la création des entreprises, l’obtention du permis de construire et l’obtention de prêts sont les domaines dans lesquels les pays de la région ont le plus procédé à des réformes (12 économies par indicateur). Seul le Nigeria et la Sierra Leone sont signalés comme les pays ayant réformé dans le domaine du commerce transfrontalier.
« L’Afrique subsaharienne demeure l’une des régions dont les performances sont les plus médiocres en matière de correction » de ses handicaps, d’après Doing Business 2020.