Ils souhaitent qu’à la place de ladite mesure, des assises soient initiées pour voir de plus près, ce qu’il y a lieu de faire.
Les acteurs du secteur des Transports routiers se sont réunis le 24 octobre 2018 à Yaoundé, en présence du représentant du Ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Ils ont profité de la cérémonie pour présenter leur doléance au Président de la république Paul Biya réélu pour un autre mandat de 7 années. Ils ont souhaité n’avoir plus à voir leurs agences fermées à cause de la survenue d’un accident de circulation. Leur argument étant que personne ne peut investir pour aller tuer les gens en route. De ce fait ils suggèrent qu’en lieu et place de la fermeture de leurs agences, que des assises soient plutôt organisées. Et qu’ils soient conviés à ces assises qui auront pour but d’étudier le problème, d’identifier ses causes et de trouver ensemble avec tous les acteurs du secteur des Transports des solutions pouvant remédier à la situation.
A titre de rappel, l’agence de voyage General Express avait écopé d’une sanction de trois mois de cessation d’activités, suite à un accident qui s’est produit le 23 octobre 2017 sur la route Yaoundé-Douala. Ledit accident avait causé le décès de 15 personnes et de plusieurs blessés. Il avait été reproché au chauffeur de cette agence de voyage d’avoir entrepris un dépassement en 3ème position avant d’entrer en collision à la fois avec un grumier et un camion semi-remorque. De ce fait l’agence de voyage était donc suspendue pour «insuffisances des mesures de sécurité ayant contribué à la cause de l’accident mortel». Le conducteur du bus s’était vu retirer son permis de conduire pour une période de 12 mois. Mécontent de cette décision à l’époque prise par Edgar Alain Mebe Ngo’o, le syndicat des transports routiers des voyageurs du Cameroun, avait menacé d’observer un arrêt de travail. Il trouvait la décision du Ministre arbitraire.
En outre donc de décrier cette mesure qui met en mal leur secteur d’activité, les transporteurs routiers ont parlé d’autres problèmes. Ces problèmes étant liés à leur secteur d’activité, qui selon eux est en proie à une concurrence déloyale et qui va mal. Ils ont fait mention de la convention collective des transports routiers mis sur pied mais qui n’est pas appliquée. Ce qui affirment-ils, est à l’origine, de leur problème. Ils ont souhaité que les administrateurs et les transporteurs se retrouvent autour d’une même table. «Nous transporteurs nous voulons supplier le Chef de l’Etat qu’au cours de ce septennat que nous soyons pris en compte», a déclaré l’un d’entre eux. Aussi ils ont tenu à saluer la réélection du Président Paul Biya à la tête de l’Etat.
Liliane N.
A en croire les commerçantes, la situation est due au fait que leur prix d’achat, a connu une hausse vertigineuse.
Au marché Bankolo à Yaoundé, précisément au lieudit Huitième, lieu par excellence d’achat ou de vente d’oignon, les vendeuses et les vendeurs de cet aliment affirment qu’actuellement, ils achètent le sac de ce produit alimentaire à 130 000 FCFA. D’autres affirment qu’il faut aujourd’hui débourser pour un sac d’oignon de 50 kilogrammes, la somme de 25 000 FCFA. Pourtant, il y a encore quelques semaines, le même sac ne coûtait que 18.000 FCFA, soit un plus de 7.000 francs CFA. Aminou grossiste exerçant dans ledit marché subit aussi le poids de la cherté et de la pénurie d’oignon, «maintenant ça augmenté jusqu’à 2000. Les sacs avant étaient vendus à 10 mille à l’Extrême-Nord. Maintenant c’est 100 000. Et les camions arrivent ici une fois la semaine alors qu’avant c’était chaque jour. Ca nous dépasse même à vendre».
Ne sachant pas quoi faire les commerçants affirment être obligés et contraints de supporter cette situation. «Avant les sacs d’oignon on les payait à 18 000 - 20 000. Maintenant un sac d’oignon c’est 140 000 - 145 000. Vraiment on continue à vendre puisque c’est une marchandise à laquelle nous sommes habituées et on ne se voit pas subitement en train de changer ça pour faire autre chose. On ne sait pas si on pourra s’en sortir. Et on a déjà habitué nos clientes que c’est ici qu’on vend les oignons», déclare-t-elle. La situation a bel et bien des répercussions sur le panier de la ménagère. Exaspérées par les prix qui leur sont donnés au marché, les clientes préfèrent ne même pas perdre le temps dans les discussions. Conséquence les vendeurs sont loin de leur chiffre d’affaires.
Pour mieux comprendre la hausse de prix décriée, les grossistes expliquent qu’en fait la cherté du produit vient du fait que l’approvisionnement se fait rare. Au marché Bankolo, les camions sont à l’arrêt et ce depuis plusieurs jours. Les engins n’ont pas pris la direction de l’Extrême-Nord pour se ravitailler en oignon. Pour faire face à la situation, les commerçants se retournent vers les filets d’oignons en provenance du Maroc. Le prix d’achat est relativement moindre comparé aux prix des produits cultivés au niveau local. «Les filets du Maroc on vend à 18 000 - 17 000. Avant c’était à 7 000 - 10 000 comme ça», renseigne Aminou. «D’habitude nous vendons. Mais à présent avec la rupture on vend l’oignon exporté. Et avant on vendait le seau à 1500 - 2000. Mais avec la rupture le seau revient à 5 000 - 4500. Et on gagne 1000 par seau c’est déjà beaucoup», précise un autre grossiste du marché Bankolo.
Il faut savoir que la culture de l’oignon est la troisième culture de rente après le coton et l’arachide. Elle procure chaque année plus de 6 milliards de francs CFA aux producteurs. Malgré ces chiffres séduisants, le Cameroun qui ravitaille la sous-région Afrique centrale avec plus de 50% de sa récolte (entre 90 000 et 100 000 tonnes, selon l’Institut de recherche agricole pour le développement de Garoua) est un importateur d’oignons.
L’actuelle période que connaissent les grossistes, les vendeurs et les revendeurs, bref tous les acteurs de cette filière, est une période morte.
Liliane N.
C’est à ciel ouvert qu’ils continuent d’être commercialisés dans les marchés, pourtant ça fait pratiquement six ans que le gouvernement a interdit leur utilisation.
Marché Mvogada à Yaoundé, de jeunes gens sans aucune crainte proposent aux femmes venues faire des emplettes, de leur acheter des plastiques non bio dégradables, pourtant interdits de vente au Cameroun. Ceux de couleur noire sont vendus 10 au prix de 100 FCFA. Ceux au motif rayé sont commercialisés 4 à 100 FCFA soit 1 à 25 F. Jacquie commerçante dans ledit marché depuis des décennies, affirme qu’il leur est impossible de vendre leurs aliments sans avoir recours à l’emballage plastique. Dans les poissonneries de ce marché, l’emballage au plastique non bio dégradable est payé. En cas de refus de débourser la somme de 100 FCFA pour avoir un plastique, le client se débrouille en se rabattant sur tout ce qu’il peut trouver dans les alentours, papier, carton ou à défaut il est contraint de garder l’aliment dans son sac de marché. Il n y a que chez les jeunes gens qui nettoient au fil des journées les poissons achetés dans ces poissonneries, que l’emballage est gratuit. Ces derniers se ravitaillent aussi chez les petits commerçants ambulants.
Cependant n’allez pas croire que les commerçants ignorent l’interdiction qui plane sur la vente et l’utilisation des plastiques non bio dégradables. «C’est une matière qu’on refuse mais sans ça on ne peut pas vendre», affirme l’un d’entre eux qui dit être parfaitement au courant de la décision gouvernementale. A la question de savoir ce qui conduit à la résistance des plastiques dans les marchés et autres coins de vente de la capitale, les vendeurs indexent d’abord les douaniers. Les clientes de leur côté n’ont rien à faire avec le fait que la commercialisation et l’utilisation du plastique non bio dégradable aient été interdites. Pour elles ce qui compte c’est de faire emballer leurs aliments.
Comme dit ci-haut cela fait pratiquement six années qu’il est interdit de se servir des emballages non bio dégradables. A titre de rappel c’est par l’arrêté signé le 24 octobre 2012, règlementant la fabrication, l’importation et la commercialisation des emballages plastiques que le gouvernement a interdit l’usage du non biodégradable au Cameroun. Dans un autre texte du 13 février 2013, le Ministre de l’Environnement et du développement durable rappelait, «sont formellement interdits sur l’étendue du territoire national la fabrication, la détention, la commercialisation ou la distribution à titre gratuit des emballages plastiques non biodégradables à basse densité, ainsi que les granulés servant à leur fabrication». La mesure prise avait pour objectif de faire totalement disparaitre de la circulation les emballages non biodégradables.
Le texte du 13 février 2013 rappelait également que les opérations de tri, de collecte, de transport et de stockage des déchets sont soumises à la délivrance d’une autorisation du Ministère de l’Environnement, de même que la fabrication, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages non biodégradables et des équipements électriques et électroniques. Il faut souligner qu’en Afrique, le Cameroun n’est pas le seul pays à avoir pris pareille décision. En République démocratique du Congo, cette mesure y est aussi d’actualité. Elle y a été rendue publique le 19 juillet 2012 dans le but de «préserver l'environnement et d'améliorer les conditions de vie des populations».
Liliane N.
La cause de cet état de chose est la crise anglophone qui paralyse les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Les statistiques publiées par l’Association bannière du Cameroun (Assobacam) ne surprennent guère. Pour le compte du mois de septembre 2018, la Cameroun Development corporation (CDC), le deuxième exportateur de banane du pays n’a fait aucun mouvement. Elle a zéro dans son compteur pour le mois dernier. L’entreprise logée dans la région du Sud-Ouest connait cet état de choses à cause de la crise anglophone qui paralyse ses activités. Elle est une victime des exactions commises par les éléments de la république fantôme d’Ambazonie. Certaines de ses installations ont été détruites. La société ne fonctionne plus en plein temps. Ses employés font constamment l’objet de menace de mort. Et aujourd’hui les économistes et même le Groupement interpatronal (GICAM) du Cameroun indique que si la crise socio-politique en zone anglophone perdure, la CDC finira par mettre la clé sous le paillasson.
D’après nos sources c’est depuis le mois de juillet dernier que la situation est catastrophique. «Dans la région du Sud-Ouest, on travaille difficilement parce que dans presque tous les départements c’est difficile à cause de ce conflit armé. Et les employés n’arrivent pas à vaquer paisiblement à leurs occupations comme par le passé. Presque toutes les plantations, qui sont de la CDC et de Palm Oil ont fermé. Hévéa, Palmeraies, toutes sont fermées», déclare une source ayant requis l’anonymat. La CDC qui qui est le deuxième employeur après l’Etat, c’est en fait 22 000 emplois directs. Lesdits emplois risquent considérablement d’être revus à la baisse. Car avec le manque d’exportation et d’activités, l’état financier de cette société qui détient de vastes plantations agricoles autour du Mont Cameroun, n’est guère reluisant. Déjà certains de ses employés font des révélations faisant état de baisse de salaires allant jusqu’à 40% au mois de juillet et de 30% en septembre 2018. Après six mois 6000 travailleurs pourraient se retrouver au chômage. C’est dire que la crise dite anglophone affaiblit vraiment la CDC.
Pour revenir au mois de septembre dernier, la situation était telle que 12 de ses sites sur 29 ont été en arrêt total de production. Certains desdits sites étant devenus des camps de base pour des assaillants armés qui ont délogé les travailleurs. 10 sites n’étaient plus que partiellement opérationnels en raison des interruptions sporadiques d’activités suite à des attaques de groupes armés, des interruptions de l’alimentation en énergie électrique ou à cause de l’inaccessibilité à certaines zones. Sur un plan financier, les pertes de la CDC sont immenses. La société est confrontée à des enlèvements et des exactions sur ses employés, des assassinats de travailleurs et de membres de leurs familles. D’importantes quantités d’huile de palme ont été abandonnées dans les réservoirs dans l’impossibilité de les acheminer vers les usines en raison de l’insécurité sur les routes.
Le GICAM même a révélé que les plantations ne sont plus entretenues ni traitées, laissant libre cours à la propagation des parasites et autres maladies faute de traitements phytosanitaires. «La CDC risque la rupture de contrats d’achat conclus avec des partenaires internationaux au regard de son incapacité actuelle à honorer ses engagements», peut-on lire dans le rapport du Groupement récemment publié. A titre de rappel la CDC est une entreprise agro-industrielle publique qui exploite de vastes plantations d’hévéa et de bananes dans la région du Sud-Ouest du pays.
Liliane N.
L’opération «Bertoua ville propre» lancée au début du mois d’octobre donne fière allure à la cité capitale de la région de l’Est.
Les tas d’immondice qui jonchaient les rues de Bertoua ont disparu. La mauvaise herbe toujours présente le long des routes n’existe plus. Les caniveaux de la ville respirent. Autrefois ils étaient bouchés par des déchets ménagers qui empêchaient ainsi la circulation des eaux de pluie. Bref il fait actuellement bon vivre dans la cité capitale de la région du soleil levant. Boldos Zang Mendomo technicien supérieur en soins de santé animale en service à la délégation régionale du Ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales à Bertoua déclare dans le n°2794 du quotidien Le Jour «on ne hume plus le parfum issu de la décomposition des ordures dans les poubelles, on n’a plus besoin de se frayer un passage sur une poubelle pour circuler. Bref la ville est propre et c’est vraiment très bien». Un constat partagé par une revendeuse du marché central de la ville. «Nous respirons mieux maintenant car les poubelles qui nous entouraient ici ont disparu, nous pouvons avec aisance étaler nos marchandises», fait-elle savoir.
Il est de bon ton de rappeler que le visage reluisant que cette ville présente aujourd’hui, est due à l’opération baptisée «Bertoua ville propre», initiée conjointement par les Communes de Bertoua 1er, Bertoua 2ème et la société Hygiène et de salubrité du Cameroun (HYSACAM). Pour conduire ladite opération les autorités ont fait appel à 400 jeunes issus desdites Communes. Ces jeunes procèdent au débroussaillage, au curage des caniveaux, à la collecte et au ramassage des ordures ménagères. Dès l’entame de l’opération, ils ont reçu comme équipements: des pelles, des brouettes, des brosses, des râteaux, des bottes, des gangs, des caches nez, les machettes, les tricycles et j’en passe. «Notre travail se résume à rendre la ville propre à débarrasser le milieu urbain et péri urbain de tout ce qu’on peut qualifier d’ordures», explique l’un d’entre eux.
A titre de rappel l’opération «Bertoua ville propre» a été mise sur pied pour corriger la défaillance d’HYSACAM qui avait de la peine à effectuer correctement cette tâche. Du fait des raisons financières et de logistique cette entreprise n’arrivait plus à rendre et à maintenir la ville propre. Toutefois aujourd’hui elle apporte son soutien aux 400 jeunes recrutés dans le cadre de ladite opération. HYSACAM apporte le matériel lourd là où besoin s’impose. Les jeunes travaillent du lundi à vendredi de 7heures à 11heures. Ils reçoivent une rémunération hebdomadaire de 25 000 FCFA. A la fin de ce mois les meilleurs seront retenus pour effectuer en plein temps le service ci-haut décrit. «Au terme de cette première phase qui va durer au moins un mois, nous allons retenir les meilleurs de chaque groupe pour collecter les ordures de manière permanente dans les quartiers et les acheminer vers les points de ramassage par HYSACAM», rassure dans les colonnes de notre confrère, Me Bembel Dippack Cromwel le Maire de Bertoua 1er.
Liliane N.
Ce pourcentage a été rendu public par Youssouf Ouedraogo le spécialiste des systèmes de santé au Fonds des Nations unies pour la population. Et ledit pourcentage est dû à de nombreuses pesanteurs qui font obstruction à la planification familiale.
Des femmes rencontrées majoritairement dans les régions septentrionales parlent du refus de leur partenaire à procéder à la Planification familiale (PF). Dans l’édition du 23 octobre 2018 du quotidien Mutations, une dame âgée de 32 ans, cultivatrice ayant requis l’anonymat, fait part de son expérience. «Lorsque je suis allée pour la première consultation prénatale en janvier, au début de la grossesse de ce bébé que je porte, le médecin a d’abord demandé qu’on me chasse de l’hôpital. C’est lorsque j’accouchais de l’avant-dernier enfant il y a environ deux ans, j’ai eu des complications et le médecin m’a conseillé de me mettre sous contraceptif. Ce que mon mari avait rejeté», raconte-t-elle.
Outre l’opposition de la gente masculine, les ménages ne font pas recours à la PF, du fait des croyances socio-culturelles, de l’ignorance et du faible pouvoir d’achat de la femme. D’aucuns considèrent que les méthodes contraceptives sont des causes des maladies telles que les cancers. Pour d’autres les contraceptions font prendre du poids aux femmes. Pourtant d’après le corps médical, outre le bienfait que la PF ferait aux ménages du point de vue de la santé, il contribuerait aussi à mieux tenir dans les finances. «Mon époux étant absent du village et parce que j’ai régulièrement des bébés, je n’arrive pas à faire des champs capables de combler nos besoins alimentaires», déclare une fois de plus la dame prénommée Julia du quotidien Mutations.
Il convient de rappeler que le Programme National Multisectoriel de Lutte contre la Mortalité Maternelle et Infanto-Juvénile – PLMI, définit le planning familial ou la planification familiale (PF) comme étant «l’ensemble des méthodes qui permet aux individus et aux couples de réguler le nombre de naissances et d’avoir le nombre d’enfants désiré». Le PF permet aux populations «d’atteindre le nombre souhaité d’enfants et de déterminer quel sera l’espacement des naissances, soit en utilisant des méthodes contraceptives, soit en traitant l’infécondité».
En 2017 André Mama Fouda le Ministre de la Santé (MINSANTE) avait fait un constat selon lequel très peu de femmes au Cameroun en âge de procréer font recours aux méthodes contraceptives. Il avait par ailleurs noté qu’étant donné que les jeunes sont aujourd’hui actifs de façon précoce, cela donne libre cours à des grossesses indésirées. «Une maîtrise du nombre de grossesses voulu selon le projet de la famille, l’épanouissement et le bien-être assurent le développement des géniteurs de même que des enfants», avait déclaré le MINSANTE face à la presse.
Aussi convient-il de rappeler que le Cameroun a pris dix engagements depuis 2014 qui visent à accroître le taux le taux de prévalence contraceptive et réduire d’ici 2020, les besoins non satisfaisants de 17% à 10%. Et depuis 2014 le pays adhère à l’initiative PF 2020 du Fonds de Nations unies pour la population (UNFPA). Et le pays a décidé de recruter 900 000 nouvelles utlisatrices de contraceptifs afin d’amener la prévalence contraceptive de 21% à 30%. Rendu à nos jours on dénombre environ 498 000 femmes qui ont déjà adhéré à la PF. C’est donc dans l’optique de revoir les stratégies que les acteurs de la PF à savoir les responsables de la direction de la Santé familiale et des administrations sectorielles se sont retrouvés à Edéa le 16 au 19 octobre 2018, sous l’initiative de la direction de la Santé familiale et de l’UNFPA.
Liliane N.
Invité le 24 octobre 2018 sur le plateau télévisé du programme Debreaf de Canal 2 international, le Ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, a trouvé que Maurice Kamto agissait comme un illuminé.
Pour Issa Tchiroma Bakary président national du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), les déclarations de Maurice Kamto arrivé deuxième à l’élection présidentielle 2018 démontrent à suffisance qu’il est friand du pouvoir. Le FSNC fait partie des partis politiques qui se sont alliés au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) lors de cette Présidentielle. Hier invité donc sur le plateau de Canal international, Issa Tchiroma a donné son point de vue sur l’attitude de Maurice Kamto. «Vous savez quand vous avez affaire à des illuminés, quand vous avez affaire à des gens muent par la boulimique du pouvoir. Parce que vous savez lorsque le pouvoir fascine, il se met au travers du génie et de l’intelligence, ce qui fait que c’est l’émotion et la passion qui agissent. Je voudrais vous dire une chose. Ça ne devait pas vous surprendre vous journalistes. Trois jours avant le déroulement de l’élection, le Ministre Kamto a annoncé sa victoire. Je dis bien trois jours avant l’organisation des élections», a-t-il déclaré.
Poursuivant sur l’analyse qu’il fait des déclarations du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le Ministre de la Communication (MINCOM) précise que c’est par le canal de son Directeur de campagne, Paul Eric Kingue, que Maurice Kamto a annoncé sa victoire. Cela a été fait bien avant la tenue du scrutin du 7 octobre 2018. «Et il a dit qu’ils sont prêts à défendre jusqu’au prix de leur sang, leur victoire. L’élection n’a pas eu lieu. Il faut avoir un don divin pour savoir ce que demain et après-demain renferment», a ajouté Issa Tchiroma.
Pourtant fait remarquer le MINCOM, il était lui aussi convaincu de la victoire du candidat du RDPC, mais il ne l’a pas crié sur les toits. «Je réclame être l’un des plus vieux vétérans de la chose politique…Peut-être que l’Eternel, je ne sais pas moi qu’est-ce qui lui a fait cette révélation. Trois jours avant il dit. Ensuite le lendemain de l’élection, alors qu’on n’a pas reçu même la commission départementale de recensement de votes n’a pas fini de collecter il se proclame auto élu et il demande au Président Biya de se préparer à la transition. Et que il rassure ce dernier que, il n’y aura pas chasse aux sorcières. Comment qualifiez-vous un tel Monsieur ? J’ai beaucoup de respect de considération pour lui. Donc ce qui se fait ce n’est ni plus ni moins que ces choses-là», a-t-il déclaré.
A la question de savoir si l’élection présidentielle a été transparente, le MINCOM prend comme preuve la retransmission en mondovision des audiences relatives au contentieux post-électoral. Un fait inédit qui vaut au Cameroun les félicitations qu’il reçoit et qui fusent de part et d’autre du monde. «Le gouvernement a fait quelque chose de prodigieux qui lui vaut aujourd’hui le respect et la considération du monde entier en général, en particulier de ceux qui gouvernent l’humanité c’est-à-dire les pays occidentaux de manière générale. Les occidentaux voulaient qu’on organise et d’ailleurs c’est la volonté du peuple camerounais qu’on organise les élections libres, équitables et transparentes. Incontestablement ça été le cas. Les occidentaux voulaient qu’on évite l’effusion de sang. Il n’y a même pas eu la moindre bavure. Le Chef de l’Etat a donné en prime à ces occidentaux, internet, ils pensaient qu’on allait interrompre zèro. Et nous avons fait quelque chose d’extraordinaire qui n’a jamais été, probablement c’est la première en Afrique. En direct en mondovision l’examen du contentieux électoral», a déclaré Issa Tchiroma, seul invité du programme Debreaf édition du 23 octobre 2018, présentée par les journalistes Rodrigue Tongue et Carole Yemelong.
A titre de rappel et pour mieux comprendre les déclarations sus rapportées du Ministre de la Communication, il faut noter que dans une récente vidéo, Maurice Kamto a pour une énième fois, indiqué qu’il rejette les résultats de la Présidentielle proclamés le 22 octobre dernier par le Conseil constitutionnel. Le candidat du MRC qui a fini à la deuxième place des irrégularités qui auraient entaché leur processus électoral. Pour n’avoir pas été pris en considération par le Conseil constitutionnel, il entend saisir d’autres juridictions. «Nous utiliserons tous les moyens de droit pour faire rétablir la vérité des urnes», a-t-il déclaré au cours d’une interview accordée à notre confrère France 24.
Liliane N.
L'accord de ce financement a été validé au cours de la réunion mensuelle de l’institution bancaire.
Le projet d’aménagement du barrage de Natchigal vient de se voir octroyer un prêt de 50 millions d’euros soit 32,7 milliards de FCFA. C’est une décision qui a été prise par le Conseil d’administration de la Banque européenne d’investissement (BEI). Dans sa globalité ce projet nécessite un investissement de 1,4 milliard de dollars soit environ 1,1 milliard d’euros soit 723 milliards de FCFA. 1 064 de ces fonds doivent être mobilisés auprès des prêteurs. En plus de la BEI, le groupe de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont respectivement pris des engagements de 794 millions de dollars et 150 millions de dollars.
Il convient de rappeler qu’après la construction du barrage de Lom Pangar, celui de Nachtigal se veut lui aussi d’une grande importance dans le développement de l’hydroélectricité au Cameroun. Le Barrage de Natchigal doit avoir une capacité de 420 Mégawatts. Dans un de ses articles publiés sur son site internet, la Banque mondiale indique que ledit barrage sera «la prochaine infrastructure à bas coût à voir le jour sur le fleuve Sanaga».
Le but escompté avec la construction de cet ouvrage est d’améliorer l’accessibilité et la fiabilité de l’approvisionnement en énergie renouvelable dans tout le pays. Tout en arrivant à réduire le coût de l’électricité et d’en faire une ressource durable, le barrage doit augmenter les capacités installées de 30 % et renforcer l’offre d’énergie verte. Avec la construction du barrage de Lom Pangar en 2016, le montant annuel estimé de la compensation tarifaire est passé de 25 millions de dollars pour 12 mois (2017) à 16 millions de dollars pour 24 mois (2018-20). Quand il sera opérationnel, le barrage de Nachtigal permettra au pays d’économiser chaque année 100 millions de dollars supplémentaires de coûts de production.
Pour l’instant il faut noter que le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal c’est tout de même 1,13 milliard d’Euros hors avance TVA à mobiliser. Soit environ 741,2 milliards Fcfa, répartis ainsi qu’il suit : 40% pour EDF, 30% pour SFI et 30% pour l’Etat. Des sources proches de la direction de ce projet, ont indiqué que ses études de conception ont d’ores et déjà été finalisées. Les plans d’action environnementaux et sociaux ont été validés. De même, l’indemnisation des populations dans la zone impactée par le barrage a été effectuée. Les contrats ainsi que la documentation financière sont quant à eux en cours de finalisation.
Si l’on en croit à des sources au Ministère des Finances, ce qui restait à boucler c’était le fameux closing financier en vue du lancement des travaux de construction, ainsi que l’indemnisation, d’ici juin 2018, des populations affectées dans la zone de transmissions. Les différents partenaires au projet que sont EDF, SFI, le gouvernement camerounais et les bailleurs de fonds devaient donc se mobiliser tous pour permettre le premier décaissement en vue du démarrage des travaux de construction du barrage.
Toutefois d’après les autorités le barrage de Nachtigal doit être livré à l’horizon 2021. Et de l’avis des experts, il se présente comme l’un des plus ambitieux, si ce n’est le plus ambitieux en matière de production énergétique pour le Cameroun.
Liliane N.
Leur expérience ne les a pas servis.
Ils étaient tous les deux des habitués de l’élection présidentielle. Cependant aux côtés des nouveaux candidats comme Serge Espoir Matomba du Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS), Cabral Libii d’Univers, Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Franklin Afanwi Ndifor du Mouvement citoyen national du Cameroun (MCNC), ils ont fait des scores classés parmi les plus mauvais de cette élection présidentielle. Garga Haman Adji président national de l'Alliance pour la démocratie et le développement (ADD) est sixième avec 1,55% de suffrages exprimés. Et Adamou Ndam Njoya président-fondateur de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) est cinquième avec 1,73% de voix récoltées.
GARGA HAMAN ADJI
Dans presque tous les plateaux télévisés où il est passé, Garga Haman Adji candidat à la Présidentielle pour la troisième fois, a indiqué qu’il était le plus intelligent des neuf personnes en course pour Etoudi. Interviewé le 26 septembre 2016 par notre confrère BBC Afrique, Garga a déclaré «je ne vois pas qui est mieux formé, plus compétent ou qui a plus d’expérience que moi. Il n’y en aura pas pendant ma vie». L’homme politique âgé de 74 ans a toujours vanté son économie humaniste, durant les périodes d’avant et durant la campagne électorale. Pour mettre sur pied ce concept, Garga s’est inspiré de Karl Marx et du général De Gaulle. Avec ledit concept les employés peuvent entrer dans le capital des entreprises pour lesquelles ils travaillent. Et celui-ci leur garantira une «juste rétribution des profits». Le président de l’ADD a indiqué pouvoir éradiquer le chômage par l’agriculture, en reproduisant des modèles tels que ceux observés dans l’ancienne URSS.
Toutefois on a constaté à la grande surprise, qu’il a été moins présent sur le terrain durant la campagne électorale. Après la descente de ses militants dans la ville de Ngaoundéré le 23 septembre 2018 soit un jour après le lancement officiel de ladite campagne, Garga a été plutôt très discret par la suite. Au marché de Bamyanga les commerçants avaient indiqué que le fief était acquis à la cause de Garga Haman Adji. Et de ce fait il n’avait nul besoin de battre campagne dans le coin. Ils avaient affirmé qu’ils voteraient pour lui comme en 2011. Lors de la Présidentielle de 2004, il avait obtenu 140 372 voix soit 3,73% des suffrages exprimés. Et en 2011, son résultat était presque le même, soit 3,21% des suffrages exprimés et il était classé troisième.
ADAMOU NDAM NJOYA
Ses problèmes de santé ont été mis en avant pour justifier son absence sur le terrain de conquête des électeurs. Le président national de l’UDC n’a pas été vu à Elections cameroon pour le dépôt de son dossier de candidature. Il n’a non plus été vu en campagne, encore moins dans des meetings. C’est son épouse aux côtés des militants du parti qui se sont activés sur le terrain de façon silencieuse. Il a été dit que l’UDC préfère l’approche de la propagande de personne à personne. Les militants ont déclaré que leur candidat jouissant déjà d’une certaine expérience des élections présidentielles au Cameroun, n’avait plus besoin de faire des apparitions publiques filmées et retransmises par les médias. «Au-delà du candidat ce sont d’abord ses idées qu’on accepte. C’est le projet de société qui motive à choisir X plutôt que Y. Adamou Ndam Njoya est déjà connu, nous ne faisons que rappeler aux populations ses idéaux», a déclaré Jean Claude Soptieu membre du bureau politique de l’UDC.
A titre de rappel Adamou Ndam Njoya était à sa quatrième tentative. En 2011 il a fait un score de 1,73% avec 83 860 voix récoltées. En 2004 il a eu un pourcentage de 4,5 % et en 1992, il était quatrième.
Liliane N.
Le parti fondé par le Chairman Ni John Fru Ndi arrive quatrième, dans le classement des formations politiques qui ont concouru pour la Présidentielle 2018.
Depuis la tenue des élections présidentielles au Cameroun, le Social democratic front (SDF) a toujours occupé la deuxième place du classement. Lors de la Présidentielle de 2011, le parti politique représenté par le Chairman Ni John Fru Ndi était deuxième avec un score de 518 175 suffrages, soit 10,7122%. Il convient de rappeler que lors de ladite Présidentielle, il y a eu 7 521 651 électeurs inscrits, 4 951 434 votants, 2 570 217 d’abstentions soit 34,171%, 65, 82% de taux de participation et un total de 114 185 de bulletins nuls, pour 4 837 249 suffrages valablement exprimés, soit 65,829%. Lors du scrutin de 2004, le candidat du SDF John Fru Ndi est arrivé deuxième avec un pourcentage de 17,40% des voix (654.066 votes). En 1992, année électorale qui a autant secoué le Cameroun comme celle-ci, le premier parti politique de l’opposition avait fait un score de 35,9% avec 1.066.602 des voix récoltées.
Comparé aux précédentes élections, il n’est pas faux de dire que la formation politique de Ni John Fru Ndi a perdu sa place de leader des partis politiques de l’opposition au Cameroun. Puisque pour l’élection présidentielle 2018, le parti est logé à la quatrième place avec un score de 3,35%. Il a été devancé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto arrivé en deuxième position avec 14,23% et Univers du Pr Prosper Nkou Mvondo qui a la troisième place avec un score de 6,28%. Pour d’aucuns, cette dégringolade du SDF s’explique premièrement par le fait de la crise socio-politique qui paralyse les régions anglophones autrefois fief de ce parti. Les populations de ce côté menacées par les sécessionnistes et par crainte de représailles n’ont pas toutes exercés leur droit civique. Outre cette raison-là, certains observateurs et journalistes politiques mentionnent le fait que l’investiture de Joshua Osih pour cette Présidentielle n’avait pas ravi l’ensemble des caciques du SDF.
D’ailleurs il y a juste de cela une semaine où les militants d’Allemagne de cette formation politique ont par voie de correspondance réclamé la démission de Joshua Osih au poste de premier vice-président national du parti. «Pour préserver la crédibilité politique du parti, le grand héritage historique de ses nombreux militants et la mémoire des martyrs du 26 mai 1990, SDF Germany propose au Comité exécutif matinal, d’opérer une autopsie froide des causes endogènes et exogènes de notre échec et d’amener l’honorable Joshua Osih a assumer toutes les conséquences politique et personnelle qui s’imposent en facilitant sa démission au poste de Premier vice-président national du SDF » a écrit Jean Robert Wanko, président du Sdf en Allemagne. Ces mêmes militants d’Allemagne ont aussi demandé la tenue d’une convention nationale du parti de la balance dans le but de matérialiser une véritable refondation et rénovation de la formation politique.
A titre de rappel, d’après les données contenues dans les Rapports du Ministère autrefois nommé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), le SDF pour ce qui est des élections législatives, en 1997 a eu 43 sièges, en 2002 22 sièges, en 2007 16 sièges et en 2013, 18 députés. Concernant les élections municipales, le parti de Ni John Fru Ndi en 1996 avait 61 communes, en 2002 il avait 36 communes, en 2007 il a eu 22 communes et en 2013, il avait 22 communes. Pour ce qui est élections sénatoriales en 2013, il a eu 14 sénateurs.
Liliane N.