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Protection de l’environnement: Les plastiques non biodégradables font de la résistance dans les marchés

jeudi, 25 octobre 2018 08:07 Liliane N.

C’est à ciel ouvert qu’ils continuent d’être commercialisés dans les marchés, pourtant ça fait pratiquement six ans que le gouvernement a interdit leur utilisation.

Marché Mvogada à Yaoundé, de jeunes gens sans aucune crainte proposent aux femmes venues faire des emplettes, de leur acheter des plastiques non bio dégradables, pourtant interdits de vente au Cameroun. Ceux de couleur noire sont vendus 10 au prix de 100 FCFA. Ceux au motif rayé sont commercialisés 4 à 100 FCFA soit 1 à 25 F. Jacquie commerçante dans ledit marché depuis des décennies, affirme qu’il leur est impossible de vendre leurs aliments sans avoir recours à l’emballage plastique. Dans les poissonneries de ce marché, l’emballage au plastique non bio dégradable est payé. En cas de refus de débourser la somme de 100 FCFA pour avoir un plastique, le client se débrouille en se rabattant sur tout ce qu’il peut trouver dans les alentours, papier, carton ou à défaut il est contraint de garder l’aliment dans son sac de marché. Il n y a que chez les jeunes gens qui nettoient au fil des journées les poissons achetés dans ces poissonneries, que l’emballage est gratuit. Ces derniers se ravitaillent aussi chez les petits commerçants ambulants.

Cependant n’allez pas croire que les commerçants ignorent l’interdiction qui plane sur la vente et l’utilisation des plastiques non bio dégradables. «C’est une matière qu’on refuse mais sans ça on ne peut pas vendre», affirme l’un d’entre eux qui dit être parfaitement au courant de la décision gouvernementale. A la question de savoir ce qui conduit à la résistance des plastiques dans les marchés et autres coins de vente de la capitale, les vendeurs indexent d’abord les douaniers. Les clientes de leur côté n’ont rien à faire avec le fait que la commercialisation et l’utilisation du plastique non bio dégradable aient été interdites. Pour elles ce qui compte c’est de faire emballer leurs aliments.

Comme dit ci-haut cela fait pratiquement six années qu’il est interdit de se servir des emballages non bio dégradables. A titre de rappel c’est par l’arrêté signé le 24 octobre 2012, règlementant la fabrication, l’importation et la commercialisation des emballages plastiques que le gouvernement a interdit l’usage du non biodégradable au Cameroun. Dans un autre texte du 13 février 2013, le Ministre de l’Environnement et du développement durable rappelait, «sont formellement interdits sur l’étendue du territoire national la fabrication, la détention, la commercialisation ou la distribution à titre gratuit des emballages plastiques non biodégradables à basse densité, ainsi que les granulés servant à leur fabrication». La mesure prise avait pour objectif de faire totalement disparaitre de la circulation les emballages non biodégradables.

Le texte du 13 février 2013 rappelait également que les opérations de tri, de collecte, de transport et de stockage des déchets sont soumises à la délivrance d’une autorisation du Ministère de l’Environnement, de même que la fabrication, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages non biodégradables et des équipements électriques et électroniques. Il faut souligner qu’en Afrique, le Cameroun n’est pas le seul pays à avoir pris pareille décision. En République démocratique du Congo, cette mesure y est aussi d’actualité. Elle y a été rendue publique le 19 juillet 2012 dans le but de «préserver l'environnement et d'améliorer les conditions de vie des populations».

Liliane N.

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