Jean Robert Waffo le ministre de la Communication du Shadow Cabinet du Social democratic front fait savoir que si le Chairman Ni John Fru Ndi démissionne à la tête du parti, un congrès extraordinaire sera alors organisé pour désigner son successeur.
Jean Robert Waffo du Social democratic front (SDF) s’est exprimé ce matin de 16 mars 2021 sur les antennes d’ABK radio. On sait que depuis que le Chairman Ni John Fru Ndi a indiqué qu’il va se retirer de la vie politique, il y a comme des rumeurs de conflit autour de sa succession à la tête du parti. Si d’aucuns voient au député Jean Michel Nintcheu un parfait successeur, d’autres trouvent qu’il est très conservateur et que c’est plutôt l’honorable Joshua Osih qui mérite cette place parce qu’il est modéré.
«Il n’y a pas de succession au sein du SDF. Il n’y a pas de dauphins putatifs. Mais s’il arrive que le Chairman décide de démissionner, il y aura un congrès extraordinaire afin de décider qui sera le candidat du parti aux élections présidentielles et qui sera le successeur du Chairman. Tout peut arriver avec le climat politique actuel au Cameroun», a-t-il déclaré.
Jean Robert Waffo s’est également exprimé sur la supposée guéguerre qui existerait entre les députés Joshua Osih et Jean-Michel Nintcheu. On sait que ces deux élus de la nation ont eu des positions divergentes sur la question de l’ingérence américaine en ce qui concerne la résolution de la crise anglophone. L’honorable Osih a signé la correspondance des 63 députés qui faisait savoir au gouvernement américain que la souveraineté du Cameroun n’est pas une négociable. L’association de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 à cette action a déplu tout autant aux opposants d’autres partis politiques comme de sa propre formation politique.
«Il n’y a pas de crise dans le SDF; le parti politique n’est pas une prison. Mais il est vrai qu’il peut y avoir en son sein des personnes n’ayant pas les mêmes avis», a déclaré Jean Robert Waffo.
Liliane N.
Le Chairman Ni John Fru Ndi affirme qu’il est temps qu’il passe le témoin aux jeunes dynamiques du Social democratic front.
Le Chairman Ni John Fru Ndi a offert un dîner presse aux hommes des médias hier 11 février 2021. Le président-fondateur du Social democratic front (SDF) a saisi l’occasion de ce dîner de presse pour parler de son futur dans la politique. Le Chairman envisage de laisser le leadership de son parti politique.
«Il est temps de confier le leadership à de jeunes gens dynamiques avec de nouvelles idées sur la façon de progresser avec le parti politique et le Cameroun », a-t-il déclaré.
Son retrait de la vie politique ne signifie pas que tout s’arrête. Ni John Fru Ndi a précisé que le parti politique qu’il a créé, le SDF va poursuivre sa lutte pour le changement et l’avancement de la démocratie au Cameroun. Il a souligné qu’il n’est plus au-devant de la scène notamment sur les choses à faire.
Aussi pour ceux qui le considèrent comme un échec parce qu'il n'a pas réussi à devenir président de la République, le Chairman fait savoir que son leadership ne consistait pas uniquement à devenir président du Cameroun. Le bilan qu’il dresse de son règne au SDF est tel que selon lui, le parti est resté fidèle à sa mission, et sans son parti, la démocratie au Cameroun ne serait pas là où elle est aujourd'hui. Ni John Fru Ndi va rester engager avec son parti et il va continuer à soutenir les jeunes de sa formation politique pour qu’ils puissent réussir là où il a échoué.
En bref, Ni John Fru Ndi est né le 7 juillet 1941. On retient entre autres de lui, qu’au cours des 31 dernières années en tant que président national du SDF, il s'est présenté comme candidat aux élections présidentielles de 1992, 2004 et 2011. Fru Ndi n'a pas réussi à devenir sénateur en 2013 lorsqu'il a dirigé une liste dans la région du Nord-Ouest.
Le 28 juin 2019, des séparatistes armés ont pris d'assaut sa résidence à Ntarinkon. Ils enlevé et on se rappelle bien que c’était le deuxième enlèvement, après celui du 27 avril 2019, qui s’est produit alors qu'il allait enterrer l'honorable Joseph Banadzem.
Après les incidents, Fru Ndi s'est envolé pour les États-Unis pour des soins médicaux. Il est revenu à la fin de l’année 2020.
Liliane N.
Selon nos sources, le Chairman Ni John Fru Ndi va organiser dans sa résidence à Yaoundé, une messe œcuménique, en mémoire des cadres décédés du Social democratic front.
C’est demain samedi 31 octobre 2020, que le Chairman Ni John Fru Ndi reviendra au Cameroun. Il vient de passer près d’une année aux Etats-Unis. Contrairement à ce que la fausse rumeur avait laissé entendre, le président du Social democratic front (SDF) est parti au pays de l’oncle Sam, pour avoir des soins médicaux. Cette rumeur avait répandu que le Chairman avait fait une demande d’asile. Le fake news avait conduit le SDF à faire un démenti officiel.
«Des usines à fake news essaient de transformer Ni John FRU NDI en demandeur d'asile. Le Chairman se porte très bien. Il n'a pas fait le Cameroun pendant 30 ans, pourquoi le ferait-il aujourd'hui ?», avait tweeté Joshua Osih candidat investi par le SDF à l’élection présidentielle de 2018.
Ni John Fru Ndi revient donc au Cameroun demain, et des sources internes au SDF, indiquent qu’il organisera à son domicile à Yaoundé, une messe œcuménique. Ceci en la mémoire de plusieurs cadres du parti décédés. On cite dans la foulée, l’Honorable Joseph Mban Ndam, l’ancien Bâtonnier Francis Sam, Me Manga Moussole, le Maire Balik Awah et bien d’autres personnalités.
Liliane N.
Le Chairman Ni John Fru Ndi va s’exprimer sur les sujets brûlants du Cameroun à savoir les élections régionales, la crise sociopolitique dans les deux régions anglophones.
C’est un rendez-vous que le Chairman Ni John Fru Ndi actuellement aux Etats-Unis donne aux camerounais qui pourront se connecter sur le réseau social Facebook. Le président fondateur du Social democratic front (Sdf), entend parler des élections régionales qui vont se dérouler pour la toute première fois au Cameroun le 6 décembre 2020. Il reviendra sur la position du Sdf qui est déjà connue. Le parti de la balance ne compte pas participer au scrutin. Les raisons étant que la crise anglophone sévit encore au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, et il y a un besoin de réforme du Code électoral.
Dans une de ses déclarations faisant suite à l’annonce de la programmation des régionales, le Pr Jacques Fame Ndongo a indiqué qu’en choisissant de boycotter les premières élections régionales, le Sdf ne cherche qu’à exister.
«En réalité, M. Ni John Fru Ndi opte sciemment pour la politique-fiction et le nihilisme ou le négationnisme. Il sait que, jadis 2è force politique du Cameroun, son Parti ne cesse de perdre du terrain. Le SDF veut donc exister : c’est le propre de tout parti. Mais, au lieu de reconquérir l’électorat perdu, et redoutant un « Waterloo » dans les urnes, il choisit la fuite en avant et le saut dans l’abime. Or, la politique est un système de signes (une sémiotique). Elle est fondée sur la quantification cohérente des faits, l’intelligibilité d’un programme actanciel, la rationalisation des arguments et la traçabilité d’une vision stratégique et opérationnelle», a écrit le Pr Fame Ndongo en sa qualité de Secrétaire à la Communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Pour revenir au Chairman, le Sdf fait savoir qu’il parlera également des récents malheureux évènements qui se produits dans la ville de Bamenda. Des évènements qui ont conduit à l’opération «Bamenda clean» et au cours desquels, il y a eu des affrontements entre l’armée et les séparatistes.
C’est à 19 heures, que le Chairman Ni John Fru Ndi va parler aux camerounais.
Liliane N.
Le Social democratic front et le Front démocratique révolutionnaire n’ont pas souhaité l’organisation des élections régionales.
Avant même la convocation des collèges électoraux, le Social democratic front (Sdf) et le Front démocratique révolutionnaire ont indiqué ne pas être favorable à la tenue des premières régionales du Cameroun. Il y a bien avant eux, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) qui s’est montré hostile à l’organisation de ces élections qui paraissent pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) comme élections historiques. On ne s’appesantira pas sur le Mrc de Maurice Kamto qui en boycottant les élections législatives et municipales du 9 février 2020, s’est disqualifié de celles-ci.
SDF
Le parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi a décidé de ne pas concourir. Il évoque deux problèmes à savoir la crise anglophone et le code électoral. Le préalable qu’il demande pour pouvoir aller à ces élections est de mettre fin à la crise anglophone qui met en mal son fief électoral qui se trouve au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, terrain d’affrontements entre les groupes séparatistes et l‘armée. Seulement du point de vue du Pr Jacques Fame Ndongo, ces motifs pour décider de ne pas aller aux régionales ne sont pas valables.
«Par son communiqué du 4 septembre 2020, M. Ni John Fru Ndi a basculé dans le camp nihiliste qui subordonne la tenue des futures élections à la révision du Code électoral et à la résolution de la question anglophone. Un ultimatum ubuesque. Il feint d’ignorer que la révision du Code électoral est consécutive au dépôt d’un projet de loi ou d’une proposition de loi au Parlement : a-t-il un nombre suffisant de Députés ou de Sénateurs pour faire voter une proposition de loi, puisque le projet de loi émane du gouvernement ?», a écrit le Pr Jacques Fame Ndongo.
FDR
Le Front démocratique révolutionnaire qui se montre aussi hostile aux élections régionales se retrouve quelque peu dans la situation identique au Mrc. Toutefois, il évoque la crise anglophone comme un obstacle à la tenue des élections au Cameroun.
Liliane N.
Pour avoir la réponse à cette question il faut aller la chercher dans l’extrait des propos du Me Moustapha Nguana, conseiller du Social democratic front (SDF) et candidat aux législatives du 09 février 2020. Invité à l’émission « Droit aux Urnes », ce mardi sur la Crtv télé, l’on apprend que son parti ne va pas céder à la peur entretenue dans la zone anglophone par les combattants séparatistes ambazoniens, les militants entendent bel et bien battre campagne en vue des élections locales.
Certes que depuis quelques temps les sécessionnistes ambazoniens n’ont eu de cesse de brandir des menaces contre la tenue des élections locales du 09 février prochain dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, mais le SDF n’entend pas reculer. Le parti du Chairman Ni John Fru Ndi entend y mener sa campagne dans l’optique de renouveler son élite politique dans cette partie du pays. Dans ce sens Moustapha Nguana, conseiller du parti affirme : « mes collègues dans le Nord-Ouest sont dans une situation particulière. Mais ils sont nombreux à avoir décidé de ne pas céder à la terreur (…). La question qui se pose est de savoir si la République doit rester débout ou si elle doit céder face aux artisans de la terreur. On aurait souhaité que le contexte sécuritaire soit tout autre. Que les gens puissent exercer en toute liberté leur droit de vote ».
Pour le cadre du parti, le SDF battra bien campagne dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, une conséquence logique de l’engagement pris par les militants de ne pas céder face aux menaces des partisans de la terreur. Le SDF avait pourtant d’abord signalé qu’il ne participera aux élections locales que si la crise anglophone n’était résolue. Ensuite, lors d’une récente conférence de presse, il a décidé de changer d’avis.
Selon certaines sources, cette décision du parti politique de battre campagne en temps opportun dans les deux régions anglophones, lui font déjà attirer les foudres des groupes séparatistes qui promettent régler les comptes des militants qui s’entêtent à se présenter au scrutin le 09 février 2020.
Innocent D H
Selon des indiscrétions, les deux kidnappings de Ni John Fru Ndi ont affecté son état de santé.
Le président fondateur du Social democratic front (Sdf) ne se trouve pas actuellement au Cameroun. Le Chairman Ni John Fru Ndi malade est aux Etats-Unis, nous révèlent nos sources. Selon celles-ci, il y est pour se faire soigner. Il a quitté le pays ce weekend. Les kidnappings dont il a été victime, ont affecté son état de santé.
A titre de rappel, c’est le 27 avril 2018 que Ni John Fru Ndi a été kidnappé pour la toute première fois. C'était à Kumbo dans la région du Nord-Ouest. Le communiqué de Jean Robert Wafo, le ministre du shadow cabinet du Sdf en charge de l’information et des médias révélait que le Chairman a été enlevé alors qu’il accompagnait avec une délégation, la dépouille de l’Honorable Joseph Banadzem, l’ancien président du groupe parlementaire du Sdf à l’Assemblée nationale. Dans une interview accordée à notre confrère Le Jour, le Chairman avait révélé que ses ravisseurs étaient les éléments du mouvement des ambazoniens. Il avait indiqué que ces derniers lui avaient pris la somme de 30 000.
Le deuxième kidnapping du Chairman a eu lieu le 28 juin 2019 dans la ville de Bamenda. Le communiqué rendu public par le parti a relaté les conditions de cet autre enlèvement. «Le président national du Sdf, le chairman Ni John Fru Ndi a été victime d’un enlèvement par des ravisseurs non identifiés cet après-midi (28 juin 2019 Ndlr) aux environs de 15h30mn. Ces derniers sont entrés dans sa résidence de Ntarikon par Bamenda avec des armes à feu et ont tiré à bout portant sur son garde de corps puis multiplié par la suite des tirs de sommation. Le chairman qui se trouvait à l’intérieur de la maison est sorti pour s’enquérir de la situation et c’est alors que les assaillants l’ont enlevé pour une destination inconnue».
Liliane N.
Les candidats investis par le Social democratic front dans cette circonscription électorale ont désisté. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais sera donc le seul parti politique à compétir de ce côté.
La nouvelle vient d’être rendue publique. Le Social democratic front (Sdf) ne va plus présenter des candidats dans la circonscription électorale de Ndu, pour ce qui est des élections municipales. Les candidats investis par le parti ayant décidé de ne plus prendre part à ce scrutin, le Sdf n’a eu pas de choix que de déclarer publiquement le retrait de sa liste dans ladite circonscription électorale située dans la région du Nord-Ouest. Ils ont écrit une correspondance, qu’ils ont adressée au président régional du parti. Elle a eu comme ampliation le Comité exécutif national du Sdf. « Nous, membres de la circonscription électorale de Ndu, déclarons notre non-participation à quelque processus électoral que ce soit, jusqu’à ce que la paix soit restaurée dans notre communauté en particulier et dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest en général », peut-on lire dans la correspondance.
Il ne s’agit pas du premier désistement auquel le parti politique du Chairman Ni John Fru Ndi fait face. Depuis la fin de l’année 2019, les candidats investis soit pour les élections législatives soit pour les élections municipales, font parvenir à la direction du parti des lettres révélant leur choix de ne plus se porter candidat. Des indiscrétions avaient expliqué que cela est dû aux menaces que subissent ceux-ci. Les sécessionnistes menacent de mort, les élus du Sdf qui désirent prendre part au double scrutin prévu pour le 9 février 2019. Jean Robert Waffo le ministre du Shadow Cabinet du Sdf en charge de la communication confirme cette information dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
« La peur sur les visages et les mains tremblantes de ces pauvres concitoyens en disent long. On prétend lutter pour la liberté, mais on force les enfants à ne pas aller à l'école, on porte atteinte aux activités économiques et maintenant on empêche les citoyens d'exercer leur devoir civique et de choisir librement leurs représentants ! », dénonce Jean Robert Waffo dans ladite vidéo.
Liliane N.
Le Chairman a à cet effet sorti un communiqué officiel.
Alors que la toile est inondée de déclaration sur la non-participation du Social democratic front (Sdf) aux élections législatives et municipales 2020, un communiqué de la coordination nationale donne la position officielle du parti politique de Ni John Fru Ndi. Cette position est telle que le Sdf va participer à ces élections. D’ailleurs le Chairman en sa qualité du président national du parti par ailleurs président de la Commission nationale d’investiture appelle les députés sortants du Sdf à préparer leur dossier de candidature.
«…J’investis par la présente avec un droit de révision, tous les membres actuels de l’Assemblée nationale et leur enjoins de constituer leur dossier de candidature en conséquence. Je demande également à tous les maires, maires adjoints et conseillers municipaux actuels et dûment investis de constituer leurs dossier de candidature», instruis le Chairman Ni John Fru Ndi.
Le président du Sdf dans ce même communiqué demande aux membres élus de son parti, qui ne souhaitent plus briguer un autre mandat de rapidement tenir informer par écrit l’exécutif régional aux fins de pourvoir à ces postes dans la circonscription électorale concernée. Ni John Fru Ndi demande par ailleurs à tous les membres du parti «qualifiés» et qui sont à jour de leurs cotisations et souhaitant être candidats aux élections à venir, de constituer leurs dossiers selon le Code électoral.
La compilation et la composition des dossiers des candidats et des listes de candidats potentiels seront faites par l’équipe de coordination nationale du parti. Cette équipe est composée de l’Honorable Joshua Osih, le Sénateur Jean Tsomelou, le Maire John Kumase et Grace Ngwafor.
Voilà donc qu’il est officiellement et clairement dit. Le Sdf ne va pas boycotter les prochaines élections législatives et municipales. Même si on se souvient qu’à la suite de la convocation du corps électoral, le parti avait dénoncé le fait que les élections aient à se tenir alors que la crise dans les régions anglophones se poursuit toujours.
Liliane N.
Le président national du Social Democratic Front (SDF) qui s'est rendu au Grand dialogue national malgré les injonctions des sécessionnistes s'est prononcé hier pendant la pleinière.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Excellences,
Honorables Personnalités,
Distingués participants et invités,
Chers Compatriotes au Cameroun et à l'étranger,
Mesdames et Messieurs,
Après tant d’années à réclamer une occasion de se parler ; après tant de sang versé ; et, après tout ce temps perdu, nous voici enfin, aujourd’hui, à participer à ce que le SDF et moi-même espérions sincèrement qu’elle serait le début du processus de guérison dont notre pays a tant besoin pour résoudre la crise Anglophone. Cette rencontre aurait été le cadre idéal pour établir la vérité et réconcilier notre pays.
Répondant à votre invitation pour la phase préparatoire de ce forum, mon parti a exposé un certain nombre de problèmes de fonds qui devaient être résolus avant ce forum. Nous allons réitérer certains de ces problèmes ici à l'intention du grand public :
Le problème de la forme de l'Etat qui nous aurait permis de nous appesantir de manière exhaustive sur le Fédéralisme. C’est pourquoi je propose d’emblée que nous nous attaquions aux causes structurelles profondes de la crise que nous traversons aujourd’hui dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En effet, en 1972, nous avons commis une erreur très fatale en abolissant la République Fédérale du Cameroun par le biais d'un référendum qui n’était ni prévu dans la Constitution Fédérale de 1961 ni même envisagé par la Conférence de Foumban de 1961.
Je tiens à préciser, ici et maintenant, que la République Fédérale du Cameroun était formée de deux entités : l’État Fédéré du Cameroun Oriental et l’État Fédéré du Cameroun Occidental, ayant chacun un patrimoine culturel et institutionnel différent.
C’est l’abolition de cette Structure Fédérale et son remplacement par un État unitaire sans passer par des référendums séparés pour chacun des deux États qui a ouvert la voie à la marginalisation et à l’assimilation des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il est important de souligner qu’un référendum unique pour l’ensemble du pays a donné à l’État Fédéré du Cameroun Oriental la possibilité d’user de sa majorité écrasante pour décider du sort de l’État Fédéré du Cameroun Occidental contre la volonté de ce dernier.
Résoudre la crise qui a provoqué la convocation du présent dialogue devrait commencer par un processus de restauration de la Constitution Fédérale de 1961.
En outre, l'État Fédéré du Cameroun Occidental sera composé de deux régions, à savoir : la Northern Region, présentement appelée Région du Nord-Ouest, et la Southern Region, présentement appelée Région du Sud-Ouest.
Pour être valable et crédible, une telle conférence devrait être présidée par une personnalité neutre.
Cette conférence aurait été précédée d'un cessez-le-feu suivi d'une amnistie générale permettant la participation de toutes les parties principalement concernées.
Nous sommes aujourd’hui confrontés à une situation des plus honteuses depuis notre indépendance et notre réunification en 1961. Des milliers de personnes ont été tuées et d’innombrables autres mutilées ; des femmes violées, des centaines de villages rasés, des biens détruits, des entreprises commerciales saccagées, des écoles détruites et nos enfants privés d'éducation depuis trois ans, des citoyens contraints de fuir sont déplacés internes et plus de soixante mille sont réfugiés dans les pays voisins. Tout cela découle de l'irresponsabilité, de l'intransigeance et de l'arrogance du régime en place. Nous avons la responsabilité ici aujourd'hui d’y mettre fin par la Vérité et la Réconciliation.
Excellence, Monsieur le Premier ministre,
Camerounais, Camerounaises,
Mesdames et Messieurs,
Il est de notoriété publique que depuis la modification constitutionnelle de 1972, il y a manifestement une forte détermination politique d'imposer un Ordre Social non-consensuel appelé Décentralisation. Cet Ordre Social imposé a mis à mal notre vivre ensemble et l’esprit d’unité nationale.
Il est temps que nous affrontions la vérité. Nous souffrons depuis un quart de siècle sous le joug d’un contrat social défaillant, bâti sur les ruines d’une doctrine totalitaire centralisée, qui ne peut fonctionner dans une nation dont le bien le plus précieux est sa diversité.
Nous avons la ferme conviction que notre force, notre chance et notre avenir, c’est notre diversité. C’est en entretenant cette diversité, dans le cadre d’un contrat social originellement mis en place, que nous pourrons construire l’âme de la nation que nous recherchons depuis 1961.
Cela revient donc à dire que si nous voulons que la paix et la justice retournent dans notre pays, nous devons revoir la forme de l'État au cours de cette conférence.
Excellence, Monsieur le Premier ministre,
Cher(e)s délégué(e)s,
Mesdames et Messieurs,
En ce moment critique, il est important de rappeler, combien cela a été maintes fois le cas par le passé, où les délégations Anglophones se sont retirées ou ont été ignorées lors de différentes rencontres tenues pour déterminer le destin de ce pays.
En 1964, le Dr. Bernard Fonlon, un éminent chercheur Anglophone et un des piliers de la réunification, adressa un mémorandum au président Ahmadou Ahidjo pour se plaindre de la marginalisation et du traitement de seconde zone dont les Anglophones étaient victimes. Rien n’a été fait.
En 1984, une délégation dirigée par les pères fondateurs de notre pays, John Ngu Foncha et Solomon Tandeng Muna, est allée voir le Chef de l'État à propos du problème Anglophone. Rien de bon n'en est sorti.
En 1991, moi, en ma qualité de Vice-Président de la coordination des partis politiques de l'opposition, ainsi que le Dr. John Ngu Foncha, avons quitté la conférence de la Tripartite parce que le problème Anglophone était mis à l’écart.
En 1991, les Fédéralistes, parmi lesquels figuraient Ekontang Elad, Dr. Simon Munzu et Dr. Carlson Anyangwe, ont quitté la Commission Constitutionnelle chargée de rédiger la Constitution de 1996, car l'option fédérale chère aux Anglophones avait une fois de plus été ignorée.
En 1993, la Conférence pan-anglophone, All Anglophone Conference (AAC1) s'est réunie à Buea et a publié la Déclaration de Buea en faveur de la position Fédéraliste. Cela aussi a été ignoré ;
En 1994, une deuxième Conférence pan-anglophone (AAC2) s'est réunie à Bamenda et a publié la Déclaration de Bamenda qui a conduit à la naissance du SCNC. Comme à son habitude, le gouvernement a ignoré ce séisme politique ;
Lorsque la crise qui sévi actuellement a éclaté en 2016, la direction du SDF, ses députés, ses sénateurs et ses maires se sont rendus à Bamenda et à Buea et ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation, qui dégénérait rapidement.
Personne ne nous a écouté ;
Les Parlementaires SDF ont protesté au Parlement et bloqué les débats au cours de plusieurs séances dans le but de faire en sorte que la crise Anglophone soit débattue au Parlement. Une fois de plus, rien ne s'est passé ;
Lors de la dernière visite du Premier Ministre à Bamenda, le SDF a proposé les services de son Président National pour négocier la paix avec les combattants sur le terrain. Dans la même optique, le Président National a demandé, entre autres, un cessez-le-feu et une amnistie générale et sans condition de toutes les personnes détenues en rapport avec le problème Anglophone. Si l’on nous avait écouté, cela aurait créé un climat sain pour le déroulement de ce dialogue.
Aujourd'hui, nous sommes invités à un Dialogue National dont l’agenda est bouclé à l'avance et imposé une nouvelle fois aux Anglophones en particulier et aux Camerounais en général. Il ressort des faits historiques ci-dessus énumérés, et qui sont loin d’être exhaustifs, que si nous voulons trouver une solution durable à la crise Anglophone, nous devons mettre en place une Commission de Rédaction de la Constitution qui préparera une nouvelle Constitution Fédérale pour le Cameroun.
La décentralisation a tué l'esprit de développement communautaire qui était le trait caractéristique de l'Etat Fédéré du Cameroun Occidental, et des responsables nommés se sont enrichis en appauvrissant les citoyens de ce pays si potentiellement riche mais si pauvre. Nous voici face à l’histoire. Voici venu le moment de décider si nous voulons construire ou détruire l’avenir de ce pays. Nous en appelons donc à la conscience de chaque participant à cette conférence afin qu’il pense aux enfants qui souffrent dans la brousse ainsi qu’aux nombreuses personnes affligées par la crise Anglophone.
Monsieur le Premier ministre,
Nous avons fait toutes ces propositions de bonne foi et dans l’intérêt suprême de notre pays. Mais, si celles-ci sont ignorées, le SDF n'aura d'autre choix que de se retirer du dialogue.
La vérité doit toujours prévaloir, je vous merci !
Le Président National
Ni John FRU NDI