Une délégation allemande a été reçue le mercredi 7 novembre 2018, en audience par Peter Mafany Musongue, le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.
Partenaire et ami du Cameroun, l’Allemagne le pays d’Angela Merkel souhaite apporter sa contribution dans la résolution de la crise socio-politique, qui fragilise les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis la fin de l’année 2018. C’est ce qui justifie la rencontre du 7 novembre qui a eu lieu entre une délégation du Ministère des Affaires étrangères de la République allemande et Peter Mafany Musongue. La CNPBM qui se veut ouverte au partage des idées, est disposée à apprendre des pays confrontés aux réalités semblables à celle du Cameroun. Aussi elle a tenu deux heures d’échanges portées sur la crise dans les régions anglophones et la question du vivre-ensemble. Au terme de cette audience, Robert Doelger de la délégation allemande a déclaré, «je remarque la volonté de la Commission dans ce dossier. Nous avons offert notre soutien».
A titre de rappel, la Grande Bretagne a déjà aussi émis son souhait de partager son expérience avec le Cameroun en matière de promotion du multiculturalisme. Le 25 juillet 2018, Peter Mafany Musongue a reçu en audience Rowan James Laxton le Haut-Commissaire de la Grande-Bretagne au Cameroun. Ce jour-là, les échanges entre les deux personnalités ont porté sur les questions relatives aux missions assignées à la CNPBM par le Président de la République. Au terme de ces échanges auxquels ont pris part une délégation de la Fondation Westminter conduite par Mme Sophia Elbied, Rowan James Laxton a salué l’agenda dressé par la Commission.
«J’ai été très impressionné par le savoir-faire et leur calendrier extrêmement chargé. Face aux multiples défis nous devons maximiser, je crois qu’ils ont un agenda important. Je suis venu avec mon équipe et la Fondation Westminter pour la Démocratie pour restaurer une collaboration entre le président Peter Mafany Musonge, son équipe et le Gouvernement britannique. L’enjeu consiste à affronter les nombreux défis. Le Cameroun est un pays merveilleux connu pour son immense diversité et ethnique. C’est une longue route que nous restaurons pour travailler ensemble», avait-il déclaré.
Mais avant la Grande Bretagne, la France avait également ouvert une porte au partage de son expérience à la CNPBM sur les mêmes questions. «La médiation en France ne se passe pas seulement dans les ministères. Partout, il y a un médiateur de la République qui peut être saisi par quiconque. Il est assisté dans les régions, les départements et les communes par d’autres médiateurs. C’est un système important parce que quiconque qui s’estime discriminé pour des raisons variées au travail, de sexe, d’appartenance ethnique ou religieuse, peut saisir ce médiateur pour bénéficier d’une protection et voir ses droits garantis et rétablis le cas échéant. Ce système est intéressant pour le Cameroun aussi», avait déclaré Gilles Thibault l’Ambassadeur de France au Cameroun, au sortir de l’audience du 3 juillet 2018 chez la CNPBM.
Il convient de rappeler par ailleurs qu’au mois de juin 2018, la CNPBM s’était rendue en Suisse. L’objectif de ce voyage était d’apprendre des pratiques suisses en matière de multiculturalisme. Ce pays compte, en effet, neuf (09) zones linguistiques culturelles qui sont: l’allemand, le français, l’italien, le romanche, le bavarois, le walser, le franco-provençal, le yiddish et le yeniche. La visite de la CNPBM s’inscrivait dans la suite d’un processus de collaboration noué avec la délégation fédérale Suisse au plurilinguisme.
Cette collaboration avait été initiée en début de cette année, avec la visite au Cameroun de Nicoletta Mariolini, la cheffe de cette délégation. Lors de son séjour, elle avait d’ailleurs échangé avec la partie camerounaise (gouvernement, étudiants…) sur l’expérience suisse dans la gestion de la diversité, pour parvenir à une société harmonieuse où les gens vivent avec un grand sens de l’unité.
Liliane N.
Ces projets de loi ont été présentés aux députés au cours de la séance plénière du 7 novembre 2018, présidée par Cavaye Yéguié Djibril, le président de la chambre basse. Ils ont d’abord été jugés recevables par la Conférence des présidents.
Les quatre projets de loi déposés sur la table des députés sont premièrement, celui autorisant le Président de la République à ratifier les amendements de la Charte de l’organisation de la Conférence Islamique. Il a trait au changement de dénomination et à la périodicité des sessions de cette institution. Il faut savoir que le changement de dénomination entraine le renforcement de la solidarité islamique, en éliminant la discrimination sociale et le colonialisme sous toutes ses formes. Et pour ce qui est de la périodicité de l’inter session, elle passera de 3 à 2 ans.
Le deuxième texte autorise le Président de la République à ratifier l’accord relatif à la promotion et à la protection réciproques des investisseurs entre le gouvernement du Cameroun et celui de Turquie. Cet accord a été signé le 24 avril 2012 à Ankara. Il vise l’amélioration du climat des affaires entre les deux pays.
Le troisième projet de loi autorise le Président de la République à ratifier la convention de Minamata sur le mercure adoptée le 10 octobre au Japon. Cette convention vise à protéger la santé humaine contre les effets dévastateurs de la maladie Minamata causée par le mercure. Le quatrième et dernier projet de loi autorise le Chef de l’Etat à ratifier l’accord de transport aérien entre le gouvernement des États Unis et celui du Cameroun. Il a été signé le 16 avril 2016. La conclusion de cet accord répond à la volonté du Chef de l’Etat de renforcer la coopération entre les deux pays sur les plans économique et commercial.
Ces quatre textes seront examinés au fond par la commission des Affaires étrangères; et défendus pour le Cameroun par les ministres des Relations Extérieures, de l’Environnement, de l’Economie, et des Transports. Aussi il faut noter qu’en plus de ces 4 projets de loi, il y a deux autres. L’un concerne la ratification de l‘ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de la loi portant loi de Finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2018 et l’autre relatif à la loi-cadre sur la sécurité sanitaire des aliments. Ils seront tous examinés en Commission dans les prochains jours.
A titre de rappel c’est le 2 novembre 2018, que s’est ouverte au parlement, la troisième session ordinaire en cours à l’Assemblée nationale. Cette session qui a été marquée par la prestation de serment du Président de la République, est consacrée à l'examen et à l'adoption du budget de l'État pour l’exercice 2019. Avant l'adoption, les membres du gouvernement devront défendre leurs allocations financières devant la commission du budget et des finances. La cérémonie d’ouverture de ladite session a été suivie par Philemon Yang le Premier Ministre et les membres du Corps diplomatique accrédité.
Liliane N.
Cette mesure est entrée en vigueur depuis le 6 novembre 2018, jour de prestation de serment du Président de la république.
Le Gouverneur de la région du Nord-Ouest a suspendu momentanément tout mouvement de véhicules d’une durée non déterminée d’un arrondissement à un autre. Ladite mesure s’applique aussi aux départements de la région. Sauf les arrondissements de Bamenda 1er, 2e et 3e ne sont pas concernés par cette décision qui a reçu comme ampliation le Secrétaire général de la Présidence de la république, le Secrétaire général des services du Premier Ministre, le Ministère des Enseignements secondaires. D’après l’une de nos sources bien introduites, cette décision a été prise suite au kidnapping des 79 élèves de la Presbyterian Secondary School de Bamenda. Les enfants ayant déjà été retrouvés, tout laisse croire qu’Adolphe Lele Lafrique pourrait dans les prochaines heures lever cette interdiction.
Il faut rappeler que la région du Nord-Ouest, tout comme celle du Sud-Ouest fait face à une crise socio-politique qui a débuté depuis octobre 2016. Au fur et à mesure que le temps passe, celle-ci ne fit que s’enliser. Après des kidnappings des autorités administratives, des sous-préfets, les éléments de la république fantôme de l’Ambazonie ont entamé avec l’enlèvement des élèves. C’est ainsi que lundi dernier, ils ont procédé au kidnapping de 79 élèves de la Presbyterian Secondary School de Bamenda. Heureusement pour ces derniers, ils ont été retrouvés aux premières de cette journée. La nouvelle a beau fait de se répandre sur la toile et sur les foras. 78 élèves sont libres, le chauffeur du bus des enfants a aussi été retrouvé. Cependant le proviseur de l’école, une enseignante et 2 enfants restent introuvables. Les recherches se poursuivent.
Il convient tout de même de rappeler les circonstances des retrouvailles des 78 élèves. «Ils ont été retrouvés au petit matin à Bafut, abandonnés par leurs ravisseurs», a raconté le Colonel Didier Badjeck, chef de la division Communication du ministère de la Défense, dans un post, parvenu à la rédaction d’Agence Cameroun Presse. «Les terroristes ont été localisés sur renseignement et écoutes des conversations téléphoniques, les Forces de Défense et de Sécurité avaient grosso modo circonscrit la zone de recherche (…) après plusieurs reconnaissances engageant de gros moyens de surveillance notamment aériens, la zone de probabilité de la cachette s'est précisée sur la Presbyterian's school de Bafut», a-t-il ajouté.
Il faut par ailleurs rappeler qu’avant cette journée, les Organisations non gouvernementales (ONG) à l’instar du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et Amnesty International ont condamné le kidnapping des enfants. UNICEF a exigé qu’ils soient libérés sans condition, et a affirmé que les écoles devaient être des lieux les plus sécurisés. L’ONG a également demandé qu’elle soit admise à apporter son assistance aux populations en détresse.
Liliane N.
Affaiblis par la maladie, certains d’entre eux sont dans l’incapacité de se rendre dans les services du Ministère des Finances, en charge de la deuxième phase de l’opération COPPEC.
Ils font partie des 26 000 fonctionnaires concernés par la deuxième phase de l’opération de comptage des personnels de l’Etat baptisé «COPPEC». En fait il est question pour eux de justifier leur appartenance légale à la Fonction publique. D’après la note rendue publique le mois dernier par Louis Paul Motaze le Ministre des Finances (MINFI), ils sont attendus dans les services de ce département ministériel. Il se trouve donc que certains souffrant soit des insuffisances rénales et d’autres victimes des accidents cardio-vasculaires ont de la peine à se mouvoir aisément. D’autres devenus hémiplégiques sont contraints de nécessiter l’aide de leurs proches. Une fois rendue dans lesdits services, ils demandent à recevoir la délivrance de la présence effective, qu’ils n’ont pas pu avoir auprès de leurs proviseurs.
«Ma sœur souffre d’une insuffisance rénale. Elle s’est faite recenser au mois de mai dernier. Mais à notre grande surprise en septembre dernier, elle a été dénoncée par son proviseur, celui du Lycée technique d’Ekounou, qui a indiqué qu’elle est un faux-malade. Or le médecin du travail du MINESEC lui a signé un repos médical de huit jours. Il a fallu que nous nous rendions au Lycée technique d’Ekounou pour avoir sa présence effective afin qu’elle puisse se présenter à la phase du précontentieux», témoigne un proche accompagnateur d’un enseignant malade dans le numéro 4734 du journal Mutations.
Pour résoudre ce type de situations, le MINFI a mis sur pied une dizaine de guichets dans son département ministériel. Ainsi pour ce qui est des cas de dénonciation, il faut se rendre au guichet numéro 8. Au guichet numéro 9, il faut montrer patte blanche pour avoir accès aux agents recenseurs. D’après les informations reçues de notre source, plus de 1200 fonctionnaires ont sollicité la délivrance des copies de quitus. En fait avec ce document ils peuvent aller retirer leur bon de caisse dans les perceptions sélectionnées à cet effet.
A titre de rappel, la deuxième phase de l’opération COPPEC a débuté le du 26 octobre 2018. Elle va prendre fin le 4 janvier 2019. Et durant tout ce temps ils ne peuvent percevoir leurs salaires qu’à Yaoundé. Et pour éviter toute sorte de couac, le MINFI a indiqué qu’une mesure a été prise pour ceux des fonctionnaires ayant contracté des dettes auprès des banques. «Ceux des personnels qui ont des engagements dans les établissements financiers, leurs salaires seront précomptés de ceux qu’ils doivent payer mensuellement à ces banques-là. Parce que nous travaillons en liaison avec les banques», indiquait Cyrill Edou Alo’o, le Directeur général du Budget au Ministère des Finances.
C’est pour lutter contre les fonctionnaires fictifs de l’Etat que Louis Paul Motaze a lancé en avril dernier cette opération de comptage physique des agents émargeant à la fiche solde. 44 000 fonctionnaires étaient déjà présumés fictifs. C’est donc pour avoir le cœur net que la deuxième phase a été mise sur pied.
Liliane N.
Si pour l’un le bilan qu’on pourrait dresser des années au pouvoir du Président de la République est largement positif, pour l’autre rien n’a été fait.
Comme on pouvait s’y attendre, c’est de partout que fusent les analyses portant sur les 36 années de pouvoir du Président Paul Biya. Après l’écoute de son discours qui aura donné aux uns et autres la vision ou faut-il dire ce qui sera la feuille de route des sept prochaines années, les analystes, les hommes politiques de tous les bords, croisent le verbe. Sauf qu’ils ne le conjuguent pas tous au même temps. Le Dr Viviane Biwolé Ondoua universitaire affirme qu’on peut mettre à l’actif du Président réélu pour un autre septennat un bilan positif.
«Le bilan des 36 ans est largement positif. Si on retient les trois aspects du discours fondateur. Au plan de la rigueur, le cadre constitutionnel, légal et réglementaire de l’action de l’Etat a été modernisé. L’offre de rapprochement de l’administration avec les populations s’est même étendue avec la mise en place du cadre légal de la décentralisation. De plus il y a lieu de retenir la lutte déterminée contre la corruption. Quant au développement je dois relever les importantes avancées notamment depuis la libéralisation de l’économie, en ce qui concerne l’augmentation quantitative de la richesse nationale», argumente le Pr Viviane Biwolé Ondoua.
Toutefois l’universitaire admet qu’il y a des points à revoir au cours de ce nouveau septennat. «Le Président Paul Biya est pleinement conscient du ralentissement accusé dans l’accès des populations aux services publics de base notamment l’eau potable, l’électricité etc. En outre trois principaux défis concernant l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre l’incivisme dans les affaires et contre la corruption. Il s’agit notamment d’accélérer tous les processus qui ont connu des ralentissements. Ensuite amplifier les résultats dans tous les secteurs, nombreux, où les choses ont bien marché. Par ailleurs il y a le maintien de la paix à l’intérieur et à nos frontières», ajoute-t-elle.
Jean Takougang du Social democratic front (SDF) pense tout le contraire de l’argumentation ci-haut portée par l’universitaire Viviane Biwole Ondoua. Pour lui il n’y a rien à retenir des 36 années au pouvoir de Paul Biya et il ne faut rien espérer du nouveau septennat.
«En 36 ans, quelqu’un n’a rien fait. Il va encore faire quoi aujourd’hui ? Je ne sais pas ce que je peux encore dire aujourd’hui. On n’attend rien. Vous parlez de rigueur, moralisation et développement. Prenons le cas de la prestation de serment qui est l’entrée en fonction. Paul Biya se prêtera à cette exigence mais le paradoxe est qu’il jurera devant le peuple et devant Dieu qu’il va protéger et respecter une Constitution qui en son article 66 lui exige de déclarer ses biens et avoirs avant son entrée en fonction. Paul Biya aurait donc dû en toute logique, déclarer ses biens et avoirs avant sa prestation de serment qui consacre sa prise de service. Il jurera donc de protéger une constitution qu’il a déjà violée dès son entrée en fonction…Une larme pour ceux qui attendent de lui, des miracles pour ce énième septennat de roublardise et de misère pour les camerounais. Il ne va rien faire», argumente-t-il.
Liliane N.
Pour ces membres du gouvernement trois mots clés à savoir sécurité, travail et réforme sont revenus lors de la prise de parole du Chef de l’Etat.
C’est un même son de cloche pour l’ensemble des Ministres qui composent l’actuel gouvernement du Cameroun. Réagissant après la cérémonie de prestation de serment du Président Paul Biya, qui a eu lieu le 6 novembre 2018 à l’hémicycle du Palais de verre de Ngoa-Ekele, les membres du gouvernement à l’instar de Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (MINAT), trouvent que le Président de la République a tout simplement été majestueux. Le discours qu’il a prononcé montre qu’il est ouvert au changement.
«Il a été clair qu’il peut y avoir des réformes dans le cadre des institutions républicaines. Rien ne se fera en marge de la loi. Le Président Paul Biya était tout simplement majestueux. Il vient de prêter serment pour un nouveau départ et c’est un septennat des grandes opportunités. Il a dit que beaucoup de problèmes ont été réglés et que davantage il va régler des problèmes mais il va assurer la sécurité de tout le monde parce que s’il n’y a pas de sécurité, on ne peut pas promouvoir le développement. L’immense majorité des ressortissants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest veut vivre en paix, mais ils sont perturber par des bandits de grand chemin qui veulent perturber la quiétude des populations», a déclaré le MINAT.
Pour Issa Tchiroma Bakary, le Ministre de la Communication (MINCOM) Paul Biya a démontré qu’il est soucieux de la stabilité du pays. «La sécurité fait partie des priorités du Chef de l’Etat. Il a attiré l’attention d’abord sur le fait que nous vivons dans un monde qui a plutôt tendance à opérer le protectionnisme. Economiquement, cela a son pesant d’or. Nous devons donc nous préparer à nous remettre en cause pour livrer cette bataille économique que nous devons gagner parfaitement, conscient de ce que nous vivons dans un monde qui est en train de changer. Le Chef de l’Etat a surtout insisté sur le problème du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il est décidé à prendre toutes les mesures pour que ce problème soit réglé de manière significative, mais il a surtout attiré l’attention sur les sécessionnistes. Si d’aventure ils ne déposaient pas les armes, ils auront donc toute la rigueur de nos forces de défense conformément à la loi», a indiqué le MINCOM.
Ce qui aura marqué Joseph Le, le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (MINFOPRA) dans le discours-programme du Chef de l’Etat, est cet appel au travail lancé en direction de tous les camerounais et en rapport avec les grandes opportunités évoquées par Paul Biya. «Il nous appartient de les saisir maintenant. Vous avez entendu le Chef de l’Etat a engagé chacun des camerounais pour que nous nous mettions au travail. C’est la seule magie, c’est le seul miracle: le travail», a-t-il déclaré hier sur les antennes de nos confrères de la Cameroon radio and television, la CRTV.
Liliane N.
Ils ont pris part aux échanges et causeries animés par Protais Ayangma le président du Conseil d’administration (PCA) du mouvement patronal «Entreprises du Cameroun».
Les entreprises et particulièrement les Petites et Moyennes Entreprises (PME) rencontrent de nombreuses difficultés relatives au management. Certaines ont des problèmes au démarrage de leurs activités. D’autres sont souvent coincées avec des problèmes de succession et de transmission. Sur ce dernier point certains experts expliquent qu’une bonne transmission de l’entreprise tient compte de nombreux volets qui sont les salariés, le personnel extérieur et la famille.
Les assises du 1er novembre dernier qui s’inscrivaient dans le cadre de la 3e édition des rencontres «Afterwork by ECAM», ont également permis aux organisateurs d’apporter un certain nombre de conseils au sujet de la création d’une entreprise et de ce qui doit être fait pour que celle-ci vive. Déjà pour créer une entreprise, il est premièrement impératif d’avoir un projet bien mature, se rassurer qu’il y a un marché et qu’on dispose d’un minimum de moyens, indique Protais Ayangma. «Le choix du moment est également important et, idéalement, il vaut mieux ne pas être seul. Mais avant tout, il faut avoir de la passion pour ce qu’on fait. L’âge n’est pas déterminant. Il n’y a pas de recettes miracles. Chaque entreprise a son histoire et est donc un cas sui generis. Il faut donc rester soi-même, même si on peut s’inspirer des exemples de ceux qui ont réussi. Le conseil que je donnerai serait: écoutez un peu les gens très intelligents et beaucoup les débrouillards», ajoute le PCA d’ECAM.
Sachant que certaines entreprises camerounaises meurent aussi vite qu’elles ont vu le jour, Protais Ayangma appelle à faire la différence entre un bon entrepreneur et un bon manager. Pour lui, il s’agit là de deux métiers assez différents qui imposent aussi d’avoir des qualités différentes. «L’audace pour l’un, la prudence pour l’autre. Et quand on n’a pas les qualités de manager, il faut savoir s’entourer ou laisser les rênes à quelqu’un de plus aguerri. Cela demande beaucoup d’humilité», ajoute-t-il.
Aussi il revient au fondateur d’une entreprise de mettre en place tous les mesures nécessaires devant contribuer à assurer sa pérennité. «De la même façon qu’une entreprise ne devrait pas disparaître à la suite de la disparition de son fondateur. C’est pour cela qu’une entreprise doit être organisée en société avec des actionnaires et des organes dirigeants, des procédures, une vraie compatibilité. Il faut savoir qu’aujourd’hui l’entreprise n’appartient plus seulement à son fondateur, mais à toutes les parties prenantes dont les employés, les clients, l’Etat…qui ne peuvent pas rester indifférents au sort de l’entreprise», ajoute Protais Ayangma.
Liliane N.
Le Secrétaire général du parti politique fondé par Ni John Fru Ndi, indique qu’au vu du pourcentage de 3,35% récolté par le Social democratic front lors de la récente élection présidentielle, ils doivent se remettre au travail, pour mieux affronter les prochaines échéances politiques prévues en 2019.
Jean Tsomelou est clair sur la question. Au Social democratic front (SDF), le chapitre de la Présidentielle 2018 est clos. Le cap est à présent levé pour les élections législatives et municipales de 2019.
«Ce qui nous préoccupe en ce moment, ce sont les élections législatives à venir parce que, vous savez le pourcentage que notre parti a eu. Donc il nous faut vraiment rentrer sur le terrain et le Comité exécutif national a pris la décision que d’ici quelques jours, en ma qualité de Secrétaire général, je vais communiquer avec la presse pour vous donner les grandes lignes de notre programme sur le terrain. Parce que d’ici une semaine, avec une équipe composée du Secrétaire général, du Secrétaire à l’organisation, de la coordonnatrice des femmes, du coordonnateur des jeunes et presque toutes les structures du parti, nous allons nous assoir et programmer redescendre sur le terrain, commencer à remobiliser notre base pour les échéances futures. Pour nous, ces élections sont capitales. Donc nous ne voulons plus être distraits par rapport à un chapitre clos», a déclaré le Secrétaire général du SDF au cours d’une interview accordée au journal Mutations N°4733.
On sait qu’après la proclamation des résultats du scrutin du 7 octobre 2018, les militants du SDF d’Allemagne ont demandé la démission de Joshua Osih du poste de vice-président du parti. Dans une correspondance signée par Jean Robert Wanko, président de la formation politique en Allemagne, les mêmes militants ont aussi demandé la tenue d’une convention nationale du parti de la balance dans le but de matérialiser une véritable refondation et rénovation de la formation politique. Sur ce point Jean tsomelou déclare «je crois que c’est le Comité exécutif national, au cours de ses prochaines réunions, qui analysera la situation. Nous ne devons pas nous attarder encore à cette élection présidentielle, le chapitre est clos».
Revenant sur les travaux du Comité exécutif national du SDF présidés par Ni John Fru Ndi et qui se sont tenus le 3 novembre dernier, Jean Tsomelou indique que ce qu’il faut retenir de ces assises, est qu’il a été question de procéder à l’évaluation de la participation du parti à cette échéance. «En ce qui concerne l’évaluation, nous avons reçu le candidat qui a présenté son rapport, y compris le rapport du Secrétaire et nous avons analysé les deux rapports. Nous sommes arrivés à la conclusion que nous devons aller sur le terrain pour commencer déjà avec les échéances futures à savoir, les élections législatives et municipales qui pointent à l’horizon», ajoute-t-il.
A titre de rappel, le SDF qui est toujours sorti deuxième dans le classement des partis politiques ayant pris part à l’élection présidentielle au Cameroun, a été devancé cette fois-ci, par deux nouvelles formations politiques qui sont le MRC et Univers. Il a fini quatrième avec un scrore historique de 3,35%.
Liliane N.
Dans une interview accordée à notre confrère Le Jour, l’avocate indique que, ce sont les infractions mises à sa charge qui ont été énumérées et non pas les faits.
Prévue pour être tenue le 6 novembre 2018, la première audience de Me Ndoki, militante du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), aura plutôt lieu le 4 décembre prochain. Même si elle est une habituée, des couloirs de tribunaux, l’avocate qui doit rendre compte à la justice après une marche de contestation des résultats de la Présidentielle 2018, organisée le 27 octobre dernier, affirme n’être pas très sereine. «Mes sentiments étaient mélangés, on ne se retrouve pas aux prises avec la justice, en particulier la justice camerounaise, sans appréhension. En même temps j’étais amusée de la rapidité époustouflante de l’évolution de «l’affaire». Beaucoup de nos compatriotes qui sont dans l’attente de leur procès se demanderaient ce qu’ils n’ont pas fait pour mériter eux aussi une telle célérité. Ils se demanderaient, j’en suis sûre en apprenant notre histoire, ce qu’ils ont fait», affirme-t-elle dans le numéro 2804 du journal Le Jour.
Appelé à dire un mot sur les faits retenus contre elle par le Ministère public, Me Michelle Ndoki, qui est par ailleurs la présidente des femmes du MRC déclare «je ne sais pas quels sont les faits. Les infractions mises à ma charge ont été énumérées mais pas les faits qui sont qualifiés d’infractions. Nous attendons donc la première audience, désormais fixée au 4 décembre 2018, pour connaître les faits et déterminer notre ligne de défense».
Pour ce qui est de son état d’esprit, l’avocate dit être plutôt préoccupée par les autres militants du MRC, qui doivent pour la première fois de leur vie, faire face à la justice. «C’est difficile à dire, même si aujourd’hui apparemment nous ne sommes plus à trois jours de cette comparaison. Je suis préoccupée par le fait que personnes qui ont été citées en même temps que moi ont affaire à la justice pour la première fois. Ce qui est une situation angoissante. J’espère pouvoir les aider à aborder le mieux possible cette épreuve. J’espère qu’ils bénéficieront de l’assistance juridique adéquate grâce au formidable élan de solidarité que je vois déjà se manifester parmi mes confrères du Cameroun et d’ailleurs. J’espère par-dessus tout qu’en définitive, il sortira quelque chose de bon de tout ceci», ajoute-t-elle.
Pour rappel le 27 octobre dernier, Me Michelle Ndoki en compagnie de quelques militants du MRC, ont fait une marche de contestation baptisée «Non au hold-up électoral». Selon la notification du Tribunal de première instance qui l’a convoquée à comparaître, l’avocate Michelle Ndoki aurait «incité à résister à l’ordre légitime du gouvernement de la région du Littoral interdisant toutes les réunions ou manifestations du MRC ; d’avoir fait l’apologie des crimes ou délits en faisant appel à l’insurrection, en organisant des marches interdites en vue de remettre en cause l’ordre public et de déstabiliser le fonctionnement institutionnel».
Liliane N.
La compagnie aérienne nationale du Cameroun a vu le jour le 26 juillet 1971.
1er novembre 1971 – 1er novembre 2018, cela fait exactement 47 années, que le tout premier avion de la défunte Cameroon Airlines (CAMAIR) aujourd’hui appelée Cameroon Airlines-Corporation (CAMAIR-CO) a flotté dans les airs. Trois années plus tard, soit en 1974, un autre vol a eu lieu. Cependant la particularité de celui-ci est qu’il a été fait avec un équipage entièrement camerounais. Dès 1972, la CAMAIR s’est doté de son premier avion un Boeing 737 baptisé «le Noun». Et puis trois autres Boeing, tous des propriétés du Cameroun ont été acquis. Le «Mont Cameroun» en 1981, un 747-200 combi ; le «Nyong» en 1985 un 737 ; et le «Dja». En parallèle, la compagnie a aussi loué une vingtaine d’appareils au fil du temps.
Suite à de nombreuses difficultés et sanctions, la CAMAIR a été liquidée en 2008. Le 11 septembre 2006 déjà, les actions de la défunte CAMAIR ont été transférées à la CAMAIR-CO, nouvelle compagnie qui a repris ses activités. Le vol inaugural a lieu le 29 mars 2011. Le chemin de la CAMAIR-CO n’a pas ou n’est pas tout aussi un long fleuve tranquille. La compagnie aérienne a connu de nombreuses tribulations, des problèmes de gestion. Aujourd’hui la compagnie aérienne nationale a été confiée entre les mains d’Ernest Dikoum le Directeur général (DG).
Au premier semestre 2018, les chiffres ont révélé que la CAMAIR-CO a réalisé un chiffre d’affaires de 12,3 milliards de FCFA. Ledit chiffre d’affaires a connu une hausse de 142% par rapport à celui de l’année dernière à la même période. Durant la même période, le trafic passager a augmenté de 67% (157 000 contre 94 000 en 2017). La compagnie a dans le même temps réduit son déficit d’exploitation de 4,1 milliards FCFA à 1,3 milliard FCFA. Dans une de ses éditions Cameroon Tribune le quotidien gouvernemental rapportait que les performances de CAMAIR-CO au 30 juin 2018, se traduisent aussi dans la gouvernance de l’entreprise. En effet, de 11 directions à l’arrivée d’Ernest Dikoum en août 2016, la compagnie est passée à 6 directions.
Il y a également le programme de maitrise des charges qui a permis par exemple de réaliser des économies de 30 millions FCFA sur les dépenses bureautiques. De plus, la compagnie a eu à se lancer dans un plan d’assainissement qui s’est notamment traduit par la réduction du nombre d’employés, de 814 à 568 actuellement. Un assainissement qui concernait le fichier du personnel, vérification de diplômes à l’appui. Ce personnel, par ailleurs, devait avoir droit au Human Resource Empowerment afin de parfaire l’adéquation poste-profil.
Avec une moyenne de 150 vols par semaine, CAMAIR-CO avec un réseau qui était de 14 destinations soit 7 domestiques et 7 régionales, a décidé d’effectuer désormais 4 vols par jour vers Douala et Yaoundé. Quant à la flotte, qui est de six avions, l’ambition est de l’enrichir de deux nouveaux aéronefs avant la Coupe d’Afrique des Nations de football organisée par le Cameroun en 2019.
Liliane N.