Ils souhaitent qu’à la place de ladite mesure, des assises soient initiées pour voir de plus près, ce qu’il y a lieu de faire.
Les acteurs du secteur des Transports routiers se sont réunis le 24 octobre 2018 à Yaoundé, en présence du représentant du Ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Ils ont profité de la cérémonie pour présenter leur doléance au Président de la république Paul Biya réélu pour un autre mandat de 7 années. Ils ont souhaité n’avoir plus à voir leurs agences fermées à cause de la survenue d’un accident de circulation. Leur argument étant que personne ne peut investir pour aller tuer les gens en route. De ce fait ils suggèrent qu’en lieu et place de la fermeture de leurs agences, que des assises soient plutôt organisées. Et qu’ils soient conviés à ces assises qui auront pour but d’étudier le problème, d’identifier ses causes et de trouver ensemble avec tous les acteurs du secteur des Transports des solutions pouvant remédier à la situation.
A titre de rappel, l’agence de voyage General Express avait écopé d’une sanction de trois mois de cessation d’activités, suite à un accident qui s’est produit le 23 octobre 2017 sur la route Yaoundé-Douala. Ledit accident avait causé le décès de 15 personnes et de plusieurs blessés. Il avait été reproché au chauffeur de cette agence de voyage d’avoir entrepris un dépassement en 3ème position avant d’entrer en collision à la fois avec un grumier et un camion semi-remorque. De ce fait l’agence de voyage était donc suspendue pour «insuffisances des mesures de sécurité ayant contribué à la cause de l’accident mortel». Le conducteur du bus s’était vu retirer son permis de conduire pour une période de 12 mois. Mécontent de cette décision à l’époque prise par Edgar Alain Mebe Ngo’o, le syndicat des transports routiers des voyageurs du Cameroun, avait menacé d’observer un arrêt de travail. Il trouvait la décision du Ministre arbitraire.
En outre donc de décrier cette mesure qui met en mal leur secteur d’activité, les transporteurs routiers ont parlé d’autres problèmes. Ces problèmes étant liés à leur secteur d’activité, qui selon eux est en proie à une concurrence déloyale et qui va mal. Ils ont fait mention de la convention collective des transports routiers mis sur pied mais qui n’est pas appliquée. Ce qui affirment-ils, est à l’origine, de leur problème. Ils ont souhaité que les administrateurs et les transporteurs se retrouvent autour d’une même table. «Nous transporteurs nous voulons supplier le Chef de l’Etat qu’au cours de ce septennat que nous soyons pris en compte», a déclaré l’un d’entre eux. Aussi ils ont tenu à saluer la réélection du Président Paul Biya à la tête de l’Etat.
Liliane N.