Le parti fondé par le Chairman Ni John Fru Ndi arrive quatrième, dans le classement des formations politiques qui ont concouru pour la Présidentielle 2018.
Depuis la tenue des élections présidentielles au Cameroun, le Social democratic front (SDF) a toujours occupé la deuxième place du classement. Lors de la Présidentielle de 2011, le parti politique représenté par le Chairman Ni John Fru Ndi était deuxième avec un score de 518 175 suffrages, soit 10,7122%. Il convient de rappeler que lors de ladite Présidentielle, il y a eu 7 521 651 électeurs inscrits, 4 951 434 votants, 2 570 217 d’abstentions soit 34,171%, 65, 82% de taux de participation et un total de 114 185 de bulletins nuls, pour 4 837 249 suffrages valablement exprimés, soit 65,829%. Lors du scrutin de 2004, le candidat du SDF John Fru Ndi est arrivé deuxième avec un pourcentage de 17,40% des voix (654.066 votes). En 1992, année électorale qui a autant secoué le Cameroun comme celle-ci, le premier parti politique de l’opposition avait fait un score de 35,9% avec 1.066.602 des voix récoltées.
Comparé aux précédentes élections, il n’est pas faux de dire que la formation politique de Ni John Fru Ndi a perdu sa place de leader des partis politiques de l’opposition au Cameroun. Puisque pour l’élection présidentielle 2018, le parti est logé à la quatrième place avec un score de 3,35%. Il a été devancé par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto arrivé en deuxième position avec 14,23% et Univers du Pr Prosper Nkou Mvondo qui a la troisième place avec un score de 6,28%. Pour d’aucuns, cette dégringolade du SDF s’explique premièrement par le fait de la crise socio-politique qui paralyse les régions anglophones autrefois fief de ce parti. Les populations de ce côté menacées par les sécessionnistes et par crainte de représailles n’ont pas toutes exercés leur droit civique. Outre cette raison-là, certains observateurs et journalistes politiques mentionnent le fait que l’investiture de Joshua Osih pour cette Présidentielle n’avait pas ravi l’ensemble des caciques du SDF.
D’ailleurs il y a juste de cela une semaine où les militants d’Allemagne de cette formation politique ont par voie de correspondance réclamé la démission de Joshua Osih au poste de premier vice-président national du parti. «Pour préserver la crédibilité politique du parti, le grand héritage historique de ses nombreux militants et la mémoire des martyrs du 26 mai 1990, SDF Germany propose au Comité exécutif matinal, d’opérer une autopsie froide des causes endogènes et exogènes de notre échec et d’amener l’honorable Joshua Osih a assumer toutes les conséquences politique et personnelle qui s’imposent en facilitant sa démission au poste de Premier vice-président national du SDF » a écrit Jean Robert Wanko, président du Sdf en Allemagne. Ces mêmes militants d’Allemagne ont aussi demandé la tenue d’une convention nationale du parti de la balance dans le but de matérialiser une véritable refondation et rénovation de la formation politique.
A titre de rappel, d’après les données contenues dans les Rapports du Ministère autrefois nommé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), le SDF pour ce qui est des élections législatives, en 1997 a eu 43 sièges, en 2002 22 sièges, en 2007 16 sièges et en 2013, 18 députés. Concernant les élections municipales, le parti de Ni John Fru Ndi en 1996 avait 61 communes, en 2002 il avait 36 communes, en 2007 il a eu 22 communes et en 2013, il avait 22 communes. Pour ce qui est élections sénatoriales en 2013, il a eu 14 sénateurs.
Liliane N.