La commune de Bibemi dans le département de la Bénoué a de nos jours une préoccupation qui semble celle déterminante pour la réalisation de ses multiples objectifs. Cette préoccupation touche à grand trait l’incivisme fiscal qui règne dans cette partie de la région du Nord-Cameroun. En effet, la commune que dirige Yirema Hairou, a besoin d’argent en quantité suffisante pour concrétiser ses ambitions en 2019, une année qu’elle voudrait bien productrice sur tous les plans en faveur des populations.
L’engagement date maintenant de quelques jours qui ont suivi la tenue de la session de son conseil municipal. Loin de l’ordinaire en terme des débats qui marquent généralement les sessions des conseils municipaux, les travaux de Bibemi ont apporté des résolutions plutôt porteuses d’espoir. « Rien ne va, il y a les villages qui n'ont même pas versé le moindre franc au cours de l’exercice qui vient de s’achever nous vivons avec l’incivisme fiscal. Les gens ne paient pas leurs impôts, même quand ils paient ça n’arrive pas dans les caisses du receveur. Il y a un véritable problème de suivi desdits impôts dans l’arrondissement de Bibemi », a déclaré le maire qui en s’indignant de la sorte semble lancer un appel pour la convergence des idées pour la mobilisation des recettes .
Le problème demeure ainsi malgré l’existence de la commission locale des impôts que dirige le sous préfet de la Bénoué. « Le problème se situe, à mon avis, au niveau des conseillers, ces derniers ne se font voir que quand on vote le budget et par conséquent ne sont pas entrain de faire le travail qui est le leur, je suis sur que si ces derniers faisaient leur travail, il y aurait un changement et même si le problème perdurait il ne devait pas l’être avec cette ampleur », a-t-il suggéré.
En recettes et en dépenses, le budget 2019 de la commune de Bibemi s’équilibre à plus de 800 millions de francs CFA. « Comme nous le constatons ce budget est en nette augmentation. Ceci est due à la hausse du CAC pour la nouvelle année », a précisé le maire.
Dans les débats les conseillers municipaux ont proposé des voies et des moyens pour l’accroissement des recettes. « Nous pourrons organiser une opération coup de poing pour dénicher les réseaux de tous ceux qui organisent les points de vente hors du marché, cela empêche les vendeurs de venir au marché où la commune peut percevoir les taxes », a proposé l’un des conseiller après l’explication conséquente du maire et du préfet qui sont conscients de ces manœuvres qui entravent l’entrée des recettes à la commune de Bibemi.
Félix Swaboka
Le 21 février de chaque année est célébré dans le monde entier, la journée internationale des guides touristiques ou plutôt, disons le en anglais, The « International tourist guide day » pour rendre hommage à ses initiateurs anglo-saxons.
Les objectifs de cette journée selon la Fédération Mondiale des Associations de Guides Touristiques sont entre autres : Améliorer l’image des guides ; Rendre les guides touristiques eux-mêmes conscients de leur rôle ; Informer le public sur ce qu’est le métier de guide ; Sensibiliser les gens à leur patrimoine culturel et environnemental ; Sensibiliser les personnes aux problèmes rencontrés par les guides touristiques ; Protéger l’environnement et le patrimoine culturel grâce à la gestion professionnelle des groupes…
Au contact des visiteurs, le guide touristique dont le rôle consiste à prendre en charge une personne ou un groupe de personnes et à assurer le bon déroulement de leurs visites et de leur voyage se révèle donc d’être l’un des maillons essentiel de l’industrie touristique. Quid de cette profession dans notre pays ? Qui l’exerce ? Avec quelles qualifications ?...
Une profession largement méconnue et sous-estimée
Des informations relatives à cette profession dans notre pays sont relativement rares pour dire le moins. Il ressort de nos tentatives de les avoir que non seulement cette profession est largement méconnue et plus encore, qu’elle est grandement sous-estimée. Dans la rue, nous sommes-nous rendus compte, l’on sait trop peu que le guide touristique officiel est un véritable professionnel, devant connaitre sur le bout des doigts les monuments et autres sites qu'il fait visiter et les contextes historiques les correspondant ; toute chose qui nécessite une formation adéquate.
De l’exercice du métier de guide touristique
Ici aussi, il ne nous a pas été possible de rentrer en possession d’éléments relatifs à l’exercice de ce métier. Font flores dans le domaine, des particuliers n’ayant pas toujours suivi une formation appropriée à cette effet. Le secret de leurs réussites, la passion de leur travail mais aussi d’importants concours financiers reçus pour s’installer à leurs propres comptes. De l’avis de Naily Njamva, une jeune camerounaise ayant suivi une formation de guide touristique et aujourd’hui retournée sur les bancs de l’université faire le droit, le seul moyen de valablement s’en sortir en tant que guide touristique au Cameroun est de s’installer à son propre compte. Les emplois dans le domaine sont très saisonniers et les rémunérations pas toujours à la hauteur des sacrifices à consentir.
Des exemples comme celui de Naily sont légions. L’importance de l’industrie hôtelière n’étant plus à démontrer, le guide touristique jouant un rôle crucial dans cette chaîne, il conviendrait pour nos autorités de s’appesantir sur ce métier et le sort réservé à ceux qui l’exercent.
Ferdin N.
Les travaux préparatoires pour la planification de la mise en œuvre de la deuxième phase de la vision de développement de long terme se sont déroulés ce 20 Février, en présence d’Alamine Ousmane Mey, dans la salle des conférences du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).
Cette conférence vise comme objectif de recueillir les contributions du monde universitaire et professionnel dans le cadre des réflexions entamées pour la planification du développement économique et social du Cameroun pour la prochaine décennie. En d’autres termes, il est question de consulter les chercheurs, entrepreneurs privés et acteurs de la société civile dans le cadre de l’élaboration du document cadre de planification de mise en œuvre de la deuxième phase de la vision 2035.
Plus précisément, il sera question de : Recueillir les avis des chercheurs et autres acteurs sur l’état des lieux du développement économique et social du Cameroun - Recueillir les avis des chercheurs et autres acteurs sur les principales tendances et dynamiques en cours et leurs enjeux pour le développement économique et social du Cameroun durant la prochaine décennie - Recueillir les avis des chercheurs et autres acteurs sur les principales reformes à envisager pour atteindre les objectifs de développement économique et social du Cameroun durant la prochaine décennie.
Dix thématiques seront développées au cours des assises, notamment :
- Caractérisation du paradigme de développement et analyse de sa pertinence compte tenu de l’objectif d’émergence
- Diversification et compétitivité de l’économie camerounaise : quelles stratégies pour l’émergence
- Financement de l’économie et efficacité du système bancaire : quelles réformes pour améliorer l’accès au crédit
- Développement des infrastructures et de la dette publique : modalités de choix et de financement
- Agriculture, pauvreté dans le monde rural et autosuffisance alimentaire : faits stylisés, perspectives et enseignements à capitaliser pour l’émergence du Cameroun
- Education, capital humain et marché du travail : quels savoirs et compétences pour l’émergence du Cameroun
- Dynamique démographique et enjeux pour un système de protection sociale efficace, une couverture sanitaire universelle et un système de retraite soutenable.
- Mutations sociales et multiculturelles au Cameroun : opportunités et risques pour l’unité dans la diversité
- Qualité des institutions et gouvernance : état des lieux, diagnostic et reformes majeurs à envisager pour parvenir à l’émergence
- Décentralisation, développement inclusif et réduction des inégalités spatiales : défis et enjeux pour l’émergence.
Contexte
Le gouvernement a élaboré depuis 2009, une vision de développement à long terme qui vise à faire du Cameroun, un pays émergent démocratique et uni dans sa diversité à l’horizon 2035. Cette vision entend se concrétiser à terme, à travers la réalisation des bonnes performances dans le domaine économique : taux de croissance à deux chiffres, secteur industriel et manufacturier développé, positionnement stratégique dans le commerce international mais aussi dans le social : réduction de la pauvreté à son niveau le plus résiduel.
La mise en œuvre de cette vision est structurée en trois phases complémentaires qui poursuivent chacune des objectifs précis : La première phase qui va de 2010 à 2019 vise comme principal objectif de moderniser l’économie et accélérer la croissance - La deuxième phase va de 2020 à 2027 et entend déboucher sur l’atteinte par le Cameroun du statut de pays à revenu intermédiaire tranche supérieure - La troisième phase qui couvre la période allant de 2028 à 2035 poursuit comme objectif l’atteinte par le pays du statut de nouveau pays industrialise.
Nicole Ricci Minyem
« L’urgence humanitaire au Cameroun doit rester notre priorité. Nous devons intensifier nos efforts pour répondre aux besoins des populations affectées, beaucoup d’entre elles survivant dans des conditions déplorables, sans assistance humanitaire », a déclaré Allegra Baiocchi, la Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice humanitaire des Nations Unies au Cameroun.
« Ces dernières années, le financement de la réponse humanitaire n’a pas suivi le rythme des besoins. Cela signifie que nous avons été incapables de fournir suffisamment de nourriture, d'eau et de médicaments aux personnes vulnérables, de traiter la malnutrition ou d'aider les familles déplacées. C'est très préoccupant, car les besoins humanitaires vont probablement continuer à augmenter dans les mois à venir », a déclaré Mme Baiocchi.
En 2018, seuls 40% des 320 millions de dollars nécessaires à l'aide humanitaire ont été reçus. Cette année, environ 4,3 millions de personnes ont besoin d'une assistance d’urgence. Les déplacements forcés ont augmenté de 82% par rapport à 2018. La recrudescence des attaques armées a entraîné des dizaines de milliers de Nigérians à se réfugier dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, qui accueille déjà 138 000 réfugiés.
Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, 437 000 personnes ont été déracinées par la violence et 32 000 d'entre elles ont été contraintes de se réfugier au Nigéria voisin. Les régions de l'Est, de l’Adamaoua et du Nord accueillent 275 000 réfugiés centrafricains.
« Nous reconnaissons l'ampleur de l'urgence humanitaire et invitons tous les acteurs à travailler avec le gouvernement pour répondre aux besoins croissants », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. « Nous devons également travailler ensemble non seulement pour soulager les souffrances des populations vulnérables, mais également pour rechercher une solution durable permettant aux communautés de faire face à l'adversité », a-t-il ajouté.
Les crises liées aux violences armées s'ajoutent aux vulnérabilités chroniques existantes, notamment l'insuffisance des services de base, les épidémies, l'insécurité alimentaire et la malnutrition, ainsi que l'impact du changement climatique.
Le plan de réponse humanitaire de 2019 vise à fournir une assistance immédiate pour sauver des vies, à renforcer la protection des civils, et à identifier les risques et les vulnérabilités afin d'aider le gouvernement à renforcer la résilience des communautés face aux chocs.
Otric N.
Nonobstant une campagne médiatique dont ternir l’image du Cameroun semble être le fondement, nonobstant le grossissement des traits en ce qui concerne l’insécurité dans notre pays et en particulier dans la région de l’Extrême-nord, de plus en plus, les touristes étrangers affluent.
Selon monsieur Norbert Stede, Président du Syndicat Patronal de L’industrie de l’Hôtellerie et du Tourisme (Spiht) de l’Extrême-Nord, les réservations dans les hôtels par les étrangers n’ont de cesse d’aller croissant. Ces propos corroborent ceux de monsieur Issa Mahamat, Délégué Régional du Tourisme et des Loisirs de l’Extrême-Nord qui indiquait avant lui, le regain d’intérêt des touristes étrangers pour cette région. En effet avons-nous appris du Délégué Régional, c’est depuis le mois de nombre 2018 qu’individuellement ou en petit groupe, des touristes de plusieurs nationalités dont principalement des polonais, des allemands et des italiens visitent villes et villages de la région.
Depuis le 10 février dernier, sillonne l’Extrême-nord, une délégation de 11 touristes italiens avec à leur tête Vittorio Coccletti. « J’ai voulu d’abord venir seul comme éclaireur pour tester le niveau de sécurité, mais mes compatriotes ont insisté pour venir avec moi. Et depuis notre arrivée, il y a trois jours, tout se passe à merveille ». Déclare-t-il visiblement ravi annonçant par la même occasion l’arrivée prochaine d’une délégation de 21 autres de ses compatriotes.
La fête de la jeunesse célébrée le lendemain de leur arrivé a été manifestement une aubaine pour nos hôtes. S’étant plongés dans cette célébration, cette dernière leur aura permis de jauger le niveau de sécurité au regard des informations pas toujours fondées relayées par des médias. « Sur le terrain, nous avons constaté le contraire, les gens s’amusent, ils sont sympathiques, accueillants. Nous n’avons vu aucun signe d’insécurité », témoigne Marguerita Ghirardi, membre de cette délégation italienne.
Pouss et Maga dans le Mayo-Danay, Bogo dans le Diamaré ont été les localités visitées après Maroua. Les 11 italiens ont ainsi pu admirer, à 04 kilomètres du centre de Pouss, sur la route de Tékélé, la culture Musgum dans toute sa richesse et sa splendeur à travers leurs cases obus. La contemplation des verdoyantes et luxuriantes berges du lac artificiel de Maga n’a pas été en reste. A Bogo dans le Diamaré, c’est à l’esplanade du Lamidat qu’ils ont été gratifiés d’une extraordinaire fantasia.
Des échanges avec les populations ont aussi ponctués ces arrêts. La suite de leur programme prévoit des visites dans le Mayo-Sava où ils ne manqueront certainement pas de visiter le Lamidat chargé d’histoire d’Oudjoula. Dans le Mayo-Tsanaga, nul doute que les plaines des monts Rhumsiki sauront les séduire. A ceux des touristes encore dans l’expectative, l’illustration est faite que vous pouvez visiter le Cameroun : il vous tend les bras.
Ferdin N.
L'Assemblée nationale française, sous la houlette de Reporters sans frontières (RSF) a abrité, mardi, une conférence de presse destinée à demander la libération immédiate de l’ancien dirigeant de la radiotélévision publique camerounaise (CRTV), Amadou Vamoulké, poursuivi pour des faits de détournement de près de 27,8 milliards FCFA.
Lors de cette rencontre, rapporte l’Agence de presse africaine, les élus Sébastien Nadot et Eric Coquerel ont annoncé leur intention de solliciter un rendez-vous auprès de la présidence de la République et du ministère des Affaires étrangères, afin d’évoquer la situation du détenu et n’ont pas exclu pas d’envoyer une délégation parlementaire au Cameroun.
Incarcéré depuis plus de 30 mois, le concerné doit comparaître pour la 17ème fois le 1er mars prochain devant le Tribunal criminel spécial (TCS), les audiences précédentes n’ayant parfois duré qu’une poignée de minutes.
En fin janvier dernier, 09 parlementaires français, issus de différentes sensibilités politiques, avaient déjà adressé une lettre au président Emmanuel Macron et au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, leur demandant d’user de « leurs relations diplomatiques privilégiées afin d’assurer la réhabilitation et la libération la plus rapide possible » du journaliste.
Pour le Quai d’Orsay, « l’accusation n’a pas apporté de preuve de la pertinence de son action », le gouvernement français assurant par ailleurs qu’il suivra « avec la plus grande attention » les conclusions du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, l’ONU, saisi depuis le 16 janvier 2019 par RSF sur le cas Vamoulké, aux affaires entre 2005 et 2016.
Selon le responsable du bureau Afrique de cette organisation, Arnaud Froger, évoquant une «cabale judiciaire», «après plus de deux ans et demi de détention provisoire, le caractère arbitraire et politique de la détention de ce journaliste ne fait aucun doute et les soutiens pour demander sa libération dépassent largement les frontières du Cameroun».
« Notre organisation est déterminée à poursuivre et accentuer la mobilisation pour que cette cabale judiciaire prenne fin. Amadou Vamoulké est unanimement salué par ses pairs pour sa défense d’un journalisme éthique et indépendant. Il n’a rien à faire en prison », a-t-il ajouté.
Au cours des seize audiences, dont la plupart n’ont duré qu’une poignée de minutes, l’accusation n’a fourni aucune preuve. L’enquête publiée par RSF en novembre dernier avait au contraire souligné les qualités de gestionnaire et l’indépendance éditoriale promue par Amadou Vamoulké lorsqu’il dirigeait l’office de radiodiffusion du Cameroun, la CRTV.
Otric N.
La prévalence nationale est plus prononcée chez les adultes de 15-49 ans, et environ 40.000 nouveaux cas d’infection sont enregistrés chaque année chez les 15-64 ans.
Le taux de prévalence du Vih/Sida est actuellement de 3,4% au Cameroun contre 4,3% en 2011 et 3,9% en 2016, selon les résultats préliminaires de l’enquête auprès des ménages pour l’évaluation de l’impact de la pandémie (Camphia), publié par le ministère de la Santé publique (Minsante).
L’incidence de l’infection au Vih est en outre plus élevée chez les femmes que chez les hommes, la tranche des 15-24 ans étant la plus exposée à la pandémie, alors que la transmission de la mère à l’enfant touche à peine 0,1%, contre 7,8% en 2012.
Selon le Minsante, le taux de couverture pour le traitement antirétroviral (ARV) est quant à lui passé de 42,5% en 2017 à 51% en 2018, la file active des personnes sous traitement atteignant 224.000 personnes en juin 2017, dont quelque 8500 enfants de moins de 15 ans.
La Camphia, rappelle-t-on, a été lancée en avril auprès de 14.000 ménages, soit environ 33.000 personnes âgées de 0 à 64 ans sélectionnées de façon aléatoire. Selon le rapport Camphia 2017, plus de 79000 enfants et adolescents vivent avec le Vih au Cameroun, avec une prévalence de 1.2% chez les 15-24 ans, et un pic chez les filles soit 2.0% contre 0.4% chez les garçons.
Le Cameroun a encore beaucoup d’effort à fournir pour protéger cette couche vulnérable, pour faciliter l’accès au traitement antirétroviral des enfants et des adolescents, et limiter la mortalité liée au Vih chez cette tranche de la population.
Pour accompagner le gouvernement dans sa politique de lutte contre le Vih-Sida, un Réseau camerounais de jeunes positifs a été créé par un ensemble de jeune vivant avec le Vih. Avec environ 500 mille membres répartis sur le territoire national, cette toute première association des jeunes vivants avec le Vih-sida, milite pour la sensibilisation et la protection de ces personnes vulnérables.
Cette initiative est soutenue par l’Organisation des nations unies pour l’enfance au Cameroun (Unicef), qui souligne que ces jeunes sont mieux placés pour défendre leur cause. « Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes convaincus que la génération sans sida ne peut se bâtir sans un engagement et une implication réelle de la communauté et des groupes vulnérables qui subissent le poids de l’épidémie», explique le représentant de l’Unicef au Cameroun, Jacques Broyer.
Le Réseau qui a en son sein, environ 500 mille enfants et adolescents séropositifs âgés entre 10 et 24 ans, est ouvert à tous les jeunes touchés par cette pandémie.
Otric N.
Afin d’exploiter dans une optique durable le bambou, le Groupe de recherche et d’échanges technologiques (Gret) a proposé un projet permettant de diversifier et d’accroître les revenus des populations locales, même les plus pauvres, dans les zones éloignées, tout en préservant les ressources naturelles et en renforçant les fonctions forestières.
Une expérience qui a été faite en Chine et que le Cameroun, en partenariat avec les experts, entend implémenter auprès des acteurs qui ont investi dans la filière du bambou, notamment les producteurs (individuels ou des groupements dont la création est appuyée), de pré-transformateurs et transformateurs (appui à la création d’ateliers sur les lieux de production).
Pour la réalisation de ce projet, les équipes du GRET proposent tout d’abord, de soutenir l’émergence et le développement de petits ateliers de transformation de bambou, avec créations d’emplois au plus proche des lieux de production et création de valeur ajoutée sur les villages.
Il était aussi prévu de mettre en place des relations commerciales, de créer des réseaux de microstructures locales, de former ces microstructures à la transformation du bambou et de les sensibiliser au respect de l’environnement.
La combinaison entre deux approches territoriale et commerciale, organisées autour d’éléments tels que la gestion des terres, la gestion forestière, les plantations, les affaires et le commerce, et la création, dans le cadre de la « Provincial Bambou Strategy 2011-2015 », d’un environnement favorable avec une approche multi partenariale, participative et inclusive, ont permis d’assurer la pertinence du projet.
Les résultats
Pour les membres du Gret, ce projet, dont la pertinence a perduré au-delà de la période d’investissement initiale et dont les principaux résultats ont largement dépassé les objectifs initiaux, dans d’autres pays, doit sa pérennité au regroupement durable des villageois au sein de « comités de village du bambou » (axés sur la gestion forestière) et de « groupements de producteurs » (axés sur la commercialisation des produits du bambou).
Toutefois, la manifestation la plus visible de la pérennité de ce projet a consisté en l’établissement, fin 2017, de la Bamboo Non-Timber Forest Products Development Association (BNDA), qui vise à devenir une plateforme pour la mise en œuvre d’une stratégie internationale du bambou.
Les actions entreprises grâce au soutien du GRET depuis 2011 ont produit des résultats extrêmement positifs en termes de gestion des forêts et des plantations de bambou, de création de débouchés commerciaux, d’augmentation des revenus pour les communautés villageoises, et de structuration de forums de dialogue entre les acteurs, au niveau des villages, du district, de la province et bientôt au niveau national.
Nicole Ricci Minyem
Dans la localité de Ngoura située dans le département du Lom et Djerem de la région de l’Est du Cameroun, les chiffres continuent d’inquiéter. A l’établissement scolaire anglophone appelé Government bilingual school qui enregistre pour cette année 2018-2019, 70 élèves inscrits dans les classes de Form 1 à Form 5, le journal Le Jour rapporte qu’aucun de ces enfants ne possède d’acte de naissance. La situation désole la directrice de cette école qui se dit préoccupée pour le futur et le devenir desdits enfants. « Je suis très inquiète car je ne sais pas comment ces jeunes pourront faire pour composer dès l’année prochaine lors des examens officiels », déclare-t-elle.
C’est le même son de cloche à l’école publique de Ngoura. Du fait de manque d’actes de naissance, le Directeur affirme que plusieurs enfants ne pourront pas prendre part au concours d’entrée en sixième et au Certificat d’études primaires. « Je dirige un établissement scolaire qui compte 868 élèves cette année scolaire. La classe de Cm2 a 57 élèves mais seuls 37 candidats sur ce chiffre ont pu constituer leurs dossiers. Les autres ne pourront pas composer parce qu’ils n’ont pas d’acte de naissance », explique le directeur l’école publique de Ngoura.
La situation de ces deux établissements est partagée par plusieurs autres à l’Est du pays. Et c’est une situation à laquelle les pouvoirs publics tentent de remédier. Ils ont été rejoints dans la lutte par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (Hcr). Cependant il se trouve qu’il y a des centres d’état-civil qui ne fonctionnent toujours pas dans cette partie du pays. Pourtant, apprend-on avec la sensibilisation qui est faite, les parents sollicitent de plus en plus leurs services. Ngoura compte 12 centres d’état civil. Le centre d’état civil principal est opérationnel avec six autres secondaires. Il y en a cinq qui ne fonctionnent pas.
« Ces centres ne fonctionnent pas pour manque d’effectifs. Les officiers d’état civil doivent être nommés par le ministre de la Décentralisation et du Développement local. Avant leur prise de fonction, ils doivent prêter serment devant les autorités judiciaires. Nous avons enregistré plusieurs décès parmi le personnel qui travaillait dans les centres secondaires, mais ces personnes décédées n’ont toujours pas été remplacées », explique le Secrétaire du centre principal de l’état civil de la Commune de Ngoura.
« Notre Commune a bénéficié du projet universel d’enregistrement des naissances mis en place par le gouvernement avec l’appui de l’Union européenne et de l’Unicef. Nous avons les relais communautaires qui passent dans les villages pour sensibiliser les parents », ajoute toutefois, le Secrétaire du centre principal de l’état civil de Ngoura.
Liliane N.
Dans une interview accordée à notre confrère Défis Actuels, Abderahmane Berthé le Sg de l’Afraa ne cache pas son satisfecit par rapport aux avancées de Camair-Co, "L’étoile du Cameroun". En parlant des raisons justifiant le choix du pays de Paul Biya pour abriter leur Assemblée générale, il mentionne la compagnie nationale aérienne qui d’après lui, devait être une source de fierté de tous les camerounais.
« Le Cameroun a donc été choisi parce qu’il est très actif au sein de notre association, et nous savons qu’au Cameroun, Camair-Co a fait beaucoup d’efforts de progrès ces dernières années. Nous sommes satisfaits et heureux d’avoir Camair-Co comme membre d’Afraa. Autre raison, Camair-Co détient la certification Iosa. Je dois d’ailleurs préciser que toutes les compagnies aériennes membres de l’Afraa n’ont pas cette certification.
Pour être membre en part entière, il faut être Iosa et Camair-co remplit cette condition. Celles qui ne sont pas Iosa sont plutôt des compagnies associées. Tous ces critères font que nous sommes très contents de savoir que la Camair-co abrite cette 51ème assemblée générale. Jusqu'ici ce que nous avons pu voir en termes de préparation nous donne entière satisfaction. Nous avons visité l’infrastructure hôtelière, le Palais des congrès qui abritera l’évènement, ainsi que l’ancien palais présidentiel et nous sommes satisfaits », a déclaré dans les colonnes de Défis Actuels, Abderahmane Berthé.
A titre de rappel, Camair-Co actuellement dirigé par Ernest Dikoum a réalisé 27 milliards de chiffre d’affaires en 2018. Selon son directeur général, c’est la meilleure de ses performances depuis 2015. Près de 350 000 passagers ont été transportés l’année dernière. Des chiffres en nette évolution comparativement à 2017, où la compagnie avait transporté près de 300 000 passagers. Les recettes annuelles sont passées de plus de 16 milliards en 2017 à plus de 26 milliards en 2018. Des performances qui ont un impact significatif sur la vie socio-économique du Cameroun, avec entre autres, plus de 4000 emplois directs et indirects créés, près de 3000 personnes sous assurance socio-médicale.
Appelé à s’exprimer sur la certification Iosa, le Sg de l’Afraa n’a pas une fois de plus manqué d’éloge face à la démarche de Camair-Co. « Je tiens avant toute chose a souligné qu’on ne peut pas dire que parce qu’une compagnie aérienne n’a pas une certification Iosa, elle est dans une zone de turbulence… La particularité de Camair-Co c’est qu’elle l’a fait avec ses propres équipes. Elle a mise en place une équipe Iosa qui a travaillé sans faire appel à des consultants extérieurs qui coûtent excessivement chers. Notamment 50 millions de FCFA. C’est dire que Camair-Co doit être félicité... Je pense que tous les camerounais doivent être fiers de ce que Camair-Co a fait et surtout ne pas parler de turbulences », ajoute-t-il.
Liliane N.