Décision rendue publique à l’issue de l’audience du contentieux postélectoral présidée par Célestin Ayissi Ntsa, président du Tribunal administratif de Garoua. Cette audience sanctionnée aussi par le rejet de 09 requêtes s’est déroulées dans le strict respect des mesures préventives du Covid-19.
Les délibérés du contentieux des élections municipales du 09 février 2020 au Tribunal administratifs de Garoua viennent d’avoir lieu. Sur les 11 requêtes enregistrées, la juridiction après avoir statué, annule les élections dans les circonscriptions électorales dans le département de la Bénoué, et rend 09 décisions de rejets.
« Compte tenu des éléments perspicaces qui ont été présentés dans deux procédures à savoir Bibémi et Lagdo, ces recours ont été reçus et les élections ont été annulées. Pour le reste, il s’agissait des décisions de rejet parce que, il n’y avait pas d’éléments de preuves. Nous avons rendu les décisions sans crainte ni faveur suivant la loi et notre intime conviction », explique Célestin Ayissi Ntsa, président du Tribunal administratif de Garoua.
Les deux décisions d’annulation concernent les affaires suivantes : celle introduite par Abdouraman Nasrou du Front pour le salut national (FSNC) contre Elecam, le RDPC et l’UNDP dans la commune de Bibémi, celle sollicitée par Mama Abakaï du parti RDPC contre Elecam, l’UNDP et le FSNC dans la municipalité de Lagdo. Il faut rappeler qu’à l’issue des municipales du 09 février 2020 et selon les résultats rendus publics, le RDPC avait remporté les élections à Bibémi, et le FSNC à Lagdo.
La suite de la procédure
Des décisions d’annulation qui prévoient la reprise des élections dans les deux communes dans un délai de 60 jours dès que devient définitif. « S’il n’y a pas de voies de recours, à compter du jour où ces décisions deviennent définitives c’est-à-dire dans 15 jours, à partir de ces jours, Elecam disposent de 60 jours pour réorganiser. S’il y a l’appel, il faudra attendre la décision de la Chambre administrative. Si celle-ci confirme la décision la décision d’annulation, ça veut dire que à compter jour où cet arrêt est définitif, les élections devraient s’organiser dans un délai de 60 jours », ajoute le magistrat.
Une audience déroulée dans le strict respect des mesures gouvernementales de prévention du coronavirus notamment le lavage systématique des mains et la distanciation sociale.
Innocent D H
C’est ce qui ressort de la descente de supervision des activités de la campagne de vaccination en cours, que madame le Délégué régional de l’Elevage, des pêches et des industries animales du Nord, vient d’effectuer dans cette unité administrative. Au cours d’une séance de travail, tenue dans la localité d’Adoumri, elle a appelé les autorités traditionnelles à plus d’entrain dans la sensibilisation des éleveurs pour le plein succès de la campagne qui prend fin le 30 octobre prochain.
La descente de supervision a permis à madame le Délégué régional de l’Elevage des pêches et des industries animales du Nord, Dr Françoise Erayavaï Bouba, de toucher du doigt les réalités liées au déroulement des activités de vaccination des petits ruminants dans l’arrondissement de Bibémi. « Nous voulions voir de plus près comment est-ce que les équipes déployées sur le terrain depuis le 26 septembre travaillent. Nous voulons voir les difficultés qu’elles rencontrent dans la vaccination de ces chèvres et moutons pour trouver des solutions », a fait savoir madame le Délégué régional.
Au cours de la séance de travail tenue au Centre zootechnique et vétérinaire d’Adoumri, le Délégué régional de l’Elevage des pêches et des industries animales du Nord accompagnés de ses collaborateurs, a entretenu les populations de cette localité sur l’importance de faire vacciner leurs chèvres et moutons. Elle a d’ailleurs appelé les autorités traditionnelles présentes à œuvrer davantage dans la sensibilisation.
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Le Dr Françoise Erayavaï Bouba, s’est réjoui de constater qu’à Bibémi, plus de 52.000 petits ruminants aient été déjà vaccinés à ce jour, un chiffre au-delà des prévisions. Dans la foulée, madame le Délégué régional, a procédé à la vaccination des bêtes sur les points de rassemblement et dans certains ménages.
Innocent D H
Le défilé des forces de défense et de sécurité donne le ton de la célébration de la fête de l'Unité à Bibemi. Militaires, gendarmes et policiers ont battu le pavé aux rythmes de la fanfare pour dire oui à la défense, et à la sécurité des personnes et de leurs biens, sous l’œil vigilant du Sous-préfet Jean Baptiste Bonki.
Par la suite, le défilé civil se met en branle avec la participation de plus d'une centaine d'établissements scolaires primaires, secondaires et professionnels de l'arrondissement de Bibemi. Preuve que, le vivre ensemble est une réalité dans cette unité administrative. Pour Tchondolé, directeur du CES de Bikélé rencontré après le défilé, il constate que les Camerounais vivant dans l'arrondissement de Bibemi ont par leur présence au défilé marqué leur intérêt au vivre ensemble et que tout s'est passé dans la paix et l'unité.
Le passage des partis politiques est venu donner un éclat à la célébration. La Section Rdpc Bénoué Est, a battu le rappel des troupes avec plusieurs carrés. Et pour le président de ladite Section El Hadj Yaouba Yedi, il s'agit d'une forte mobilisation derrière le Président national Paul Biya, la force de l'expérience, artisan de paix et d'unité.
Des dons constitués des gilets ont été remis à 150 membres des comités de vigilance issus des trois secteurs de Bibemi que sont, Adoumri, Houla, et Ndiam-badi.
Innocent D H
La commune de Bibemi dans le département de la Bénoué a de nos jours une préoccupation qui semble celle déterminante pour la réalisation de ses multiples objectifs. Cette préoccupation touche à grand trait l’incivisme fiscal qui règne dans cette partie de la région du Nord-Cameroun. En effet, la commune que dirige Yirema Hairou, a besoin d’argent en quantité suffisante pour concrétiser ses ambitions en 2019, une année qu’elle voudrait bien productrice sur tous les plans en faveur des populations.
L’engagement date maintenant de quelques jours qui ont suivi la tenue de la session de son conseil municipal. Loin de l’ordinaire en terme des débats qui marquent généralement les sessions des conseils municipaux, les travaux de Bibemi ont apporté des résolutions plutôt porteuses d’espoir. « Rien ne va, il y a les villages qui n'ont même pas versé le moindre franc au cours de l’exercice qui vient de s’achever nous vivons avec l’incivisme fiscal. Les gens ne paient pas leurs impôts, même quand ils paient ça n’arrive pas dans les caisses du receveur. Il y a un véritable problème de suivi desdits impôts dans l’arrondissement de Bibemi », a déclaré le maire qui en s’indignant de la sorte semble lancer un appel pour la convergence des idées pour la mobilisation des recettes .
Le problème demeure ainsi malgré l’existence de la commission locale des impôts que dirige le sous préfet de la Bénoué. « Le problème se situe, à mon avis, au niveau des conseillers, ces derniers ne se font voir que quand on vote le budget et par conséquent ne sont pas entrain de faire le travail qui est le leur, je suis sur que si ces derniers faisaient leur travail, il y aurait un changement et même si le problème perdurait il ne devait pas l’être avec cette ampleur », a-t-il suggéré.
En recettes et en dépenses, le budget 2019 de la commune de Bibemi s’équilibre à plus de 800 millions de francs CFA. « Comme nous le constatons ce budget est en nette augmentation. Ceci est due à la hausse du CAC pour la nouvelle année », a précisé le maire.
Dans les débats les conseillers municipaux ont proposé des voies et des moyens pour l’accroissement des recettes. « Nous pourrons organiser une opération coup de poing pour dénicher les réseaux de tous ceux qui organisent les points de vente hors du marché, cela empêche les vendeurs de venir au marché où la commune peut percevoir les taxes », a proposé l’un des conseiller après l’explication conséquente du maire et du préfet qui sont conscients de ces manœuvres qui entravent l’entrée des recettes à la commune de Bibemi.
Félix Swaboka