L’organisation humanitaire internationale MSF, qui a lancé une alerte d’urgence sur cette zone, n’a de cesse de tirer la sonnette d’alarme quant aux besoins urgents des réfugiés en termes de nourriture, d’abris et d’eau.
« Ils ont fui à pied, très tôt le matin, des femmes, des enfants et des vieillards. Lorsqu’ils sont partis, ils ont dû laisser derrière eux leurs proches âgés et malades. Ils ont emporté ce qu’ils pouvaient avec eux, mais à Goura, ils n’ont ni eau ni abri pour dormir. Livrés à eux-mêmes, ils doivent se débrouiller raconte Silas Adamou Moussa, directeur adjoint des programmes d’urgence MSF.
Depuis fin janvier, ces réfugiés vivent dans un grand camp informel à Goura. Ils dorment dehors malgré la saison des tempêtes de sables en ce moment et les fortes chutes de température la nuit.
L’incertitude qui plane autour de la relocalisation et ou du rapatriement de ces réfugiés au Nigeria empêche l’aide humanitaire d’être aussi complète et efficace qu’elle devrait l’être.
MSF a mis en place une clinique dans le camp. Au cours des deux dernières semaines, les équipes médicales de l’organisation ont procédé à plus de 400 consultations, dont 35% concernaient des maladies infectieuses respiratoires, des diarrhées, des conjonctivites, toutes ces pathologies étant liées aux mauvaises conditions de vie des réfugiés.
L’accès à l’eau potable a été un problème majeur dans le camp. MSF, avec d’autres fournisseurs, a progressivement augmenté l’approvisionnement en eau pour atteindre 240 000 litres disponibles par jour. Cela équivaut à 7 litres journaliers par personne, ce qui reste inférieur à la norme des 15 litres distribués en cas d’urgence.
« Ce n’est pas la première fois que la population de Rann doit fuir pour le Cameroun, explique le docteur Moussa. A d’autres occasions, certains parmi eux sont rentrés chez eux après avoir fui, mais pas cette fois-ci. Ils refusent de retourner à Rann, à moins d’être sûr de pouvoir y vivre en sécurité. Cependant ici, leur avenir est tout aussi incertain. Ils ont peur. Leurs enfants ont peur.
Pour trouver refuge à Goura, dans l’extrême nord-ouest du Cameroun, ces dernières semaines, plus de 35 000 Nigérians ont traversé la frontière à la suite d’une recrudescence de violences dans la ville de Rann et ses environs, dans le nord-est du Nigeria.
Alors que l’heure est à l’élection présidentielle dans leur pays d’origine, le Cameroun qui partage la même frontière avec le Nigéria est obligé, en sus de faire face aux questions sécuritaires.
Nicole Ricci Minyem
C’est dans le cadre des préparatifs de cet important événement que le président de l’Union de la Presse Francophone (UPF), le sénégalais Madiambal Diagne, a entamé une visite de trois jours au Cameroun.
Arrivé au Cameroun dans la nuit du 11 février, c’est le mardi 12 février, que le président de l’Union internationale de la Presse Francophone (UPF) a rencontré les autorités camerounaises. A ses côtés, la Secrétaire Générale Internationale, la franco-arménienne Zara Nazarian. Les deux visiteurs ont, en ce premier jour, eu des échanges de haut niveau avec le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi.
Autre visite, celle effectuée chez le directeur de la Francophonie au ministère des Relations Extérieures, le ministre plénipotentiaire Laurent Tchandeu. Au centre des échanges donc, l’organisation de cet événement pour une réussite totale. Le Cameroun aura une fois de plus l’occasion de démontrer son hospitalité, mais aussi, la place importante qu’il accorde au journalisme et à la liberté de la presse.
« Nous avons été une première fois au Cameroun en 2009, on y avait trouvé beaucoup de bonheur. 10 ans après, nous revenons. La section camerounaise, par sa perspicacité et sa vitalité, nous a proposé de tenir les une nouvelle fois les Assises. Le Président de la République du Cameroun, S.E Paul Biya, a accepté d’être le parrain de ces 48èmes assises. […] Nous sommes venus (avec la Secrétaire Générale Internationale de l’UPF, Zara Nazarian, Ndlr) travailler avec le Vice-Président International et Président de la section Upf Cameroun, Aimé Robert Bihina et son équipe pour qu’on puisse voir dans quelle mesure mettre en place le dispositif nécessaire », a déclaré Madiambal Diagne au micro de la CRTV.
Dans leur visite de travail, les deux personnalités de l’UPF sont accompagnées des membres du bureau de la section Cameroun, le président national, par ailleurs Vice-président International, Aimé Robert Bihina.
L’Union de la presse francophone (UPF) est un réseau de 110 pays, reconnu par l’Organisation Internationale de la Francophonie. L’organisation non gouvernementale, elle est née en 1960, de la volonté des médias et journalistes d’expression française de s’organiser pour mieux se connaître. Ceci, afin de mieux défendre la liberté de la presse, leurs intérêts professionnels, et la langue française.
Otric N.
Originaires du département du Mayo Sava, dans la région de l’Extrême-Nord, 187 ex-jihadistes sont pour la plupart rentrés à pied du Nigeria voisin et se sont rendus aux autorités des villes de Kolofata et Mémé. Mercredi, ils ont été amenés à la base de la Force mixte multinationale (FMM) mise en place par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger pour lutter contre Boko Haram, né au Nigeria, mais qui opère régulièrement dans ses pays frontaliers.
Selon l’AFP, "ils ne courent aucun danger, aucun risque, au contraire, tout sera mis en œuvre pour les resocialiser, leur inculquer l’esprit du patriotisme, du civisme", a déclaré le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari.
Un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des anciens jihadistes de Boko Haram a été mis en place pour leur permettre de reprendre une vie normale. L'objectif est clair : offrir à ceux qui acceptent de déposer les armes de retourner à la vie civile. Le comité mis en place par le président camerounais prévoit que les armes soient collectées, les anciens combattants cantonnés et accompagnés, notamment dans des programmes de déradicalisation.
Un millier de ces ex-jihadistes sont rentrés au Cameroun depuis un appel en ce sens lancé il y a un an par le président Paul Biya, selon des sources militaires. La semaine dernière, environ 200 d'entre eux, parmi lesquels des enfants de moins de 15 ans, avaient déjà été amenés au camp de la FMM de Mora.
Après des enquêtes pour tenter de s'assurer qu'ils ont définitivement rompu les liens avec Boko Haram, ces ex-jihadistes seront transférés dans la localité de Mowouré, dans l’Extrême-Nord, où un terrain de 13 hectares leur a été alloué.
Des habitants de Mora n'ont pas caché leur inquiétude, "car certains ex-combattants regagnent directement leurs familles et commettent des exactions ou des vols avant de (se) fondre dans la nature", s’est offusqué l'un d'eux, Ousmane Djouba. L'Extrême-Nord est régulièrement la cible d'attaques de Boko Haram depuis plusieurs années. Si la fréquence des attaques jihadistes du côté camerounais a baissé ces derniers mois, elles restent nombreuses dans le nord-est nigérian.
Fin janvier, trois civils ont été tués lors de l'attaque d'une localité de l'Extrême-Nord, Manguirlda, imputée à des jihadistes de Boko Haram qui voulaient enlever des prêtres occidentaux. Depuis son apparition il y a neuf ans, Boko Haram, actif dans les pays frontaliers du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad), a provoqué la mort d'au moins 20.000 personnes.
Otric N.
Greenpeace Afrique demande qu’un accent soit mis sur la promotion de l’agriculture traditionnelle et écologique
En 2018, les statistiques démontrent que le Cameroun a perdu plus de 9,000 milliards de FCFA à cause des importations de riz, de maïs, de sucre et de poisson. Et, la proposition de Greenpeace Afrique apparaît dès lors, comme une réponse aux attentes du gouvernement camerounais, qui veut booster la production locale.
L’on n’a eu de cesse, au cours des dernières années, d’entendre parler d’une agriculture de seconde génération, qui va venir changer la donne et permettre aux travailleurs de la terre de mieux vivre des produits de leurs durs labeurs. Or, jusqu’à ce jour, rien n’a véritablement bougé et, dans les campagnes, en dehors de quelques particuliers, les agriculteurs continuent d’utiliser les dabas ainsi que des machettes. Des outils qui leurs permettent juste de pratiquer une agriculture de survie.
Selon les déclarations de Sylvie Djacbou, Chargée de Campagne forêts chez Greenpeace Afrique : « Il est troublant qu’un pays doté d’énormes potentiels pour l’agriculture écologique, importe des denrées alimentaires de base pour des milliards de FCFA au détriment de l’économie locale. Il est plus qu’urgent pour le ministère de l’Agriculture et du Développement rural de se ressaisir et d’abandonner cette dépendance… ».
Le Cameroun produit du riz dans les régions du Grand Nord, de l’Ouest et du Nord-Ouest, mais la demande nationale dépasse largement l’offre. Le chef de l’Etat lors du salon agro-pastoral tenu en 2011 a promis de réduire la dépendance excessive à l’égard des importations de produits alimentaires de base, mais il n’y a toujours pas de mesures pour promouvoir une agriculture durable au Cameroun.
Greenpeace Afrique estime que le dernier scandale offre l’opportunité de relancer et d’encourager les pratiques agricoles traditionnelles et écologiques. Cette forme d’agriculture qui va permettre au pays, d’exporter des produits alimentaires de base pendant de nombreuses années. Cette mesure vise en outre, à renforce la sécurité alimentaire de même que la viabilité à long terme du secteur agricole camerounais.
La chargée de Campagne forêts chez Greenpeace Afrique estime par ailleurs que : « Depuis de nombreuses décennies, le gouvernement s’est contenté de belles paroles pour réduire les importations alimentaires et améliorer et moderniser le secteur agricole au Cameroun. Des initiatives gouvernementales comme la Société de Transformation du Manioc de Sangmelima (SOTRAMAS) ont été conçues pour stimuler la production locale, mais les Camerounais n’en voient encore aucune retombée. Il serait préjudiciable et catastrophique pour le gouvernement de maintenir ce statu quo… ».
Nicole Ricci Minyem
Le gouvernement américain a décidé de réduire le budget de l'aide militaire et à la sécurité apportée au Cameroun. Cette réduction de l'assistance militaire de Washington vise à montrer sa désapprobation face aux violations présumées des droits de l'homme dont est couramment accusé le Cameroun, via ses forces régulières sur le terrain, dans la lutte contre les extrémistes de Boko Haram et les séparatistes des régions anglophones. Coût de l'avertissement pour Yaoundé : 17 millions de dollars (15 millions d'euros).
Dans la région de l’extrême-Nord du Cameroun , les soldats américains continuent d’appuyer les forces camerounaises engagées dans la lutte contre Boko Haram. A la base aérienne de Garoua sur le site d’implantation de la base américaine de Garoua, des soldats américains sont sur place prépare sereinement leur mission de surveillance et les autres troupes sont sur le terrain à en croire une source militaire.
Depuis près de 3 ans, un contingent des soldats américains de corps expéditionnaire opérationnel a débarqué à Garoua. Selon notre source proche de la base aérienne de Garoua malgré la réduction de l’aide militaire des Etats unis :
« Ces troupes américains, nous apportes beaucoup dans le domaine du renseignement et de la reconnaissance aérienne. Je peu vous confié sur le plan militaire l’apport des américains est apprécié par nos soldats sur le front et ils ont d’ailleurs signé une convention avec quelques chefs traditionnels de la ville de Garoua pour une bonne collaboration entre les troupes américains et les populations du Nord et de l’Extrême-Nord ».
L’entrée en scène des renseignements américains depuis 3 ans dans cette partie du pays, illustre de la détermination des forces coalisées de la zone d’enrayer définitivement Boko Haram dans la partie septentrionale. Aujourd'hui , avec l'entrée et le déploiement des troupes américains dans la partie septentrionale et la possibilité de déssoucher Boko Haram de ses bases arrières en territoire Camerounais , les actions de ces desperados sont devenues isolées, sporadiques, sous la forme de quelques tentative de kamikaze sur les frontières du Cameroun .
Les artificiers des explosifs de Boko Haram agissent en individuel, dans des domiciles, sont aujourd’hui détectables par les drones américains. Un chef traditionnel ayant requis l’anonymat nous confirme le déploiement des soldats américains sur le terrain.
« Le déploiement des troupes Américains est une bonne chose, pour les populations vulnérables du septentrion. Cette possibilité de surveillance du territoire national et des frontières avec le Nigeria n'était pas entièrement à la portée de nos soldats camerounais. Nous pensons cependant que cette assistance était utile et justifiable au moment où nos hommes étaient dans des combats de front avec Boko Haram, qui faisait des incursions osées, avec des hommes lourdement armés dans le territoire camerounais. Toute fois nous avons remarqués leur apport sur le terrain depuis 3 ans avec l’arrestation de quelques leaders de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Grace a leurs armes, munitions, des engins et de leurs drones nos soldats sont entrain de bénéficié de leur expertise au front ».
Félix Swaboka
C’est la quintessence de la rencontre qui s’est déroulée il y’a quelques jours, dans la salle des conférences du ministère du commerce, suite à une alerte lancée le 31 janvier dernier.
Charles Booto à Ngon, avait alors attiré l’attention du ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana et de ses services techniques au sujet de couches jetables pour bébé en provenance de France qui représentaient un risque pour la santé des bébés.
Dans la correspondance adressée au membre du gouvernement, le Directeur général de l’Agence des normes et de la qualité fait mention d’une étude minutieuse menée par l’Agence de sécurité sanitaire (Anses), qui a conduit aux conclusions selon lesquelles certaines substances (butylphényl méthyle propional , l’hydroxyisohenyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde et les hydrocarbures aromatiques polycycliques de dioxines ou de furanes) dépasseraient les seuils sanitaires requis.
L’Anor précise que lesdites couches jetables ne sont pas soumises au programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées en République du Cameroun (Pecae), ce qui implique que cette situation expose les consommateurs aux risques liés à ces produits à la qualité non éprouvée.
La ligue nationale des consommateurs est elle aussi montée au créneau, pour que ces couches soient retirées des boutiques et, un communiqué a été rendu public à cet effet. Et pour Delor Margellan Kamdem, la ligue est restée dans son rôle de veille : « Nous sommes fiers de la décision prise par le ministre, le 12 février dernier. Nous sommes conscients que cette décision ne sera pas du goût de tout le monde, notamment les jeunes mamans mais, je pense qu’elles seront d’accord que seule, lma santé de nos bébés comptent, au lieu de la préservation de ces ongles. Nous devons nous rassurer que ce qui nous est proposé dans le commerce, répond à toutes les normes et, tant qu’il y’aura un risque, nous allons faire notre travail. Donc, pour nous de la ligue, cette décision est salutaire… ».
Les femmes obligées de revenir à l’ancienne méthode ?
La décision du ministre du commerce, suite à cette alerte par rapport à la santé des bébés n’est pas du goût de tout le monde, notamment de ces dames qui, après l’arrivée des couches jetables sur le marché camerounais avaient jeté leur dévolu sur ces dernières. Elles sont nombreuses, ces mamans qui, au cours des dernières années n’ont plus utilisées les couches en carré, celles qu’affectionnaient les mamans des années 80 – 90 et de la première décennie de 2000. Pour revoir les couchés en coton carré mises à sécher sur les cordes, il fallait aller dans les campagnes et même, comme le précise ici, maman Jacqueline, 55 ans : « Les jeunes filles de maintenant, sont devenues paresseuses et, certaines sont très sales, donc, je comprends que la décision prise par le ministre du commerce et ses collaborateurs, ne va pas leur plaire. Quand j’accouchais mes enfants, j’en ai sept, il arrivait que l’utilise pour les cadets, les couches achetées pour les aînées. Et, je peux vous assurer qu’elles étaient encore bien blanches mais, un peu effilochées. Mes enfants n’ont jamais souffert de gale et, je ne sais quelle autre maladie que les choses des blancs nous apportent maintenant… ».
Nicole Ricci Minyem
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun sont en proie à des ravages sécessionnistes depuis 2016. Au début de ce conflit qui oppose les forces de sécurité à des rebelles, ceux ci s’approvisionnaient à travers des rançons, le vol et la revente des marchandises, entre autres. L’une des sources principales de financement de ces combattants, qui inclut la diaspora et qui prend de l’ampleur, est le “crowdfunding”.
Des levées de fond ont été engagées sur plusieurs plates formes digitales, de plus en plus nombreuses et spécialisées, pour sponsoriser les séparatistes au Cameroun. Plusieurs journaux américains dénoncent en bloc cette pratique engagée par ces camerounais de mauvaise foi qui sont plus ou moins encouragés par le pays de l’Oncle Sam. Ils présentent les “ambazoniens” comme des terroristes à part entière que les Etats-Unis laissent se développer, par l’absence d’une décision interdisant la collecte de fonds à des fins terroristes sur son territoire par la diaspora camerounaise.
Prenant l’exemple du Hezbollah, ces médias démontrent l’indifférence de la législation américaine devant cette situation. En effet, les Etats-Unis, le Canada, l’Union européennes et plusieurs pays dans le monde ont interdit au Hezbollah de se servir du crowdfunding comme moyen de financement alors qu’il voulait diversifier ses sources de revenus.
Pourtant, le crowdfunding est fortement promu sur les réseaux sociaux au Cameroun par la diaspora. Elle est pratiquée sur des plates formes interdites au Hezbollah ainsi qu’à d’autres groupes terroristes interdits d’utiliser les levées de fond comme source de financement par des grandes puissances dans un élan de défense des droits de l’Homme.
Cette indifférence des autorités américaines est interprétée par plusieurs internautes comme une sorte de classification du terrorisme par catégories. Les exactions sont pourtant les mêmes, les victimes endurent les mêmes souffrances et les gouvernements rencontrent les mêmes difficultés. La problématique qui est ainsi soulevée est celle de la durée de ce silence dont les conséquences ne cessent de se multiplier au Cameroun. Les terroristes continuent malheureusement à financer leurs actions en toute quiétude.
Leurs actions contre les populations et contre l’Etat se multiplient. La destruction des infrastructures scolaires, publiques et mêmes médicales, les enlèvements, les assassinats et bien d’autres attaques sont devenues le quotidien des populations de ces régions.
Les employés de l’entreprise Américaine Prime Potomac revendiquent six mois d'arriérés de salaires ce mardi 12 Fevrier 2019 à Garoua.
C’est un mardi noir pour, les employés des chantiers de la CAN 2019 de l’entreprise PRIME POTOMAC qui ont manifestés ce mardi 12 Février 2019 à Garoua pour réclamer le paiement de leurs arriérés de salaires. Ils ont pris d’assaut les chantiers de l’entreprise Américaine avec des pancartes à la main pour exprimer leur colère et désarroi face à l’indifférence des responsables de l’entreprise PRIME POTOMAC :
«Chaque jour, on promet qu’on va nous payer, puis on ne donne rien. Quelqu’un travaille six mois sans salaire, comment vais-je vivre? », s’interroge le chef de fil des grévistes ce matin sur le site de l’hôtel Benoué à Garoua.
Renchérit un autre au reporter «Je suis à six mois sans salaire, ma femme a accouché il y’a une semaine, mon enfant ne connaît même pas l’odeur de l’eau de Cologne», lance un ouvrier gréviste sur le site de l’hôtel Bénoué. L’air abattu, ne cache pas sa galère, rappelant au passage que ses enfants le traitent de « papa menteur parce qu’il ne leur envoie plus d’argent ».
Le 31 Décembre 2018 dans son discours de fin d'année accepté la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de retirer l'organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) au Cameroun. "Comme vous le savez, notre pays était engagé à accueillir le grand rendez-vous du football africain en 2019. La Confédération africaine de football au regard de certaines données, a pensé qu’il fallait procéder à un glissement de date. Nous en avons pris acte", a dit M. Biya.
Le chef de l'Etat camerounais a promis que son pays continuerait de se préparer pour abriter le championnat, et que "tous les investissements liés à l'organisation de la CAN seront réalisés". Plus de 1.000 milliards de Francs CFA (plus de 1,5 milliard d'euros)
ont été injectés dans la construction des infrastructures de la CAN avorté.
Depuis quelques jours, les chantiers de l’entreprise prime Potomac est en arrêt dans la ville de Garoua. Rappelons que Prime Potomac Solutions Inc a déjà bénéficié plus de 15 milliards de Fcfa du Trésor public. Un argent versé via la SCB Cameroun à un compte domicilié à l’agence Vogt à Yaoundé à une autre entreprise de droit camerounais du nom de Prime Potomac Cameroun Sa, une entreprise camerounaise qui exerçait déjà dans le pays avant l’arrivée et l’attribution des marchés de la Can à Garoua.
Le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun prévoit d’investir une enveloppe de 47,3 milliards de FCFA au cours de l’année 2019.
Cette enveloppe est en augmentation de 30% par rapport à celle de l’année 2018, précise Joël Nana Kontchou, le directeur général de cette entreprise contrôlée par le fonds d’investissements britannique, Actis, dont les propos sont relayés par le magazine Investir au Cameroun.
«26,2 milliards FCfa, soit plus de la moitié de ce montant, est alloué au renouvellement, au renforcement, à la sécurisation et aux extensions de réseaux de distribution d’énergie électrique», a fait savoir le Dg d’Eneo, le 7 février 2019 à Douala, la capitale économique camerounaise. C’était à l’occasion de la mise en œuvre d’une convention de partenariat visant à sécuriser et moderniser les installations électriques des logements de la Société immobilière du Cameroun (SIC).
«Nous travaillons en ce moment à augmenter de plus de 30 ans, la durée de vie du barrage hydroélectrique de Songloulou. Nous diversifions également les sources de production en introduisant le solaire dans le mix énergétique. Après l’expérience pilote à succès à Djoum, dans le Sud, nous allons passer toutes nos centrales isolées en centrales hybrides», a ajouté Joël Nana Kontchou, révélant ainsi, d’autres priorités de l’investissement chez Eneo.
Rappelons que les ménages et les petites entreprises qui consomment moins d'électricité voient leurs factures mensuelles réduites depuis le mois de février 2019. En effet, la Loi de finances 2019 élargit la tranche d’exonération à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans la grille des tarifs d’électricité au Cameroun. C’est ainsi que, cette année 2019, la TVA ne s’applique pas aux consommations des ménages, comprises entre 0 et 220 KWH. Soit 110 KWH de plus non imposables, comparativement aux années précédentes.
Cette évolution est prise en compte sur la facturation, à partir du mois de février 2019. Les index lus sur les compteurs en février déterminent, en effet, les consommations du premier mois de l’année 2019.
Pour bénéficier de ces réductions du coût des consommations électriques, l’entreprise Eneo conseille aux usagers d’avoir derrière un compteur un seul ménage, à l’effet de contenir la consommation dans la marge non taxée. Il faudra également contrôler la consommation électrique, elle-même, dans chaque ménage. Le non-respect de ces quelques conseils, selon le concessionnaire, peut entraîner une hausse d’environ 4% du prix final à payer sur la facture de consommation.
La Banque africaine de développement révèle que les performances macroéconomiques du Cameroun demeurent «incertaines»
Selon l’institution, «en dehors de la poursuite des efforts pour la restauration de l’équilibre de ses comptes publics, de reconstitution des réserves de change et de la consolidation de la parité monétaire régionale, le pays reste sous la menace de la dégradation de la situation sécuritaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à une crise sécessionniste persistante».
Selon le dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD) cité par l’Agence de presse africaine, si la crise persiste dans cette zone qui abrite d’importantes zones de production agricole ainsi que la Cameroon Development Corporation (CDC) (plus grande entreprise agro-industrielle nationale), elle pourrait accroître le niveau des dépenses de défense et de sécurité, affectant ainsi les prévisions budgétaires de 2019.
Bien que disposant de l’économie la plus résiliente de l’Afrique centrale à travers sa relative diversification, le Cameroun demeure également vulnérable du fait de la faiblesse de sa base de croissance et de sa forte exposition aux variations des cours mondiaux des matières premières.
Le renforcement de cette résilience économique, en dehors de la réalisation de projets de chaînes de valeurs dans les filières agro-sylvo-pastorales et halieutique, passe, selon la Banque, par une amélioration de la compétitivité de l’économie, notamment par un plus grand soutien à la facilitation des transports, au développement du secteur privé et du commerce régional, compte tenu de la position géographique du pays.
En dépit de ces alertes, le rapport des perspectives économiques de la BAD s’attend, pour le Cameroun, à une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 4,4% en 2019 et 4,7% en 2020, grâce à la mise en activité d’infrastructures de production énergétique et de transport, ainsi que la remontée des cours mondiaux du pétrole.
Dans le même temps, le déficit de la balance des transactions courantes devrait se stabiliser autour de 3,1% du PIB en 2019 et 2020, le taux d’inflation projeté devant pour sa part rester inférieur à la norme communautaire qui est de 3%.
S’adressant à ses jeunes compatriotes, dimanche soir dans un discours radiotélévisé à la veille de leur Fête nationale, le président Paul Biya a également énuméré quelques raisons permettant «d’être raisonnablement optimiste» : un taux de croissance à nouveau orienté à la hausse et qui, après 3,8% en 2018, pourrait être de 4,4% en 2019 et de 4,7% en 2020.
L’année 2018 a été marquée dans le pays par une croissance du PIB réel de 3,8% contre 3,5% en 2017 grâce à la demande intérieure, principal soutien de la croissance économique, notamment par la consommation et l’investissement. Le déficit budgétaire a, quant à lui, poursuivi son déclin pour s’établir à 2,6% du PIB en 2018 contre 4,9% en 2017 et 6,2 % en 2016.