La prévalence nationale est plus prononcée chez les adultes de 15-49 ans, et environ 40.000 nouveaux cas d’infection sont enregistrés chaque année chez les 15-64 ans.
Le taux de prévalence du Vih/Sida est actuellement de 3,4% au Cameroun contre 4,3% en 2011 et 3,9% en 2016, selon les résultats préliminaires de l’enquête auprès des ménages pour l’évaluation de l’impact de la pandémie (Camphia), publié par le ministère de la Santé publique (Minsante).
L’incidence de l’infection au Vih est en outre plus élevée chez les femmes que chez les hommes, la tranche des 15-24 ans étant la plus exposée à la pandémie, alors que la transmission de la mère à l’enfant touche à peine 0,1%, contre 7,8% en 2012.
Selon le Minsante, le taux de couverture pour le traitement antirétroviral (ARV) est quant à lui passé de 42,5% en 2017 à 51% en 2018, la file active des personnes sous traitement atteignant 224.000 personnes en juin 2017, dont quelque 8500 enfants de moins de 15 ans.
La Camphia, rappelle-t-on, a été lancée en avril auprès de 14.000 ménages, soit environ 33.000 personnes âgées de 0 à 64 ans sélectionnées de façon aléatoire. Selon le rapport Camphia 2017, plus de 79000 enfants et adolescents vivent avec le Vih au Cameroun, avec une prévalence de 1.2% chez les 15-24 ans, et un pic chez les filles soit 2.0% contre 0.4% chez les garçons.
Le Cameroun a encore beaucoup d’effort à fournir pour protéger cette couche vulnérable, pour faciliter l’accès au traitement antirétroviral des enfants et des adolescents, et limiter la mortalité liée au Vih chez cette tranche de la population.
Pour accompagner le gouvernement dans sa politique de lutte contre le Vih-Sida, un Réseau camerounais de jeunes positifs a été créé par un ensemble de jeune vivant avec le Vih. Avec environ 500 mille membres répartis sur le territoire national, cette toute première association des jeunes vivants avec le Vih-sida, milite pour la sensibilisation et la protection de ces personnes vulnérables.
Cette initiative est soutenue par l’Organisation des nations unies pour l’enfance au Cameroun (Unicef), qui souligne que ces jeunes sont mieux placés pour défendre leur cause. « Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes convaincus que la génération sans sida ne peut se bâtir sans un engagement et une implication réelle de la communauté et des groupes vulnérables qui subissent le poids de l’épidémie», explique le représentant de l’Unicef au Cameroun, Jacques Broyer.
Le Réseau qui a en son sein, environ 500 mille enfants et adolescents séropositifs âgés entre 10 et 24 ans, est ouvert à tous les jeunes touchés par cette pandémie.
Otric N.