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L’Organisation non gouvernementale affirme que rien ne justifie le maintien en prison d’Amadou Vamoulke.

 

Comme on pouvait s’y attendre, Reporters sans frontières (Rsf) a réagi après la réponse du Tribunal criminel spécial (Tcs) à la demande des avocats d’Amadou Vamoulke, ancien Directeur général (Dg) de la Crtv. Pour mieux comprendre la sortie de l’Ong, il faut rappeler que le jeudi 21 novembre 2019, le Tcs a rendu public son refus d’accorder à l’ex Dg de la Crtv, une remise en liberté provisoire. Rsf pense que cette décision du Tribunal est injuste.

Pour l’Ong, cette décision n’est pas juste parce que les raisons ayant accompagné la demande des avocats d’Amadou Vamoulke, méritent d’être prises en considération. Ces raisons portent sur l’état de santé du mis en cause. « C’est écrit noir sur blanc dans les rapports médicaux transmis au  tribunal: seule une remise en liberté provisoire permettrait à ce journaliste de suivre un traitement adapté. Maintenir Amadou Vamoulke en détention provisoire alors qu’il a déjà plus de 3 ans derrière les barreaux pour des faits que l’accusation n’a jamais démontrés, qu’il souffre d’une pathologie sévère attestée par deux neurologues, et alors même qu’une des co-prévenus de cette affaire comparait librement, serait le signe d’un acharnement inqualifiable. Juridiquement et moralement, plus rien ne justifie qu’il soit maintenu en prison », a déclaré Arnaud Froger responsable du bureau Afrique de Rsf.

Lire aussi : L'Union de la presse Francophone tourne le dos à Amadou Vamoulke

L’Ong convaincu du mauvais état de santé de Vamoulke journaliste de formation, rapporte que plusieurs de ses membres ont rendu visite à celui-ci en Prison. Et il leur a confié qu’il « souffrait régulièrement de douleurs dans les deux pieds qui le réveillent la nuit. Qu’il n’a bénéficié d’aucun traitement ou examens complémentaires plus deux mois après qu’une neuropathie lui a été diagnostiquée ». Pour tout cela, Rsf maintient que laisser l’ex Dg de la Crtv en prison, c’est l’empêcher d’avoir des soins adéquats.  Il faut souligner que depuis le début de son affaire, Amadou Vamoulke a toujours bénéficié du soutien de Rsf. D’ailleurs la 24e audience de son procès a été suivie par de nombreux membres de l’Ong.

 

Liliane N.

 

Published in Judiciaire

L’Organisation non gouvernementale affirme détenir des rapports médicaux, qui indiquent que l’état de santé de l’ancien Directeur général de la Cameroon radio and television se dégrade.

 

Leur demande est consignée dans un article publié le vendredi 13 septembre 2019. Reporters Sans Frontières (Rsf) plaide pour une évacuation sanitaire à accorder à Amadou Vamoulké. Pour l’Organisation non gouvernementale (Ong), l’ancien Directeur général (Dg) de la Cameroon radio and television (Crtv) nécessite une prise en charge cependant, hors du pays. Elle fait savoir que des rapports médicaux précisent que les examens poussés que Vamoulké doit faire, ne se réalisent pas au Cameroun.

Parlant du premier examen médical de l’ancien Dg de la Crtv, Rsf rapporte qu’il a été fait à l’hôpital central de Yaoundé. Et d’après l’Ong, ledit examen « recommande “une évacuation dans un centre spécialisé” justifiée selon les médecins par “un plateau technique limité et la sévérité de l’affection neurologique” dont souffre le journaliste. Une analyse et des recommandations partagées par l’hôpital américain de Paris à qui le dossier médical d’Amadou Vamoulké a été transmis pour avis. Dans le certificat consulté par RSF, le professeur et neurologue Hervé Taillia, estime que l’homme de 69 ans présente “un tableau déficitaire des deux membres, sévère et évolutif” qui nécessite des examens et des traitements “qui semblent difficiles à réunir sur place”. Il recommande une “hospitalisation en France ».

A titre de rappel, Amadou Vamoulke est détenu à la prison centrale de Yaoundé. Il y est depuis trois années déjà. Il est soupçonné du détournement de plusieurs milliards de FCFA. «Des accusations qui n’ont jamais été établies depuis le début de son procès malgré 21 audiences affirme Rsf.

Pour la petite histoire, Vamoulké est un journaliste de formation. Après 21 renvois, la date de son prochain procès a été fixée pour le 16 septembre 2019. En parlant à Radio France internationale, Me Alice Nkom son conseil a déclaré « Amadou est malade et actuellement, on doit pratiquer une biopsie qui malheureusement ne peut pas l’être au Cameroun et encore moins en prison », nous explique Alice Nkom, l'avocate d'Amadou Vamoulké, qui a l’intention de demander sa libération provisoire… C’était ma hantise, poursuit-elle. J’ai toujours eu très peur qu'Amadou tombe malade en prison parce que compte tenu de la façon dont se déroule son procès où on veut absolument le maintenir en prison, le punir pour de longues années, j’ai bien peur qu’on ne soit obligé de sacrifier sa vie, c’est-à-dire sa santé, ce qui serait une catastrophe».

 

Liliane N.  

 

Published in Télécommunication

A la faveur de la journée mondiale contre la censure sur  Internet, célébrée tous les 12 mars, la question se pose et la réflexion sur l'opportunité de censurer les acteurs d'Internet au Cameroun est lancée. Quelle attitude adopter face à la montée de la haine et de la diatribe sur la toile dans notre pays ?

 
 
Interdit d'interdire. Tel est le leitmotiv de cette journée initiée par l'organisation internationale Reporters Sans Frontières (RSF) en 2008. L'objectif des journalistes est de libérer la parole sur Internet dans plusieurs pays du monde qui continuent de museler la parole publique sur la toile. Seulement, si cette célébration est fondée pour certains États du Proche-Orient et de l'Asie en général, c'est une journée mal reçue dans nombres de pays africains, dont le Cameroun.
 
A ses origines, cette journée a pour but de dénoncer la cybercensure dans le monde, la répression des internautes et précisément les blogueurs qui seraient croissante et les fermetures des sites web toujours plus nombreuse.
 
La journée internationale pour la liberté d’expression sur internet n'est pas encore vraiment célébrée au Cameroun. Et pourtant notre pays n'est pas épargné par ces questions de censures sur internet. Si l'activité de censure n'est pas encore très visible, il n'en demeure pas moins qu'elle apparaît de plus en plus comme une nécessité. L'on peut aisément comprendre pourquoi les autorités de la République n'ont pas encore intégré cette autre journée dans le corpus de celles qui retiennent l'attention des départements ministériels.
 
 
S’il y’a bel et bien un endroit au Cameroun où la limite entre la liberté et le libertinage est complètement floue, c’est sur les réseaux sociaux. Il n'est pas rare d'y voir chaque jour des hommes et femmes commettre des  outrages à Chef d'Etat. C'est le terreau de l'invective, de la calomnie et de la diffamation. Chacun peut se cacher derrière son écran, disposer d'un ou de plusieurs faux profils et profiter de cette réalité virtuelle pour se transformer en véritable cybercriminel. Les discours de haines, le tribalisme et le sectarisme le plus poussé et encouragé. C'est à corps et à cri que les victimes de ces comportements rétrogrades appellent à la censure.
 
D'un autre côté, la toile a fait naître dans notre pays de nouvelles formes de "journalismes". Reporter Sans Frontières même aurait d'énormes difficultés à se reconnaître dans ce qui est considéré comme journalisme via internet dans notre pays. Mis à part des sites tel www.agencepressecameroun.com et quelques autres qui se donnent le devoir de diffuser de l'information fiable et correcte, de nombreuses pages n'existent que pour l'invective, la délation et la diffamation.
 
Certes démocratie rime avec liberté. Mais la liberté d'expression sur internet gagnerait à subir la censure pour le bien commun et pour la nécessité de la construction de notre jeune société.
 
 
Stéphane Nzesseu
Published in Société

L'Assemblée nationale française, sous la houlette de Reporters sans frontières (RSF) a abrité, mardi, une conférence de presse destinée à demander la libération immédiate de l’ancien dirigeant de la radiotélévision publique camerounaise (CRTV), Amadou Vamoulké, poursuivi pour des faits de détournement de près de 27,8 milliards FCFA.

 

Lors de cette rencontre, rapporte l’Agence de presse africaine, les élus Sébastien Nadot et Eric Coquerel ont annoncé leur intention de solliciter un rendez-vous auprès de la présidence de la République et du ministère des Affaires étrangères, afin d’évoquer la situation du détenu et n’ont pas exclu pas d’envoyer une délégation parlementaire au Cameroun.

Incarcéré depuis plus de 30 mois, le concerné doit comparaître pour la 17ème fois le 1er mars prochain devant le Tribunal criminel spécial (TCS), les audiences précédentes n’ayant parfois duré qu’une poignée de minutes.

En fin janvier dernier, 09 parlementaires français, issus de différentes sensibilités politiques, avaient déjà adressé une lettre au président Emmanuel Macron et au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, leur demandant d’user de « leurs relations diplomatiques privilégiées afin d’assurer la réhabilitation et la libération la plus rapide possible » du journaliste.

Pour le Quai d’Orsay, « l’accusation n’a pas apporté de preuve de la pertinence de son action », le gouvernement français assurant par ailleurs qu’il suivra « avec la plus grande attention » les conclusions du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, l’ONU, saisi depuis le 16 janvier 2019 par RSF sur le cas Vamoulké, aux affaires entre 2005 et 2016.

Selon le responsable du bureau Afrique de cette organisation, Arnaud Froger, évoquant une «cabale judiciaire», «après plus de deux ans et demi de détention provisoire, le caractère arbitraire et politique de la détention de ce journaliste ne fait aucun doute et les soutiens pour demander sa libération dépassent largement les frontières du Cameroun».

« Notre organisation est déterminée à poursuivre et accentuer la mobilisation pour que cette cabale judiciaire prenne fin. Amadou Vamoulké est unanimement salué par ses pairs pour sa défense d’un journalisme éthique et indépendant. Il n’a rien à faire en prison », a-t-il ajouté.

Au cours des seize audiences, dont la plupart n’ont duré qu’une poignée de minutes, l’accusation n’a fourni aucune preuve. L’enquête publiée par RSF en novembre dernier avait au contraire souligné les qualités de gestionnaire et l’indépendance éditoriale promue par Amadou Vamoulké lorsqu’il dirigeait l’office de radiodiffusion du Cameroun, la CRTV.

Otric N. 

Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01