Cela rentre dans le cadre d'un programme qui a pour fil conducteur: “Bien vieillir avec le VIH, au Cameroun et au Sénégal avec l’intégration de la prise en charge des comorbidités et du vieillissement entre la clinique et la communauté”.
A ce jour, il existe environ quatre (4) millions de malades, soit 15,7% de Personnes vivant avec le VIH (PVVIH ) en Afrique subsaharienne. Ce chiffre a été révélé ce 14 octobre par le Pr Louis Richard - Secrétaire Général du ministère de la Santé Publique et Représentant du ministre, lors de la cérémonie de lancement officiel du projet "VIHeillir”;
Une cérémonie organisée dans la salle des conférences du ministère de la Santé Publique, qui a connu la présence de nombreux invités, à l’instar du Professeur Coume, venu du Sénégal ou encore du représentant de l'ambassadeur de France au Cameroun.
“Projet VIHeillir”
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Mis sur pied le 1er octobre 2020 pour une durée de 36 mois, le “projet VIHeillir” entend principalement oeuvrer pour la réduction de la mortalité des vieilles personnes atteintes et vivant avec le Vih, mais aussi améliorer la qualité de vie de tous ces malades qui, âgés de 50 ans et plus, vivent au Cameroun ou au Sénégal.
Le contexte et justification
Du point de vue des spécialistes conviés à la réunion de ce Jeudi, le “Projet VIHeillir” naît à la suite du compte rendu fait par les équipes de l'Agence Nationale de Recherches Sida, après une expérience qui a révélé que la disposition en continue des thérapies antirétrovirales, couplée à une amélioration de l'observance au traitement, augmente l'espérance de vie des personnes âgées vivant avec le virus.
Toutefois, ce vieillissement s'accompagne d'un risque plus accru d'autres maladies chroniques chez les personnes atteintes, à l'instar de l'hypertension artérielle, du diabète et des cancers.
Il s'associe en outre à un cortège de nouvelles entités pathologiques, appelées syndromes gériatriques, dont la prévalence augmente avec l'âge. La conséquence majeure de cet état de choses est non seulement la complexification du parcours des soins des PVVIH, mais aussi la détérioration de leur qualité de vie.
Les solutions
Pour parvenir aux objectifs qu’ils se sont fixés, le ministère de la Santé Publique et les responsables du “Projet VIHeillir” comptent mettre à la disposition des structures publiques, vingt quatre (24) médicaments essentiels, pour le traitement de certaines maladies chroniques, telles que l'hypertension artérielle et le diabète, pour la modique somme de 1000 F Cfa ;
Dépister, diagnostiquer et traiter les hépatites B et C, les lésions cancéreuses du col de l'utérus chez les femmes, l'hypertension artérielle et le diabète, standardiser et simplifier les protocoles avec l'utilisation des procédures innovantes à moindre coût; élaborer des "kits" de renforcement de compétences et mettre en place un plan de formation pour le personnel soignant et les acteurs communautaires; mettre en place les activités communautaires pour assurer un suivi à long terme et garantir l'observance au traitement et la prévention des maladies métaboliques...
En clôturant les assises de ce jour, le Pr Louis Richard - Secrétaire Général du ministère de la Santé Publique a affirmé qu’il s’agit d’un “Projet qui vise davantage la prise en charge gratuite des co-morbidités chez les patients âgés et déjà sous traitement antirétroviral”.
Nicole Ricci Minyem