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Alors que les carillons de la prochaine rentrée scolaire s’apprêtent à retentir sur l’ensemble du triangle national, quatre cent mille ( 400 000) bambins, résidents dans cette Région n’auront peut être pas la chance de fouler du pied une salle de classe afin de bénéficier eux aussi d’une bonne instruction 

 

La cause est évidente

A cause de nombreuses exactions commises par les éléments de la secte terroriste boko haram, ils ont dans leur fuite permanente perdu les documents qui pouvaient leur octroyer le droit d’être considéré comme des citoyens à part entière de leur pays, à l’instar des actes de naissance et des cartes nationales d’identité.

Une situation déplorable qui a été mise en exergue par nos confrères de Tv5 Monde qui sont allés à la rencontre de ces enfants dont certains voient leur existence dont l’existence se limite aux tâches ménagères; C’est notamment le cas de Fadimatou Adam, adolescente sans identité :

“Des hommes armés sont venus chez nous un soir, ils ont mis le feu partout. Ils ont brûlé tout ce que nous possédions, nous n’avons même pas eu le temps de récupérer nos effets personnels, chacun de nous cherchait simplement à s’enfuir afin de sauver nos vie; Tous nos biens sont partis en fumée lors de cette attaque je n’ai donc rien qui me permette de m’identifier aujourd’hui”

D’autres, comme  Ibrahim Aladji, lui aussi âgé de 13 ans, a perdu ses papiers alors que les membres de sa famille s’enfuyaient d’un village situé à quelques kilomètres du Nigeria, devant les terroristes de boko haram ; pour s’en sortir, il a dû se lancer dans la vie active: 

“Comme je n’ai plus d’acte de naissance, je n’ai plus la possibilité de poursuivre mes études, c’est une situation qui me fait très mal. Afin de sortir de l’oisiveté, je viens vendre ici au marché. Avec ce que je réunis comme argent, j’achète du sel, du sucre, de la tomate que je donne à ma mère”.

Une cagnotte a été ouverte dans l’optique de récolter des fonds

Et l’argent obtenu va permettre d’établir de nouveaux documents à ces enfants car, dans leur quasi majorité, ce sont de jeunes Camerounais qui voient leurs rêves brisés, qui n’ont pratiquement plus d’espoir et voient leur avenir assombri parce qu’ils ne peuvent pas, comme leurs concitoyens  bénéficier d’une bonne instruction.

L’apport de tout le monde est attendu et les leaders religieux se sont passionnément lancés dans une campagne de récolte de fonds:

Hamadina Salomon, bénévole : “Au delà de la collecte des fonds, il est impératif de sensibiliser les populations car, il s’agit d’une cause commune qui engage chaque acteur; Le souhait c’est que chaque enfant ait un acte de naissance pour être identifié, pour pouvoir s’inscrire à l’école, pour se faire valoir le droit d’être un citoyen Camerounais…”
Les médias sociaux ont été mis à contribution, ce qui a suscité une forte mobilisation car, l’opération “dix mille actes de naissance” aux élèves du Mayo Tsanaga a permis d’obtenir plus de vingt trois (23) millions de Fcfa, la cagnotte reste ouverte et, il ne reste qu’à souhaiter que cet argent ne soit pas détourné et qu’il serve véritablement à cette cause.



Nicole Ricci Minyem 

 

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Malgré les mesures prises ça et là, aussi bien  par les pouvoirs publics que par la société civile, le constat est sans ambigüité : Des centaines de milliers d’enfants recensés dans les dix régions du triangle national ne possèdent pas ce document d’Etat Civil qui leur octroie la nationalité Camerounaise.

 

La préoccupation majeure perdure car, d’après les résultats rendus publics à l’issue d’une étude menée conjointement par l’Unicef et le Bunec, pour le compte de l’année scolaire 2018 – 2019, 40.000 mille enfants dans la Région de l’Extrême Nord ont eu du mal à présenter leur Certificat d’Etudes Primaires, pour défaut de leur Etat civil et, 378.972 enfants du cycle primaire n’en n’ont pas du tout. ; Pour ne citer que cet exemple.

Qu’est ce qui gêne ?

Sur la base des différentes prises de parole ce Lundi, au Palais des Verres de Ngoa Ekelle, il s’avère que :  

Les barrières culturelles, l’analphabétisation, les préjugés sexistes, la pauvreté, la corruption, l’absence de simplification du système d’enregistrement et de reconstitution en sont les principales causes…

Autres facteurs

L’éloignement des Centres d’Etat Civil dans les zones rurales, les lourdeurs administratives et d’autres fléaux sociaux non conformes à l’éthique et à la morale participent à l’accroissement du nombre d’enfants sans identité ;

Les problèmes d’identité soulevés dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi, l’absence des données fiables sur la population et la courbe démographique impactent négativement sur les prévisions démographiques, la planification du développement et par ricochet, entrave les performances des politiques publiques…      

Divers problématiques résident en outre sur  la crédibilité des documents lorsqu’ils sont délivrés

A ce propos, il faut relever qu’une étude menée par la Délégation Générale à la Sûreté Nationale et restituée par le Bunec le 21 Octobre 2020, a démontré que la côte d’alerte était atteinte quant à la fiabilité exacte des actes de naissance avec près d’un millier de fraude sur l’Etat civil.

Objectifs visés par la plénière spéciale

Il était entre autres questions : d’Informer et de Sensibiliser les élus de la Nation, sur la problématique de la délivrance des Actes de Naissance ;

De Susciter le débat entre différents acteurs, à l’instar des membres du Gouvernement et les invités spéciaux, afin de trouver des solutions idoines et durables tant sur le plan législatif, réglementaire que pratique.

Car, au-delà d’être une urgence nationale, la problématique de l’établissement des Actes de naissance est bien une question d’intérêt national et stratégique qui appelle à l’engagement de tous.

Quelques textes encadrant l’établissement de l’acte de naissance

La Loi du 6 Mai 2011 modifiant et complétant certaines dispositions de l’ordonnance du 29 Juin 1981

– l’Ordonnance du 29 Juin 1981 portant Organisation de l’Etat Civil et Diverses Dispositions relatives à l’Etat des personnes physiques

– l’Ordonnance du 29 Juin 1951 portant Organisation de l’Etat Civil et diverses dispositions relatives à l’Etat des personnes physiques

– Le Code Pénal Camerounais en son Article 370 qui dispose que : Tout Camerounais résidant au Cameroun est, sous peine des sanctions prévues, tenu de déclarer à l’Officier d’Etat Civil territorialement compétent, les naissances, les décès et les mariages les concernant survenus ou célébrés au Cameroun

– L’Article 7  de la Convention relative aux Droits des Enfants qui dispose que « Tous les enfants ont le droit à l’enregistrement de leur naissance sans discrimination ».

 

Nicole Ricci Minyem      

 

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Le Bureau national de l’Etat civil (Bunec) vient d’organiser à Bertoua dans le Lom et Djerem et à Batouri dans la Kadey, deux ateliers successifs consacrés à la redynamisation du système d’état civil dans la région du Soleil levant.  Il est question pour les participants d’arriver à l’amélioration de l’accès aux services de l’état civil dans cette partie du pays où le phénomène d’enfants sans acte reste préoccupant.   

 

En 2019, le Bunec a recensé sur l’échiquier national près de 400 000 enfants scolarisés qui se retrouvent sans acte de naissance, dont 11 000 d’entre eux étaient déjà en classe de cours moyen deuxième année. Ici dans la région de l’Est, « nous avons également recensé près de 150 000 enfants scolarisés sans cette pièce indispensable pour faire preuve de leurs existences légales et pouvant faire preuve d’appartenance à la nation camerounaise », révèle Alexandre Marie Yomo, le patron du Bureau national de l’Etat civil. C’est pour inverser cette donne que viennent de se tenir dans la région de l’Est, ces ateliers à l’initiative du Bunec en collaboration avec les administrations sectorielles, les partenaires au développement et les organisations de la société civile. 

« Nous incitons également les exécutifs communaux à pouvoir prendre en compte dans leurs budgets la rémuné-ration mensuelle des secrétaires d’état civil, la lutte contre les pratiques frauduleuses liées aux frais de jugement supplétif, susciter les modifications de la loi en vue d’instaurer la gratuité ou la baisse des frais liés au jugement supplétif, la mise à disposition dans les formations sanitaires des formulaires des certificats d’âge apparent, l’organisation des campagnes de jugements supplétifs en faveur des enfants et des adultes sans acte de naissance et la distribution en temps réel des carnets d’enregistrement des actes d’Etat-civil. Nous voulons enfin mobiliser les autorités administratives à faciliter le processus des nominations et d’assermentation des personnels d’état civil », indique Alexandre Marie Yomo. 

Départements les plus touchés 

Selon nos sources, les départements de la Boumba et Ngoko et du Haut-Nyong sont les plus touchés, tandis que les départements du Lom et de Djerem tentent de sortir la tête de l’eau grâce aux efforts consentis par le gouvernement à travers le Bunec, certains partenaires au développement et quelques organisations de la société civile locales.

Entre autres raisons qui classent l’Est parmi les régions les plus impactées, il y a, « les pratiques culturelles néfastes, le manque de personnels qualifiés, la démotivation des personnels engagés dans le processus d’établissement des actes d’état civil et le manque d’édifices des centres secondaires d’état civil etc. ». 

Indiquons que le gouvernement camerounais à travers le Bunec dans la région de l’Est travaille en étroite collaboration avec le Conseil norvégien pour les réfugiés. Cette organisation non gouvernementale travaille dans les localités de Ketté, Batouri, kent-zou et Ouli dans le cadre du projet « Lyeke Oko ».

« Nous travaillons pour une meilleure accessibilité des services d’état civil, notamment des actes de naissance au profit des populations défavorisées et des couches vulnérables lorsque les délais prescrits par la loi sont dépassés. Nous accompagnons à cet effet nos cibles dans ce processus en payant intégralement les frais dédiés jusqu’à la délivrance des actes de naissance. Nous veillons aussi à ce que les doublons dans ces opérations soient évités à travers un travail de coordination. Depuis le démarrage de cette opération en 2019, nos résultats sont probants », se félicite Clémentine Sakeng, chargée du Conseil norvégien pour les réfugiés dans le département de la Kadey.

 

Innocent D H



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Abdoulaye Harissou a créé le «Fonds Urgence Afrique» avec le Sénégalais Amadou Moustapha Ndiage.

Le camerounais Abdoulaye Harissou et le sénégalais Amadou Moustapha sont préoccupés par le phénomène d’enfants fantômes, qui touche toute l’Afrique. Pour essayer de lutter efficacement contre ce phénomène, ils ont décidé de mettre sur pied le «Fonds Urgence Afrique». S’exprimant sur leur initiative sur les antennes de Radio France Internationale (Rfi), Abdoulaye Harissou a indiqué qu’il s’agit d’inculquer et d’enraciner la culture de l’état civil dans notre continent. Il a déclaré que 95 millions d’enfants en Afrique subsaharienne n’ont pas d’acte de naissance. Et sur 100 bébés qui voient le jour dans notre continent, il n’y a qu’un maximum de 55 qui sont déclarés.

Pour ce qui est des raisons avancées pour ceux qui n’ont pas d’actes de naissance établis, on parle d’inconscience des parents qui vivent en zones rurales. Ceux-ci pensent qu’il n’est pas toujours nécessaire d’enregistrer les enfants. Il y a aussi le fait que les centres d’état civil sont éloignés, le coût et un manque de volonté politique des Etats.

La conséquence pour un enfant qui n’a pas d’acte de naissance est qu’arrivé à la classe du Cours moyen 2 (CM2), il ne peut pas constituer les dossiers pour le concours d’entrée en 6e. Du coup, il perd sa chance de progresser socialement. «L’élève ne passe pas l’examen et les chanceux vont reprendre l’année, tandis que d’autres se retrouvent dans la rue pour gonfler l’exode rural dans les grandes villes et y devenir des délinquants», affirme Me Harissou.

Pour le notaire camerounais, «cette absence d’acte de naissance crée un déséquilibre entre le Nord et le Sud dans les pays africains parce que c’est souvent dans les zones musulmanes du Nord que les enfants n’ont pas d’acte de naissance, ce qui fait qu’ils ne peuvent pas passer des concours ni dans la fonction publique, ni dans l’armée ou la police».

Liliane N.

 

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D’après Christian Bindzi, le chef d’agence du Bureau national de l’état civil à Bertoua, plusieurs centres ne sont pas opérationnels.

 

Dans la localité de Ngoura située dans le département du Lom et Djerem de la région de l’Est du Cameroun, les chiffres continuent d’inquiéter. A l’établissement scolaire anglophone appelé Government bilingual school qui enregistre pour cette année 2018-2019, 70 élèves inscrits dans les classes de Form 1 à Form 5, le journal Le Jour rapporte qu’aucun de ces enfants ne possède d’acte de naissance. La situation désole la directrice de cette école qui se dit préoccupée pour le futur et le devenir desdits enfants. « Je suis très inquiète car je ne sais pas comment ces jeunes pourront faire pour composer dès l’année prochaine lors des examens officiels », déclare-t-elle.   

C’est le même son de cloche à l’école publique de Ngoura. Du fait de manque d’actes de naissance, le Directeur affirme que plusieurs enfants ne pourront pas prendre part au concours d’entrée en sixième et au Certificat d’études primaires. « Je dirige un établissement scolaire qui compte 868 élèves cette année scolaire. La classe de Cm2 a 57 élèves mais seuls 37 candidats sur ce chiffre ont pu constituer leurs dossiers. Les autres ne pourront pas composer parce qu’ils n’ont pas d’acte de naissance », explique le directeur l’école publique de Ngoura.

La situation de ces deux établissements est partagée par plusieurs autres à l’Est du pays. Et c’est une situation à laquelle les pouvoirs publics tentent de remédier. Ils ont été rejoints dans la lutte par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (Hcr). Cependant il se trouve qu’il y a des centres d’état-civil qui ne fonctionnent toujours pas dans cette partie du pays. Pourtant, apprend-on avec la sensibilisation qui est faite, les parents sollicitent de plus en plus leurs services. Ngoura compte 12 centres d’état civil. Le centre d’état civil principal est opérationnel avec six autres secondaires. Il y en a cinq qui ne fonctionnent pas.

« Ces centres ne fonctionnent pas pour manque d’effectifs. Les officiers d’état civil doivent être nommés par le ministre de la Décentralisation et du Développement local. Avant leur prise de fonction, ils doivent prêter serment devant les autorités judiciaires. Nous avons enregistré plusieurs décès parmi le personnel qui travaillait dans les centres secondaires, mais ces personnes décédées n’ont toujours pas été remplacées », explique le Secrétaire du centre principal de l’état civil de la Commune de Ngoura.

« Notre Commune a bénéficié du projet universel d’enregistrement des naissances mis en place par le gouvernement avec l’appui de l’Union européenne et de l’Unicef. Nous avons les relais communautaires qui passent dans les villages pour sensibiliser les parents », ajoute toutefois, le Secrétaire du centre principal de l’état civil de Ngoura.

Liliane N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01