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En visite de travail à l’Extrême-Nord, Allegra Baiocchi la représentante résidente du système des Nations Unies au Cameroun, a indiqué le souhait de son institution de contribuer dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus. 

 

C’est au cours de sa visite de travail du 28 avril 2020, qu’Allegra Baiocchi a révélé l’intention du système des Nations unies de venir en aide au Cameroun, dans le cadre de la lutte engagée contre la pandémie du Coronavirus. Cette aide sera dirigée vers des hôpitaux et des centres de santé logés dans la région de l’Extrême-Nord. Il convient de souligner que ladite région n’a toujours pas de cas déclaré de Covid-19. Rendu à ce jour, c’est la seule du pays qui n’est pas touchée par la pandémie.  

 

« C'est aujourd'hui difficile d'acheter les équipements au niveau mondial. C'est une pandémie, tout le monde est atteint. On a beaucoup échangé sur les besoins de la région, et de comment le système des Nations Unies peut les accompagner. On a eu des donations qui arrivent au niveau de Yaoundé. Donc le défi sera de s'assurer que le matériel arrive jusqu'à Maroua à l'Extrême-Nord », a déclaré sur les antennes de la Crtv la représentante résidente du Système des Nations unies au Cameroun.

 

Reçue en audience par Midjiyawa Bakary le Gouverneur de l’Extrême-Nord, Allegra Baiocchi a félicité les populations pour leur prise de conscience sur la nécessité du respect des mesures barrières édictées par le gouvernement et l’Organisation mondiale de la santé. « Je voudrais vraiment saluer les efforts qui ont été mis en place sous le leadership du gouverneur et surtout la sensibilisation des populations à travers les radios communautaires. Cette région est encore épargnée mais il faut absolument que les populations mettent en place des mesures pour éviter la propagation » a déclaré Allegra Baiocchi.

 

Liliane N.

 

Published in Diplomatie

Au cours d’une réunion co présidée ce Lundi par Mounouna Foutsou, ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique et, Mme Allegra Baiocchi, Coordinatrice du Système des Nations Unies, l’objectif visé a été défini par le membre du gouvernement, au cours de son allocution de circonstance    

 

« La présente séance de travail vise à recueillir vos contributions sur les conclusions du processus de contextualisation du concept et à finaliser, voir valider le document programme et la feuille de route de mise en œuvre. Une attention particulière sera également accordée aux modalités et dispositif institutionnel de mise en œuvre de l’initiative, ainsi qu’à la mobilisation des ressources, qui constituent à bien d’égards, l’épine dorsale de tout processus… ».

Avant les assises de ce jour et afin de garantir la légitimité ainsi que la cohérence du Youth Connekt Cameroon, il faut rappeler qu’une étude sur la cartographie des initiatives gouvernementales et non gouvernementales en faveur des jeunes avait été menée, en présence de la population cible elle  même, et de bien d’autres acteurs, susceptibles de parrainer l’une de ses composantes, de primer ou d’accompagner les bénéficiaires chacun dans son domaine.

Par ailleurs, des consultations nationales ont été réalisées, un peu partout au Cameroun, un travail de base a été effectué par l’équipe conjointe MINJEC - Système des Nations Unies-CNJC pour peaufiner le document cadre de mise en œuvre de l’initiative YCC, dont, le lancement est envisagé dans les prochains jours, avec l'appui du PNUD, et pressenti pour être placé sous le Très Haut Patronage du Président de la République.

Importance du Youth Connekt

Initié au Rwanda en 2012, avec des preuves probantes, ils sont nombreux, les pays Africains et bien d’autres, qui se sont appropriés du concept, afin de connecter les jeunes à leurs modèles, leurs pairs jeunes, aux ressources disponibles, aux compétences des experts et à diverses opportunités économiques, civiques, politiques, offertes par différents acteurs, dans le but d’optimiser leur autonomisation et de faciliter leur pleine participation au développement.

Les réalisations du partenariat public – privé qui rentrent dans l’une ou l’autre des composantes du Youth Connekt.

Elles ont été citées par le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, dans son discours d’ouverture à l’entame des travaux qui se sont déroulés dans l’une des salles des conférences de l’hôtel Djeuga

Le soutien aux meilleurs projets productifs et innovants des jeunes 

L’appui à l’organisation de la « Onzaine de la Jeunesse », avec ses activités phares des « villages jeunesse » et de parlement jeunesse, pendant la Célébration de la Fête de la Jeunesse 

L’appui à l’organisation de la « Semaine de l’Unité » à l’occasion de la célébration de la Fête Nationale, avec également comme activités phares, « les villages de l’unité et d’intégration nationale » ainsi que les Journées du Vivres Ensemble Camerounais (JVEC) comprenant carrefours, olympiades, chat online, marches, etc. du vivre ensemble

l’appui au développement des mini-incubateurs ou pépinières d’entreprises dans nos Structures d’encadrement de proximité des jeunes que sont les Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (CMPJ)…

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Le Dr Manaouda Malachie, ministre camerounais de la Santé publique, a annoncé la signature d'un contrat pour la reconstruction de l'hôpital du district de Kumba incendié en février 2019.

 

Le ministre, dans un tweet à 20h35 le jeudi 3 octobre 2019, a déclaré que le contrat pour la reconstruction dudit hôpital coûtera 650 millions de FCFA.

"Je viens de signer le contrat public pour la reconstruction de l'hôpital du district de Kumba, y compris le bloc qui avait été brûlé par les sécessionnistes, pour un total de 650 millions de francs CFA", a indiqué le Dr Manaouda Malachie.

Le gouvernement avait attribué l'incendie de certaines parties de l'hôpital du district de Kumba à des séparatistes armés actifs dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

L'incendie, qui a débuté vers 1h du matin le 11 février 2019, a consumé le bloc opératoire masculin, le bloc opératoire féminin et la maternité, ainsi que les quartiers des infirmières et cinq voitures. C'est au cours de l'incident que quatre patients des salles d'opération ont été brûlés vifs.

Selon le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, les agresseurs appartenaient aux mouvements séparatistes d'Ambazonie, qui ont pris d'assaut l'hôpital et y ont mis le feu.

L'incident a été largement condamné, en particulier par les groupes de défense des droits de l'homme, qui ont qualifié l'attaque de « crime de guerre » et demandé que des enquêtes immédiates soient menées pour trouver les responsables. Les habitants de la région se sont également exprimés, qualifiant l'incendie d'attentat barbare contre des centaines de milliers de personnes que l'hôpital venait en aide aux sinistrés.

Cependant, beaucoup se demandent encore comment le feu a pu brûler pendant des heures, consommant la plus grande partie des bâtiments de l'hôpital, étant donné que les pompiers de l'armée sont situés à moins de 5 minutes en voiture de l'hôpital.

Mme Allegra Del Pilar Baiocchi, Coordonnatrice résidente des Nations Unies et Coordonnatrice de l'action humanitaire au Cameroun, s'est récemment rendue à l'hôpital et a promis de solliciter un appui pour sa reconstruction.

Kumba est la ville la plus au centre de la région du Sud-Ouest, et avec la plupart des hôpitaux fermés ou gravement endommagés, et les médecins abdiquant leurs fonctions en raison des menaces qui pèsent sur leur vie du fait de la guerre en cours, l'hôpital du district de Kumba est l'un des rares hôpitaux encore opérationnels à pleine capacité au cœur des violences.

L'hôpital du district de Kumba est géré par le Dr Mve Sandrine Emmanuella. Le contrat de reconstruction de l'établissement médical est conforme aux résolutions du Grand Dialogue national et au programme de reconstruction des régions anglophones touchées par le conflit, mis en œuvre par l'État.

 

Otric N.

 

Published in Finances

Une cérémonie de commémoration s’est déroulée le 25 septembre dernier à Nkol-Afamba, sous la présidence de la coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Cameroun, Allegra Baiocchi.

 

Quatre ans que durent les Objectifs de développement durable (ODD). Occasion pour le système des Nations unies du Cameroun de marquer un temps d’arrêt. Et c’est la mairie de l’arrondissement de Nkol-Afamba, une localité située à la périphérie de Yaoundé qui a abrité l’anniversaire mercredi dernier.

« Le message clé des ODD, c’est de ne laisser personne de côté c'est-à-dire zéro pauvreté, zéro faim, zéro Sida… mais plutôt promouvoir la paix et l’inclusion sociale. Et la jeunesse étant la principale cible, nous avons choisi ce lieu à dessein pour discuter avec elle du bien-fondé de cette initiative », a relevé Allegra Baiocchi, coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Cameroun. Ses propos sont relayés par Cameroon Tribune.

Elle a poursuivi son propos en insistant sur le fait que les ODD doivent être valorisés par les populations de Nkol-Afamba qui doivent se les approprier. Cependant, elles ne seront pas seules dans ce combat. « Elles bénéficieront toujours de notre accompagnement dans cette tâche », a promis Allegra Baiocchi.

Une invitation donc pour chaque citoyen à s’impliquer en vue de l’atteinte des objectifs spécifiques : éducation de qualité, lutte contre les changements climatiques, la paix, justice et institutions efficaces, entre autres.

En retour, le maire de Nkol-Afamba, Jean François Ondigui Owona, a plaidé pour un appui d’améliorer les conditions de vie des populations. Notamment l’enclavement qui, crée la nostalgie et entraîne l’exode rural. Ce 4e anniversaire a mobilisé de nombreuses personnalités dont les représentants de l’Unesco, de l’Unicef, etc. La visite des différents stands, les intermèdes musicaux, les sketches, le témoignage d’un jeune leader des ODD originaire de NkolAfamba, ont été des moments forts de cet évènement.

Les ODD ont été adoptés en 2015 au siège des Nations-Unies par 193 pays membres. A l’occasion de la célébration de ce 4e anniversaire, les activités se sont étendues sur une semaine. Et les portes se sont refermées le 28 septembre par une démonstration sur la fabrication des pavées écologiques et la production de meubles à base de pneus. « Agissons ensemble, agissons maintenant », tel a été le mot de fin de la coordonnatrice résidente au Cameroun.

 

Otric N. 

 

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Dans les jours à venir, quelque 1000 ménages des régions de l'Extrême Nord et du Nord du Cameroun bénéficieront d'un projet d'énergie renouvelable, financé à hauteur d'un million de dollars US par le Fonds de partenariat Inde-UH pour le développement.

 

Cela a été révélé lors d'une cérémonie qui s'est déroulée le mercredi 25 septembre à Yaoundé, en présence de la Coordinatrice résidente des Nations Unies au Cameroun, Mme Allegra Baiocchi et du Représentant résident de l'UNESCO au Cameroun, Salah Kahled et du Ministre de l'eau et de l'énergie du Cameroun.

Le projet intitulé « Scaling-up Rural Households, Use Of Renewable Energy and Energy a sufficient Technologies », devrait durer deux ans.

« Ce nouveau projet couvre une période de deux ans d'activités visant à promouvoir des systèmes d'énergie solaire et de biomasse contextualisés pour catalyser l'utilisation de ces sources d'énergie renouvelables par les communautés locales », a déclaré Salah Khaled de l'UNESCO.

Un accord concernant le projet, qui devrait toucher plus de 6000 personnes, a été signé lors de la cérémonie qui s'est déroulée dans les locaux du ministre de l'Eau et de l'Energie.  Mme Allegra a déclaré qu'il s'agissait d'une occasion d'étendre le réseau et l'électricité hors réseau dans les régions où le taux d'accès à l'électricité dans les zones rurales est inférieur à 10%.

Lire aussi : Lutte contre Boko Haram : Un camerounais de 25 ans conçoit un drone solaire

Elle a déclaré qu'il s'inscrit dans le cadre du 4ème anniversaire des Objectifs de Développement Durable (ODD) et contribuera à encourager la recherche technologique avec les universités pour contribuer à la gestion durable et à l'utilisation efficace des ressources naturelles et améliorer la sensibilisation au changement climatique.

Le ministre de l'Eau et de l'Energie, Gaston Eloundou, pour sa part, a déclaré que le projet s'inscrivait dans la vision du Président Paul Biya pour 2035 et qu'il contribuerait grandement à favoriser le développement à la base, puisque la plupart des bénéficiaires seront des femmes.

 

Otric N.

 

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Mme Allegra Baiocchi, Coordinatrice résidente du système des Nations Unies et Coordinatrice humanitaire au Cameroun a regretté que leur appel à l'aide humanitaire pour les victimes de la situation actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest reste "très sous-financé".

 

Elle s'exprimait le samedi 17 août 2019 à l'issue d'une visite de travail d'une journée à Kumba, chef-lieu du département de la Meme dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. 

"Aujourd'hui, nous avons décidé d'essayer d'obtenir un meilleur accès et de nous rapprocher de la population que nous desservons. Nous avons donc pu venir à Kumba et nous avons passé la matinée ici à examiner différents projets d'organisations humanitaires et à essayer de comprendre comment la situation évolue - quels sont les grands défis mais aussi certaines des choses qui sont déjà en place", a dit Mme Baiocchi. 

Sa première escale dans le département a été à la préfecture, où elle a été reçue par Hermia Ngowo Ikome epse Njonje Kinge, deuxième adjoint préfectoral. Mme Baiocchi a déclaré à l'administrateur qu'ils ont intensifié l'action humanitaire au cours des deux dernières années et qu'ils comprennent pleinement l'importance de la coordination. 

"Nous avons toujours été d'accord sur l'importance du partage de l'information. La seule raison pour laquelle nous sommes ici, c'est pour aider les gens et pour les atteindre de la meilleure façon possible. Nous cherchons le moyen le plus efficace d'atteindre la population", a déclaré la Coordinatrice humanitaire de l'ONU en rappelant les principes humanitaires de neutralité, d'impartialité et d'indépendance.

Elle a ensuite visité les cicatrices de brûlures de l'hôpital du district de Kumba où elle a été guidée par le Dr Asonganyi Etienne qui a remplacé le directeur de l'hôpital.

Après avoir visité les projets des partenaires et discuté avec certaines des personnes déplacées, Mme Baiocchi s'est rendue à une réunion avec les partenaires humanitaires du département avant de partir pour Buea.

"Ainsi, après avoir parlé aux personnes déplacées à l'intérieur du pays, nous avons rencontré certains des bénéficiaires de nos projets, nous avons rencontré beaucoup de partenaires et il est clair que la situation est encore très difficile. 

"C'est bon de voir certains de nos projets en place, mais tout le monde nous dit aussi que ce n'est que la pointe de l'iceberg. Nous avons besoin de beaucoup plus, ce qui signifie plus de partenaires, plus d'accès et aussi plus de ressources, car nous ne pouvons pas le faire si nous n'obtenons pas plus de ressources. 

"Malheureusement, notre appel est encore très sous-financé ; il est financé à 21 % et nous sommes près de septembre. C'est donc très inquiétant pour moi et le fait de venir ici m'a donné plus d'énergie pour revenir en arrière et demander plus parce que nous voyons que nous pouvons aider les gens, que nous avons de bons projets sur le terrain et qu'il y a tellement de gens qui sont dans le besoin. Il n'y a donc aucune raison pour nous de ne pas avoir reçu plus de ressources."

 

Otric N.
 
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Les 172 milliards FCFA doivent servir concrètement à assurer la protection, la sécurité alimentaire, l’éducation et l’accès aux soins de santé des hommes, femmes, filles et garçons les plus affectés par les crises.

 

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a indiqué, dans un rapport, que les besoins humanitaires au Cameroun s’élèvent à 172 milliards de FCFA pour fournir une assistance d’urgence à 2,3 millions de personnes en 2019.

« En 2018 la réponse humanitaire au Cameroun a été la moins financée en Afrique. En ce début d’année, j’en appelle à tous, pour redoubler d’efforts et soutenir notre plan pour les populations du Cameroun », a plaidé Mme Allegra Baiocchi, représentante du PNUD et coordonnateur humanitaire.

« Ces dernières années, le financement de la réponse humanitaire n’a pas suivi le rythme des besoins. Cela signifie que nous avons été incapables de fournir suffisamment de nourriture, d'eau et de médicaments aux personnes vulnérables, de traiter la malnutrition ou d'aider les familles déplacées. C'est très préoccupant, car les besoins humanitaires vont probablement continuer à augmenter dans les mois à venir », a déclaré Mme Baiocchi.

Cité par le rapport, il a appelé à une mobilisation de la communauté internationale, estimant «qu’un Cameroun pacifié où personne n’est laissé-pour compte est non seulement essentiel pour le développement du pays, mais aussi vital pour la stabilité de la sous-région ».

En 2019, environ 4,3 millions de personnes ont besoin d'une assistance d’urgence. Les déplacements forcés ont augmenté de 82% par rapport à 2018. La recrudescence des attaques armées a entraîné des dizaines de milliers de Nigérians à se réfugier dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, qui accueille déjà 138 000 réfugiés.

Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, 437 000 personnes ont été déracinées par la violence et 32 000 d'entre elles ont été contraintes de se réfugier au Nigéria voisin. Les régions de l'Est, de l'Adamaoua et du Nord accueillent 275 000 réfugiés centrafricains.

Les 172 milliards FCFA doivent servir concrètement à assurer la protection, la sécurité alimentaire l’éducation et l’accès aux soins de santé des hommes, femmes, filles et garçons les plus affectés par les crises.

Le plan de réponse humanitaire de 2019 vise à fournir une assistance immédiate pour sauver des vies, à renforcer la protection des civils, et à identifier les risques et les vulnérabilités afin d'aider le gouvernement à renforcer la résilience des communautés face aux chocs.

Otric N.

Published in Economie

Les besoins humanitaires au Cameroun ont augmenté d'un tiers cette année en raison de la recrudescence de l'insécurité et de la violence, laissant une personne sur six - essentiellement des femmes et des enfants - dans le besoin d'une assistance. C’est la raison du lancement mercredi par l’ONU du Plan de réponse humanitaire pour 2019 qui nécessite $299 millions de dollars afin de venir en aide à 2,3 millions de personnes.

 

« L’urgence humanitaire au Cameroun doit rester notre priorité. Nous devons intensifier nos efforts pour répondre aux besoins des populations affectées, beaucoup d’entre elles survivant dans des conditions déplorables, sans assistance humanitaire », a déclaré Allegra Baiocchi, la Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice humanitaire des Nations Unies au Cameroun.

« Ces dernières années, le financement de la réponse humanitaire n’a pas suivi le rythme des besoins. Cela signifie que nous avons été incapables de fournir suffisamment de nourriture, d'eau et de médicaments aux personnes vulnérables, de traiter la malnutrition ou d'aider les familles déplacées. C'est très préoccupant, car les besoins humanitaires vont probablement continuer à augmenter dans les mois à venir », a déclaré Mme Baiocchi.

En 2018, seuls 40% des 320 millions de dollars nécessaires à l'aide humanitaire ont été reçus. Cette année, environ 4,3 millions de personnes ont besoin d'une assistance d’urgence. Les déplacements forcés ont augmenté de 82% par rapport à 2018. La recrudescence des attaques armées a entraîné des dizaines de milliers de Nigérians à se réfugier dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, qui accueille déjà 138 000 réfugiés.

Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, 437 000 personnes ont été déracinées par la violence et 32 000 d'entre elles ont été contraintes de se réfugier au Nigéria voisin. Les régions de l'Est, de l’Adamaoua et du Nord accueillent 275 000 réfugiés centrafricains.

« Nous reconnaissons l'ampleur de l'urgence humanitaire et invitons tous les acteurs à travailler avec le gouvernement pour répondre aux besoins croissants », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. « Nous devons également travailler ensemble non seulement pour soulager les souffrances des populations vulnérables, mais également pour rechercher une solution durable permettant aux communautés de faire face à l'adversité », a-t-il ajouté.

Les crises liées aux violences armées s'ajoutent aux vulnérabilités chroniques existantes, notamment l'insuffisance des services de base, les épidémies, l'insécurité alimentaire et la malnutrition, ainsi que l'impact du changement climatique.

Le plan de réponse humanitaire de 2019 vise à fournir une assistance immédiate pour sauver des vies, à renforcer la protection des civils, et à identifier les risques et les vulnérabilités afin d'aider le gouvernement à renforcer la résilience des communautés face aux chocs.

Otric N. 

Published in Défense






Sunday, 05 June 2022 11:01