Dans une interview accordée à notre confrère Défis Actuels, Abderahmane Berthé le Sg de l’Afraa ne cache pas son satisfecit par rapport aux avancées de Camair-Co, "L’étoile du Cameroun". En parlant des raisons justifiant le choix du pays de Paul Biya pour abriter leur Assemblée générale, il mentionne la compagnie nationale aérienne qui d’après lui, devait être une source de fierté de tous les camerounais.
« Le Cameroun a donc été choisi parce qu’il est très actif au sein de notre association, et nous savons qu’au Cameroun, Camair-Co a fait beaucoup d’efforts de progrès ces dernières années. Nous sommes satisfaits et heureux d’avoir Camair-Co comme membre d’Afraa. Autre raison, Camair-Co détient la certification Iosa. Je dois d’ailleurs préciser que toutes les compagnies aériennes membres de l’Afraa n’ont pas cette certification.
Pour être membre en part entière, il faut être Iosa et Camair-co remplit cette condition. Celles qui ne sont pas Iosa sont plutôt des compagnies associées. Tous ces critères font que nous sommes très contents de savoir que la Camair-co abrite cette 51ème assemblée générale. Jusqu'ici ce que nous avons pu voir en termes de préparation nous donne entière satisfaction. Nous avons visité l’infrastructure hôtelière, le Palais des congrès qui abritera l’évènement, ainsi que l’ancien palais présidentiel et nous sommes satisfaits », a déclaré dans les colonnes de Défis Actuels, Abderahmane Berthé.
A titre de rappel, Camair-Co actuellement dirigé par Ernest Dikoum a réalisé 27 milliards de chiffre d’affaires en 2018. Selon son directeur général, c’est la meilleure de ses performances depuis 2015. Près de 350 000 passagers ont été transportés l’année dernière. Des chiffres en nette évolution comparativement à 2017, où la compagnie avait transporté près de 300 000 passagers. Les recettes annuelles sont passées de plus de 16 milliards en 2017 à plus de 26 milliards en 2018. Des performances qui ont un impact significatif sur la vie socio-économique du Cameroun, avec entre autres, plus de 4000 emplois directs et indirects créés, près de 3000 personnes sous assurance socio-médicale.
Appelé à s’exprimer sur la certification Iosa, le Sg de l’Afraa n’a pas une fois de plus manqué d’éloge face à la démarche de Camair-Co. « Je tiens avant toute chose a souligné qu’on ne peut pas dire que parce qu’une compagnie aérienne n’a pas une certification Iosa, elle est dans une zone de turbulence… La particularité de Camair-Co c’est qu’elle l’a fait avec ses propres équipes. Elle a mise en place une équipe Iosa qui a travaillé sans faire appel à des consultants extérieurs qui coûtent excessivement chers. Notamment 50 millions de FCFA. C’est dire que Camair-Co doit être félicité... Je pense que tous les camerounais doivent être fiers de ce que Camair-Co a fait et surtout ne pas parler de turbulences », ajoute-t-il.
Liliane N.
Selon les données de l’entreprise, à cause de l’immobilisation d’une partie de sa flotte, Camair-Co a engrangé des revenus de 1,4 milliard de FCFA au mois de janvier 2019. Une performance largement en dessous de la moyenne mensuelle de 2,4 milliards de FCFA enregistrée tout au long de l’année 2018.
Pour le compte du mois de février 2019, apprend-on, le top management de la compagnie aérienne publique camerounaise projette un fléchissement encore plus important des revenus de l’entreprise, à seulement 700 millions de FCFA.
Mais, pour sortir de cette zone de turbulences, Ernest Dikoum, le directeur général de Camair-Co, ambitionne de mobiliser très rapidement une enveloppe de 2,5 milliards de FCFA, afin de pouvoir mettre en service trois aéronefs de location, parmi lesquels deux Bombardier Q400 et un Boeing 737. Sur le court terme, apprend-on officiellement, il est également prévu la mobilisation d’une nouvelle enveloppe de 5,5 milliards de FCFA et la réparation des moteurs des Boeing 737 immobilisés.
Dans une interview accordée au journal Mutations en juin 2018, Ernest Dikoum affirmait que les avions ne constituent plus un problème à ce moment, où la compagnie est dans sa phase de restructuration.
« Les avions que nous avons, nous les utilisons à environ 65% de leurs potentiels. Un avion est fait pour voler. Nous avons la capacité, nous avons deux avions qui arrêtent de travailler à 22h, parce que nous n’avons pas de pilotes. Nous avons besoin d’une vingtaine de pilotes. Le ratio qui doit être utilisé, en principe est lié à la fois au nombre d’avions et au niveau d’optimisation dans les heures de vol. Les compagnies qui utilisent beaucoup leurs avions, un avion sur près de 18h/24 ont les ratios les plus élevés. Et ça dépend du type d’avion. L’équation qui est intéressante pour Camair-Co dans cette phase de restructuration, c’est l’équation de la gestion de ses dépenses par rapport aux revenus d’exploitation », expliquait-il.
Rappelons que le 30 janvier 2019, la Cameroon Airlines Corporation (CAMAIR-CO) a indiqué avoir a obtenu, pour la troisième fois consécutive, sa Certification IOSA (IATA Operational Safety Audit) d’une durée de deux ans. Une certification dont l’audit de renouvellement a procédé à la conformité de plus de 1925 standards et procédures exigés par l’IATA (International Air Transport Association).
Lors de cette vérification, la compagnie aérienne nationale a été minutieusement évaluée sur des aspects comme l’organisation, la qualité, la sûreté, les opérations en vol, l’assistance au sol, la maintenance au sol, la préparation des vols, etc.
« La sécurité et la sûreté sont les deux priorités sur lesquelles reposent nos activités. Pour Camair-Co, le renouvellement de la certification IOSA est la preuve que nous opérons selon les standards les plus exigeants de l’aviation civile et illustre l’engagement de la compagnie en ce qui concerne la qualité de tous les services et opérations fournis à nos clients », se réjouit le directeur général, Ernest Dikoum.
Otric N.