Fort heureusement, ils trouvent en face d’eux, une armée qui, bien que meurtrie est plus que jamais engagée à repousser et à neutraliser toute attaque. Des sources sécuritaires dévoilent que dans la nuit du 19 au 20 Juin, ces bandits de grand chemin, sans foi ni lois, ont tenté de s’en prendre au poste militaire de Ngouma dans le Logone et Chari, à près de 17 kilomètres du Lac Tchad : « Ces assaillants, lourdement armés, sont arrivés à bord de deux véhicules pick-up alors qu’il était 2h 30 minutes. Sans aucune sommation, ils ont ouvert le feu… ».
Certainement sur le qui vive, les éléments de l’armée camerounaise ont riposté à la mesure de l’attaque. Pendant de nombreuses heures, poursuit la même source, les coups de feu ont retenti : « Ne s’attendant peut être pas à une si vive résistance, les terroristes ont tenté de battre en retraite et ont été poursuivis par l’armée camerounaise… ». Aucune perte côté camerounais.
On parle de la deuxième attaque dans cette localité, en l’espace de quelques jours. Dans la nuit du 15 au 16 Juin dernier, l’armée a définitivement mis hors d’état de nuire, trois terroristes soupçonnés d’appartenir à la secte de Boko Haram.
La recrudescence de ces attaques questionne
Depuis le début de cette année, même si l’on évite d’en parler, les membres de la secte terroriste semblent avoir repris du service. Il ne se passe plus une semaine, sans qu’ils ne fassent irruption dans les villages, assassinant les bergers et autres habitants et emportant derrière eux, du bétail et des provisions.
Au Nigéria, pays frontalier du Cameroun, l’on s’interroge sur l’identité de ceux qui semblent être derrière la réorganisation de ce groupe d’assassins.
Ces quatre derniers mois, selon Jeune Afrique, la recrudescence des activités de boko haram est indéniable. Celles-ci visent en particulier des bases militaires situées dans le nord de l’État nigérian de Borno, comme à Metele avec 42 soldats tués et à Kangarwa, quelques jours plus tard.
De nombreux assauts ont notamment entraîné la fuite des soldats présents dans lesdites bases, permettant le pillage du matériel militaire. Si l’armée nigériane est parvenue par la suite à réoccuper ses positions, en envoyant des renforts et en utilisant sa puissance aérienne, c’est bien Boko Haram qui dicte, depuis plusieurs semaines, le rythme du conflit dans la zone frontalière entre le Niger et le Nigeria, sur les rives du lac Tchad.
Le professionnalisme, l’engagement et la gnac qui habitent les forces de défenses camerounaises ont plus d’une fois, prouvé aux assaillants que la région du Nord ne sera pas facilement prenable.
Et, les populations, conscientes du sacrifice des combattants camerounais, sollicitent auprès des pouvoirs publics, le paiement, si un tel problème existe, des primes de ces enfants grâce à qui nombreux sont encore en vie…
Nicole Ricci Minyem