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Selon le site « 20 Minutes Monde », des combattants présumés de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont envahi une ville du nord-est du Nigéria prenant en otages des centaines de civils,  ont rapporté ce mercredi des sources locales et sécuritaires.

 

« Des "terroristes" d’Iswap ont pris le contrôle de Kukawa (dans la région du lac Tchad) mardi soir, et ont pris en otages des centaines de civils », qui revenaient tout juste de retourner dans leur foyer après avoir été déplacés dans un camp à cause des violences pendant deux ans, a expliqué Babakura Kolo, chef d’une milice civile.

 « Nous ne savons pas ce qu’ils vont faire d’eux »

Les habitants de Kukawa venaient tout juste de regagner leur foyer après avoir vécu pendant deux ans dans un camp de déplacés, à cause des violences qui ravagent la région du lac Tchad et notamment l’Etat du Borno dans le nord – est du Nigéria.

Un chef local qui était parmi eux, et qui est parvenu à s’échapper, a raconté qu’ils étaient rentrés début août dans l’espoir de pouvoir enfin cultiver leurs terres, « mais ont aussitôt fini entre les mains des insurgés ».

« Nous ne savons pas ce qu’ils vont faire d’eux, mais nous espérons qu’ils ne leur feront aucun mal », a confié ce leader communautaire, qui préfère garder l’anonymat.

Des avions de combat déployés pour « s’occuper de la situation »

Une source sécuritaire a confirmé l’attaque et a fait savoir que des avions de combat avaient été déployés de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, pour « s’occuper de la situation ».

Kukawa se trouve près de la grande ville de Baga, sur les pourtours du lac Tchad, une zone contrôlée par le groupe Iswap, qui a fait scission de boko haram en 2016. Le groupe, affilié au groupe Etat Islamique (EI), mène de nombreuses attaques notamment contre l’armée nigériane, et a tué des centaines voire des milliers de soldats.

Il contrôle également des villes moyennes et des villages, et des milliers de civils vivent sous leur emprise.

Plus de 36.000 personnes ont été tuées depuis 2009 dans les violences au Nigeria

Plus de 36.000 personnes ont été tuées depuis 2009 dans les violences au Nigeria et plus de deux millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

Les Nations Unies ont déclaré la semaine dernière que 10,6 millions de personnes (sur un total de 13 millions), soit « quatre personnes sur cinq » dépendent de l’aide humanitaire pour leur survie dans les trois Etats du Nigeria les plus touchés par le conflit jihadiste (Borno, Yobe, Adamawa). « C’est le plus grand nombre jamais enregistré depuis nous avons commencé les opérations il y a cinq ans ».

 

N.R.M

 

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Après une série de tirs d’expérimentation depuis la base aérienne de Niamey, la France vient de déployer ses premiers drones armés au Sahel pour traquer les jihadistes. L’annonce a été faite ce jeudi par le ministre des Armées Florence Parly. 

 

Mme Parly avait déjà pris la décision en 2017 d’armer dans les deux ans les drones Reaper français en opérations extérieures. Passant de parole à l’acte, elle affirme ce jeudi dans un communiqué : « désormais opérationnels, les drones armés sont déployés au sein de l’opération Barkhane ». A travers ce déploiement, Paris rejoint ainsi le club restreint des pays qui font usage de ces avions armés pilotés à distance comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Israël. 

« Leurs principales missions restent la surveillance et le renseignement, vocation première des drones, mais elles pourront aussi être étendues aux frappes », précise le ministre français des Armées. 

Précisons que cette annonce intervient quelques jours avant une visite du président Emmanuel Macron au Niger, dans un contexte de forte dégradation sécuritaire au Sahel. Cependant, malgré la présence de 4.500 militaires français dans le cadre de l’opération Barkhane, les jihadistes multiplient des actions meurtrières dans cette zone sahélienne vaste comme l’Europe. 

L’armée française qui dispose de cinq Reaper au total dont deux sur le territoire national à des fins d'entraînement, va dans un premier temps armer ses drones au Sahel en bombes à guidage laser de 250 kg. Les six Reaper supplémentaires, dont Paris va assurer la livraison en 2020, seront équipés de missiles guidés air-sol, capable de suivre une cible mobile. 

 

Innocent D H

 

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Les affrontements se sont déroulés le week end dernier dans cette partie Nord du pays et les Forces de sécurité ont réussi à maîtriser une position de l‘État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP), tuant ainsi de nombreux éléments de ce groupe terroriste dissident de Boko Haram. 

 

L’information a été donnée dans un communiquée rendue publique ce lundi,  par le commodore (capitaine de vaisseau), Ibikunle Daramola, directeur des relations publiques et de l’information au sein de l’armée de l’air nigériane (NAF) cité par l’agence de presse pro-gouvernement NAN.

D'après les informations relayées par la même source,  le raid aérien a été mené au moment où ces éléments de l’ISWAP étaient en plein rassemblement dans leur camp de Kollaram, un de leurs bastions dans l‘État de Borno aux abords du lac Tchad : « L’opération a été exécutée à la suite de rapports de renseignements crédibles indiquant que certains des dirigeants de l’ISWAP s‘étaient réunis pour une réunion dans l’un des deux bâtiments », a indiqué Ibikunle Daramola.

S’il n’a pas immédiatement donné d’autres détails comme le nombre de morts, l’officier a toutefois ajouté que ces bombardements ont gommé ces éléments de l’ISWAP et leurs responsables.

Destinée à appuyer les forces terrestres épaulées par des milices civiles anti-jihadistes, cette opération est intervenue trois jours après qu’une quinzaine de ces miliciens pro-gouvernementaux ont perdu la vie dans une attaque revendiquée par l’ISWAP.

Le nord-est du Nigeria est plongé dans un conflit entre l’armée et les groupes, jihadistes (dont Boko Haram et son dissident ISWAP), qui a fait au moins 35.000 morts depuis 2009 et plus de 2 millions de déplacés.

Les membres de cette secte semblent avoir repris du poil de la bête. Au Nigéria et au Cameroun voisin, ils multiplient des raids, des kidnappings et n’ont eu de cesse, au cours des derniers mois, d’apporter à nouveau la psychose, au sein des populations qui peinaient à peine à panser leurs blessures.

Au Cameroun, les Forces de Défense et de Sécurité veillent au quotidien au niveau d’une frontière poreuse. Les comités de vigilance ont eux aussi redoublé la surveillance dans les villages, afin d’éviter que les « mécréants » ne les prennent pas surprise.

Et, cette nouvelle apparition des terroristes dans les régions du Grand Nord Cameroun est devenue pour certains « politiciens », un prétexte pour appeler le soutien, de plus en plus obscure de la communauté internationale. Ces derniers profitent de l’occasion pour se permettre de donner des leçons de gestion au gouvernement camerounais.

Alors que les populations bien qu’ayant des attentes pas toujours comblées vis-à-vis de ceux qui ont en charge de gérer leur pays, il n’en demeure pas moins qu’elles n’admettent en aucun cas, cette interférence dans les affaires qui ne concernent que le Cameroun et les Camerounais.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Alors qu’Emmanuel Macron parle d’ « invitation » adressée à ses homologues africains afin de discuter de  l’engagement antijihadiste de la France au Sahel, les Présidents Africains croient y détecter une « dégradante convocation ».

 

Il s’agit des Présidents du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie, attendus le 16 décembre prochain à Pau, ville située du sud-ouest de la France où étaient basés sept des 13 soldats de la force antijihadiste Barkhane tués le 25 novembre au Mali.

Dans sa correspondance, le président de français a « fermement réclamé de la clarté de la part de ses homologues sahéliens sur la présence française au moment où celle-ci suscite une contestation grandissante. Il a évoqué des manifestations antifrançaises, mais aussi des prises de position de ministres et l’ambiguïté dont feraient preuve certains gouvernements sahéliens… ».

Dans l’invitation, il est indiqué que « Emmanuel Macron attend de ses hôtes qu’ils assument publiquement auprès de leurs opinions, le fait que les soldats français sont au Sahel à la demande des pays concernés, et non pas pour des visées néocoloniales. C’est une condition nécessaire et il tirera les conséquences si elle n’est pas remplie… ».

A Bamako, Ouagadougou ou Niamey, une partie des opinions s’agace de l’incapacité imputée aux forces nationales et internationales à venir à bout des mouvements jihadistes, quand elle n’attribue pas la dégradation sécuritaire à la présence même des troupes étrangères.

Le ministre burkinabè de la Défense Cheriff Sy s‘est lui-même « étonné », dans l’hebdomadaire sud-africain Mail & Guardian en juin, que les Français, avec les quelque 4.500 hommes de Barkhane et leurs moyens, « n’aient pas été en mesure d‘éradiquer cette bande de terroristes ».

Réactions

Dans un contexte de tensions exacerbées par les violences, l’ancienne puissance coloniale fait une cible toute désignée, a fortiori quand elle est la force étrangère en première ligne. Le ton employé par le président français heurte d’autant plus.

« On aurait dit un appel du papa à ses enfants, c’est paternaliste, ce n’est pas possible!”, lance Ali à ses camarades, au « Grin » à Bamako, lieu d‘échanges autour d’un thé, souvent dans la rue. « Insultant », renchérit Georges, un autre consommateur.

“Roch (Marc Christian Kaboré, président du Burkina) aurait appris la convocation comme tout le monde, dans la presse apparemment, tu te rends compte!”, enchaîne un camarade d’Ali. Ce que le président burkinabè a effectivement semblé indiquer lui-même.

« Tous les pays concernés ont été prévenus de manière informelle un ou deux jours avant l’annonce de M. Macron », a indiqué l’Elysée à l’AFP.

L’amicale des anciens ambassadeurs et consuls généraux du Mali a jugé le procédé de M. Macron « particulièrement discourtois ».

« Espérons que quelqu'un, parmi les chefs d‘État convoqués, aura le courage de dire à M. Macron que la meilleure façon de les griller aux yeux de l’opinion c’est justement de les convoquer de cette façon », a réagi auprès de l’AFP Moussa Tchangari, une figure de la société civile du Niger.

Ibrahim Maïga, chercheur malien à l’Institut des études de sécurité (ISS) à Bamako, convient que l’invitation « sonne comme une convocation » et que davantage d‘écoute et de partage avec les partenaires sahéliens aurait peut-être été préférable.

Dans une lettre ouverte, l’ancien ministre des affaires étrangères burkinabè Ablassé Ouedraogo a lui aussi trouvé le ton de M. Macron « agacé et agaçant, voire autoritaire ». Cependant, il ajoute qu’il faut « reconnaître que par cet acte, le président français tape du poing sur la table et met nos gouvernants face à leurs responsabilités, à leurs incohérences et à leurs inconséquences ».

Incohérences, inconséquences

La mort récente de 13 militaires a causé un choc dans un pays dont l’armée n’avait pas subi d’aussi lourdes pertes depuis 1983 au Liban et a soulevé des questions sur l’engagement au Sahel.

Paris connaît l’existence de longue date de sentiments antifrançais dans la région. Mais il fait ressentir son exaspération alors qu‘à l’apparente impuissance des autorités nationales au Sahel s’ajoute par exemple la participation de députés maliens à la contestation. En novembre, l‘état-major burkinabè, lui, mettait en garde les avions français qui survoleraient intempestivement le territoire.

Par ailleurs, la France fait depuis plusieurs mois des appels du pied à ses alliés européens pour qu’ils s’impliquent davantage dans la crise sahélienne. Le président français a indiqué vouloir repenser Barkhane dans les prochaines semaines.

 

N.R.M

 

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L’information est relayée par nos confrères de l’AFP ce dimanche et, elle arrive une dizaine de jours après la spectaculaire attaque dans l’Est, d’un convoi de la société minière canadienne Semafo, attribuée à des jihadistes et qui a fait au moins 38 morts.

 

Vendredi, une patrouille militaire a été attaquée par des hommes armés, près de Yorsala (province de Loroum) : « La vigoureuse réaction de l’unité, suivie d’un vaste ratissage de la forêt de Yorsala, a occasionné d’intenses combats qui ont duré plusieurs heures. Au cours de ces affrontements, 24 terroristes ont été neutralisés et divers matériels ont été récupérés” et “un soldat a malheureusement perdu la vie  », a affirmé l‘état-major burkinabè dans un communiqué diffusé dimanche.

Dans le même document, il est relevé que « cette opération a également permis de libérer plusieurs femmes qui étaient retenues par les terroristes et utilisées comme esclaves sexuelles... ».

L’Etat major de l’armée Burkinabé apporte plus de détails : « A la suite de ces affrontements et sur la base de renseignements précis, nous avons mené samedi une action offensive dans les environs de Bourzanga (province du Bam), qui a permis de neutraliser huit terroristes et de récupérer un important lot d’armement, de munitions et de matériels divers.

Maintenir la dynamique

En début d’année, l’armée burkinabè avait annoncé avoir neutralisé 146 terroristes lors d’une vaste opération dans le Nord, mais ce bilan avait alors été jugé peu crédible par de nombreux observateurs : « Sous-équipées et mal entraînées, l’armée, la police et la gendarmerie sont incapables d’enrayer les attaques djihadistes, qui se sont intensifiées en 2019 jusqu‘à devenir quasi quotidiennes…».

L’armée française est présente au Burkina avec une base de 200 hommes des forces spéciales à Kamboinsin, en banlieue de Ouagadougou. Quelques 4.500 militaires français sont aussi déployés dans le Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, et ils interviennent de plus en plus régulièrement au Burkina.

En septembre, lors d’un sommet extraordinaire à Ouagadougou, les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont promis un plan d’un milliard de dollars sur 4 ans pour combattre le jihadisme. Ces sommes devaient notamment servir à renforcer les armées nationales luttant contre les groupes jihadistes (Mali, Niger et Burkina) et ainsi empêcher la contagion des attaques vers les pays voisins.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 
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Cette organisation non gouvernementale informe que les groupes et autres jihadistes, viennent de trouver des mines d’or au Sahel. Pour eux, c’est une nouvelle source de revenus.

L’Ong International Crisis Group (Igg) tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport publié ce mercredi, l’organisation non gouvernementale parle de la gravité de la situation. Selon elle, au Mali, au Burkina Faso, mais aussi au Niger, des groupes armés s’emparent depuis 2016  des sites d’orpaillage.  Des ces différentes zones, l’Etat est soit faible ou absent. Plus loin, le boom du secteur aurifère artisanal attise leur convoitise.

Au quotidien, ces trois pays de l’Afrique de l’ouest payent le gros prix. Ils sont directement frappés par la propagation des activités jihadistes. La conséquence directe est que les conflits intercommunautaires doublent. Les violences dans ces cas font des milliers de morts. Combattants et civils tombent. Avec la précarité de ces Etats, elles peinent à faire face à tout cela.

La présence des forces de l’Onu et des pays étrangères, n’y est pas pour grand-chose. Dans la foulée, de vastes étendus de territoire sont livrés au brigandage. Dans ce tralala, les jishadistes puissent leur source de financement dans de multiples trafics. « Les groupes armés, y compris jihadistes, trouvent dans les mines d’or une nouvelle source de financement, voire un terrain de recrutement ». Ecrit  International Crisis Group.

Les différents sites aurifères servent aussi de lieu de formation au maniement des explosifs. Au passage, l’Ong, évoque l’importance des enjeux sécuritaires et financiers.  “La production artisanale (d’or) représenterait désormais près de 50% des volumes produits industriellement. Elle atteindrait chaque année 20 à 50 tonnes au Mali, 10 à 30 tonnes au Burkina Faso et 10 à 15 tonnes au Niger, soit une valeur monétaire globale située entre 1,9 et 4,5 milliards de dollars par an”, poursuit l’organisation non gouvernementale.

De source proche de l’Ong, plus de eux millions d’acteurs sont directement impliqués dans l’orpaillage artisanal. Il s’agit d’un million au Burkina Faso. 700.000 au Mali, et 300.000 au Niger”. Ici, le nombre d’emplois indirects est trois fois plus élevé.

 
N.O
 
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« Une patrouille militaire a été attaquée hier (jeudi) nuit lors d’une embuscade menée par des individus armés aux environs de Toeni (localité située dans la province du Sourou). Cinq soldats sont décédés et un autre élément a été blessé », peut –on lire dans le communiqué.

 

« La riposte a aussitôt été apportée par les éléments et un renfort a été déployé en vue d’assurer un ratissage », a indiqué une deuxième autorité militaire qui a confirmé l’attaque, sans donner de bilan.

Dans la même nuit, le pont de Boukouma, sur la route reliant Djibo à Dori, deux des grandes villes du nord du Burkina, a été détruit à l’explosif, selon des habitants joints par nos confrères de l’AFP. Ce secteur est particulièrement touché par les attaques jihadistes qui ont entraîné la fuite de milliers d’habitants. 

 

Burkina Faso : Un pays en proie à des crises sécuritaires permanentes

Et cela dure depuis quatre ans et demi déjà. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest vit dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique.

En mi - août, quatre militaires avaient été tués sur l’axe Toéni-Loroni, toujours dans la province du Sourou. Un bilan qui vient s’ajouter à celui qui a été établi aux débuts des années 2015, période pendant laquelle les attaques jihadistes ont été  de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, ont fait plus de 570 morts, selon un décompte de l’AFP.

Pendant quatre ans (2015 – 2019), le gouvernement burkinabé dit avoir enregistré environ 440 incidents au Burkina Faso.

L’armée burkinabè, qui subit de lourdes pertes, semble incapable d’enrayer les attaques, tandis que la menace, d’abord concentrée dans le Nord, touche plusieurs autres régions du pays, dont les régions de l’Est et de l’Ouest.

 

Comment venir à bout de cet engrenage de cruauté et de tuerie ?  

L’on se souvient qu’il y’a quelques jours, le Burkina Faso a accueilli un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le thème qui a conduit les travaux était révélateur : « La lutte contre le terrorisme ». Les Etats, qui craignent que les attaques jihadistes ne s‘étendent au Mali, au Niger et autres pays, ont convenu d’un plan d’un milliard de dollars de lutte contre le jihadisme sur cinq ans.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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C’est du moins ce que pense l’armée de ce pays qui accuse par ailleurs cet organisme de fournir aux hors la loi, de la nourriture et les médicaments dans les zones du Nord – Est  

 

Malgré les nombreuses mises en garde des responsables militaires, qui font face à une insurrection permanente dans cette région située dans le Nord – Est, l’ONG française a semblé faire la sourde oreille, ce qui a conduit à la fermeture de leurs bureaux.   

Pour expliquer leur décision, le colonel Isa Ado, une autorité militaire nigériane a rédigé un communiqué : « Les activités subversives de l’ONG Action contre la faim ont persisté malgré plusieurs avertissements pour qu’elle cesse d’aider et d’encourager les terroristes et leurs atrocités… ».  

Le porte-parole de l’opération Lafiya Dole, en charge de la lutte contre les groupes jihadistes dans le nord-est, a lui aussi dénoncé « les pratiques malsaines » de certaines ONG sur les théâtres d’opération.

« ACF est déclarée persona non grata, pour avoir aidé les terroristes de Boko haram/Iswap (Etat islamique en Afrique de l’Ouest), en leur fournissant nourriture et médicaments », a-t-il poursuivi.

Sans préavis et sans donner d’autres explications, des camions de l’armée ont obligé le personnel de l’ONG à évacuer et fermer leurs bureaux à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno ainsi qu‘à Damaturu, dans l’Etat voisin de Yobe.

De son côté, le directeur pour le Nigeria d’ACF, Shashwat Saraf, a confirmé la fermeture de ses bureaux dans une interview accordée à la presse locale : «Nous sommes très surpris. Pour l’instant, nous n’avons toujours aucune information ».

 

L’aide humanitaire compromise ?

L’ONG répond par l’affirmative. Répondant elle aussi par un  communiqué,  les responsables expliquent que « cette décision compromet l’aide apportée par ACF aux plus vulnérables de l’Etat du Borno et force à suspendre immédiatement ses programmes touchant plusieurs millions de personnes ».

 

Le bras de fer existe depuis des lustres

Les relations entre l’armée nigériane et les ONG ont toujours été émaillées de tensions dans le nord-est du Nigeria, où l’insurrection jihadiste et sa répression ont fait plus de 35.000 morts en 10 ans.

En juillet dernier, six employés d’ACF, dont des contractuels, avaient été enlevés par l’ISWAP, la branche de Boko Haram affiliée au Groupe Etat islamique, alors qu’ils rentraient à leur base de Damaturu.

Une source humanitaire basée dans la région a confié à l’AFP que ces fermetures soudaines pouvaient être liées avec les négociations menées pour faire libérer les otages, toujours entre les mains de l’ISWAP. 

 

Nicole Ricci Minyem

 

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De nouvelles violences du groupe terroriste ont été signalées, samedi 27 juillet, dans l'État de Borno. En effet, suite à une attaque menée par de présumés djihadistes de Boko Haram, de nombreuses personnes ont perdu la vie.

 

Une nouvelle attaque du groupe djihadiste Boko Haram samedi, contre un groupe d'hommes revenant d'une cérémonie funèbre, dans le Nord-Est du Nigeria, a fait 65 morts. A-t-on appris des médias locaux. C'est près de trois fois plus, le bilan annoncé dans un premier temps, a déclaré dimanche un responsable local.

 

Selon des sources concordantes, vers 10H30 GMT samedi, des assaillants armés de Kalachnikov, arrivés à bord de trois motos, ont ouvert le feu sur un groupe de personnes revenant tout juste de funérailles organisées dans un village voisin, dans le district de Nganzai, situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Maiduguri, capitale régionale de l’État de Borno.

 

Le premier bilan a fait état de 23 morts. « Nos hommes ont retrouvé 23 corps sur les lieux de l’attaque qui a eu lieu ce matin », a déclaré à l’AFP Bunu Bukar, un milicien engagé dans la lutte contre Boko Haram. Un responsable local de Nganzai, joint au téléphone par l’AFP, a confirmé l’incident et le bilan. « J’ai reçu des appels disant que Boko Haram a tué 23 personnes près de Badu Kuluwu ce matin », a affirmé le responsable sous couvert d’anonymat.

 

Mais, quelques heures après, le chef du gouvernement local Muhammed Bulama a déclaré que des dizaines de cadavres supplémentaires ont été découverts après l'attaque par des hommes armés d'un village proche de la capitale régionale Maiduguri. «Il y a 65 morts et 10 blessés» « Plus de 20 personnes sont mortes dans l'attaque contre les participants rassemblés pour la cérémonie de funérailles et des dizaines d'autres ont été tuées alors qu'elles tentaient de poursuivre les jihadistes », a-t-il précisé.

 

Selon Muhammed Bulama, l'attaque de samedi est une opération de représailles contre le meurtre de 11 combattants du groupe état islamique et la saisie de 10 fusils automatiques par des habitants il y a deux semaines, lorsque Boko Haram s'était approché de leur village. Notons que, Boko Haram est actif dans le district de Nganzai où il mène régulièrement des raids contre les villages. Mi-juin, de présumés djihadistes ont détruit une base militaire à Gajiram, dans le même district, emportant avec eux des armes et des munitions et en pillant, sur leur chemin, des villages voisins. En septembre dernier, le groupe avait tué huit personnes et volé du bétail dans deux villages de cette zone alors que les habitants essayaient de l'empêcher de voler leurs animaux.

 

En 10 ans, la secte Boko Haram a déjà fait plus de 27.000 morts et plus de deux millions de déplacés.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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C’est une annonce faite par l'armée malienne et la force française Barkhane. Ces personnes ont été interpellées dans le centre du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso.

 

Par ailleurs, dans la même région, à Dioura, où une attaque jihadiste le 17 mars avait fait 26 morts parmi les militaires maliens, au moins un civil a été tué et plusieurs été blessés lundi par des tirs de soldats après une explosion accidentelle qui a fait croire à un nouvel attentat, a-t-on appris de sources concordantes.

L'armée malienne n'a mentionné ni la localisation de l'opération, encore moins  la participation de Barkhane. Mais des sources militaires maliennes ont affirmé que l'opération avait été conduite avec la force française à la frontière burkinabè, à l'est de la capitale régionale, Mopti. Le butin de guerre est important : quatorze motos, des armes, du matériel explosif, des munitions…

L'état-major français n'a pas fait état de cette opération mais a récemment annoncé l'extension depuis le début de l'année, de l'action de Barkhane au Gourma (centre). La force française a notamment établi une base avancée à Gossi pour rayonner sur cette zone, à cheval sur trois régions maliennes (Gao, Tombouctou et Mopti).

A Dioura, dans la même région mais au nord-ouest de Mopti, une explosion d'origine initialement inconnue a provoqué des tirs de militaires maliens sur des civils lundi, jour de foire hebdomadaire, selon l'armée et des habitants.

Dans la matinée, un détachement de l'armée venu chercher de l'eau dans la localité a été surpris par un tir d'essai ami au mortier au retour vers la base, croyant à une attaque ennemie lorsque l'obus est tombé juste à proximité, selon un communiqué de l'armée. Les soldats ont alors ouvert le feu sur un groupe de populations malheureusement présentes là à ce moment, tuant un civil et en blessant quatre, selon le texte. Allaye Touré, un notable explique que « la foire hebdomadaire s'est vidée de son monde habituel. Les militaires pensaient que c'est une attaque contre eux ».

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit avec Barkhane. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

Depuis 2015, ces violences se sont propagées du nord au centre du pays, se mêlant très souvent à des conflits inter communautaires, un phénomène que connaissent également le Burkina Faso et le Niger voisins.

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01