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Nicole Ricci Minyem

Nicole Ricci Minyem

Ces réclamations seront faites dans les prochains jours, dans le cadre des manifestations que les militants de cette formation politique ont baptisée « Marche pacifique de libération ».

 

Eric Fokoué, responsable départemental du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dans le Noun, a signé un communiqué rendu public ce jeudi 03 juin 2021.

« Nos amis politiques ont été embastillés depuis des mois par cette dictature reptilienne en perte de repères parce qu’ils ont exercé leur droit fondamental inscrit dans la constitution. Ses ministres et ses autres sicaires sont libres alors qu’ils ont dilapidé les fonds octroyés par le FMI pour la lutte contre le Covid-19… », peut-on lire dans ledit communiqué.

Ce cadre du parti serait très remonté contre le Gouvernement, notamment le ministre de la Communication qui, dans le cadre de sa dernière communication a invité les Camerounais à être circonspects quant à la façon de gérer les informations relatives « aux détournements des fonds destinés à la lutte contre le Covid-19 ».

Eric Fokoué estime que ses camarades n’ont pas eu droit à autant d’égards : « Nos amis politiques accusés à tort et détenus ont largement dépassé la limite de probable peine en cas de culpabilité… ».

Lire aussi :  Marches du 22 septembre : Bibou Nissack, Alain Fogue et 07 autres militants du MRC envoyés à Kondengui

Appel à descendre dans la rue

« Peuple du changement, préparez-vous pour une «marche pacifique de libération » contre cette torture judiciaire que nos combattants de la liberté subissent depuis des mois sans aucune suite favorable. La date et les lieux de rassemblement vous seront communiqués dans les jours à venir…».

S’achemine-t-on vers un nouveau bras de fer ?

Au moment où des voix s’élèvent, afin de demander la libération de certains détenus du mouvement pour la renaissance du Cameroun, notamment Alain Fogue et Olivier Bibou Nissack.

Lire aussi :  Carnet judiciaire : Alain Fogue et Olivier Bibou Nissack attendus devant la Cour d’Appel du Centre ce 25 mai 2021

Les deux prisonniers, on s’en souvient, sont ceux là même qui ont, à diverses occasions invité leurs militants à descendre dans la rue, afin de revendiquer leur « fameuse victoire obtenue à l’issue de la présidentielle de d’Octobre 2018 » ou encore « Chasser le Président de la République ». Des mouvements qu’ils ont lancé en utilisant des propos identiques : « Marche pacifique ».   

Qu’est ce qui pourrait expliquer ces nouveaux appels, lorsqu’on sait que depuis le 22 septembre 2020, les militants et sympathisants du parti de Kamto Maurice n’ont été libérés qu’après décision du juge et que toutes les agitations sont restées sans effet ? Va-t-on assister à une nouvelle vague d’agitation entraînant des conséquences connues de tous ? Affaire à suivre ...

Lire aussi :  Comment le MRC compte-t-il gérer ce passage à vide de 05 ans ?

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

Il s’agit de Me Claude Siewe et Me Happi Julienne, qui selon les informations relayées dans le quotidien « le Jour » auraient extorqué la somme de 08 millions 400 milles à un haut gradé de l’armée.

 

Les faits de cet autre scandale tels que relatés par nos confrères

Tout a commencé en 2014. L’homme en tenue qui a porté plainte était en quête d’un terrain pour la construction d’une maison d’habitation. Il va confier cette responsabilité à l’un de ses frères du village.

Ce dernier, peu de temps après, lui confie qu’il a trouvé un terrain et que celui-ci est la propriété de Me Siewe. Les pourparlers vont s’engager et les deux parties vont finalement se mettre d’accord. Rendez – vous est pris dans le cabinet de Me Happi Julienne, sis au quartier Elig-Essono, afin de permettre à l’acquéreur de s’acquitter des modalités financières.

C’est ainsi qu’il va remettre la somme querellée à la dame que le démarcheur, une certaine madame Agnès va leur présenter comme étant Me Happi.

L’argent sera divisé en trois parts : six cent mille (600.000) pour dame Agnès ; trois (3) millions à la première acquéreuse du même terrain, car elle avait entamé la procédure d’achat ; Il est relevé à ce propos que dans l’incapacité d’éponger leur dette,  Me Siewe et Happi vont ainsi lui restituer l’argent déjà versé.

Après répartition, Me Siewe va délivrer à l’homme en tenue et à son frère, un reçu de quatre (4) millions (huit cent mille) 800 mille, pour  les formalités foncières, tout en leur assurant que le lancement de la procédure d’accès à la propriété d’achat est imminent.

Une grosse arnaque

Las d’attendre et fatigué des nombreux renvois ainsi que des rendez-vous jamais respectés, l’acquéreur va repartir dans le cabinet de  Me Happi. C’est à ce moment qu’il va se rendre compte que le titre foncier n’était pas au nom de Me Siewe.

Il lui est dit que ce dernier ne pouvait dès lors signer un quelconque  certificat de propriété. Comprenant qu’il a été escroqué, il va dans un premier temps exigé qu’on lui restitue son argent mais rien n’est fait dans ce sens ; au contraire, on le tourne en bourrique, ce qui l’emmène à saisir le tribunal de grande instance du Mfoundi.

Bien que convoqués à plusieurs reprises afin de s’expliquer sur cet autre scandale qui vient ternir l’image de ce corps de métier, Me Happi et son compère, Me Siewe n’ont pas jugé opportun de se présenter au cours de l’audience du 2 Juin dernier.  L’affaire a été renvoyée au 7 juillet 2021.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

Le prélat avait été kidnappé alors qu’il effectuait une tournée dans le diocèse de Mamfé, dans le cadre de la célébration de la Pentecôte ;  Ses kidnappeurs l’ont relâché le 1er Juin dernier, dix jours de captivité

 

Accueilli par ses fidèles qui, l’on s’en souvient, ont initié des marches afin d’exiger sa libération, mais aussi interpeller les ambazoniens afin qu’ils arrêtent de s’en prendre aux prêtres installés dans les Régions du Nord et du Sud Ouest, l’Abbé Christopher Eboka a redit sa Foi et sa confiance au Seigneur qui lui a permis d’être sain et sauf devant eux :   

« Je vous dis toujours que la prière est notre seule arme. Sans la prière, nous ne sommes rien. Dieu nous a montré le signe après neuf jours de prière intense, c’est-à-dire une neuvaine complète. Après ces neuf jours de prière, le Seigneur l’a fait pour nous ; Nous ne pouvons que lui dire Merci et le servir avec plus de passion, parce qu’une fois de plus, il nous a montré qu’il est un Dieu vivant… ».

L’Eglise Catholique pointée du doigt des deux côtés

Les ambazoniens, dans un communiqué qui leur est attribué et qui circule sur les réseaux sociaux, accusent « l’église mère » de « jouer un rôle trouble dans le conflit qui les oppose à l’Armée Camerounaise… ».

Pour ces individus sans Foi ni Loi, c’est un tort de leur demander de déposer les armes et le kidnapping de l’Abbé Christopher Eboka selon eux, est un message fort :

« Cette arrestation est un message que nous voulons envoyer à l’Église catholique pour lui demander de revoir sa position. Nous exigeons que l’armée de Biya dépose les armes et s’en aille…», peut – on entre autres lire dans le fameux communiqué.

Une accusation que rejette Mgr Andrew Nkea - archevêque de Bamenda qui se confiait à ce propos dans le cadre d’une interview réalisée par nos confrères du journal la Croix Africa ; Entretien au cours duquel il a affirmé que l’Eglise Catholique est entre le marteau et l’enclume car accusée par les différents protagonistes :  

«  Il arrive que les séparatistes nous accusent d’être proches du gouvernement et que le gouvernement aussi nous accuse d’être proches des séparatistes, alors qu’il n’en n’est rien. L’Eglise ne saurait prendre part à un conflit en s’alignant derrière tel ou tel autre protagoniste. Notre rôle est de prier pour que la Paix revienne, pour la réconciliation et nous nous limitons à cela… ».

Malgré ces explications, le bilan est lourd au sein de cette congrégation religieuse. Depuis le début du conflit, l’on a noté trois décès : le père Alexandre Sob Nougi assassiné le 20 juillet 2018 ; Gérard Anjiangwe - séminariste du diocèse de Bamenda, tué le 4 août 2018 et le père Cosmas Omboto Ondari - missionnaire kényan, mort en novembre 2018. Les enlèvements quant à eux, sont innombrables car ils se comptent aujourd’hui par dizaines.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

 

C’est ce qui ressort de la publication faite par Samuel Merous Mben Mben après sa rencontre avec la famille de la défunte députée. Son récit vise à mettre un terme aux élucubrations de Boris Bertolt qui a propagé une folle rumeur sur les réseaux sociaux, en prétendant que le décès de Marinette Ngo Yetna est survenu après une chirurgie esthétique.

 

Le récit des faits

« L'honorable a été internée le 19 avril 2021, dans la clinique du Dr Thierry Noupoue située à la rue des pavés de Bonapriso, à côté du cabaret La Petite Métisse. Elle souffrait d’une hernie qui l’a menacée pendant de longues années ;

Pourtant, le 09 mai 2021, l’Honorable rassure sa famille, ses amis et connaissances, en leur disant que l'opération s'est bien passée et qu'elle entend reprendre ses activités dans les prochains jours. Malheureusement, le sort en décide autrement et décède le 24 mai 2021, soit deux semaines après l'opération… ».

Le respect de la mémoire de la disparue s’impose

Du point de vue de Samuel Merous Mben Mben, il commence par le respect du secret médical : « Nous osons croire qu'en raison du sacro-saint principe du respect du secret médical, seule la famille de la défunte peut avoir accès à son dossier médical. Cette famille dit donc qu'elle n'a subi aucune chirurgie esthétique mais plutôt une chirurgie de la hernie ».

La défunte avait elle aussi fait allusion à sa maladie dans un post publié il y a trois ans : 

C’était le 11 mars 2018. « Merci au docteur Moupoue qui m’a opérée vendredi 09 mars d’un éclatement des glandes mammaires et d’une hernie de la ligne blanche plongeante qui s’est incrustée entre mes côtes et le cœur.

Opération très dangereuse qui m’a value 7 heures dans le bloc opératoire, dans une clinique très équipée avec un plateau technique dernière génération, un personnel accueillant et très proche des malades… ».  

Le décès de la députée de la Sanaga Maritime cache-t-il quelque chose ?

Dans son post, Samuel Merous Mben Mben soutient que quelques jours avant sa mort, la défunte « Etait très active dans les réseaux sociaux ; elle retrouvait progressivement sa forme et sa sortie de la clinique était imminente. C'est pour cette raison que sa mort subite a surpris tout le monde…

Sa famille et ses proches ne ménagent aucun effort pour parler d'une main criminelle qui aurait accompli la sale besogne. Mais les résultats de l'enquête ouverte à cet effet nous en diront davantage.

Cela dit ! Marinette est morte ! Qu'on la laisse enfin tranquille ! Nous allons tous mourir car personne ne sait ni quand et ni comment il mourra ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

Une remise en liberté ou trente ans de prison ? Le policier blanc Derek Chauvin, reconnu coupable  du meurtre de l’Afro-Américain George Floyd, et les procureurs chargés du dossier ont demandé mercredi à la justice des peines aux antipodes.

 

Dans des documents transmis en amont de l’audience du 25 juin, au cours de laquelle la sentence sera fixée, l’agent de 45 ans suggère une peine de prison réduite à la durée déjà purgée, plaidant avoir commis « une erreur de bonne foi ».

« Alternativement, M. Chauvin demande respectueusement que le tribunal lui accorde des circonstances atténuantes », et retienne une peine inférieure au barème en vigueur dans le Minnesota (environ douze ans de détention), écrit son avocat Me Eric Nelson. Ex-policier, il risque de « devenir une cible en prison », plaide notamment l’avocat, qui invoque aussi l’absence de casier de son client et son « respect pour la procédure judiciaire malgré l’opprobre ».

Circonstances aggravantes

Quant au crime lui-même, il assure que Derek Chauvin « n’avait pas conscience d’en commettre un : dans son esprit, il remplissait sa mission et aidait d’autres policiers à arrêter George Floyd » sur le cou duquel il est resté agenouillé pendant près de dix minutes, le 25 mai 2020, indifférent à ses râles et à son inertie.

« Le crime de M. Chauvin est plus une erreur commise de bonne foi sur la base de son expérience de policier et de sa formation qu’un acte illégal intentionnel », argumente encore Me Nelson.

Peu après, l’accusation a transmis ses propres arguments, requérant 30 ans de prison pour ce qu’elle qualifie au contraire d'« odieux abus » et de conduite « particulièrement cruelle ». Dans leur réquisitoire, les procureurs rappellent que le juge Peter Cahill a retenu le mois dernier quatre circonstances aggravantes contre le policier, ouvrant la voie à l’imposition d’une lourde peine que la fourchette de 10 à 15 ans recommandée par la grille en vigueur dans le Minnesota pour un meurtre involontaire sans antécédents.

La mort de George Floyd, filmée et diffusée sur internet, a suscité des d’énormes manifestations dans le monde entier contre le racisme et les violences policières. Après plusieurs semaines d’un procès très suivi, le policier a été reconnu coupable de meurtre le 20 avril et immédiatement incarcéré. Tout le monde s’attend à ce que le juge Cahill, qui tranchera le 25 juin, fasse montre de sévérité après avoir retenu des circonstances aggravantes.

 

N.R.M

 

Selon les informations contenues dans le quotidien Mutations de ce mercredi, les flammes d’origine accidentelle ont embrasé toutes ces maisons construites en matériaux provisoires, notamment en tiges de mil avec des toits en pailles servant de domicile aux réfugiés.

 

Un incendie qui a surpris tout le monde, étant donné qu’il s’est rapidement propagé, comme le témoigne Oumaté Alim, sinistré : 

« On n’avait ni eau, ni sable pour pouvoir éteindre les flammes, si bien que tous nos effets ont brulé dans les flammes. Actuellement, nous dormons à la belle étoile et nous demandons l’assistance du gouvernement…».

Le récit tel qu’il est relaté par nos confrères :

« Malgré les efforts des occupants de ce camp de fortune à ciel ouvert pour venir à bout des flammes, le vent et la canicule ont envenimé le feu au point où les efforts des populations pour l’éteindre sont restés vains…

Quelques occupants ont néanmoins pu récupérer ce qui pouvait l’être, notamment quelques vêtements et ustensiles de cuisine. Par ailleurs, les denrées alimentaires et autres biens ont été consumés par les flammes. Les premières estimations parlent de près de 150 concessions qui sont parties en fumée».

D’innombrables pertes matérielles, qui ramènent ces hommes et femmes dans une zone d’inconfort, une précarité à laquelle ils avaient pu échapper, depuis qu’ils ont trouvé refuge dans ce camp de Kolofata, grâce aux dons offerts par les organismes en charge des réfugiés, des particuliers et même le Gouvernement Camerounais.  

Même si cette fois aussi, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, nos confrères renseignent que la localité de Kolofata est sujette à de pareils incendies : «Le dernier en date est celui du 27 avril dernier, qui a rasé le camp de déplacés internes de Kerawa, situé à une dizaine de kilomètres de Kolofata, le chef-lieu de l’arrondissement éponyme, dans le département du Mayo-Sava. Deux petits enfants avaient alors péri dans les flammes».

Réapprendre à se construire

C’est l’éternel défi qui interpelle tous ceux qui ont fui leurs pays ou encore leurs villages pour des raisons de sécurité et autres. Au moment où les pluies tombent abondamment, ils vont devoir se reconstruire des cases, tout en se tenant  sur leurs gardes, à cause des raids menés par les membres de la secte terroriste boko haram.

Car, nonobstant les incendies, des hommes sans foi ni loi sillonnent dans cette contrée, afin de perpétrer des crimes.

 

Nicole Ricci Minyem  

 

 

Tel est le sentiment qui ressort de la cérémonie riche en sons et en couleurs qui s’est déroulée ce mardi à l’Ihan, village situé dans la Sanaga Maritime. Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce et Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural ont donné l’onction à 30 cultivatrices Lôg-Hééga, résolues à s’adonner à cette culture pérenne.

 

Regroupées au sein de la coopérative dénommée « Femme Rurale de la Sanaga Maritime » et, parrainée par le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café, le programme dont elles sont pionnières posent les jalons d’une initiative qui procède de la volonté d’autonomisation économique des femmes qui vivent en milieu rurale, où sévit une pauvreté et une précarité endémiques, alors que ce sont elles qui portent une grande part de la charge familiale, notamment : Cultiver le champ, nourrir la famille, s’occuper des enfants…

Ces dames représentent 71,6% de la main d’œuvre agricole informelle et produisent plus de 85% des produits vivriers consommés, bien qu’elles aient un accès limité aux ressources et moyens de production, tels que les intrants, les technologies améliorées, le crédit et la terre. Un système de production qui les prédispose à une vie empreinte d’incertitude.

Objectifs visés par le Programme « Femmes rurales dans le Cacao »

Au-delà d’enrôler 80 femmes vivant en zone rurale chaque année, le programme sus cité va aussi permettre aux mamans de disposer d’une source de revenu individuel stable, grâce à la culture du Cacao ; du moins celui qui est prisé par les maîtres chocolatiers français et autres, qui n’ont pas hésité à faire le déplacement de l’Ihan, comme pour matérialiser leur engagement.

Ledit programme vise en outre à :  

Faciliter la création, pour chaque femme retenue, d’une cacaoyère d’un hectare ou d’un demi hectare, en fonction de la disponibilité de la terre ;

Assurer la formation des cultivatrices dans la cacaoculture et les cultures associées ;

Pourvoir tous les besoins en intrants, y compris les semences des cultures associées ;

Soutenir les femmes dans l’exécution des tâches difficiles liées à la mise en place de l’exploitation (abattage sélectif, tronçonnage, trouaison, planting…) ;

Accompagner les femmes à la mise en place des brigades de traitement/entretien ;

Susciter l’esprit entrepreneurial rural. 

La présence des chocolatiers français.

Pérenniser cette action 

Les diverses allocutions, au moment de la cérémonie protocolaire sont allées dans ce sens ; Et les deux membres du Gouvernement n’ont pas manqué de faire cette promesse « le concept Femme Rurale dans le Cacao » sera implanté sur l’ensemble du triangle national ; puisqu’in fine, il s’agit de l’autonomisation et de la valorisation des Femmes Rurales Camerounaises, car toutes sont intéressées par les actions de production, de développement rural, de promotion, de commercialisation et de mise en réseau.   

 

Nicole Ricci Minyem

Le secrétaire de la Confédération des chocolatiers et d’autres maîtres chocolatiers ainsi que des artisans étaient présents à l’Ihan et ont pris part à la cérémonie visant à valoriser la Femme qui veut se lancer dans la culture du Cacao.

Une présence fort remarquée ce  d’autant plus que cela fait quatre ans que tous travaillent avec l’Etat du Cameroun afin d’amener les producteurs à proposer un cacao d’excellence.

 

  • Qu’appelle t- on Cacao d’Excellence ?

C’est un Cacao qui subit une fermentation au sein d’une coopérative ; C’est grâce à cette dernière que se développent les arômes du chocolat, qui devient ainsi bien plus intéressant en terme de goût ; C’est celui là  qui intéresse les artisans chocolatiers français qui sont tout disposé à le payer plus cher. 

  • Depuis quatre ans, qu’est ce qui a été concrètement fait ?

Nous avons créé des coopératives et la première fut celle d’une femme du nom d’Aristide Tchachoua qui est installée à Douala. Cette coopérative, aujourd’hui produit 80 tonnes de cacao fermenté, qu’elle vend à des grands confiseurs ; 80 tonnes qui sont payés à 1650 Frs le kilogramme alors que les coûts actuels vacillent entre 700 et 800 Frs.

Ces prix, nous les fixons en début de campagne avec le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC), c’est le prix minimum payé et nous n’irons jamais plus bas que ça. Vous conviendrez qu’avec ça, les producteurs gagnent mieux leur vie, plus qu’avant.

En plus de celle dont j’ai fait mention, le CICC a créé six autres coopératives qui sont en activité depuis deux et trois ans. Les sept coopératives ont produit environ 200 Tonnes de cacao ; Nous attendons 400 Tonnes l’année prochaine, nous allons progresser ainsi.

C’est un marché de niche, cela n’intéresse que les artisans chocolatiers français. Ce sont eux  qui sont concernés par la consommation du chocolat, même si la plus grande partie c’est dans l’industrie, dans les supermarchés.

  • Vous avez parlé des prix tout à l’heure et pourtant, les producteurs de cacao continuent de se plaindre et au-delà de ceux-ci, les consommateurs également étant donné que vous prenez le cacao, vous le transformez et vous le revendez cher. Pourquoi ne pas installer les usines au Cameroun, puisque vous semblez convaincu que la production du bon cacao va augmenter ?

Lorsque le Cacao est transporté en Europe, on le transforme là bas et nous essayons de le revendre aux consommateurs européens car ce sont nos plus grands clients.

Toutefois, nous sommes très à l’écoute des petits projets d’installation de petites chocolateries ici au Cameroun parce que ce qui pourrait aussi augmenter le prix du cacao c’est la croissance de la demande ;

Mais, on sait que les asiatiques pourraient tirer la consommation vers le haut, malheureusement ce n‘est pas le cas. Les chinois ne consomment toujours pas de chocolat, les japonais non plus ; Donc, si on pouvait intéresser les Camerounais, les nigérians à manger du chocolat, cela pourrait être plus intéressant.

  • Quelles sont les approches qui sont les vôtres lorsque vous allez vers les producteurs de cacao, lorsqu’on sait que nombreux sont ceux qui ont portés vers le coxage ?  

Je vais le redire, le Cacao, lorsqu’il est fermenté, il est bon ; celui qui est proposé par les coxeurs n’aura jamais de goût, aucun intérêt gustatif. Les gens ne vont jamais acheter et manger le chocolat qui provient du coxage.

  • Vous ont-ils fait part des difficultés auxquelles ils sont confrontés ?

Ce sont les mêmes tous les jours. Tous évoquent les problèmes de financement. Nous sommes en pourparlers avec certaines banques, afin de permettre aux producteurs de cacao de bancariser leur argent grâce à l’ouverture des comptes bancaires, avec négociation des taux d’intérêt

  • Qu’elles sont les différentes textures que vous utilisez pour faire du chocolat, au-delà du cacao ?

Ce qui fait la particularité de nos chocolat, que ce soit noir ou au lait, c’est entre autres, c’est la provenance géographique du Cacao. Nous nous y intéressons de plus en plus ; nous étudions les fèves ; vous savez un peu comme on fait avec du vin, je me permets de faire ce parallèle ensuite nous ajoutons le ganache, du jujube, de la crème…Ce sont des ingrédients qui donnent un goût unique au chocolat, selon ce que nous recherchons.

  • Est-ce que le séchage a une quelconque influence ?

Ah oui, beaucoup si vous séchez sur une certaine épaisseur, le cacao continue à fermenter, vous allez donc avoir la sur- fermentation, si vous séchez plus haut, vous avez l’air qui circule, les fèves vont bien sécher, si vous mettez sur une bâche en plastique, le cacao est humide et comme il pleut actuellement, il peut facilement moisir…

  • Le souci se pose au niveau du séchage artificiel, par rapport au solaire

On n’a besoin ni de l’un, ni de l’autre. Ce que nous recherchons c’est le cacao que le vent, l’air a séché. L’idéal c’est de créer une claie en bambou, l’air passe au dessus et au dessous avec une bâche en plastique au dessus en laissant comme un tunnel pour faciliter la circulation de l’air ; On ne doit pas le mettre à sécher au soleil.   

 

Nicole Ricci Minyem

 

     

L’acte criminel, revendiqué par un groupe sécessionniste ambazonien a eu lieu Dimanche à Oku – Région du Nord Ouest et selon des sources non officielles il n’est pas possible à l’heure actuelle de faire un quelconque bilan

 

Ce sont ces mêmes sources qui font savoir que « Le véhicule détruit a explosé sur un engin explosif improvisé alors qu’il était déjà engagé au niveau de la vallée » ; Comme pour corroborer cette affirmation, il y’a une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, peut être publiée par les ambazoniens, et qui montrent les débris de la voiture blindée éparpillés un peu partout. Ils se vantent d’ailleurs d’avoir volé les grandes, les munitions ainsi qu’un fusil.

 

Regain de violence

 

Surtout dans la Région du Nord Ouest. Cette zone ressemble de plus en plus à une base arrière occupée par des terroristes, au regard du nombre d’attaques perpétrées depuis le début de l’année en cours.

 

Des attaques lâches, sournoises et qui interviennent dans divers sites et qui causent de nombreuses victimes dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité Camerounaises. L’on garde encore en mémoire, la mort des gendarmes assassinés il y’a quelques jours, toujours dans la Région du Nord Ouest, les kidnappings des prêtres et autres civils, la destruction des engins, comme ce fut le cas ce Dimanche…

 

La détection des engins explosifs

 

Un défi permanent pour les Soldats Camerounais qui sont obligés, au quotidien de sillonner dans les localités qui constituent les quartiers généraux des ambazoniens. Débusqués et quelquefois obligés d’abandonner leurs campements, ils posent des engins explosifs dont la provenance demeure inconnue, afin de piéger les soldats qui sont dans leur mission ; celle qui consiste à sécuriser divers sites afin de faciliter le retour des Camerounais qui avaient été obligé d’abandonner leurs villages, leurs plantations, leurs terres.

 

Le soutien de certains partenaires

 

A l’instar des Etats Unis qui, l’on se souvient ont offert un don à l’Armée Camerounaise, afin de contribuer à ces actions menées sur le terrain par les soldats. Ces derniers abattent un véritable travail de fourmis et grâce à cela, la volonté de nuisance des terroristes est minimalisée.

 

Ayant gagné en confiance, les populations installées dans les zones dont s’étaient autrefois accaparé les terroristes, démontrent au quotidien qu’elles sont les alliés les plus sûrs des Forces de Défense et de Sécurité. Elles ont appris à mener leurs combats, afin de préserver ce qu’elles ont arraché des mains de leurs agresseurs, parfois  au prix du sang des parents lâchement assassinés.

 

Ces populations dénoncent les ambazoniens, orientent les soldats sur des pistes qui leurs permettent de  débusquer ceux qui espèrent trouver refuge dans les forêts, témoignent à visage découvert…Des actions qui démontrent que la peur a changé de camp.

 

 

Nicole Ricci Minyem   

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Sunday, 05 June 2022 11:01