Il s’agit de Me Claude Siewe et Me Happi Julienne, qui selon les informations relayées dans le quotidien « le Jour » auraient extorqué la somme de 08 millions 400 milles à un haut gradé de l’armée.
Tout a commencé en 2014. L’homme en tenue qui a porté plainte était en quête d’un terrain pour la construction d’une maison d’habitation. Il va confier cette responsabilité à l’un de ses frères du village.
Ce dernier, peu de temps après, lui confie qu’il a trouvé un terrain et que celui-ci est la propriété de Me Siewe. Les pourparlers vont s’engager et les deux parties vont finalement se mettre d’accord. Rendez – vous est pris dans le cabinet de Me Happi Julienne, sis au quartier Elig-Essono, afin de permettre à l’acquéreur de s’acquitter des modalités financières.
C’est ainsi qu’il va remettre la somme querellée à la dame que le démarcheur, une certaine madame Agnès va leur présenter comme étant Me Happi.
L’argent sera divisé en trois parts : six cent mille (600.000) pour dame Agnès ; trois (3) millions à la première acquéreuse du même terrain, car elle avait entamé la procédure d’achat ; Il est relevé à ce propos que dans l’incapacité d’éponger leur dette, Me Siewe et Happi vont ainsi lui restituer l’argent déjà versé.
Après répartition, Me Siewe va délivrer à l’homme en tenue et à son frère, un reçu de quatre (4) millions (huit cent mille) 800 mille, pour les formalités foncières, tout en leur assurant que le lancement de la procédure d’accès à la propriété d’achat est imminent.
Las d’attendre et fatigué des nombreux renvois ainsi que des rendez-vous jamais respectés, l’acquéreur va repartir dans le cabinet de Me Happi. C’est à ce moment qu’il va se rendre compte que le titre foncier n’était pas au nom de Me Siewe.
Il lui est dit que ce dernier ne pouvait dès lors signer un quelconque certificat de propriété. Comprenant qu’il a été escroqué, il va dans un premier temps exigé qu’on lui restitue son argent mais rien n’est fait dans ce sens ; au contraire, on le tourne en bourrique, ce qui l’emmène à saisir le tribunal de grande instance du Mfoundi.
Bien que convoqués à plusieurs reprises afin de s’expliquer sur cet autre scandale qui vient ternir l’image de ce corps de métier, Me Happi et son compère, Me Siewe n’ont pas jugé opportun de se présenter au cours de l’audience du 2 Juin dernier. L’affaire a été renvoyée au 7 juillet 2021.
Nicole Ricci Minyem