Tel est le sentiment qui ressort de la cérémonie riche en sons et en couleurs qui s’est déroulée ce mardi à l’Ihan, village situé dans la Sanaga Maritime. Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce et Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural ont donné l’onction à 30 cultivatrices Lôg-Hééga, résolues à s’adonner à cette culture pérenne.
Regroupées au sein de la coopérative dénommée « Femme Rurale de la Sanaga Maritime » et, parrainée par le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café, le programme dont elles sont pionnières posent les jalons d’une initiative qui procède de la volonté d’autonomisation économique des femmes qui vivent en milieu rurale, où sévit une pauvreté et une précarité endémiques, alors que ce sont elles qui portent une grande part de la charge familiale, notamment : Cultiver le champ, nourrir la famille, s’occuper des enfants…
Ces dames représentent 71,6% de la main d’œuvre agricole informelle et produisent plus de 85% des produits vivriers consommés, bien qu’elles aient un accès limité aux ressources et moyens de production, tels que les intrants, les technologies améliorées, le crédit et la terre. Un système de production qui les prédispose à une vie empreinte d’incertitude.
Au-delà d’enrôler 80 femmes vivant en zone rurale chaque année, le programme sus cité va aussi permettre aux mamans de disposer d’une source de revenu individuel stable, grâce à la culture du Cacao ; du moins celui qui est prisé par les maîtres chocolatiers français et autres, qui n’ont pas hésité à faire le déplacement de l’Ihan, comme pour matérialiser leur engagement.
Faciliter la création, pour chaque femme retenue, d’une cacaoyère d’un hectare ou d’un demi hectare, en fonction de la disponibilité de la terre ;
Assurer la formation des cultivatrices dans la cacaoculture et les cultures associées ;
Pourvoir tous les besoins en intrants, y compris les semences des cultures associées ;
Soutenir les femmes dans l’exécution des tâches difficiles liées à la mise en place de l’exploitation (abattage sélectif, tronçonnage, trouaison, planting…) ;
Accompagner les femmes à la mise en place des brigades de traitement/entretien ;
Susciter l’esprit entrepreneurial rural.
La présence des chocolatiers français.
Les diverses allocutions, au moment de la cérémonie protocolaire sont allées dans ce sens ; Et les deux membres du Gouvernement n’ont pas manqué de faire cette promesse « le concept Femme Rurale dans le Cacao » sera implanté sur l’ensemble du triangle national ; puisqu’in fine, il s’agit de l’autonomisation et de la valorisation des Femmes Rurales Camerounaises, car toutes sont intéressées par les actions de production, de développement rural, de promotion, de commercialisation et de mise en réseau.
Nicole Ricci Minyem