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Nicole Ricci Minyem

Nicole Ricci Minyem

« Trois mois de prison avec sursis d’un an… » ; Telle est la décision prise ce Mercredi par le Tribunal de Première Instance du Mfoundi. 33 militants et sympathisants de Maurice Kamto sont reconnus coupables de trois chefs d’accusations comme l’affirme Me Hippolyte Meli, avocat du collectif Me Sylvain Souop

 

« Le Tribunal les déclare coupables les faits d’attroupement, de rébellion simple et de manifestations. Leur accorde des circonstances atténuantes, les condamne à trois (3) mois d’emprisonnement avec sursis pendant (un)1 an. Les condamne aux dépens liquides à la somme de 63.200 F. Fixe la durée de la contrainte par corps à six (6) mois ».      

 

Arrêtés au lendemain des marches prétendument « pacifiques » organisées en Juin 2019, quelques uns avaient été libérés au bout de cinq mois d’emprisonnement ; Cependant, s’ils ne payent pas l’amende sus évoquée, au bout de six mois ils retourneront en prison. Parmi les condamnés, un mort - Nguingou Nawessi dont l’action en justice a désormais pris fin.  

 

Noms des manifestants interpellés en Juin 2019   

1- Biloa Effa

2- Oko Appolinaire

3- Bebega Pierre Marie

4- Toungsi Jean De Gaulle

5- Chatchoua Christophe

6- Kanmoe Vincent De Paul

7- Tamonang Guy Martial

8- Tsinda Mathieu Elvis

9- Kamdoum Carlos

10- Fotsing Jean

11- Kouam Alexis

12- Tchinda Mbianda Blondos

13- Sop Tchiedo Jules

14- Kenmegni Jean

15- Kopwa Djenkou Patrick

16- Sitchou Sadio Sidoine

17- Zangue Denis Ghislain

18- Bassa Cyprien Hervé

19- Dang A Mboussi Marie Flore

20- Tsape Jordan

21- Momo Nague Rodrigue

22- Dongmo Ajouatsa Idric

23- Wamba Kueda Boniface

24- Tsafack Dontsop Josias

25- Serge Thierry Mongkou

26- Taka Tchoffo Constand

27- Kamgne Njouono Jean

28- Kuinkeu Gampa Gédéon

29- Nana Bertin Ledoux

30- Sadeu Maturel

31- (décédé)

32- Yemtsa Adeline

33-Matsang Gelanie Aïcha

 

Ce militantisme qui mène derrière les geôles

Et qui suscite moult interrogations car les militants et sympathisants du mouvement pour la renaissance du Cameroun semblent en faire un point d’honneur. Ils semblent tout heureux d’aller en prison, car de leur point de vue, cela démontre leur attachement à leur leader.

Ils soutiennent le contraire, lorsqu’ils organisent les marches et autres, arguant que c’est pour les Camerounais qu’ils manifestent, marchent et courent dans les rues, cassant au passage des ambassades. Des agissements qui ne rencontrent pas l’assentiment des Camerounais qui ne manquent pas de leur rappeler à l’occasion qu’ils n’ont été mandatés par personne.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

 

 

 

 

Alors que tout était fin prêt pour le recevoir, le premier ministre  a  surpris plus d’une personne alors que ceux qui sont chargés de sa sécurité faisaient descendre d’une voiture, un fauteuil, un tapis et un pupitre

 

Une situation inhabituelle pour tous ceux qui ont fait le déplacement ce Mardi afin de réserver un accueil chaleureux au Chef du Gouvernement qui, a jugé opportun de rencontrer les Hommes d’affaires afin de discuter avec eux, des contributions qu’ils pourraient apporter dans le cadre de la reconstruction des Régions du Nord et du Sud Ouest.

 

Toutefois, les interrogations fusent de toutes parts. Le Premier ministre – Chef du Gouvernement craint –il pour sa vie ? Aurait –il reçu des messages qui font croire que parmi les Hommes d’affaires, d’aucuns auraient décidé d’attenter à sa vie ? Qu’est ce qui pourrait expliquer que Chief Dion Ngute choisisse de se déplacer avec fauteuil – tapis et pupitre, peut être aussi avec un micro ? A qui pourrait profiter la mort du Premier ministre ?

 

Des questions qui n’auront aucune réponse et chacun qui va rester dans des supputations, choisissant à la fin, de passer à l’essentiel : la Contribution des chefs d’entreprises à la reconstruction des Régions en proie à la crise depuis bientôt cinq ans.

 

Une action à laquelle ils souscrivent entièrement, mais en mettant tout de même quelques conditions car, ils estiment que « Par le passé, les appels de fonds n’ont pas toujours bénéficié de la nécessaire transparence dans leur gestion… ».    

 

Une suspicion qui est tout à fait logique, au moment où les membres du Gouvernement sont convoqués au Tribunal Criminel Spécial afin de répondre de la gestion des fonds mis à leur disposition dans le cadre de la lutte contre le Covid 19 ;

Une défiance parfaitement compréhensible, lorsqu’on s’interroge sur la direction prise par les sommes déboursées par l’Etat et leurs partenaires, pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations…

 

Une appréhension à laquelle l’on ne pourra opposer que de fortes garanties quant à la gestion de l’argent qui sera débloqué par les uns et les autres, lorsqu’on sait qu’ils ont subi de lourdes pertes à cause de la crise sécuritaire au Nord Ouest et au Sud Ouest, mais également à cause de la crise sanitaire du corona virus.

 

Les populations quant à elles sont au dessus de telles considérations. Elles aspirent à un bien être et espèrent que les moyens seront mis en œuvre pour que cela soit possible.

 

Nicole Ricci Minyem

     

Il se serait confié à Alex Gustave Azebaze qui a repris sur sa page facebook, la quintessence de leurs échanges.

 

« Un très proche de Me Tsapy Joseph Lavoisier, avocat au barreau du Cameroun et conseiller juridique du SDF, m'a dit que la capture d'écran qui circule depuis ce matin suintant de haine ethnique avec son nom n'est pas de lui.

Il m'a à cet effet rappelé que, pris depuis la dernière résolution du NEC du SDF relative aux dossiers disciplinaires déclarés recevables et soumis à l'examen du Département juridique national, il est tout occupé à cette tâche, outre ses activités professionnelles classiques et n'a donc pas le temps de s'étendre sur les réseaux sociaux en général, sur Facebook en particulier.

Ainsi aiguillonné, je suis allé sur son compte Facebook duquel cette capture est présumée issue, je n'y ai en effet rien trouvé. Visiblement, c'est un fake. Un montage donc ».

Le point de discorde vient d’un post publié sur les réseaux sociaux et qui fait référence à l’audit judiciaire demandé par Me Christian Ntimbane

Car soutient-il, « ce n’est que de cette manière que l’on peut faire la lumière sur l’utilisation des fonds levés par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ». L’avocat semble peu convaincu que les sommes récoltées ont servi à la lutte contre  le coronavirus.

Une position et une insistance qui ne plaisent pas aux militants du Mrc et, c’est peut être l’un d’eux qui sur Facebook s’est fait passé pour Me Tsapy Lavoisier, écrivant ces mots qui mettent en doute, l’engagement politique des Camerounais qui sont issus de l’ère géographique Béti

« J’attends du fameux Me Ntimbane, qui est expert en tout, les audits détaillés sur les détournements massifs des projets Can 2021 et sur les fonds Covid.   

En réalité, peut-on trouver un bon béti opposant au Cameroun ? Ils sont tous ventrologues et font souvent semblant de critiquer le régime ; Mais leurs pseudos critiques ne sont que chantage pour le positionnement dans la mangeoire.

Me Ntimbane, pour prouver que tu vaux quelque chose en droit, fais aussi les audits sur la Can et les fonds Covid.

Je constate que tu as été très vite retourné pour défendre les intérêts du village du clan Béti qui entend confisquer le pouvoir. Je ne te croyais pas si minable ».

Le tribalisme : Une arme de plus en plus usitée par les hommes politiques

Si certains soutiennent que le tribalisme et le repli identitaire existent depuis des lustres au Cameroun, on ne saurait nier que c’est depuis les élections présidentielles d’Octobre 2018 qu’ils ont le plus été ressenti.

A tort ou à raison, l’on attribue ces comportements aux militants et sympathisants d’un parti politique qui, au fil du temps, se sont illustrés par des paroles et actes d’une barbarie indescriptibles.

Utilisation des faux profils sur les réseaux sociaux

Même s’il existe, comme le disent quelques personnes, des Camerounais qui utilisent de faux profils afin que les doigts accusateurs soient pointés vers une seule direction, le ton, le choix des mots, les insultes, les accusations contre l’Etat du Cameroun sont utilisés à dessein, étant donné que tous reflètent le comportement des militants et sympathisants de cette formation politique.

Les positions de Me Tsapy Lavoisier ont peut être donné du grain à moudre à ceux qui jouent le rôle de pyromane, sachant que la toile va s’embraser si Me Ntimbane répond à un tel message.

 

Nicole Ricci Minyem

 

L’honorable Cabral Libii pose la problématique à quelques heures de la commémoration de la Fête de l’Unité Nationale. De son point de vue, il est temps qu’advienne au Cameroun, un Chef de l’Etat qui « Va prendre la décision de déplacer la Fête Nationale au 1er janvier (date de proclamation de notre indépendance) ». Il soutient que si une telle décision est prise, « la parade militaire trouvera alors un véritable sens. Car, commémorer un référendum avec un attirail de guerre m'a toujours laissé songeur... ».

 

Crise de conscience

Pour le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale, l’attitude quasi indifférente des dirigeants Camerounais trouve sa raison dans le fait que ces derniers « n’arrivent pas à trouver dans leurs consciences silencieusement coupables, la force de déplacer la Fête Nationale sur un événement qui obligerait la célébration permanente des héros de l'indépendance dont ils continuent de mépriser le sacrifice dans une sorte de désinvolture maladroitement feinte, mais néanmoins nourrie par le caractère immérité de l'héritage politique qu'ils comptent saborder perpétuellement...Nous sommes là pour que la Mémoire leur survive… ». 

Un débat permanent qui se pose avec d’autant plus d’acuité que les corps des personnes qui ont lutté pour que le Cameroun accède à l’Indépendance le 1er janvier 1960 ont presque tous été enterrés très loin de leur terre natale ; et pour ceux dont les restes reposent au Cameroun, ils ont été jeté aux oubliettes.

En dehors des membres de leurs familles qui se souviennent de temps en temps, les Camerounais de la jeune génération ne savent rien, ou presque de l’histoire de ces héros qui ont bataillé dur, au pris du sacrifice suprême afin que le mot liberté soit associé à ce pays, considéré comme l’Afrique en miniature. 

En organisant les activités du Cinquantenaire de l’Indépendance du Cameroun en 2010, nombreux sont ceux qui avaient espéré que ce sera le moment opportun pour la sphère gouvernante de réhabiliter la mémoire des « martyrs » ; de leur accorder la place qui est la leur mais aussi d’enseigner, de manière plus précise, l’histoire de leur vie aux jeunes générations. 

Ces « manquements » sont-ils les causes du repli identitaire ?

D’aucuns avancent cet argument afin de justifier la crise dans les Régions du Nord et du Sud Ouest. Les débats de fond, sur la scène publique tournent eux aussi autour de cette problématique, car nombreux sont ceux qui estiment qu’au-delà de ces paroles, « Souvenons nous qu'avant l'indépendance, certains en avaient rêvé, ont combattu pour l'obtenir et y ont sacrifié leur vie. Notre peuple devra leur en être éternellement reconnaissant… », le Président de la République doit passer aux actes concrets. 

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

 

 

 

La vice-présidente de la Chambre basse du Parlement Camerounais a reçu un hommage parlementaire ce Mercredi dans le grand hall du Palais des Congrès de Yaoundé. Une cérémonie très courue qui a vu la participation de ses camarades politiques mais aussi des autres élus de la Nation

 

Première femme élue au poste de présidente du Comité exécutif de l’Association parlementaire du Commonwealth l’honorable Emilia Monjowa Lifaka est décédée le 20 avril dernier des suites de maladie à l’hôpital régional de Buea.

Elle est née le 11 Avril 1959 et c’est en 2002 que l’honorable Emilia Monjowa Lifaka entre à l’Assemblée nationale pour la première fois, sous la bannière de la formation politique qu’elle dans lequel elle a milité jusqu’à son dernier, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.

C’est son engagement, disent ses camarades qui lui a permis d’occuper le prestigieux poste de présidente de l’organisation intergouvernementale composée de 54 États membres (le Commonwealth).

Sur le plan national, la dame qui s’en va a été membre de plusieurs commissions parmi lesquelles : la commission des finances et du budget, la commission des lois constitutionnelles. Elle a par ailleurs été membre du comité exécutif de bonne gouvernance de la chambre basse.

L’élue du Fako aura été choisie par ses électeurs à de nombreuses reprises : 2007 - 2013 puis récemment en 2020.

En lui rendant hommage ce Mercredi, ses camarades se sont accordés sur le fait qu’ « Elle a inscrit en lettres d’or, son nom au panthéon des femmes pionnières qui auront marqué positivement la vie politique nationale, comme l’atteste l’exposition intitulée « Sur la route du leadership féminin  au Parlement de la 1ère à la 10ème législatures… ».   

 

Au-delà du parlement, l’honorable Emilia Monjowa Lifaka a pendant longtemps été à la tête de la Fondation Lifaka - une organisation non gouvernementale dont l’objectif est d’apporter des appuis divers aux jeunes, aux femmes et aux personnes nécessiteuses.

Elle était titulaire d’un diplôme en secrétariat et en études commerciales du Crown secretarial and Business studies College de Londres et d’un diplôme en gestion administrative de l’Université du Maryland Eastern Shore Usa.

Distinctions honorifiques

Chevalier de l’Ordre de la Valeur – Officier du Mérite Camerounais – Chevalier du Mérite Camerounais – Ambassadrice pour la Nutrition décernée par l’Organisation internationale Helen Keller…  

L’honorable Emilia Monjowa Lifaka sera inhumée le samedi 22 mai 2021 à Bonjongo, dans la Région du Sud-Ouest.

 

Nicole Ricci Minyem

Cela ne peut susciter que des regrets, pas pour ceux qui sont partis pour toujours mais plutôt pour les familles qui perdent des êtres chers alors que tout aurait û être évité.

 

C’est certainement dans cet état d’esprit que se trouvent les parents des deux jeunes dames mortes dans un accident de circulation ce jour, sur l’une des artères principale de la capitale du Soleil Levant, alors qu’après une nuit bien arrosée, leurs compagnons et elles ont pris la décision de se mettre en route.

 

Dans la vidéo qu’ils ont publiée sur les réseaux sociaux avant que ne surviennent le pire, on les voit, chantant à tue tête, dansant et consommant allègrement de la bière.

 

Des individus qui, après l’accident ont été admis à l’hôpital et qui quelques instants auparavant, se posaient la question de savoir ce qu’il peut advenir d’eux, face à un comportement aussi irresponsable ? « Qu’est ce qui peut nous arriver après ceci, allons nous mourir… ». ?

 

Aucun des passagers n’avait pris la peine d’attacher sa ceinture de sécurité, aucun ne semblait assez sobre pour attirer l’attention des autres afin d’éviter qu’ils n’achèvent leur course sur un talus. On peut dire que leurs vœux ont été comblés.

 

Comment comprendre une telle inconscience ?

 

Est-ce parce que certains sont dans la logique que cela ne peut arriver qu’aux autres et jamais à soi même ? Les questions, on va toujours s’en poser lorsque survient un tel drame.

 

Car, au-delà des carcasses de voiture qu’on voit à tous les coins de la rue, au-delà des mannequins noirs mentionnant le nombre de morts qu’il y’a eu à tel ou à tel autre endroit, les messages qui invitent à faire attention lorsqu’on prend le volant saturent l’espace.

 

Ils sont là pour rappeler aux uns et aux autres que lorsqu’on est fatigué, lorsqu’on est en état d’ébriété, lorsqu’on est souffrant ou sujet à des malaises, il est beaucoup plus prudent de garer sa voiture, à défaut de ne pas la prendre du tout, afin de préserver sa propre vie ainsi que celles des tiers.

 

Les campagnes sont menées aussi bien par les responsables du ministère des Transports que par les organismes qui luttent contre les accidents de la route. Tous véhiculent les mêmes mises en garde ! Malheureusement, sans effet.

 

Cette fois encore, vers qui va t –on pointer un doigt accusateur ? Qui viendra soutenir que les enfants qui sont morts ce Lundi à Bertoua sont des victimes du système en place qui refuse de construire les routes ?

 

Est ce parce que celles-ci seront bien construites que certains trouveront opportun de prendre le volant alors que la logique, la sagesse commande autre chose ? La prise de conscience est urgente.

 

Nicole Ricci Minyem   

     

 

Si le passage des membres du gouvernement devant les officiers de police judiciaire spécialisés en fonction au Tribunal Criminel Spécial a mobilisé l’attention des Camerounais depuis le début de cette semaine, il faut dire que de ce côté cette actualité ne semble ne suscite qu’indifférence.

 

Alors que les hommes des médias et autres curieux sont mobilisés, les agents en service au Tcs vaquent tranquillement à leurs occupations, levant à peine la tête lorsqu’ils sont sollicités pour un renseignement ou alors un avis quant au passage ou non de certains membres du gouvernement devant les enquêteurs.

Ceux qui consentent à répondre aux sollicitations, évitent d’aller dans le fonds, arguant que tout sera connu au moment opportun et, qu’il est impossible de dire quoi que ce soit, alors que les enquêtes commanditées par le ministre de la Justice, gardes Sceaux commencent à peine.

Impossible dès lors de se montrer affirmatif par rapport au passage annoncé de certains ministres devant les enquêteurs, les ministres dont les noms sont cités par certains confrères et qui auraient été entendus ce lundi. Certaines indiscrétions laissent également entendre que tous les responsables des départements ministériels ayant reçu des fonds ne seront pas entendus, la responsabilité étant partagée. Aussi, la procédure fera intervenir chacun en son temps.

Toutefois, l’on assiste à un défilé d’avocats ; ces derniers représentent peut être les membres du gouvernement invités à se prononcer dans le cadre du dossier concernant les fonds alloués à la gestion de la pandémie du coronavirus, dans sa première phase ; bien que ces derniers refusent de se confier et ne laissent rien filtrer.

Que peut-on attendre de l’audition des membres du Gouvernement au Tcs ? 

Parfait Mboum, cadre du Social Democratic Front fait savoir que « C’est juste un moulin à vents, au regard de tout le flou qui entoure le passage ou non des membres du Gouvernement devant le Tribunal Criminel Spécial. Tout est flou dans ce dossier, c’est lomerta et on ne sait où mettre la tête. Et, l’on a déjà assisté à ce branle bas, avec la finalité que l’on connait. Rien ne sera rendu public… ». 

C’est le même avis que partagent certains hommes des médias qui jouent à la carte de la prudence, se refusant à se prononcer en ce moment. Ils estiment « Que rien ne pourra sortir de ce branle bas. Même si c’est le Fond Monétaire international qui a mis la pression, combien de fois n’a-t-on pas entendu cette rengaine dans notre pays ? Si les gens espèrent vivre un autre épisode Louis Bapes Bapes, incarcéré alors qu’il était encore membre du gouvernement, ils se trompent lourdement. Il n'y aura rien. C’est juste pour calmer les partenaires ». 

En rappel, le Chef de l’Etat a commandité un audit complet de l’utilisation des milliards de Francs déboursés depuis 2020, pour la première phase de la gestion de la pandémie du coronavirus.

Certains membres du gouvernement sont soupçonnés d’avoir détourné un peu plus de 50 milliards de Fcfa dans le cadre de la gestion de la pandémie et de la prise en charge des malades, avec tout ce que cela comporte. C’est à la fin de cette enquête qu’on saura avec exactitude ce qui est reproché à qui, si bien sur les résultats sont rendus publics.

 

Nicole Ricci Minyem      

 

 

Comme ce fut le cas par le passé, ils réclament des mois d’arriérés de salaire et cela, en plus des autres motifs, est mentionné sur les pancartes qu’ils brandissent à la face du monde

 

« 2019 – 2020 – 2021 ? Devons – nous toujours manifester pour avoir nos salaires ? Nous voulons une solution durable ; Salaires impayés, Prestations impayées, Subventions bloquées, le personnel du Lanacome clochardisé, au secours ; 4 mois d’arriérés de salaire, trop c’est trop ; quote part gelées, nous n’en pouvons plus de cette situation… ».

 

Comme pour montrer leur raz le bol, ces responsables de famille n’ont pas hésité à se coucher sur l’asphalte et même prendre place sur des endroits inconfortables, car de leurs points de vue, ces positions ne représentent rien par rapport à ce qu’ils vivent dans leur quotidien, à cause des abus dont ils sont victimes.

 

Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à en faire cas, devant l’honorable Cabral Libii, président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale qui, après avoir écouté leurs plaintes a envoyé un message assez caustique au Dr Manaouda Malachie - ministre de la Santé Publique, responsable Laboratoire National de Contrôle de Qualité des Médicaments et d'Expertise :

 

« En pleine pandémie du Covid 19…Inacceptable ! Le personnel  du Laboratoire National de Contrôle de qualité des Médicaments et d’Expertise en grève, sur le trottoir à Yaoundé. Ils réclament entre autres des arriérés de salaires de 04 mois…Ils ont notre soutien ».

 

L’Administration juste préoccupée par l’ordre publique

 

Sur le site de la grève, l’on a également aperçu le Sous – préfet de Yaoundé 1er,   ainsi le Commissaire Divisionnaire Central N°1, d'autres commissaires et officiers de gendarmerie. Tous sont venus aussi s'enquérir de la situation et préconiser aux grévistes de demeurer pacifiques et surtout de ne pas obstruer la voie publique.

 

Cependant, l’on n’a pas vu l’ombre d’un responsable du ministère dont ils dépendent, encore moins leur hiérarchie. Une indifférence qui ne surprend plus personne car, selon les grévistes, « Ces arriérés sont récurrents et cela dure depuis trois ans maintenant. Ils sont obligés de recourir à cette solution parce que les dettes ne sont généralement épongées qu'après des grèves internes. Chose vraiment curieuse pour un établissement public administratif…

 

Par ailleurs, le Lanacome, bien que disposant d'un laboratoire équipé, ne fait plus de contrôle qualité des médicaments depuis 05 ans et aucun président de Conseil d’administration n’y a été nommé.  

 

Nicole Ricci Minyem

 



 

Pour Paul Ella, chef d’entreprise, ceux-ci se prononcent sur tout ou presque. Ils manifestent une assurance pédante et ont la critique facile…  

 

« Mais c’est encore des projets. Toujours des projets. Rien que des projets. Du bout des lèvres, et au mieux, sur du papier. Ils s’enorgueillissent de leurs parchemins, souvent pompeux. Ils écument les plateaux télé.

On les consulte. Ils parlent au nom du continent. Ils se recrutent également parmi les moins ou pas connus. Ils investissent les réseaux sociaux de leurs écrits et de leurs interventions vidéo. Ils expliquent, en toutes circonstances, ce qu’il faut faire. Ils ont solution à tout.

Ils se prononcent sur tout ou presque. Ils manifestent une assurance pédante et ont la critique facile. Ils sont remplis d’eux-mêmes. Leur expertise en rhétorique et en maniement de la langue de Molière séduit les esprits sensibles aux formes verbales exquises.

Pour les premiers, les médias leurs tendent leurs micros et leurs déroulent le tapis rouge, les rois les consultent, le peuple les adoube. Pour les seconds, leurs audiences virtuelles ne sont pas moins crédules et admiratrices. L’Afrique, subsaharienne francophone, c’est l’univers des belles et grandes intentions.

C’est le royaume de la réflexion, mais pas de l’action. C’est la maternité des projections et le sépulcre des réalisations. C’est la terre fertile des éruditions analytiques stériles. Non, ces euphémismes ne relèvent pas du pessimisme.

C’est de l’observation empirique. Si les intentions avaient seulement commencé à céder du terrain à l’action, ça se saurait depuis le temps. La preuve, malgré toutes les belles paroles, les longs débats, les interminables et éloquents laïus qu’on assimile à de l’intelligentsia, rien ne bouge. Beaucoup de paroles, pas d’actions. Beaucoup d’émotions, pas de résolutions.

Beaucoup de vœux pieux, pas de décision. Enormément d’annonces, pas de concrétisation. De nombreuses velléités, pas de détermination. L’Afrique est frappée d’un intellectualisme paresseux affligeant. Tout le monde murmure ce qu’il faut faire, mais personne ne se lève de son fauteuil douillet.

 

Tout le monde en a marre, mais les pantoufles de l’inaction sont beaucoup trop confortables. Tout le monde veut voir bouger les lignes, mais la peur de s’exposer nous étouffe. Tout le monde s’agace des injustices, mais la distraction nous entraîne.

Tout le monde pense qu’il faut agir, mais personne ne songe à perdre ses privilèges. Les préoccupations d’ascension sociale sont trop pressantes. A d’autres le sacrifice pour le peuple. Résultat des courses, on se contente d’espérer qu’un jour peut-être les choses changent. Il ne reste qu’à prier pour que le miracle se produise.

Dieu apparaît alors comme le dernier refuge. Mais de quel Dieu s’agit-il ? Est-ce celui du laxisme, de la lâcheté ou de la fébrilité ? Est-ce celui de l’individualisme, de la peur et de la soumission?

Aussitôt qu’on pense pouvoir compter sur des africains dignes de mener le noble combat de la vérité et d’inspirer les troupes, on a vite fait d’être désillusionné. En Afrique, les intellectuels carriéristes et opportunistes pour des causes personnelles constituent l’écrasante majorité. Ce sont eux qui tiennent le prêchoir officiel.

Ces relais dociles du savoir livresque ne sont d’aucune utilité pour l’Afrique et ses combats. Ils sont en mission commandée et travaillent à la distraction du peuple. Ils sont recrutés par l’ennemi pour faire diversion.

 

Ce sont des intellectuels à gage. Ce sont des leurres. Ils estiment que les poules se plaignent à tort du loup, et qu’elles sont elles-mêmes responsables de leur condition de victimes. Ils considèrent que les poules resteront à jamais des poules, telle une fatalité, et que seule la négociation avec le loup peut les sauver.

Ils acceptent l’invitation à la table du loup pour discuter de comment garantir son accès au poulailler par des méthodes plus subtiles, mais pour les mêmes conséquences. Ce sont des nègres de maison.

Et la file d’attente de ces simulateurs d’esprits libres est longue, très longue devant la porte du banquet de la compromission. Mais l’infime partie d’intellectuels résolus au sacrifice pour la cause du peuple résiste. Ce sont eux qui incarnent l’espoir du continent.

Ce sont eux qui sont combattus par les agents doubles de l’immobilisme. A quand le bout du tunnel ? Qui délivrera le peuple de ses ennemis visibles et invisibles ? Qui pour combattre les prédateurs de l’extérieur et les traitres de l’intérieur ?

Théoriciens experts de la pensée inféconde, oui. Hommes de terrain prêts au sacrifice pour le peuple, non. On dénonce, on vocifère, on invective, on menace. Mais au moment de l’action, toutes les bonnes intentions vont au répondeur.

Panne de réseau. Les vœux pieux ne sauveront pas l’Afrique. Les riches développements et critiques savantes non plus. Triste réalité qui se doit d’être impérativement inversée.

Nous y travaillons. Les véritables combattants, actifs ou latents, sont en voie de faire entendre leurs voix. Restons attentifs ».

 

N.R.M

 

Accompagné d’une grande violence et potentiellement destructeurs, entravant les efforts déployés pour lutter contre l’épidémie dévastatrice de Covid 19, les informations font état du décès d’au moins six personnes ce week-end en raison de pluies torrentielles et de vents puissants

 

Les météorologues affirment que la « tempête cyclonique extrêmement sévère » devrait toucher terre lundi entre 20 heures et 23 heures heures locales, accompagnée de vents de 155 à 165 kilomètres/heure, avec des rafales pouvant atteindre 185 km/heure, a averti le département météorologique indien. Le département a prévenu que des ondes de tempêtes pourraient atteindre jusqu’à trois mètres de haut dans certains districts côtiers du Gujarat.

Les malades Covid déplacés

Tauktae s’apprête à frapper à l’heure où l’Inde affronte une deuxième vague épidémique d’une grande violence,   qui fait chaque jour plus de 4.000 morts. Les hôpitaux sont saturés, les personnels soignants à bout de force, l’oxygène et les médicaments manquent. Bombay (Ouest), capitale de l’Etat du Maharashtra, est déjà inondée.

Les autorités ont fermé ce lundi l’aéroport pendant plusieurs heures et demandé à la population de rester à l’abri après avoir dû, dimanche, évacuer 580 malades du Covid-19 « vers des lieux plus sûrs » depuis trois hôpitaux de campagne. Le Maharashtra a évacué environ 12.500 personnes des zones côtières.

Dans le Gujarat, plus de 100.000 personnes ont été évacuées dans 17 districts durant la nuit de dimanche à lundi et tous les malades du Covid-19 soignés dans les hôpitaux situés à cinq kilomètres de la côte ont également été déplacés. Les autorités de cette région s’efforcent d’éviter toute coupure d’électricité dans les quelque 400 hôpitaux et 41 usines d’oxygène des 12 districts côtiers où le cyclone devrait frapper le plus fort.

La double peine du cyclone

« Pour être certains que les hôpitaux traitant le Covid ne sont pas confrontés à des coupures de courant, 1.383 générateurs ont été installés », a déclaré un haut fonctionnaire local, Pankaj Kumar. Trente-cinq « couloirs verts », accès prioritaires pour approvisionner en oxygène les hôpitaux Covid, ont également été aménagés, a-t-il ajouté.

Les protocoles sanitaires contre le virus, tels que le port de masques, la distanciation physique et l’utilisation de désinfectants, seront observés dans les abris pour les personnes évacuées, ont précisé les responsables. L’État du Gujarat, qui a officiellement enregistré 9.000 décès dus au virus – un bilan probablement sous-évalué comme partout dans le pays, selon les experts-- a également suspendu la campagne de vaccination durant deux jours. Bombay a fait de même pour une journée.

L’Inde, qui compte 1,3 milliard d’habitants, a recensé lundi 4.100 décès et près de 280.000 nouveaux cas de Covid au cours des dernières vingt-quatre heures, portant le bilan total depuis le début de la pandémie à près de 25 millions de cas – un doublement depuis le 1er avril-- avec plus de 250.000 décès.

« Ce cyclone est une terrible double peine pour des millions de personnes en Inde », a réagi dans un communiqué Udaya Regmi, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Le cyclone fait déjà ses premiers morts

Des milliers de secouristes ont été mobilisés pour affronter la première grosse tempête tropicale de la saison et des unités des garde-côtes, de la marine, de l’armée de terre et de l’armée de l’air ont été placées en état d’alerte, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Amit Shah, dans un communiqué.

Quatre personnes ont péri samedi à cause des pluies diluviennes et des vents violents frappant l’Etat du Karnataka (Sud-Ouest), d’après l’agence de gestion des situations d’urgence.

Deux personnes sont également mortes dans l’Etat touristique de Goa, a indiqué dimanche le chef du gouvernement local Pramod Sawant. Selon des médias locaux, deux autres personnes ont perdu la vie et 23 pêcheurs sont portés disparus dans l’Etat voisin de Kerala (Sud). En mai 2020, également durant la pandémie de Covid-19, plus de 110 personnes avaient péri lors du passage du puissant cyclone Amphan qui avait ravagé l’Est de l’Inde et le Bangladesh.

 

N.R.M

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01