Le jeune homme n’hésite pas à arborer la casquette d’industriel parce qu’il a pu mettre son savoir faire en œuvre en fabriquant un foyer qui pourrait compter parmi l’un des fleurons du génie dont le Cameroun est fier.
Travail d’équipe
Sosthène Abega, pour atteindre ses objectifs, a invité d’autres jeunes à se joindre à lui et chacun a apporté sa touche personnelle car, si d’aucuns lui ont cédé une place dans leur espace de travail, d’autres ont contribué en apportant leur technicité.
Partenaire : « Lorsque Sosthène m’a parlé de son projet, je l’ai d’abord jugé ambitieux et à la fin, j’ai choisi de l’accompagner en apportant mon petit savoir faire ; C’est ainsi que j’ai fabriqué la coque de la plaque à gaz en utilisant les tubes carrés de 30 centimètres, j’ai mélangé aux tôles, ensuite j’ai mis la peinture. C’est l’assemblage de tous ces éléments et d’autres que je ne peux citer ici, qui nous ont permis d’avoir une plaque à gaz que l’on peut utiliser dans les cuisines, bref les ménages et ailleurs… ».
Utilisation des moyens financiers personnels
Il faut cependant dire que rien n’a été gratuit. Sosthène Abega, concepteur de la plaque à gaz : « La fabrication de cette plaque « made in Cameroun » m’a coûté en tout quatre vingt mille (80 000) Frs, je fais ainsi allusion au matériel et à la main d’œuvre. Je crois que j’ai franchi un grand pas, étant donné que c’était un véritable challenge pour moi et j’en suis assez fier…
Toutefois, je suis conscient qu’il ne s’agit que d’une étape parce qu’il y a certainement des choses à améliorer, des critères et des paramètres qu’il faut retravailler afin d’améliorer la qualité, le design…
Ce sont ces éléments qui vont me permettre d’être plus rentable et à ce moment, je pourrais proposer un produit à un coût concurrentiel ».
Des normes respectées
Sosthène Abega : « J’ai fabriqué cette plaque à gaz en respectant les normes mais plus encore, en essayant de combler les attentes des consommateurs et aujourd’hui, elles sont à la portée de la bourse d’une personne très peu nantie ; Cependant, je vais, comme je l’ai relevé tantôt améliorer quelques petits détails et voir dans quelle mesure, c’est mon rêve, exporter les plaques à gaz made in Cameroun vers d’autres marchés, avec une clientèle plus sélecte ».
Faire des plaques à gaz en série
C’est l’ambition nourrie par Sosthène Abega qui espère bénéficier d’un accompagnement du Gouvernement et pourquoi pas des autres acteurs engagés dans la promotion des réalisations comme les siennes.
En attendant, il a acquis un terrain dans un coin de la ville aux sept collines. Il envisage d’y implanter son usine.
Nicole Ricci Minyem
Depuis quelques jours, la toile est enflammée par des histoires de sextape mettant au devant de la scène, de nombreux acteurs volontaires ou non, connus ou très peu, de ce qui apparait de plus en plus comme une ignominie, une perte de valeurs morales dans une société qui semble aller à l’eau.
Le débat s’est d’ailleurs déporté sur les plateaux de télévision mais également dans les domiciles et tout porte à croire que ce sont les tribunaux qui vont dans les plus brefs délais, entrer en jeu.
Comment en est-on arrivé là ?
La réponse est évidente, quelque soit le bout par lequel on veut analyser ces faits : Tout part de l’éducation reçue. Au sein de nombreuses familles aujourd’hui, certains parents ne pensent pas à inculquer à leurs enfants, filles comme garçons, des valeurs morales, intrinsèques qui fondent la vie en société.
On assiste à un laisser aller, à des actes permissifs même si ces derniers heurtent la sensibilité des autres, à l’inexistence des punitions et, tout se justifie par le supposé grand amour que l’on ressent pour sa progéniture.
C’est au sein de la famille que l’on apprend à insulter ses égaux, ses cadets, ses aînés ; C’est dans ce milieu que l’on trouve normal, logique de voir des parents qui se dénudent devant les enfants, s’accouplant quelquefois devant ceux-ci, sans que cela n’émeuve personne.
C’est au sein des familles qu’on montre au garçon qu’il est habileté à avoir tous les pouvoirs ; que tout lui est dû ; qu’on peut tout lui pardonner, même le manque de respect vis à vis de sa sœur, de sa mère, bref de la gente féminine, alors que la fille doit vivre des restrictions qui ont au final, un impact nocif sur sa personnalité. Comment peut-on dès lors être surpris si en grandissant, ces garçons devenus hommes, trouvent normal, logique d’utiliser leurs compagnes comme des objets sexuels, se gaussent avec leurs amis, commentant leurs supposées prouesses, faisant parfois des paris et s’échangeant des filles lors des partouzes ?
Une société pervertie à cause du manque d’éducation parentale
Avec ces plaintes émises au quotidien par des jeunes filles ou des femmes qui font l’objet d’un chantage permanent. Nul n’ignore qu’au Cameroun et certainement ailleurs, élèves, étudiantes, femmes en quête d’un emploi, pour ne citer que ces exemples sont confrontées à des pervers qui ne cachent pas leur bestialité lorsqu’il faut obliger leurs victimes à subir des rapports intimes.
Lire aussi : Affaire sextape Martin Camus Mimb: un collectif d'avocats vole au secours de la fille accusée
La fille/femme est-elle toujours la victime ?
Bien évidement que non. Une jeune fille qui sort de chez elle en tenue de classe, se change dans un bosquet sur le chemin de l’école pour se rendre chez un homme ne saurait être considérée comme une victime.
Une jeune fille qui se rend sans aucun dessous et une robe qui épouse toutes ses formes dans le bureau d’un homme, adopte des mines aguichantes et tient des propos qui ne laissent planer aucun doute sur sa moralité n’est pas une victime.
Une fille/femme qui « cible » des partenaires plus âgés qu’elle et qu’elle considère comme des « Sugar daddy », utilisant son corps comme une arme, un passe droit, la clé de succès apte à ouvrir toutes les portes n’est pas une victime…
Les femmes qui adoptent des comportements comme ceux là ne sont que des prostituées et elles sont considérées comme telles par des hommes à qui elles s’offrent sans aucune gêne.
Lire aussi : Jean Claude Mbede : « Les sectes, les jeunes et le pouvoir... »
Les culpabilités sont-elles partagées ?
En restant focus sur ce sexe tape qui suscite autant de passion, et en attendant que les tribunaux établissent les responsabilités des uns et des autres, il est évident que la Société dans son ensemble est coupable.
Ces parents qui ont démissionné de leurs missions et qui laissent l’éducation de leurs enfants aux réseaux sociaux, aux programmes de télévision ; qui accusent la pauvreté ou la misère alors que des exemples il y en a à la pelle, qui prouvent que l’indigence ne constitue en aucune manière un prétexte qui justifie des actes immoraux, indécents, irresponsables.
Ces hommes qui utilisent leurs bureaux comme des bordels et qui trouvent normal de filmer leurs ébats pour se les partager comme des trophées.
Ces jeunes filles et femmes qui arborent des surnoms ridicules de « panthères » ou alors « vendeuses professionnelles de piment » qui, pour quelques billets de banque s’offrent au tout venant.
Au lieu de présenter cette sombre histoire comme un film avec de nombreux rebondissements qu’il faut servir à l’opinion publique, il serait souhaitable que les différentes parties fassent profil bas et règlent cette histoire, loin, mais alors très loin des projecteurs car, tous sont coupables.
Lire aussi : Des étudiants imlpliqués dans le vol d'ordinateurs PB HEV suspendus à l'université de Yaoundé I
Nicole Ricci Minyem
Heureux d’avoir regagné la terre de ses ancêtres, l'ancien président de la Côte d’Ivoire, tombé à cause d’un coup d’état ourdi contre lui, a tenu à dire sa reconnaissance vis-à-vis des Africains mais plus particulièrement des Camerounais.
L’intégralité de son discours au quartier général du FPI
« Je suis heureux de retrouver la Côte-d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part. Moi, je suis de la Côte-d’Ivoire, mais j’ai appris en prison que je suis de toute l’Afrique. Toute l’Afrique m’a soutenu. Tous les Africains m’ont aidé à tenir. Des chefs d’État m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir.
Quand je suis arrivé de La Haye à Bruxelles, il y a des moments où on croyait que je suis Camerounais, tellement les Camerounais étaient mobilisés pour me soutenir. Je suis arrivé ici surtout avec les larmes aux yeux parce que je n’étais pas là quand ma mère m’a quitté.
En 2011 quand on m’a arrêté, elle a fui aussi. Elle était en exil au Ghana. Au bout de quelques années, quand elle a su que sa fin était proche, elle est rentrée en Côte-d’Ivoire. Quelques années après son arrivée en Côte-d’Ivoire, elle est décédée.
Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois, alors que c’est elle qui m’a fait. Sans elle, je ne serais pas aujourd’hui Docteur en histoire. Je ne serais pas Président de la République. Je n’ai pas pu l’honorer. J’ai demandé à un ami, un frère, Sangaré Aboudrahamane, à mon absence, d’organiser les obsèques de ma mère.
Il a organisé les obsèques de ma mère. Il s’est déplacé au pays Bété, à Blouzon où elle a été enterrée. Mon ami Sangaré n’a même pas attendu que je vienne lui dire merci. Avant mon acquittement, Sangaré est décédé. Donc, lui aussi m’a causé beaucoup de peines. Je suis venu, je demanderai au Secrétaire Général de me donner quelques jours pour pleurer mes morts.
Je suis très heureux d’être avec vous. Je félicite les députés que je vois ici. Nous avons un Groupe parlementaire. Vous savez, j’étais là-bas et il y a des gens qui disaient que le FPI n’a pas eu beaucoup de députés.
Il faut faire des comparaisons. Depuis que nous allons aux élections sans être au pouvoir, c’est le plus grand nombre de députés que nous avons aujourd’hui. Messieurs les députés, chers camarades, je vous félicite, je vous remercie.
Nous avons eu 100 députés en 2000, mais j’étais Président de la République. Ici, le peuple, pour les législatives est légitimiste. Il vote pour le Président de la République. Il élit les députés pour le Président de la République. Le peuple est légitimiste en Côte-d’Ivoire. Je vous remercie.
Vous avez mené une bonne bataille. Soyez-en remerciés. Monsieur le Secrétaire Général, voilà ce que je voulais dire pour aujourd’hui. À la prochaine fois, nous allons travailler. Vous allez me dire quand…je suis votre soldat, je suis mobilisé. Merci ».
N.R.M
Dans un document rendu public ce Jour, l’Organisation non gouvernementale a fait cette mise en garde alors le conseil d'administration du FMI vote sur son troisième prêt
Une opération qui va s’opérer « Au milieu d'un scandale de corruption lié à Covid-19 et d'une crise violente qui secoue les régions anglophones du pays avec un impact dévastateur sur le droit des personnes à la santé », a déclaré Sarah Saadoun, chercheuse principale sur les affaires et les droits humains à Human Rights Watch.
Elle a ajouté que : « Lorsque l'aide dont nous avons grand besoin est gaspillée ou volée, il serait irresponsable de la part du FMI d'approuver un autre prêt sans garanties pour s'assurer que l'argent aille là où il est destiné… ».
Les divers prêts octroyés au Cameroun visaient pourtant un seul objectif
« Atténuer les conséquences de la pandémie », en insistant sur « l'application efficace du cadre juridique anti-corruption ; un point véritablement essentielle ».
Dans le rapport de Human Rights Watch, on peut aussi lire que:
« Le FMI avait précédemment décaissé deux prêts d'urgence d'un montant total de 382 millions de dollars au Cameroun en réponse à la pandémie ;
Bien que le gouvernement se soit spécifiquement engagé envers le FMI à utiliser ces fonds de manière transparente et responsable, ses dépenses liées au Covid-19 ont été entachées de secret et d'allégations crédibles de mauvaise gestion et de corruption généralisées… ».
Témoignages recueillis auprès du personnel médical
Dans son rapport, Sarah Saadoun précise que ses collaborateurs se sont entretenus avec le personnel médical et administratif des hôpitaux à travers le pays, y compris dans les deux régions anglophones où la violence a gravement perturbé l'accès aux soins de santé.
Ceux-ci ont déclaré avoir reçu peu ou pas de fonds ou d'équipements supplémentaires, pendant la période couverte par l’audit afin de les aider à répondre au virus.
« Un médecin a déclaré que son hôpital n'avait initialement reçu que 12 masques, 20 boîtes de gants et quatre blouses intégrales pour près de 50 employés et qu'une infirmière d'un hôpital voisin était décédée de Covid-19 en juin 2020…
Ce n'est qu'au début du mois d'août que 10 établissements de santé de son district ont reçu un total de 10 millions de FCA (environ 17 000 $), ce qui a permis à son hôpital d'acheter des EPI ;
Jusqu’en septembre, il manquait toujours des équipements de protection suffisants pour la plupart du personnel et n'avait pas d'ambulance ».
Rester dans la logique de salir en permanence l’image du Cameroun
Et penser qu’on pointera toujours un doigt accusateur contre les autres, voulant faire croire que c’est par haine envers le Pays qu’ils commettent des documents.
Et pourtant, le scandale lié aux fonds alloués pour la lutte contre le Covid 19 est une démonstration grandeur nature de la haine que certains ont vis-à-vis du Cameroun mais plus encore conter leurs compatriotes qui ne sont pour eux que des « bêtes de laboratoire » sur qui ils peuvent se permettre des tests ; le plus important étant de renflouer leurs comptes en banque.
Pour une fois, Human Rights Watch a totalement raison d’attirer l’attention du Fmi sur les prêts qui sont alloués au Cameroun car, les générations futures aimeraient avoir autre chose en héritage que des dettes.
Nicole Ricci Minyem
Acquitté de crimes contre l'humanité par la Cour Pénale Internationale (CPI), le Président Laurent Gbagbo est arrivé ce jeudi en Côte d’Ivoire, pays qu'il avait été contraint de quitter il y a dix ans, et, il a été accueilli par une foule immense.
Des gens sortis de partout afin de célébrer le retour à la « Maison » de leur Président, moment d’émotion que partage le Chef de l’Etat Ivoirien qui a donné ses premières impressions aux membres de la direction de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI).
« Je suis heureux de retrouver la Côte d'Ivoire et l’Afrique 'après avoir été acquitté de crimes contre l'humanité par la justice internationale. J'ai des larmes aux yeux en pensant à ma mère décédée mais, j’aurais le temps de faire un discours plus tard. Je veux d’abord profiter de ces moments de retrouvailles ».
Dans leur article, nos confrères de « Lepoint.fr » relèvent que « C'est son acquittement définitif le 31 mars qui a rendu possible son retour, de même que le feu vert donné par son rival, Alassane Ouattara, au nom de la réconciliation nationale.
Peu après sa descente de l'avion qui l'avait ramené de Bruxelles dans l'après-midi, Laurent Gbagbo est directement monté dans une voiture pour quitter l'aéroport, en brûlant l'étape du pavillon présidentiel qui avait été mis à disposition par Alassane Ouattara, où l'attendaient des responsables du FPI.
Son cortège a ensuite pris la route menant à son ancien QG de campagne de la présidentielle de 2010, situé dans le Nord d'Abidjan, où il a pris la parole dans une salle où se trouvaient les dirigeants du FPI. Des milliers de ses partisans se trouvaient à l'extérieur pour l'acclamer.
Tout au long du parcours, des milliers de jeunes pro-Gbagbo enthousiastes couraient, sautaient en criant « Gbagbo est là », « Gbagbo revient », « il est là pour libérer la Côte d'Ivoire » ou encore « on est là pour Gbagbo et on est fier ».
Peu avant son atterrissage, des journalistes de l'AFP avaient entendu des tirs et vu des fumées de gaz lacrymogènes, près de l'aéroport.
Tout au long de la journée, la police a dispersé avec du gaz lacrymogène tous ceux qui tentaient de se rassembler près de l'aéroport, situé dans le Sud de la capitale, dans le quartier de Port-Bouët où, selon des témoins, des échauffourées ont aussi opposé les forces de l'ordre à des partisans de M. Gbagbo. Des photos de personnes blessées circulaient sur les réseaux sociaux sans qu'il soit possible de confirmer leur authenticité.
Les rassemblements le long du cortège n'ont pas été interdits par le gouvernement, mais le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, a affirmé à l'AFP avoir appris l'itinéraire par la presse.
Il a qualifié de « troubles à l'ordre public » les tentatives des partisans de M. Gbagbo de rejoindre l'aéroport, estimant qu'il n'y avait pas eu « d'abus dans le maintien de l'ordre ».
« Nous sommes surpris par cette réaction injustifiée », a déclaré Justin Katinan Koné, porte-parole de Laurent Gbagbo, affirmant que des « arrestations ont eu lieu ».
L'ampleur de l'accueil de l'ex-président a été au cœur des récentes négociations entre le pouvoir et le FPI: le premier souhaitant qu'il soit sans triomphalisme et sécurisé, le second qu'il soit populaire.
Laurent Gbagbo, 76 ans, vivait à Bruxelles depuis son acquittement par la CPI en janvier 2019, confirmé en appel le 31 mars 2021. Au pouvoir depuis 2000, il avait été arrêté en avril 2011 à Abidjan puis transféré à la CPI à La Haye.
Ses adversaires estiment toujours qu'il a précipité son pays dans le chaos en refusant sa défaite face à Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010. Ce refus a provoqué une grave crise post-électorale, pendant laquelle quelque 3.000 personnes ont été tuées. C'est pour ces faits qu'il avait été transféré à la CPI.
Ses proches assurent qu'il rentre sans esprit de vengeance mais pour œuvrer à la politique de réconciliation nationale.
La Côte d'Ivoire est encore meurtrie par deux décennies de violences politico-ethniques, les dernières remontant à la dernière présidentielle, en 2020 et ayant fait une centaine de morts.
Alassane Ouattara a alors été réélu pour un 3e mandat controversé lors d'un scrutin boycotté par l'opposition qui jugeait ce nouveau mandat anticonstitutionnel.
La Côte d'Ivoire « doit se retrouver », estime Assoa Adou, secrétaire général du FPI, car « elle est aujourd'hui en danger de déstabilisation par des jihadistes » après des attaques contre l'armée qui ont récemment causé la mort de quatre militaires dans le Nord, à la frontière avec le Burkina Faso.
Laurent Gbagbo reste sous le coup d'une condamnation en Côte d'Ivoire à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant la crise de 2010-2011, mais le gouvernement a laissé entendre qu'elle serait abandonnée ».
N.R.M
Selon le rapport annuel de l’agence pour les réfugiés de l’Organisation des Nations Unies (HCR), publié ce vendredi, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et de demandeurs d’asile a progressé de 4 % en 2020 par rapport au chiffre déjà record de 79,5 millions fin 2019.
2020 représente ainsi la neuvième année de hausse continue des déplacements forcés dans le monde. Pendant la pandémie, « tout s’est arrêté, y compris l’économie. Mais les guerres, les conflits, la violence, les discriminations et les persécutions, tous ces facteurs qui poussent les gens à fuir, ont eux continué », a expliqué le chef de l’HCR, Filippo Grandi.
« Un nombre sans précédent » de personnes déplacées dans leur propre pays
Aujourd’hui, 1 % de l’humanité est déplacé et il existe deux fois plus de « personnes déracinées » qu’il y a dix ans quand le nombre total atteignait environ 40 millions, s’inquiète le HCR. Fin 2020, le monde comptait 30,3 millions de réfugiés et autres personnes déplacées de force hors de leur pays, dont 5,7 millions de réfugiés palestiniens et 3,9 millions de Vénézuéliens. Et les demandeurs d’asile représentaient 4,1 millions de personnes.
Mais « le grand saut concerne le chiffre des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays », qui s’élève maintenant à 48 millions, « un nombre sans précédent », a souligné Filippo Grandi, lors de la présentation du rapport. Principalement engendré par les crises en Ethiopie, au Soudan, dans les pays du Sahel, au Mozambique, au Yémen, en Afghanistan et en Colombie, le nombre de déplacés internes a augmenté de plus de 2,3 millions l’an dernier.
La pandémie freine les procédures d’asile
Malgré la pandémie du Covid - 19 et les appels à un cessez-le-feu mondial lancés par le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres, les conflits ont continué à faire fuir les personnes. Le rapport note également qu’au plus fort de la pandémie en 2020, plus de 160 pays avaient fermé leurs frontières et 99 d’entre eux n’avaient fait aucune exception pour les personnes en quête de protection.
Grâce à l’adoption de mesures telles que des examens médicaux à la frontière, des certificats de santé ou de quarantaine temporaire à l’arrivée, des procédures d’enregistrement simplifiées et des entretiens à distance, de plus en plus de pays ont ensuite trouvé les moyens de garantir l’accès aux procédures d’asile malgré la pandémie.
Un million d’enfants nés en tant que réfugiés
L’an dernier, plus des deux tiers de toutes les personnes ayant fui à l’étranger étaient originaires de seulement cinq pays : Syrie (6,7 millions), Venezuela (4 millions), Afghanistan (2,6 millions), Soudan du Sud (2,2 millions) et Birmanie (1,1 million). Les jeunes, filles et garçons, de moins de 18 ans représentent 42 % de toutes les personnes déracinées.
Et selon les estimations du HCR, près d’un million d’enfants sont nés en tant que réfugiés entre 2018 et 2020. « La tragédie de tant d’enfants nés en exil devrait être une raison suffisante pour faire beaucoup plus d’efforts pour prévenir et mettre fin aux conflits et à la violence », a soutenu Filippo Grandi.
Au cours de l’année 2020, quelque 3,2 millions de déplacés internes et seulement 251.000 réfugiés sont rentrés dans leur foyer, soit une baisse de 40 % et de 21 % respectivement, par rapport à 2019. La réinstallation des réfugiés a aussi enregistré une baisse drastique. Seuls 34.400 réfugiés ont été réinstallés l’année dernière, soit le niveau le plus bas depuis 20 ans, résultant du nombre limité de places de réinstallation et de la pandémie de Covid-19, selon le Hcr.
« Une approche égoïste »
« Les solutions nécessitent que les dirigeants à travers le monde entier et les personnes d’influence laissent de côté leurs différences, mettent fin à une approche égoïste de la politique et se concentrent plutôt sur la prévention et le règlement des conflits, ainsi que le respect des droits humains », a affirmé Filippo Grandi.
Pour la septième année consécutive, la Turquie a accueilli la plus importante population de réfugiés au monde (3,7 millions), suivie par la Colombie (1,7 million), le Pakistan (1,4 million), l’Ouganda (1,4 million) et l’Allemagne (1,2 million).
N.R.M
C’est par l’une des voix les plus autorisées, celle de la secrétaire générale de cette organisation intergouvernementale composée de 54 États membres que le message a été donné ce 15 juin au Premier ministre, chef du gouvernement
Au cours de l’échange entre les deux personnalités, Patricia Scotland et Chief Joseph Dion Ngute n’ont pas manqué d’évoquer, entre autres ce sujet qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis un peu plus de cinq ans, avec tout ce que cela a entraîné comme conséquences et ce, sur tous les plans.
Cependant, malgré les crimes qui sont commis par des groupes criminels et dont on déplore la cruauté, presque tout le monde s’accorde à dire que le calme revient de plus en plus dans les Régions du Nord et du Sud Ouest, avec la reprise des activités et le retour des Populations qui étaient allées s’installer dans d’autres localités, afin de fuir les exactions commises par les terroristes.
Des résultats qui sont de plus en plus perceptibles, grâce aux liens étroits que les Forces de Défense et de Sécurité ont pu créer avec les Populations qui en ont eu assez d’être des victimes ;
Mais plus encore, grâce à l’engagement du Pouvoir en place de tout mettre en œuvre, afin de faire taire les armes dans ces Régions dites anglophones, d’ailleurs elles sont détruites au quotidien lorsqu’elles sont prises entre les mains des terroristes ;
Il y a en outre l’implémentation progressive du processus de Décentralisation, la création d’un statut spécial ou encore la reconstruction des différentes des Institutions détruites par les ambaboys…
C’est certainement sur la base de ces nouveaux sons de cloche que la patronne du Commonwealth a rassuré le Chef du Gouvernement de la sollicitude de cette institution ; mais plus encore, d’un accompagnement sans failles au Cameroun qui reste dans la quête permanente de la paix.
Retour définitif au calme
Et pour y parvenir, Patricia Scotland insiste sur la tenue d’un dialogue permanent entre les différentes parties mais plus encore sur la cessation des kidnappings assortis de rançons, des assassinats des soldats et des civils, mais plus encore celui des jeunes enfants qui ont eux aussi subi un traumatisme.
Il faut dire que la concertation est permanente entre le gouvernement Camerounais et le Commonwealth depuis la visite de cinq jours de Patricia Scotland en décembre 2017 au Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Les travaux qui vont se dérouler à l’auditorium de la primature, seront présidés par le Premier ministre, chef du gouvernement. Ils interviennent six mois après les élections régionales.
Y sont conviés, les ministres, les parlementaires, les élus locaux, les représentants du Conseil économique et social, les magistrats municipaux et autres membres de la société civile. Tous ont la lourde tâche de transformer en actes, toutes les disposions qui ont été prises afin de rendre effective, le transfert des compétences.
Il sera question pour tous les participants d’évaluer et de procéder au renforcement du processus de la décentralisation, de même que du développement local, après l’entrée en vigueur il y a un an et demi de la loi portant Code général des Collectivités Territoriales Décentralisées (CDT), comme par exemple la réalisation ou non de ses innovations sur les plans institutionnel, normatif et de l’accroissement des ressources financières et humaines.
Parlant précisément des innovations sur le plan Normatif, il est opportun de rappeler qu’il y a eu des avancées majeures avec par exemple, l’élection du maire de la ville à la tête de la Communauté urbaine ; l’attribution d’un statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sans parler de l’élargissement de certaines compétences transférées aux communes et Communautés urbaines depuis 2010.
Et sur le plan des ressources humaines et financières, le Code général des Collectivités Territoriales Décentralisées fixe le taux minimum annuel de la Dotation générale de la décentralisation (DGD) à 15%, le reversement d’une catégorie des personnels des services déconcentrés de l’Etat et la mise en place d’une Fonction publique locale.
Toutefois, les avancées dont il est fait mention ici, restent sur du papier et ne sont pas encore visibles sur le terrain. Les 15% du budget de l’Etat tel que prévoit la loi, ne sont par exemple pas reversés aux CTD dans le cadre du DGD. En 2020, ces dernières n’ont reçu que 49,9 milliards de FCFA, financement octroyé par l’Etat, en lieu et place des 700 milliards de FCFA de dotation attendus.
Pour ce qui est de l’année en cours, ladite dotation est estimée à 232,1 milliards de FCFA, soit 7,2% des recettes de l'Etat.
En rappel, le Conseil Nationale de la Décentralisation a été créé par la Loi portant Code général des Collectivités Territoriales Décentralisées en 2019 : Il est chargé du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre de la décentralisation.
Nicole Ricci Minyem
Une cinquantaine d’Ong libanaises et internationales ont fait part ce mardi de la nécessité d’ouvrir une enquête de l’ONU sur l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Ils ont dénoncé les manquements de l’enquête libanaise qui n’a abouti à aucune conclusion.
En août dernier, après la catastrophe, le Liban a refusé toute enquête internationale, réclamée par des familles de victimes, des organisations internationales et plusieurs pays occidentaux. L’explosion, causée par un incendie dans un entrepôt abritant des tonnes de nitrate d’ammonium, avait fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, dévastant la moitié de la capitale.
Etudier la responsabilité de l’Etat libanais
Les autorités libanaises ont admis d’elles-mêmes que la substance avait été entreposée là « sans mesure de précaution ». Alors que le pays commémorera le 4 août le premier anniversaire de cette tragédie, l’enquête libanaise n’a toujours pas rendu ses conclusions publiques.
Dans une lettre adressée au Conseil des droits de l’Homme de l’Onu, 53 ONG réclament donc « une enquête ou une mission d’établissement des faits ». L’objectif est de déterminer « si le comportement de l’Etat a provoqué ou contribué » à l’explosion, « une tragédie aux proportions historiques ».
Pas de volonté de mener une enquête crédible
« Les dix mois depuis l’explosion ont été marqués par les obstructions, les élisions, les retards des autorités », dénoncent les ONG. La lettre cite « des ingérences politiques flagrantes, l’immunité des hauts responsables politiques, le manque de respect des normes d’un procès équitable et des violations de la procédure régulière ».
En février, un premier juge d’instruction chargé de l’enquête avait été récusé après avoir inculpé le Premier ministre démissionnaire Hassan Diab et trois anciens ministres. Le nouveau juge d’instruction Tarek Bitar doit bientôt entamer des interrogatoires. Il a reçu fin mai un rapport technique rédigé par des enquêteurs français dépêchés à Beyrouth après le drame.
L’enquête libanaise a pour objectif affiché de déterminer les causes de l’explosion et de comprendre les raisons de la présence de ce stock de nitrate d’ammonium, abandonné dans le port depuis plusieurs années.
« Les autorités libanaises ont eu plus de 10 mois pour prouver qu’elles avaient la volonté et qu’elles étaient capables de mener une enquête crédible », a rappelé Aya Majzoub, chercheuse à Human Rights Watch. « Mais elles ont échoué à tous les égards».
N.R.M
L’information a été rendue publique ce Mercredi l’Agence Anadolu qui elle aussi cite des sources régionales, dont la voix la plus autorisée, Okalia Bilaî, gouverneur de la région du Sud-Ouest
Le patron de la Région aurait réagi par téléphone, quelques heures après le piège tendu aux Forces de l’Ordre : « Lundi, une patrouille composée d’éléments de la police et de la gendarmerie est tombée dans une embuscade tendue par des terroristes sécessionnistes dans la localité d’Otu, près de la frontière nigériane…
Le bilan fait état de deux policiers et deux gendarmes tués. Nous avons également deux policiers et deux gendarmes qui sont portés disparus ».
L’autorité administrative aurait en outre ajouté qu’il n’est pas possible à l’heure actuelle de faire un bilan côté assaillants ; Cependant, l’ «armée mène un ratissage dans la zone depuis lundi pour traquer les sécessionnistes et libérer les éléments des forces de sécurité faits otages… ».
La localité d’Otu serait-elle devenue l’antre des terroristes ?
En se basant sur l’actualité de ces dernières semaines, il y a tout lieu de le penser. La saignée a commencé le 10 Mai 2020, avec l’assassinat Prisley Ojong, maire de Mamfe, chef-lieu d’Otu. L’autorité municipale avait été abattu au cours d’une embuscade mis en place par les sécessionnistes contre son convoi ;
Le 31 mai de la même année, cinq militaires qui assistaient à un match de football dans un stade à Otu ont eux aussi été tués. Les criminels, après leurs forfaits fondent dans la nature, regagnant certainement leur antre et tentant autant que possible de brouiller les pistes, convaincus d’être intouchables, grâce à la sorcellerie et aux amulettes dont ils couvrent leur corps.
C’était sans compter sur l’engagement et le professionnalisme des Soldats Camerounais
Bien que considérés comme des gangsters par certaines Organisations non gouvernementales qui n’hésitent pas à les accuser d’être responsables des exactions commises sur les populations civiles, les éléments des Forces de Défense et de Sécurité « font un travail impeccable sur le terrain des opérations… », fait savoir l’un de nos confrères dans le Sud Ouest ;
Rendant hommage à ces autres victimes, il ajoute que :
« Tenus par leur engagement républicain, ils font le maximum afin de ne point bafouer les Droits de ceux qui sont interpellés, car suspectés d’être des ambazoniens et, je puis vous assurer que ce n’est pas une tâche aisée, vraiment pas facile du tout parce qu’il faut faire le distinguo entre les populations civiles et les criminels qui se cachent dans l’ensemble ;
Fort heureusement, ce sont ces Populations qui donnent des informations aux Soldats et ces derniers peuvent mettre la main sur les terroristes. Nous regrettons une fois de plus le décès tragique face à cet énième sacrifice ».
Nicole Ricci Minyem