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Nicole Ricci Minyem

Nicole Ricci Minyem

C’est l’une des résolutions prises ce mercredi, à l’issue du Forum d’information et d’échanges organisé ce Mercredi au Palais des Congrès de Yaoundé et dont le fil conducteur portait sur la problématique de L’habitat et de l’accès au foncier des Camerounais de l’étranger

 

Des résolutions qui, comme le souhaitent les participants, vont aller au-delà des discours et prendre effet, dans les plus brefs délais

Les autres recommandations

Que les administrations impliquées dans la politique d’investissement au Cameroun par sa diaspora travaillent sous la coordination du ministère des Relations Extérieures ;

Que le Gouvernement établisse une communication fiable au niveau des représentations diplomatiques et consulaires afin de permettre à la diaspora d’avoir l’information juste et utile ;

Que le Gouvernement mette en place des mesures exceptionnelles d’allègement, mais encadrées, de la délivrance du visa préalable vis-à-vis de l’acquisition immobilière aux ressortissants de la diaspora ayant acquis des nationalités étrangères au même titre que celles appliquées pour les Camerounais vivant à l’intérieur du pays ;

Que l’Etat accélère la mise en place du cadre juridique de la copropriété en tenant compte des expériences étrangères comme celles de la France, du Sénégal, du Mali, entre autres ;

Que le ministère de l’Eau et de l’Energie s’assure de la prise en charge des réseaux divers par les concessionnaires concernés, afin de les inciter à amener de l’eau et de l’énergie au plus près des lotissements ;

Que le Gouvernement œuvre pour l’harmonisation des coûts des matériaux de construction sur le Territoire National ;

Que le Gouvernement harmonise les relations entre le ministère de la Justice et les ministères en charge de l’immobilier, en matière de litiges immobiliers ;

Que le Gouvernement procède à la sécurisation de la procédure d’établissement des titres fonciers, sécurise davantage le titre foncier et protège les acquéreurs de bonne foi ;   

Que l’Etat mette en place et assure le fonctionnement effectif et efficace des guichets uniques des transactions foncières et immobilières en vue de rétablir la confiance entre le Cameroun et sa diaspora ;

Que le Gouvernement élargisse l’assiette de collecte à 15% de la contribution actuelle, celle-ci n’étant constituée essentiellement que des salariés des secteurs publics et privés dans le but de permettre au Crédit Foncier de mieux répondre à la demande croissante des compatriotes, surtout ceux de la diaspora en matière de projets immobiliers ;

Que l’Etat mette à la disposition des Communes, des terres à condition qu’un pourcentage soit réservé à la diaspora. Par ailleurs, que les Maires soient intégrés au sein des commissions consultatives ;

Que le Gouvernement procède à l’amélioration des mécanismes de communication, de publicité en matière foncière et de gouvernance dans la délivrance du permis de bâtir…

 

Nicole Ricci Minyem

       

C’est dans le cadre d’un débat qui a eu cours ce Mercredi au Palais des Congrès de Yaoundé, entre les députés et les membres du Réseau des Parlementaires pour la Diaspora, la Coopération Décentralisée et Transfrontalière sous le thème : «  Diaspora, Habitat et Politique Foncière au Cameroun : Situation Actuelle et Perspective »  

 

Un sujet dont l’objectif premier est d’amener les participants prenant part à cette session d’échanges de s’approprier des Lois et Règlements en vigueur, des innovations de même que des défis à relever.

 

Mais aussi, de renforcer les capacités des parlementaires, membres de ce Réseau des procédures d’acquisition immobilière, des connaissances qui peuvent leur permettre de susciter une éclosion des investissements de la part de la diaspora.

 

Il faut préciser que le secteur Immobilier est véritablement porteur et pour Cavaye Yeguié Djibril – président de l’Assemblée Nationale, « Il nécessite l’implication des compatriotes des compatriotes de la diaspora. Les enjeux ici sont multiples. Les investissements peuvent ainsi porter sur des projets d’ordre personnel ou de masse à l’instar des logements sociaux…

 

Il peut s’agir aussi de l’implantation des industries et autres structures d’affaires. Je pense enfin à des partenariats entre les agents immobiliers locaux et les membres de la diaspora.

 

Toutes choses qui concourent au développement socio – économique du Cameroun… ».

 

Les procédures

Il s’agit notamment de l’ordonnance du 6 Juillet 1974 et la Loi du 14 Juillet 2020 qui sont les principaux instruments utilisés en matière de Droit Foncier au Cameroun.

 

Affaires foncières et domaniales: Du pain béni pour des arnaqueurs

 

Depuis des années, certains individus dotés d’une mauvaise foi indescriptible en ont fait un terreau de malfaisants qui, du point de vue du président de l’Assemblée nationale, « devient un phénomène qui menace de nature à déstabiliser la cohésion sociale et à décourager le plus engagé des investisseurs ».

 

Qu’est ce qu’il convient de faire ?

 

Les élus de la Nation ainsi que les acteurs de ce secteur recommandent entre autres la mise sur pied d’une véritable police des affaires foncières et domaniales qui sache étendre les velléités des fraudeurs, des agents véreux et des facilitateurs non agréés…

 

C’est dans ce même ordre d’idée que les différentes allocutions et interventions ont porté, à l’instar de celles des honorable  Abba Alim ; Banmi Emmanuel ; Ngantcha Louis Henri ; ou encore Jean Yves Elemva Essono – représentant de la diaspora.

 

Les membres du Gouvernement Henri Eyebe Ayissi – ministre du Domaine, du Cadastre et des Affaires Foncières ; Célestine Ketcha Courtès – ministre du Domaine, du Cadastre et des Affaires Foncières ou encore Lejeune Bella Bella – ministre des Relations Extérieures sont allés dans la même logique sont allés dans le même ordre d’idées, promettant de tout mettre en œuvre afin que des lendemains soient enchanteurs pour les promoteurs immobiliers.

 

 

Nicole Ricci Minyem

 

Telle est la principale problématique que soulève Abakar Ahamat dans cet autre ouvrage intitulé « Le Fameux Article 2…Les intéressés auront droit aux avantages de toute nature prévus par la Réglementation en vigueur »

 

Du point de vue de l’auteur, si ce dernier est « Tant prisé, choyé, souhaité et vénéré c’est certainement à cause de ses non – dits, ses sous – entendus, ses (pas clairement exprimés) ; Mais surtout pour les mille et une possibilités auxquelles cette formulation prédispose… ».  

 

L’Administrateur Civil Principal qui a réuni les Hommes des médias ce Mardi dans l’une des salles de lecture de la librairie Livre Afrique a ajouté que :   

 

 « Ceux qui bénéficient pas de cet Article 2, pourraient être tentés d’arrondir les fins de mois en se faisant stipendier ; ce n’est pas moralement correct, même si humainement, on peut les comprendre.

 

Mai, quand ce sont ceux qui sont des privilégiés, confortés et graciés par la magie de cet Article 2 qui se laissent aller à ces pratiques outrageantes, disgracieuses, compromettantes et dévalorisantes, alors, cela devient incompréhensible, impardonnable et donc sévèrement condamnable ».

 

Un discours qui n’émeut malheureusement personne

 

Tout simplement parce que les « bénéficiaires du Décret » semblent incapables de se contenter des avantages tels qu’ils sont prévus par la réglementation en vigueur, avançant sans vergogne cet adage : « La chèvre broute là où elle est attachée ».

 

Ils ne peuvent dès lors que se sentir agacés car, de leur point de vue, « l’auteur, lorsqu’il était en fonction, a joui de tous ces biens et aujourd’hui, il veut jouer le rôle de moralisateur » Alors qu’en fait, il n’est qu’ « un empêcheur de manger en paix… ».

 

Ceux qui profitent « Des avantages de toute nature » refusent d’assumer leurs responsabilités en se rendant de plus en plus coupables des forfais si impressionnants alors qu’il est évident pour tous que leurs salaires, encore moins leurs indemnités ne peuvent expliquer leur train de vie…

 

Comment sortir de toute cette perversion, de tous ces boulevards de détournements de deniers publics que confère la délégation de signature ?    

 

L’ancien gouverneur croit savoir que seuls «l’Article 66 et la Loi de 2006, bien qu’incomplète devraient être mis en contribution pour sanctionner toux ceux qui sont incapables d’expliquer la provenance de leurs richesses, de leurs avoirs… ».

 

« Le Fameux Article 2 » est un chef d’œuvre de 211 pages, subdivisés en quatre chapitres (          Agent Public : un statut de rêve pour tous ; Les avantages prévus par la réglementation ; Les avantages sonnants et trébuchants ; Les divers autres avantages non prévus par la réglementation). Il est écrit en français et en anglais » et, pour Abakar Ahamat, il ne s’agit pas d’un « règlement de compte, de l’attitude d’un homme aigri » mais plutôt « Une manière d’amener les futures générations à éviter les nombreux écueils qui meublent la carrière des administrateurs civils ». Il a été publié par les « Editions de Midi ».

 

Nicole Ricci Minyem

Une décision qui intervient simplement parce qu’au niveau du ministère des Finances, l’on n’a pas été capable de produire le Rapport qui était pourtant attendu depuis 2018 et malheureusement, malgré les deux prorogations accordées au Cameroun, l’on assiste à un monumental Echec

 

La publication de l’honorable Cabral Libii

 

 « Depuis le 1er avril 2021, le Cameroun est suspendu de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), le 31 mars 2021 ayant été la date butoir accordée au Cameroun pour produire son rapport 2018, suite à l’ultimatum contenu dans la lettre adressée au Ministre des Finances, Président du Comité ITIE au Cameroun par Helen Clark, présidente du Conseil d’administration de l’ITIE.

 

Nous avions cru en 2007 que l’admission du Cameroun à l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) devait améliorer notre gouvernance financière, la sincérité de nos comptes et notre attractivité.

 

Que non, le Cameroun depuis son admission comme candidat à l’ITIE n’arrive pas à être conforme à la Norme ITIE 2016. Une première validation a eu lieu en juillet 2017, ECHEC !

 

Tout récemment (janvier 2021), la deuxième validation s’est avérée non concluante également. Le MINFI a sollicité et obtenu de l’ITIE la prorogation du délai de dépôt de son RAPPORT 2018 au 31 mars 2021 au plus tard.

 

Pourtant, ça ne coûte pas de l’argent, qu’il s’agisse d’un rapport ou de l’élaboration d’actes ou de procédures conformes, sinon celui des comités et groupe de travail…Personne ne demande au Cameroun de dresser une « tour de Babel » en direction du ciel.

 

Malgré tout cela, nous sommes le 28 juin 2021, rien n’a été déposé et le CAMEROUN, tout un pays, a « échoué » et est maintenant suspendu, la radiation définitive se profile à l’horizon !

 

Pourquoi ? Pourquoi Bon Dieu ?

 

Ce qui est inquiétant et que je n’arrive pas à comprendre c’est comment le Gouvernement de ce pays n’arrive pas à transmettre un rapport portant sur les revenus générés par notre pétrole, notre gaz et nos mines.

 

Pourtant, ce même Gouvernement nous dit à la session budgétaire que les Projets de Lois de Règlements qu’il présente sont sincères. En effet, les Lois de Règlements rendent compte de l’Exécution Budgétaire de la Pénultième Année et clôturent ses Comptes en Ressources notamment.

 

Les recettes des industries extractives sont budgétisées et le projet de loi de règlement de 2018 adopté et promulgué en 2020 a conclu à une exécution satisfaisante tant en dépenses qu’en recettes du budget de l’exercice 2018, cela inclut les ressources générées par le secteur minier, pétrolier et gazier !

 

De quel rapport parle-t-on au point où Tout une Pays qui traîne dans la Boue et Couvert de Honte aux Yeux du Monde  allant de reports en reports ? Quelle inconséquence !

 

LE CAMEROUN risque la Radiation d’un Processus susceptible d’Accroître son attractivité et partant l’Emergence d’Importants Investissements Directs Etrangers (IDE) !

 

NON ET NON ! Vous répondrez tôt ou tard !

 

Seulement trois (03) mesures sur dix-huit (18) ont été appliquées depuis 2017 (date de la première évaluation) ! Après la deuxième évaluation en janvier dernier, tout le monde avait espéré que le Gouvernement honorerait le rendez-vous du 31 mars 2021, raison pour laquelle j’ai personnellement préféré mettre cette question en sourdine lors de la session de mars 2021, QUE NON ! Rien n’est suffisamment grave pour eux ! Maintenant, nous sommes suspendus ! Et bientôt juillet, le fameux rapport n’est toujours pas déposé…

 

Que recherchent-ils ? Que veulent-ils faire de ce pays ? Que font – ils réellement de notre Pétrole, de notre Gaz et de tous nos Minerais et Métaux Précieux ? Camerounais levons-nous! Inscrivons-nous sur les listes électorales » !

 

N.R.M

 

Ce sont des petits de tout âge, filles comme garçons qui se tiennent à côté de leurs parents et autres aînés dans la quête permanente de l’Or car de l’avis de nombreux observateurs, ils représentent une main d’œuvre importante    

 

Le phénomène a pris une telle ampleur qu’il en est devenu presque banal et ne semble plus retenir l’attention de quiconque ; Surtout pas celle des responsables des sites d’exploitation uniquement fascinés par l’appât du gain.

C’est ainsi qu’au détriment de leur instruction, avec ce que cela peut entraîner comme conséquences pour leur avenir, ce sont des centaines d’enfants qui descendent dans des trous béants, s’attelant durement à la tâche, alors que les salles de classe construites pour eux sont abandonnées au courant de l’année scolaire, aussi bien par les enseignants que par les élèves.

Les raisons évoquées sont de divers ordres     

Notamment dans l’un des sites d’exploitation de Kana ; Les parents de ce côté crient leur désespoir parce qu’ils sont aujourd’hui incapables d’assurer le salaire de la maîtresse recrutée pour transmettre le savoir aux enfants.

Une situation qui prévaut depuis qu’ils ont été « chassés » par les chinois, détenteurs des titres d’exploitation minière dans cette localité :

Giscard, habitant de Kana : « Nous allons encore parler, même si nous savons que cela ne servira pratiquement à rien mais, tout le monde sait que les Camerounais sont chassés de leurs sites par les chinois, avec la complicité de Yaoundé.

Chaque fois que nous avons osé nous plaindre, c’est la réponse que nous obtenons de ces chinois et aujourd’hui, ce sont nos enfants qui en pâtissent.

Oui, la maîtresse est partie parce que nous n’avons pas pu assurer son salaire. Comment pourrons-nous encore le faire, puisque nous n’avons plus de revenus ?

Dans le grappillage que nous faisons par ci, par là, nous parvenons à peine à nous nourrir et, pour ne pas rester comme ça, nos enfants nous ont retrouvés dans les trous et les plus petits travaillent dans les piscines que vous voyez devant nos maisons ».

Djibrill Assana, mineur et travailleur dans la mine de Kana : « Je suis élève au CMI et depuis que je suis tout petit, je travaille avec mes parents et mes grands frères dans les trous là bas pour chercher mon argent ;

J’ai 15 ans et je me suis arrêté dans cette classe parce qu’une fois, la toiture de la salle de classe est tombée sur nous ; Pendant longtemps, j’ai été malade et mes parents ont donné l’argent au guérisseur ici pour me soigner.

Ils n’avaient plus alors les moyens de me renvoyer à l’école et du coup, je suis venu aussi travailler dans les mines et je pars partout où on me dit qu’il y’a de l’or pour chercher mon argent… ».

Une existence consacrée au travail dans les mines, sur des raisons qui n’ont aucun fondement logique  

Djibrill Assana : « Non, je ne veux pas faire un autre travail et je veux ressembler aux aladjis qui viennent souvent nous demander de travailler pour eux et ils nous payent, selon ce que nous leur rapportons. Je sais qu’un jour, mes autres parents qui sont morts et qui ont aussi travaillé dans les mines vont me parler en rêve et m’indiquer des endroits et alors, je vais devenir très riche…».

Responsabilité sociale des entreprises exploitatrices des sites miniers

Ces dernières doivent en principe être inscrites dans les cahiers de charge que l’Etat confie aux exploitants miniers et pourtant, la réalité sur le terrain est toute autre, comme le relève Bernard Repélé, délégué Départemental de l’Environnement dans la Kadey : « Dans les cahiers de charge confiés aux exploitants miniers, il leur est demandé de construire un certain nombre d’infrastructures sociales mais malheureusement, rien n’est fait sur le terrain… ».

Violation criarde des Conventions de l’Organisation Internationale du Travail par rapport aux enfants

Notamment la Convention n° 138 de l'OIT qui définit l'âge minimum d'admission à l'emploi d’un enfant ; Mais plus encore la 182 qui décrie les pires formes du travail des enfants.  Les deux ont pourtant été ratifiées par le Cameroun et pourtant, elles sont allègrement violées, au vu et au su de tous, sans que ceux qui sont sensés veiller à leur application ne lève le petit doigt.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

Cette activité est principalement menée par les femmes qui, réveillées dès les premières heures de la matinée, s’attèlent à trier, laver, tamiser les graviers pilés, traiter les déchets ou vendre les minerais aussi bien aux nombreux négociants qui circulent dans les camps qu’à des privés

 

Il faut relever qu’elles n’ont pas véritablement le choix, étant donné que c’est de là qu’elles tirent principalement leurs revenus ; Ceux – ci étant plus élevés, par rapport à ce qu’elles pourraient avoir dans la vente des produits issus des champs, d’autant plus qu’elles ne sont pas à l’abri des mauvaises récoltes, suite à la détérioration de l’environnement. 

Même s’il n’est pas inopportun de penser qu’il existe une raison bien plus importante que celles qui sont relevées plus haut :    

Maîmouna, minière de Kana : « Vous savez, nous vivons dans des campements qui sont créés au gré des différentes recherches de l’or que nous recherchons. Nous abandonnons nos villages, nos familles parce que nous sommes informés de la présence de l’or à tel ou à tel autre endroit. Nous ne pouvons de ce fait définir dès le départ, le temps que nous ferons quelque part. Pourquoi dès lors faire des champs » ?

La quête permanente d’un mieux être

La quasi majorité de celles qui ont été rencontrées à Kambele III et à Kana disent fuir la misère, mais aussi les fausses promesses qui leurs sont faites par des « escrocs » qui prétendent leur offrir monts et merveille, alors qu’ils ne cherchent qu’à les utiliser à des fins peu honorables.

Certaines se trouvent obligées de contracter des mariages précoces car, arguent elles, « Cela rehausse le statut social ». Il arrive toutefois que les époux soient obligés de s’absenter pendant de longues périodes, dans la quête des moyens de subsistance et, s’ils ne reviennent pas, pour une raison ou pour une autre, elles contractent de nouveaux mariages, plus par nécessité et pour obtenir un statut dans la société que par plaisir.

Par ailleurs, l’afflux massif des populations diverses sur les sites d’exploitation a entraîné une dégradation rapide des mœurs et la prostitution atteint des chiffres exponentiels.

Bien qu’il soit impossible d’avoir des statistiques nationales officielles récentes sur la prostitution pratiquée sur ces sites, les dernières publiées par la « Fondation Scelles », font savoir qu’en 2010, 40 % de jeunes filles dont l’âge varie entre 9 et 20 ans, seraient victimes de prostitution au sein de ces exploitations.

Conditions de travail et violations des droits humains dans les mines

Selon certains spécialistes, les sites miniers sont un monde à part, une zone de non-droit, où règne la loi de la jungle. Les droits civils et sociaux sont absents et nombreux : pauvreté extrême accompagnée de violations des droits à la santé, en particulière à la santé reproductive, à l’eau potable, à l’alimentation, à la sécurité, à l’éducation et au logement.

Certaines femmes font également savoir qu’elles sont confrontées à l’exploitation sexuelle, qui frise des conditions d’esclavage. Une situation préoccupante pour elles et qui est aggravée par une discrimination basée sur le genre.

Celles qui acceptent de témoigner racontent que parmi elles, nombreuses sont – elles qui sont des filles mères, obligées de vivre avec leurs enfants dans les camps des creuseurs.

Violences faites aux femmes dans les mines

Bien qu’elles soient dans leur grande majorité assez réticentes lorsqu’il faut aborder ce sujet, certaines vont même jusqu’à nier l’existence des cas de violences de tout genre dont elles sont victimes.

Des sources non officielles font savoir que « 15 % de femmes disent qu’elles ne subissent pas des violences sexuelles  et 11,25 % ne se prononcent pas ».

Or, les mêmes sources relèvent que « 73,75 % de femmes subissent des violences sexuelles. Elles sont entre autres recrutées par les propriétaires des sites ou encore des exploitants qui leur imposent la vente de leurs corps pour un revenu…

C’est ce qui pourrait expliquer « le taux de prévalence élevé du Vih, qui est de 4,5 % dans les zones minières ».

Les nombreuses grossesses précoces des filles âgées de 13 à 15 ans, les maladies sexuellement transmissibles, les viols dans le cadre de rites traditionnels pour obliger les femmes à « céder leurs corps sans résistance » et les chantages exercés sur elles par les hommes qui pensent devenir leurs protecteurs sont eux aussi considérés comme des violences.

Malheureusement, elles ne peuvent compter sur aucun véritable soutien : Yanelle, minière à Kambele III : « Nous ne pouvons même pas compter sur la protection des hommes en tenue qui sont pourtant présents ici ; Au contraire, nous sommes considérées comme leur proie. Lorsque nous essayons de nous plaindre, ils nous obligent à coucher avec eux et, nous voyons que ça ne vaut pas la peine. Qui peut nous rendre justice dans ce cas ? Alors, nous sommes obligées de subir et subir encore parce que personne ne peut venir à notre secours… ».  

Risques sanitaires énormes  

La nocivité des activités menées par ces femmes reste une préoccupation de tous les instants. Elles sont entre autres exposées à diverses formes de cancer et diverses autres maladies car, elles travaillent sans masques et pieds – nus. Elles sont aussi exposées aux radiations de certains minerais qui nuisent à leur santé reproductive.  

Leurs enfants sont eux aussi exposés

A Kambele III et à Kana, il est loisible de voir des enfants qui présentent quelques malformations au niveau des yeux, de la tête, de la bouche et des bras, peut être à cause d’une contamination toxique pendant la grossesse chez la mère.

Yanelle : « Nous faisons face à de multiples problèmes de santé parce que vous savez, nous n’avons pas la notion de gynécologie ici chez nous et même si nous y pensons de temps en temps, comment y aller, alors que nous travaillons sept jours sur sept et nous avons très peu de temps de repos dans la journée ;

Je ne vous cache pas que nombreuses parmi nous souffrent de   perturbations menstruelles ; Nous ne pouvons pas compter le nombre d’avortements involontaires dont nous sommes victimes, des mycoses vaginales…Nous aurons pu éviter tout cela et nous prendre en charge, si nous étions proches des Centres de Santé Communautaires, je ne sais pas si c’est ainsi que cela se dit mais bon, nous sommes obligées de vivre ainsi, en espérant qu’un jour, les promesses qui nous sont faites soient enfin tenues ».

L’impérieuse nécessité d’agir dans les plus brefs délais, notamment dans un cadre juridique  

A l’instar des « Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme » qui mentionne la mise en œuvre du cadre de référence « protéger, respecter et réparer » des Nations Unies.

Cela est d’autant plus important que faire le « droumage » pendant 8, voire 10 heures par jour dans les mines artisanales n’est pas chose aisée : Ce d’autant plus que les femmes, qui y passent la quasi majorité de leur vie, plongées dans des eaux boueuses, pleines de mercure et autres produits chimiques, peinent à sortir de la précarité qu’elles semblent pourtant vouloir fuir.

Bien qu’analphabètes, elles ne manquent toutefois pas de sagesse et savent exactement ce qu’elles désirent afin que leurs conditions de vie soient améliorées.

Leurs souhaits, de même que les propositions qu’elles font, comprennent des solutions durables de santé, de respect de l’environnement et de la terre : (Puits d’eau potable, Centres de Santé, Engrais, Semences…). 

Si l’on considère uniquement les deux derniers éléments, ces femmes pourront ainsi mener des activités qui vont leur permettre d’évoluer vers une économie agricole, éloignée des productions minières.

Toutes sont conscientes que l’industrie minière suit une logique capitaliste et économique qui place le profit économique au-dessus du bien-être des personnes et de la planète.

Il revient donc au Gouvernement Camerounais, notamment au ministère des Mines et du Développement Technologique de même qu’au ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature  de prendre les mesures qui s’imposent afin que l’extraction minière soit contrôlée et respectueuse des droits humains et de l’environnement ; Qu’elle soit une extraction qui participe au bien-être des personnes et ne pense pas uniquement au profit des entreprises exportatrices des minerais.

 

Nicole Ricci Minyem

 

 

Profitant de la célébration de la Journée Internationale des Veuves, Marie Thérèse Abena Ondoua – ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille a saisi cette occasion afin de dire son désappointement face à un phénomène « En passe de devenir une banalité dans notre société »… ».

 

De son point de vue, les partouzes, les publications des photos indécentes et la prostitution juvénile sont des faits qui menacent gravement l’avenir des jeunes, notamment celui des jeunes filles…Dans un égrenage qui est loin d’être exhaustif, le membre du Gouvernement a entre autres cité :  

 

- L’exploitation des jeunes filles et des enfants à des fins commerciales ou pornographiques, - la diffusion d’images pornographiques impliquant des enfants et des adolescents - l’inceste - le viol - l’enrôlement des jeunes dans les groupes whatsapp ou des sites pornographiques - les mariages précoces et forcés - le harcèlement sexuel - la pédophilie - le tourisme sexuel impliquant les filles et les enfants - les mutilations génitales féminines - les crimes rituels commis sur les enfants et les jeunes filles… ».

 

Des actes, poursuit Marie Thérèse Abena Ondoua « De plus en plus fréquents, qui ôtent la dignité à nos enfants et font l’objet de commentaires d’une violence inqualifiable, livrant les victimes à une sorte de vindicte populaire. Ils sont commis au sein des familles, des établissements scolaires, des domiciles privés, des lieux d’hébergement, des milieux professionnels, des bars dancings et cabarets, et autres lieux ouverts… ».

 

Condamnation

 

Au cours de son intervention, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille a rappelé que :

« L’exploitation sexuelle des jeunes et des enfants, ainsi que tous les cas d’abus et violences faits à leur encontre, constituent des atteintes graves à leurs droits fondamentaux, proclamés par le Préambule de notre Loi fondamentale et contenus dans les instruments juridiques de protection des droits de l’enfant ratifiés par notre pays. L’acte en lui-même est déjà ignoble. Le publier l’est encore plus… Il s’agit là des faits réprimés par notre Code Pénal ».

 

Soutien du Gouvernement au-delà de la responsabilité des familles

 

Car, au-delà des actes posés par les prédateurs sexuels sur les jeunes filles, pour ne rester que sur ce cas, il est évident que les parents doivent jouer leurs rôles à travers l’éducation qu’ils transmettent à leurs progénitures, tenant en compte des valeurs morales, traditionnelles et culturelles positives, comme le recommande la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant, en son article 11...

 

Nicole Ricci Minyem

Une théorie circule activement sur les réseaux sociaux, assurant que la « protéine Spike », présente dans les vaccins anti-Covid  à ARN messager serait « cytotoxique » et donc dangereuse pour l’intégrité des cellules du corps humain.

 

Interrogé sur le sujet, Malone, scientifique qui se présente comme étant l’un des inventeurs des vaccins à ARNm, affirme que « la protéine de pointe du SARS-CoV-2 est cytotoxique », et que plusieurs études, dont une pilotée par le Salk Institute, un institut de recherche américain à but non lucratif, le démontreraieent formellement.

Il avait d’ailleurs fait une première publication sur le sujet le 13 juin dernier, sur la chaîne YouTube « DarkHorse Podcast Clips ». Accompagné de deux autres hommes, il assurait alors que la protéine Spike, comme les vaccins contre le Covid-19, étaient « cytotoxiques » et « extrêmement dangereux pour le corps humain ».

 « Nous savions déjà que la protéine Spike est cytotoxique, il n’y a rien d’étonnant là-dedans !, explique à 20 Minutes Morgane Bomsel, directrice de recherche au CNRS et responsable d’un laboratoire à l’institut CochinLe virus, lorsqu’il a infecté son hôte, va produire cette protéine en continu et détruire des cellules sur son passage, c’est précisément ce qui le rend dangereux… 

« En revanche, la protéine Spike présente dans les vaccins à ARNm est modifiée pour ne se reproduire qu’en petite quantité et sur un laps de temps très court, afin d’être immédiatement utilisée par le système immunitaire pour se défendre contre le Covid-19…

Affirmer que les vaccins sont cytotoxiques est donc faux, non seulement parce que l’ARN ne se réplique pas dans les organes du corps humain, mais également parce que nous l’aurions, tout simplement, remarqué très rapidement après avoir vacciné des millions de personnes».

Que dit l’étude du Salk Institute ?

Cette analyse n’est d’ailleurs pas contredite dans l’étude mise en avant par le professeur Robert W. Malone, qui semble donc faire une mauvaise interprétation de ses résultats.

Dans un article publié le 30 avril 2021, et intitulé « La protéine de pointe du nouveau coronavirus joue un rôle-clé supplémentaire dans la maladie », le Salk Institute résume l’étude parue le même jour dans la revue scientifique Circulation Research.  

Réalisée en collaboration avec plusieurs autres instituts de recherche, dont le National Institute of Health américain, cette étude consistait à créer un pseudo virus entouré d’une couronne de protéines Spike – « qui se comportent très différemment de celles codées en toute sécurité par les vaccins », note l’institut –, sans toutefois contenir de virus réel, puis à l’injecter à des hamsters.

Ces derniers ont alors subi des dommages aux poumons et aux artères, prouvant à nouveau le caractère cytotoxique de la protéine, suggérant que le Covid-19 n’est pas qu’une maladie respiratoire, mais également vasculaire.

« Cela pourrait expliquer pourquoi certaines personnes ont des accidents vasculaires cérébraux et pourquoi d’autres ont des problèmes dans d’autres parties du corps », a analysé le professeur Uri Manor, coauteur de l’étude. Cette découverte pourrait ainsi permettre, dans le futur, de développer de nouveaux traitements contre le Covid-19.

L’étude ne prouve donc pas que les vaccins anti-Covid seraient dangereux pour le corps humain, elle conclut au contraire que « les anticorps générés par la vaccination et/ou les anticorps exogènes contre la protéine Spike protègent non seulement l’hôte de l’infectivité du SRAS-CoV-2, mais inhibent également les lésions endothéliales [sorte de lésion vasculaire] imposées par la protéine Spike».

 

N.R.M

 

C’est dans le cadre des assises de la 40ème assemblée générale « Shelter Afrique » dont l’ouverture solennelle dans la salle des Actes de l’Hôtel de Ville  le 21 Juin dernier, a connu la présence de Chief Dion Ngute - Premier ministre

 

Dans la partie consacrée aux allocutions, le chef du Gouvernement Camerounais s’est félicité du fait que : « Sur 2,5 milliards de FCFA de contribution de notre pays au budget de Shelter Afrique en 40 ans, le Cameroun a bénéficié près de 24 milliards de FCFA d'investissements. Ce qui traduit un partenariat gagnant… ».

 

Prenant la parole à son tour,  Celestine Ketcha Courtes – ministre l’Habitat et du Développement Urbain, et par ailleurs présidente du Bureau de Shelter Afrique à la faveur de ces assises qui regroupent les ministres de l’Habitat de 44 pays africains, a parlé de l’engagement qui est le leur d’atteindre les objectifs assignés :

 

« Nous voulons à travers la déclaration de Yaoundé, au terme de cette assemblée générale annuelle, jeter les bases d’une construction durable et massive des logements pour soutenir les chefs d’Etat africains à loger leurs populations ».

 

Devant ses invités, le membre du Gouvernement n’a pas manqué de revenir sur le projet de construction de trois mille (3000) mille logements sociaux, notamment avec la Société Immobilière du Cameroun (Sic) ; Celui  de l’aménagement des espaces avec la Maetur…

 

Célestine Ketcha Courtès a également parlé de l’accompagnement des sociétés immobilières privées, qui aident l’Etat du Cameroun à produire des logements et bien sur du projet de création de la société camerounaise de l’habitat.

Des solutions innovantes afin de pallier à la crise de logement en Afrique

 

Au cours des travaux en atelier et des discussions, les participants ont établi des bases solides qui vont les aider à faire face aux défis qui les interpellent.

 

En rappel,

 

C’est au mois de Mars 2021 que le Zimbabwéen Andrew Chimphondah – Directeur Général de Shelter Afrique a signé avec l’Etat du Cameroun, un accord de construction de 3000 logements à Yaoundé et Douala pour 6,6 milliards de FCFA. Lesdits logements rentrent dans les initiatives visant à annihiler la crise qui a cours dans ce secteur.

 

Crée en 1982, Shelter Afrique dont le siège est à Naïrobi (Kenya) est la seule institution panafricaine de financement appuyant exclusivement la promotion de l’habitat et du secteur immobilier en Afrique.

 

 

Nicole Ricci Minyem

 

C’est dans le cadre d’une formation conjointement organisée  par l’institution chargée des  questions de statistique, le système des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille et le Bucrep.

 

Pour cette remise à niveau, les personnes invitées à prendre part à ces sessions se sont réunies à Douala - Ebolowa et Yaoundé il y’a quelques jours et la principale problématique soulevée portait  sur l'intégration du genre, dans le processus de production statistique et des techniques d'analyse sensible au genre.

 

C’est ainsi que quatre vingt onze (91) statisticiens, démographes, économistes et géographes de ces institutions, dont trente deux (32) de l'Institut Nationale de la Statistique, trente deux (32) du Bureau Central de Recensement et d'Etude de la population au Cameroun  (BUCREP) et vingt sept (27) du comité technique des statistiques de genre ont acquis de solides connaissances sur la manière de conduire des opérations, et d'analyser les données en mettant en évidence questions de genre.

 

Le concept «  Genre »

 

Au-delà des statistiques dont il est question ici, il convient, au préalable de s’approprier de la terminologie « L’approche genre ». A ce propos, les spécialistes supposent qu’il faille considérer les différentes opportunités offertes aux hommes et aux femmes, les rôles qui leur sont assignés socialement et les relations qui existent entre eux.

 

Il s’agit de composantes fondamentales qui influent sur le processus de développement de la société de même que sur l’aboutissement des politiques, des programmes et des projets des organismes internationaux et nationaux.

 

Le genre est intimement lié à tous les aspects de la vie économique et sociale, quotidienne et privée des individus et à ceux de la société qui a assigné à chacun (hommes et femmes) des rôles spécifiques.

 

Par ailleurs

 

Si le sexe marque les caractéristiques biologiques (permanentes et immuables) des hommes et des femmes, communes à toutes les sociétés et à toutes les cultures, le genre par contre, se réfère aux caractéristiques qui se sont forgées tout au long de l’histoire des relations sociales.

 

Les différences de genre sont socialement édifiées et inculquées sur la base de la perception que les diverses sociétés ont des différences physiques et des présupposés de goûts, tendances et capacités des hommes et des femmes.

 

De plus, l’histoire et l’analyse comparative des sociétés enseignent que les disparités liées au genre varient selon les cultures et selon les périodes en fonction de l’évolution de la société.

 

Les relations de genre sont alors définies comme les mécanismes, particuliers à chaque culture, qui déterminent les fonctions et les responsabilités assignées aux uns et aux autres.

 

Par effet, elles déterminent l’accès aux ressources matérielles (terre, crédit, formation, etc.) et immatérielles telles que le pouvoir.

 

Les implications dans la vie quotidienne sont multiples: répartition du travail domestique et extra-domestique et des responsabilités familiales, niveau d’éducation et opportunités de promotion professionnelle, insertion dans les instances du pouvoir et capacité de négociation et de décision…

 

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01