L’éclairage public les jets d’eau au carrefour de la poste les jardins publics, la réhabilitation des axes routiers urbains, les photos de la ville de Garoua aujourd’hui ne sont plus en rien comparables à celle d’il y’a cinq ans.
La communauté urbaine de Garoua outre les réalisations citées ci haut a remis en marge le transport urbain par bus. Elle semble ainsi monter son vouloir de poursuivre ces réalisations qui rentrent d’ailleurs en droite ligne dans ses attributions.
Si l’on peut se frotter les mains pour ce cliché à l’actif de la CUG qui de manière globale satisfait les populations, les plaintes sont encore existantes à la CUG pour des mesures draconiennes encore à prendre sur la façon dont les usagers par autobus garent les engins sur les voies publiques.
La communauté urbaine de Garoua est-elle dans l’impossibilité d’attaquer ceux qui le font ? On croit tout de même qu’une mesure dans ce sens pourra être initiée dans les prochains jours sachant bien que cette manière de garer est à l’origine de plusieurs accidents de circulations.
Cette mesure pourrait ainsi réduire ces accidents de circulation et faire des entrées financières dans les caisses de la CUG si on instaure comme ailleurs les parkings payants . L’équipe du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Garoua qui se réuni permanemment semble être consciente de ce qui lui reste à faire et elle ne pourra réussir que grâce à l’apport des populations.
En rappel, le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) constitue pour le Cameroun le plus important programme d’annulation et de reconversion de sa dette extérieure. Au travers de ce mécanisme innovant, la France a décidé d’un effort bilatéral additionnel à l’initiative multilatérale d’allègement de la dette des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).
En pratique, l’Etat camerounais continue d’honorer sa dette mais, aussitôt le remboursement constaté, la France reverse la somme correspondante sous forme de dons pour qu’elle soit affectée à des programmes de lutte contre la pauvreté sélectionnés d’un commun accord avec le Cameroun.
Orienté selon les priorités du Document Stratégique pour la Croissance et l’Emploi, le C2D permet aux deux pays d’instaurer à travers la synergie du développement local un dialogue constructif autour des politiques de développement en général, en associant étroitement les sociétés civiles camerounaises et françaises au suivi des différents programmes.
Félix Swaboka
Au menu de ces travaux, apprend-on, le bilan de l’année écoulée et des propositions fortes pouvant permettre une massification des apprenants. Ceci, dans l’optique de faire appliquer la politique de vivre ensemble harmonieux, chère au président Biya. Mais sur le terrain, le problème d’insécurité entrave les objectifs, a-t-on reconnu.
D’après George Echu, le bilinguisme camerounais favorise le dialogue interculturel, brise les barrières des cultures et facilite la compréhension mutuelle. Il s’agit donc dès lors, d’adopter de nouvelles approches pour maximiser la formation des apprenants au bilinguisme. Un manuel d’anglais et français sera bientôt publié par la maison d’édition du programme.
Le bilinguisme officiel, convient-il de le souligner, a été mis en place en 1961, consacré dans la constitution fédérale. En 1990, le chef de l’Etat crée, par décret, les Centres de formation linguistique bilingue pilote de Yaoundé et Douala. Aujourd’hui, le Cameroun en compte 10 et deux annexes à Limbé et à Bonamoussadi à Douala. La tendance est d’étendre aux chefs-lieux de département.
Ainsi, dans la région de l’Est, l’on annonce l’ouverture bientôt de l’annexe de Yokadouma. « Ce que nous faisons est envié par beaucoup de pays à travers le monde. De plus en plus, dans les différentes rencontres majeures, à l’international, des Camerounais sont au premier plan, ils sont enviés, occupent des postes importants du fait de leur bilinguisme », a reconnu George Echu.
Le programme de formation linguistique bilingue contribue, au fil du temps, à former des citoyens camerounais ainsi que des expatriés à la maîtrise de l’anglais et du français. A Garoua par exemple, des Nigérians apprennent le français, des Tchadiens, l’anglais. Dans le centre d’Ebolowa, ce sont des Equatoguinéens qui se forment dans les deux langues officielles camerounaises. Sans oublier d’autres expatriés, travailleurs du secteur publics ou privé, soucieux d’exceller dans leurs secteurs d’activités.
Au Centre linguistique de Bertoua, d’après son directeur, Charles Asanji, 18 000 citoyens sont déjà formés depuis l’ouverture. Soit une moyenne de 1000 personnes par an.
Otric N.
Depuis le 15 Février 2019, la pénurie d’eau potable s’est généralisée dans la ville de Garoua. Aux premières heures de la matinée, l’on aperçoit depuis deux jours en pleine ville, femmes, enfants et hommes avec des sceaux sur la tête ou des bidons à la main à la recherche du précieux liquide. « Voilà tout ce que j’ai pu avoir d’un puits après avoir parcouru plus d’un kilomètre. C’est grave et si ça dure, nous allons mourir et la qualité de cette eau est douteuse », s’inquiète Fadimatou Sadou, qui est parti de chez lui vers 3 heures du matin pour puiser de l’eau au quartier Poumpouré à Garoua. La problématique de l'approvisionnement en eau potable dans la capitale du Nord, est plus que jamais une épine dans les pieds des autorités administratives de la région du Nord-Cameroun.
De la cité mère (Garoua) aux cantons en passant par le quartier Lainde, l'accès à l'eau potable reste une équation difficile, mais à résoudre à tout prix et à tous les prix ; s'il est vrai que la consommation de l'eau souillée est peu causer de nombreuses maladies. Parmi les plus connues et dont le taux de mortalité leur a valu une notoriété, figure en bonne place le choléra que, nous le savons, a fait des ravages dans la région du Nord année. Voilà pourquoi certains observateurs avertis estiment que la bataille contre le choléra restera un combat de Sisyphe, tant que le problème de déficit en eau ne sera pas résorbé. Justement dans cette lancée, la ville de Garoua ne fait pas l'exception.
Les habitants du quartier Lainde n'ont pas toujours accès à ce précieux liquide depuis six jours. Les abonnés de la Camwater et les non abonnés se confondent presque. Jeannette, habitant du quartier Lainde, nous explique qu'ici, les robinets coulent de façon sporadique : " Il y a des fois on a l'eau ici trois ou quatre jours sur tout un mois. Et quand ça revient, ça ne fait jamais une journée. Ce n'est que le matin, parfois la nuit vers minuit ou deux heures que ça revient. Et à ce moment, on rempli tous les sceaux, mais ça ne peut pas faire deux jours".
Quand les robinets sont à sec, les habitants n'ont pas de choix, que de faire recours aux puits creusés dans les ravins, et dont les conditions de salubrité sont très douteuses. Aucune odeur de javel, et une fois de l'eau recueillie, elle ne subit dans la plupart des cas, aucune étape permettant de la rendre potable. Jeannette poursuit en signalant que ce déficit en eau la contraint à quitter le quartier dans un avenir proche : "Je ne peux pas supporter, je vais partir.
Parfois les gens viennent à la maison, ça sent à cause des toilettes.
Il n y a pas d'eau pour chasser et là où on va puiser là, il y a la colline. Mais chaque fin du mois on paie les factures". À en croire l’un des responsables de l’entreprise en charge de la production d’eau, fait ainsi face à sa toute première grave crise. « Il n’y a pas d’eau à Garoua et plus précisément dans le quartier Lainde à cause d’un problème technique, le problème sera résolu et la situation va retourner à la normale », explique au reporter joint au téléphone. A ce stade, les populations pointent du doigt les pouvoirs publics, qui pour eux, devraient prendre en main leurs responsabilités.
Félix Swaboka
Le préfet du département de la Bénoué, David Embe vient de lancer une vaste campagne dans la ville de Garoua en vue de sensibiliser les populations sur la vente et la commercialisation des emballages plastiques, Constat qui intrigue plusieurs commerçants dans la ville de Garoua. En effet, cela fait exactement quatre ans que le gouvernement a décidé d’interdire l’utilisation des emballages plastiques de moins de 61 microns (non-recyclables), présentant des dangers pour l’homme et l’environnement. Cette décision tarde à matérialiser par l’entrée en vigueur des textes réglementant ce secteur.
L’annonce de la saisie d’emballages plastiques non-conformes sur le territoire camerounais, quatre après l’entrée en vigueur des textes, force à poser deux constats. Le premier : les emballages plastiques de moins de 61 microns continuent de circuler, malgré l’interdiction en vigueur. Le deuxième : le problème de la contrebande qui déverse encore d’énormes quantités de plastiques non-conformes persiste. Outre le phénomène de la contrebande qui a la peau dure, il y a une forte production d’emballages plastiques non conformes au niveau du Nigeria.
Le moins que l’on puisse dire, est que les professionnels de ce secteur ne sont arrimés à la nouvelle norme dans le département de la Bénoué, en dépit du délai de grâce à eux accordés par le préfet du département de la Bénoué . Des échanges ont d’ailleurs eu lieu entre les opérateurs du secteur et le délégué départemental Minepded. Pour Parvenir à éradiquer complètement les emballages plastiques dans le département de la Bénoué , c’est gagner le pari de la sensibilisation, afin d’amener les populations à se défaire des vieilles habitudes qui, on le sait, ont la peau dure dans cette partie du pays.
Le Minepded continue de sensibiliser sur les dangers des plastiques non-recyclables sur la santé humaine et sur la nature. Sur le marché, les emballages interdits côtoient encore ceux conformes à la réglementation. Ces derniers sont plus visibles dans les supermarchés et autres grandes surfaces où les clients doivent choisir soit de se les offrir au prix fort, soit de transporter leurs produits en main. Les solutions alternatives aux plastiques annoncés en grande pompe il y a quatre ans pour satisfaire la demande restent dans les tiroirs dans la région du Nord.
Félix Swaboka
Le niveau de dégradation des infrastructures du reste vieillissantes, est une sérieuse source d’inquiétudes. La récente visite du délégué régional des transports pour le Nord à l’aéroport international de Garoua ne suffira pas pour autant à dissiper le doute.
L’aéroport international de Garoua, implanté en 1979 et inauguré en 1982, est l’une des portes d’entrée et de sortie aérienne du Cameroun. Il a été concédé par l’Etat du Cameroun à la Société Aéroports du Cameroun S.A en 1993. Il est situé dans une région « carrefour » favorable aux courants d’échange entre les pays de la sous région, où se côtoient artisans, commerçants, pêcheurs, agriculteurs, éleveurs.
La ville de Garoua a la prétention d’induire un tourisme de masse pour les amateurs en dépaysement et de curiosités naturelles. Le délégué régional des Transports pour le Nord, a effectué il ya deux jours une visite à l’aéroport international de Garoua, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de réfection. Quand il pleut, il faut être armé de parapluie, de bottes pour parcourir la salle de bagages de l’aérogare de Garoua. Les premières dégradations de l’ouvrage l’aéroport international de Garoua ont été perceptibles à la fin des années 90 et au fil des ans, la situation n’a fait qu’empirer.
Ces dégradations se sont accentuées en l’absence d’une véritable politique de maintenance. Pour des raisons de sécurité, il est apparu nécessaire de réduire la longueur de la piste sur 800 mètres. Cette limite opérationnelle a eu pour conséquence l’arrêt de la desserte de cet aéroport par des avions de type 747. Depuis lors, des opérations de réparation localisée sont effectuées chaque année, en attendant de trouver les moyens financiers pour procéder à une réhabilitation complète.
L’aéroport international de Garoua qui s’étend sur une superficie de 1216 Ha, fait l’objet depuis plusieurs années, d’un phénomène grandissant de violation de son intégrité foncière. Au delà de l’occupation spontanée, plusieurs personnes réussissent à obtenir des titres fonciers sur ce domaine pourtant dévoué aux activités aéroportuaires. « L’aéroport de Garoua traverse depuis quelques années des difficultés, en alimentation d’énergie électrique. A cela s’ajoute la toiture qui présente des fissures, des problèmes d’étanchéité. Nous sommes au four et au moulin pour résoudre ce phénomène », indiquait François Mboulana Bassega face à la presse à Garoua.
Le niveau de dégradation des infrastructures du reste vieillissantes, est une sérieuse source d’inquiétudes. La récente visite du délégué régional des transports pour le Nord à l’aéroport international de Garoua ne suffira pas pour autant à dissiper le doute.
Félix Swaboka
L’Institut de recherche agronomique pour le développement pour le Nord, a abrité du 17 Février 2019 les journées portes ouvertes du projet C2D légumineuses.
L’Institut de recherche agronomique pour le développement (Irad), a déjà mis au point des nouvelles variétés dans le site de Djalingo. Ces performances ont été réalisées dans le cadre du projet « légumineuses », implémenté au sein de cet institut depuis 2014. Les nouvelles variétés, selon l’Irad, sont capables de fournir des rendements allant de 2 à 3,5 tonnes à l’hectare, soit au moins quatre fois plus que les variétés traditionnelles existant dans le pays, et dont les rendements ne dépassent guère les 875 kilogrammes à l’hectare.
En plus de leurs hauts rendements, ces variétés à dont les arachides, de soja, de Niébé mis au point par l’Irad sont adaptées aux différents sols et zones agro-écologiques du Cameroun. Elles permettront, au sein de cet institut de recherche, d’augmenter la production locale de cette légumineuse très riche en protéine. Il était question au terme de l’organisation des journées portes ouvertes, pour les chercheurs du projet C2D Légumineuses, de lancer un regard sur les réalisations des activités du projet sur les différentes site de l’Irad de Garoua et de mettre en place une plate forme des parties prenantes des légumineuses dans la zone.
Les journées portes ouvertes de Garoua sont une occasion idoine de regrouper les parties prenantes de la filière légumineuses des deux régions du Nord et de l’Extrême-Nord. A en croire le chef du projet C2D Légumineuse, Pendant les deux dernières campagnes agricoles
passées de 2014 et 2015, le projet C2D légumineuse a mis à la disposition des agriculteurs 3340 Kg de semence de base de niébé, 780 Kg de Soja, 1000 Kg d’arachide, et 600kgs de voandzou, ceci à travers les canaux usuels de distribution. Plusieurs gammes de produits à valeurs ajoutée à base de légumineuses ont été exposés lors des journées portes à l’Irad Garoua.
En rappel, le projet C2D Légumineuses a été mis en place grâce aux fonds du contrat de désendettement-développement consentis entre les deux parties françaises et camerounaises. Le projet a pour mandat de contribuer non seulement à l’amélioration de la production, mais aussi de la consommation et la commercialisation de cinq espèces légumineuses d’importance pour le Cameroun, à savoir l’arachide, le soja, le haricot commun, le niébé et le voandzou. Le projet est déployé dans les huit structures opérationnelles de l’Irad et dans quatre des cinq zones agro écologiques du pays, il ambitionne d’étendre ses activités afin d’assurer une couverture entière du territoire national.
Félix Swaboka
La ville de Garoua a abrité récemment, le lancement officiel du projet « Plan For Girls ». Une approche intégrée et transformatrice du droit à la santé sexuelle et reproductive avec les filles au centre de l’action.
Renforcer les capacités des détenteurs de droits que sont les adolescents, filles et garçons. Pour qu’ils puissent prendre des décisions sur les questions les concernant ; Et Créer un environnement social favorable et épanouissant pour les adolescents , filles et garçons, en s’appuyant sur les entités garant de la morale, à savoir les acteurs étatiques, non étatiques, y compris les parents, les familles, les enseignants, les agents de santé, les membres de la communauté, les chefs traditionnels et religieux.
Et l’objectif visé par le projet « Plan For Girls », qui s’est tenu du 04 au 08 février 2019 à New Palace Hôtel de Garoua, en présence d’une centaine de participants issus du gouvernement, de la société civile et des organisations à base communautaire. « Les filles donnent la vie, et parce qu’elles donnent la vie, elles sont mieux placées pour la protéger » a déclaré le gouverneur de la région du Nord. « Il est donc important de les éduquer, de leur donner accès aux espaces et opportunités pouvant leur permettre de s’épanouir afin qu’elles assurent à leur tour l’épanouissement de leurs futures familles » a –t-il poursuivi.
Plan for Girls est un programme intégré visant à renforcer les capacités des filles afin de leur permettre d’être plus autonomes et de mieux participer à la gestion des affaires locales. Il est question, pendant 5 ans de Renforcer les capacités des institutions existantes pour qu'elles soient davantage responsables et fournissent des services tenant compte de la problématique genre.
De Construire des toilettes par sexes dans les écoles .D’organiser des campagnes de sensibilisation sur les droits de l’enfant ; d’organiser des fora de discussions avec les leaders traditionnels et religieux pour l’identification et le choix des activités à mener en faveur des jeunes filles. Plan International Cameroon est une organisation non gouvernementale International Humanitaire à but non lucratif sans affiliation politique ni religieuse, de développement communautaire centré sur l’enfant.
L’objectif organisationnel de Plan est d’œuvrer pour un monde juste qui fait progresser les droits des enfants et l’égalité pour les filles. Plan International est présent au Cameroun depuis 1996 et intervient dans 08 Régions dont celle du Nord où cette organisation accompagne le gouvernement dans ses efforts de développement. Conformément à son objectif organisationnel, Plan International déploie avec ses partenaires les programmes d’éducation, de santé, de nutrition, d’eau, hygiène et assainissement, amélioration du niveau de vie, et de la protection de l’enfance et des couches vulnérables.
Félix Swaboka
Ils sont des milliers, ces enfants qui font face à de nombreux obstacles au quotidien dans les rues et ménages de la ville de Garoua et ne savent à quel saint se vouer.
La ville de Garoua à l’instar des autres agglomérations du Cameroun enregistre au quotidien un nombre considérable des formes de maltraitance infligées aux enfants. Cette réalité douloureuse et gênante sur laquelle ont toujours penché les pouvoirs publics est loin d’être éradiquée dans nos sociétés. La plupart de cas est souvent enregistrée au nom du sacro-saint de droit d'aînesse dont les enfants restent une proie facile pour adultes et n’ayant pas droit à la parole et à la défense parfois de leur existence.
Lesquels adultes ne cessent à travers cette pratique révolue de la culture locale, de tirer profit en les soumettant à des épreuves difficiles. Notamment, la violence domestique, l’inceste, l’abus sexuel, lesquels se posent avec acuité dans cette partie de la république où l’on prône la culture traditionnelle et conservatrice. « A mon avis, cette pratique va toujours exister du fait qu’il y a déphasage entre le maintien de la culture Africaine et l’envie de s’ouvrir au monde. Tant qu’il n’y aura pas dialogue, on fera toujours face à cette situation », confie Me Yacouba , membre de la société civile dans le Nord .
Malgré la sensibilisation et la répression des responsables de la protection civile, la situation des enfants sans défense n’est guère reluisante du fait que ces derniers continuent à subir la loi d’adultes sans scrupule, ni remords. Il suffit de faire un détour dans les agences de voyage ou au Grand marché de Garoua, pour se rendre compte de l’évidence.
Des cas de maltraitance observés à travers l’exploitation des mineurs, lesquels servent de guide aux personnes âgés en faisant la mendicité à longueur de la journée sous une pluie battante ou un soleil ardent. Le pire, c’est dans les ménages où les enfants doivent effectuer les travaux en subissant les assauts de leurs parents adoptifs.
Pour ceux-là qui ne respecteront pas le règlement intérieur, des punitions sévères leurs sont réservées. Point besoin de revenir sur le mariage forcé auquel les filles de 12 à 15 ans sont confrontées pour satisfaire le désir de leurs parents aveuglés par l’appât du gain.
Pour beaucoup de spécialistes, il faut extirper le mal à la racine en renforçant le dispositif répressif pour être impitoyable envers les responsables des cas de maltraitance. Cette résolution pourrait sans doute à l’avenir atténuer la situation des enfants victimes qui se comptent par milliers dans la ville de Garoua.
Félix Swaboka
Pendant 1 mois, l’Association pour la Promotion du Développement Durable (AP2D) avec le soutien de l’UNICEF, poursuit la Campagne de riposte à tout cas de choléra dans le District de sante de Garoua 1er, région du Nord Cameroun.
Malgré les efforts consentis par le ministère en charge de la Santé publique et ses partenaires ainsi que les autorités administratives, l’épidémie du choléra ne fait que perdurer au sein de la population du Nord-Cameroun. Fort de ce constat, l’UNICEF a signé un partenariat avec l’Association pour la Promotion du Développement Durable (AP2D) dont le but est de prévenir la maladie et faciliter la mise en œuvre des actions de réponse rapide en riposte à tout cas de choléra dans le District de sante de Garoua 1.
De janvier au Mars 2019, il est question pour les équipes de l’AP2D, de sensibiliser la communauté sur les pratiques à risques et les méthodes de potabilisation de l’eau ; la mise en œuvre des activités de désinfection le cas échéant ; la contribution à la promotion d’hygiène dans les ménages ; la distribution des intrants WASH (savons, lave mains, Aquatabs...).
Un Mois, après le lancement de la campagne dans le district de santé de Garoua, Plus de 10.085 ménages ont été sensibilisés contre le Choléra par les volontaires de l’Association pour la Promotion du Développement Durable (AP2D). A en croire le Coordonnateur de L’AP2D Monsieur Aliou Hayatou :
« Cette initiative a permis d’éveiller les consciences en vue d’améliorer la qualité d’hygiène, d’eau et d’assainissement, la qualité sanitaire et promouvoir l’hygiène individuelle et domestique des ménages dans le cadre de la prévention des risques de contamination et la riposte contre le choléra. C’est l’occasion pour nous de remercier l’Unicef pour ses appuis multiples, en renforcement de capacité et matériels », indique Aliou Hayatou face à la presse.
En rappel , 30 animateurs-hygiénistes ont été formés et sont entrain de conduire des actions bouclier et coup de poing pour la riposte au choléra. Les communautés à risques dans les Aires de santé cibles sont sensibilisées depuis 1 mois sur les bonnes pratiques WASH ; tous les cas de choléra enregistrés dans les zones d’intervention seront cartographiés et investigués afin de faciliter l’identification des actions de riposte appropriées à mener. Des Plaidoyers sont organisés auprès des autorités traditionnelles, religieuses et autres leaders dans les aires de santés du ressort du district de Garoua 1.
Félix Swaboka
Pour assainir la profession, le port du gilet a été imposé aux conducteurs par le préfet du département de la Bénoué David Embe
Après une longue période de mise en garde, les exploitants de moto dans la ville de Garoua n’étant pas en règle jusqu’au 07 Février 2019. Des barrages et des contrôles systématiques des pièces de moto ont été déployés par les autorités dans la quasi-totalité des artères fréquentées de la ville de Garoua.
Une décision prise par le préfet de la Bénoué David Embe après plusieurs mises en garde. Dans un communiqué sur les ondes de la Crtv Nord, le préfet de la Bénoué rappelait aux propriétaires et conducteurs de moto-taxis opérant dans la circonscription urbaine de la vile de Garoua que la date butoir à l’effet par eux de se conformer à la réglementation était fixée au 17 Juillet 2018.
Le gilet d’immatriculation, la carte grise, la plaque Cemac, la vignette, la police d’assurance et l’impôt libératoire leurs étaient exigés. Parmi les problèmes recensés par les exploitants de moto-taxi de la ville de Garoua, se trouvent en bonne place les tracasseries policières. Selon eux, les hommes en tenue profitent du contrôle pour les arnaquer. Souleymanou , moto-taximan, soutient à ce propos: “ Ils nous renversent avec les clients ”. Vient ensuite la paperasse. “ Quelque soit les papiers qu’on fournit à l’administration, il ne suffit pas à l’exploitation de votre moto ”, affirme, secrétaire général du Réseau des associations des moto-taxi de la Bénoué.
Pour pratiquer cette profession, il faut être conforme. Cela signifie : avoir son permis de conduire ; une vignette d’automobile ; payer ses taxes (impôt libératoire, permis de stationnement...) ; pouvoir justifier d’une visite technique, etc. Il faut en outre avoir son gilet. “ Celui-ci doit porter le cachet de la Commune de Garoua 1er .
Du côté des populations, les conducteurs de moto-taxi ne sont pas considérés comme des saints. On leur attribue plusieurs maux au rang desquels le taux élevé des accidents de la route et les agressions. A ce propos, Sandrine, une commerçante, avoue être à sa troisième agression à bord d’une moto.
Elle explique : “ Tu prends une moto. Tu lui donnes ta destination. Après une certaine distance, il fait semblant de prendre un raccourci. C’est en réalité pour retrouver des complices tapis quelque part ou pour rejoindre un coin presque inhabité et commettre son forfait ”. Sans donner un montant, cette victime affirme avoir déjà perdu beaucoup d’argent et trois téléphones portables.
Après la dernière agression, elle a dû refaire sa Carte nationale d’identité. Toutefois, “ je ne peux faire autrement que d’emprunter une moto pour mes déplacements. En l’absence de taxi qui coûtent chers, ils sont un mal nécessaire. J’essaie juste d’être prudente ”.
Afin de résoudre tous ces problèmes et assainir la profession, le port du gilet a été instauré par le préfet du département de la Benoué. Ces derniers “ portent des numéros d’ordre de la commune. Chaque numéro d’ordre a un document qui comporte l’identification de l’exploitant de moto-taxi. Cela a permis de séparer les clandestins et les professionnels ”, explique Saliou Bouba. En 2018, l’opération d’identification lancée par l’administrateur avait permis d’identifier 2.729 motos, 413 motos avis été mis en fourrière et plus de deux millions de Fcfa de droits de fourrière avait été engrangés par l’opération coup de poing.
C’est pourtant sans compter sur la détermination des autorités de la ville de Garoua. Des équipes mobiles de la communauté urbaines sillonnent depuis quelques jours les artères de la ville afin de traquer les récalcitrants. Il faut d’ailleurs noter que près de 70 % des motos entrent de façon clandestine et ceci grâce aux cascadeurs dans la région.
La non identification de ces engins concoure à une grande insécurité car certains propriétaires de moto n’hésitent pas à s’enfui après avoir commis des accidents craignant d’aller en prison faute de permis de conduire.