C’est dans le cadre d’un atelier de 4 jours organisé à Garoua par le ministère camerounais des Forêts et de la Faune (Minfof) conjointement avec celui en charge de l’Environnement, appuyés par la coopération allemande GIZ. Il est question de permettre à ces hommes et femmes de médias de produire des émissions pour mieux sensibiliser les communautés sur la nécessité de la préservation des paysages et forêts.
Zone à écologie fragile, la région du Nord subit de plein fouet les conséquences des actions humaines néfastes sur son couvert végétal. Il s’agit notamment du notamment du phénomène de déforestation, une problématique majeure citée en première ligne des facteurs du changement climatique. « Notre feuille de route consiste au reboisement et la restauration de ces paysages forestiers. Parfois, nous avons des problèmes de sensibilisation et avons besoin des radios locales pour porter le bon message aux populations », déclare Agnès Ebengne Ngale, chef section forêt à la délégation départementale des forêts et de la faune de la Bénoué.
Les animateurs des stations radios venus des régions du Nord et de l’Extrême-Nord s’abreuvent à la bonne source des techniques de protection des paysages et forêts afin de mieux édifier les communautés. Pour Mama Abakaï, expert en agriculture, cet atelier est d’une importance capitale, « C’est pour que les modèles que nous avons implantés dans nos parcelles puissent servir d’exemple aux autres communautés. Ces exemples d’abord dans l’alignement, dans la propreté des champs, dans les techniques mêmes d’irrigation ». Un atout que Hapsatou animatrice de radio dans l’Extrême-Nord partage, « la région de l’Etrême-Nord et du Nord sont menacées par ce problème de dégradation du sol, ce problème environnemental. Ce qui fait nous avons moins de rendement sur le plan agricole et économique ».
L’atelier de Garoua initié par le ministère des Forêts et de la Faune de concert avec celui de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable avec l’appui de la GIZ, va permettre aux participants d’élaborer un calendrier de production et de suivi des émissions radiophoniques sur un an.
Innocent D H
Selon l’initiative pour la forêt de l’Afrique (Cafi) est cité parmi les pays africains qui subissent de plein fouet les effets de la déforestation. Ce sont les régions du Centre, du Sud, de l’Est et du Littoral sont touchées à 80% par la coupe sauvage des forêts font savoir les experts.
Les quatre régions du Cameroun connaissent font face au phénomène de sécheresse dont l’intensité ne cesse d’augmenter. A l’origine de cette situation, l’émission des gaz à effet de serre causée sans aucun doute par la déforestation. Les experts constatent que les émissions de gaz à effet de serre entraînées par le défrichement des forêts ont aussi augmenté comparativement à la période 2000-2012.
Depuis 2016, le Cameroun s’engage à réduire les causes de déforestation et de la dégradation forestière, à défaut d’atteindre les réductions de ces émissions pour maintenir le réchauffement à 1,5°C d’ici 2100 comme recommandé le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). C’est à juste titre que Pierre Hélé le ministre camerounais de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable explique, « maintenant, il faut l’opérationnaliser en mettant en place des actions concrètes. Il s’agit de reprendre tous les projets qui vont dans le sens de Redd+. Cela veut dire que nous sommes un pays riche en forêt et cela interpelle tous les pays du bassin du Congo pour une gestion durable des forêts ».
Le Minepded fait savoir par ailleurs, « nous devons faire en sorte que les émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation soient évitées ». Un défi qui était au cœur de la 2ème réunion de concertation de haut niveau sur le cadre national d’investissement (Cni) au Cameroun qui s’est tenue le 18 décembre à Yaoundé.
Innocent D H
Le ministre de l'environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), va procéder à l'installation du secrétaire exécutif du Comité inter-régional de lutte contre la sécheresse Siddi Bare, et à la plantation d'arbres à Djoumassi dans l'arrondissement de Garoua 1er. La visite de travail de deux jours qu'effectue Pierre Hele dans le Nord s'inscrit dans le cadre de la célébration ce lundi 17 juin 2019, de la 25ème journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse.
Ce week-end, en prélude à l'événement, un concours portant sur des questions environnementales, a été organisé dans les locaux de la délégation régionale de l'environnement, de la protection de la nature et du développement durable pour le Nord, à l'intention des jeunes scolarisés de ville de Garoua.
Sur l'engagement et les raisons de la participation de ces jeunes candidats à ce concours, à l'unanimité ils confient vouloir contribuer efficacement à la lutte contre l'avancée du désert dans le Nord à travers notamment, la plantation d'arbres, et la sensibilisation des populations à éviter la coupe anarchique d'arbres pour la fabrication du charbon, mais surtout à comprendre les méfaits des feux de brousse sur l'environnement.
Innocent D H
Les gaz à effet de serre sont toujours préoccupants. Le sujet s’est invité à la tribune des députés vendredi dernier à l’Assemblée nationale. Pour porter cette cause, l’honorable Zam Jean Jacques. En effet, rapporte le quotidien national bilingue Cameroon Tribune, sacrifiant au rituel des questions orales aux membres du gouvernement, le député a interpellé le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded).
Deux sujets dans sa préoccupation : le sort du projet de loi sur la fiscalité environnementale et les mesures prises par le Cameroun pour sensibiliser par rapport aux dangers du gaz à effet de serre. Pour y répondre, le ministre délégué, Nana Aboubakar Djalloh.
En effet, lit-on, l’inquiétude de l’honorable Zam Jean Jacques découlait de ce que les zones humides du Cameroun sont de moins en moins protégées au regard des chiffres venant des rapports de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) ; de 27.000 km2 avant 1973, à 2000 km2 aujourd’hui. Pour y remédier, le député se demande ce qu’il est advenu du projet de loi sur la fiscalité environnementale.
Sur ce point, le ministre a rassuré que le texte a été initié, validé et transmis à la hiérarchie. Concernant les mesures pour lutter contre les changements climatiques dus aux gaz à effet de serre, le ministre Nana Aboubakar Djalloh a annoncé qu’un laboratoire de suivi de gaz à effet de serre avait déjà été mis sur pied et le matériel nécessaire, acheminé.
D'ailleurs, un décret présidentiel signé le 19 janvier 2019 a réorganisé l’Observatoire national sur les changements climatiques, précisant ses missions à cet effet. Ce qui constitue, selon le ministre, une avancée notable.
De même, des experts camerounais ont bénéficié de formations liées à cette problématique. Le Minepded multiplie également des partenariats avec des radios locales pour sensibiliser, en plus de la poursuite de l’opération Sahel vert.
Il faut admettre que le Cameroun est un pays gravement touché par le changement climatique. Une des raisons pour lesquelles le Cameroun est si vulnérable au changement climatique est qu’il est fortement dépendant de l’agriculture, donc du climat.
Une autre raison serait que, puisque les températures annuelles du Cameroun sont confinées dans une petite plage, les systèmes biologiques sont moins capables de s’adapter aux changements qui modifient la plage. Enfin, les ressources financières limitées du Cameroun rendent l'adaptation particulièrement difficile.
Otric N.
Le préfet du département de la Bénoué, David Embe vient de lancer une vaste campagne dans la ville de Garoua en vue de sensibiliser les populations sur la vente et la commercialisation des emballages plastiques, Constat qui intrigue plusieurs commerçants dans la ville de Garoua. En effet, cela fait exactement quatre ans que le gouvernement a décidé d’interdire l’utilisation des emballages plastiques de moins de 61 microns (non-recyclables), présentant des dangers pour l’homme et l’environnement. Cette décision tarde à matérialiser par l’entrée en vigueur des textes réglementant ce secteur.
L’annonce de la saisie d’emballages plastiques non-conformes sur le territoire camerounais, quatre après l’entrée en vigueur des textes, force à poser deux constats. Le premier : les emballages plastiques de moins de 61 microns continuent de circuler, malgré l’interdiction en vigueur. Le deuxième : le problème de la contrebande qui déverse encore d’énormes quantités de plastiques non-conformes persiste. Outre le phénomène de la contrebande qui a la peau dure, il y a une forte production d’emballages plastiques non conformes au niveau du Nigeria.
Le moins que l’on puisse dire, est que les professionnels de ce secteur ne sont arrimés à la nouvelle norme dans le département de la Bénoué, en dépit du délai de grâce à eux accordés par le préfet du département de la Bénoué . Des échanges ont d’ailleurs eu lieu entre les opérateurs du secteur et le délégué départemental Minepded. Pour Parvenir à éradiquer complètement les emballages plastiques dans le département de la Bénoué , c’est gagner le pari de la sensibilisation, afin d’amener les populations à se défaire des vieilles habitudes qui, on le sait, ont la peau dure dans cette partie du pays.
Le Minepded continue de sensibiliser sur les dangers des plastiques non-recyclables sur la santé humaine et sur la nature. Sur le marché, les emballages interdits côtoient encore ceux conformes à la réglementation. Ces derniers sont plus visibles dans les supermarchés et autres grandes surfaces où les clients doivent choisir soit de se les offrir au prix fort, soit de transporter leurs produits en main. Les solutions alternatives aux plastiques annoncés en grande pompe il y a quatre ans pour satisfaire la demande restent dans les tiroirs dans la région du Nord.
Félix Swaboka