Les populations de la région du Nord vivent depuis quelques jours le délestage de l’énergie électrique. Une situation qui impacte sur leurs activités. C’est le cas des acteurs du business notamment les tenanciers de bars, les couturiers et les soudeurs qui payent le lourd tribut car leur activité tourne au ralenti entraînant un gros manque à gagner.
« J’ai de la peine à finaliser mes travaux. Une commande que je devrai finaliser en deux heures de temps, je suis obligé de livrer avec deux ou trois jours de retard », confie Alphonse Younoussa, couturier rencontré dans son atelier au Grand marché de Garoua. Visiblement, le délestage de l’énergie électrique devenue récurrente dans la cité capitale de la région du Nord, lui impose un nouveau rythme de travail. « J’ai la chance d’avoir quelques amis qui ont un groupe électrogène. Il m’aide souvent à finaliser mes travaux. Comme présentement, nous sommes presqu’à la fin de l’année, j’ai des tenues à livrer mais je ne sais si je pourrais le faire dans les délais », déplore par ailleurs Younoussa.
Outre les acteurs du secteur de la couture, les tenanciers des bars, photocopieurs et soudeurs subissent eux aussi de plein fouet les conséquences induites par le délestage. Ils broient du noir dans leurs activités. « Ça nous pénalise beaucoup puisque c’est avec les revenus de cette activité que nous subvenons à nos charges quotidiennes. C’est sûr que tout à l’heure à 13 heures, il y aura coupure de l’électricité. Il faudra attendre 20 heures voire 21 heures pour que ça revienne. Entre temps on ne fait rien car on n’a pas d’autres activités. Et on n’a pas de moyen pour s’acheter un groupe électrogène », se désole un jeune installé derrière sa photocopieuse.
« De fois on coupe le courant une demie journée, ça vient le matin ça repart le soir. Quelque fois aussi, ça part le matin et ça revient le soir, on se débrouille seulement. Ce qui fait que les clients ne nous comprennent pas et sont obligés de repartir désespérément », regrette un soudeur.
Ingéniosité
Toutefois, les affairistes essayent tant bien que mal de trouver des palliatifs pour minimiser les conséquences. « Nous avons opté pour l’utilisation du groupe électrogène. Nous avons ici deux groupes électrogènes fonctionnels. Mais compte tenu du délestage intense, de temps en temps ces appareils lâches et nous sommes obligés d’appeler les techniciens pour assurer le dépannage qui nous imposent des dépenses pour payer les techniciens et acheter du carburant », se débat un tenancier de bar.
Des stratégies mises sur pied pour assurer à tout prix la préservation de leurs chiffres d’affaire, en attendant une stabilité définitive de l’énergie électrique dans la région du Nord.
Innocent D H
L’annonce vient d’être faite par le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, Eneo. Des perturbations consécutives aux travaux « d’entretien et de maintenance sur le réseau électrique », apprend-on.
A en croire les éclairages de l’entreprise Eneo, à compter du 18 septembre, et ce jusqu’au 20 du mois courant, certains quartiers de la ville de Yaoundé, la capitale camerounaise, seront privés d’énergie électrique entre 14 heures et 16 heures. Selon les précisions du concessionnaire du service public camerounais de l’électricité, ces perturbations font suite aux travaux « d’entretien et de maintenance » sur le réseau.
Des travaux qui consistent « à l’extension du réseau avec création de postes, (…) des remplacements des poteaux bois critiques par des poteaux en béton, ainsi que des travaux urgents au niveau du poste N° 2 SNI, qui iront du vendredi 18 septembre 2020 à 23 heures 59 au 21 septembre 2020 à 06 heures, et qui n’impacteront que l’immeuble Crédit Lyonnais », précise en outre les responsables d’Eneo.
C’est depuis plusieurs mois que l’entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis (Eneo) est engagée dans une vaste opération de consolidation de son réseau, au moyen du remplacement des poteaux en bois réputés fragiles avec le temps, par des poteaux en béton plus résistants. L’entreprise s’investit également dans le renforcement de certaines lignes pour mieux répondre aux besoins croissants de la population en énergie électrique.
En février 2019, l’électricien Eneo avait lancé les travaux de renforcement du réseau de distribution dans la ville de Yaoundé, pour une enveloppe de 1,8 milliards de FCFA. Les travaux devaient s’étendre sur 05 mois. Le Chef du projet, Jean Jacques Gwet expliquait alors, « les travaux consistent en des renforcement électrique et mécanique. Le renforcement électrique consiste à remplacer les câbles de faible section (34 mm²) par des câbles de grande section (148 mm²), pour augmenter les capacités de transit. Quant au renforcement mécanique, il s’agit de remplacer les poteaux en béton. Tous ces travaux visent un seul objectif : améliorer la qualité de service ».
Innocent D H
La facture du mois d’Avril qui est arrivé dans le domicile de Mr E. Sylvain est tout simplement grotesque. Alors que le couple est habitué à consommer l’énergie électrique à hauteur de 7.000 fcfa le mois, quelle ne fût pas leur surprise quand ils ont lu le montant affiché sur la facture du mois : 1 milliard 570 millions de fcfa.
Les surfacturations sont de plus en plus régulier à Eneo ces dernières années. Le principal fournisseur de l’énergie électrique au Cameroun profite de sa situation de monopole pour en faire voir de toutes les couleurs aux citoyens camerounais. On avait entendu parler de plusieurs accusations de surfacturation dans différentes agences de tout le pays. Mais ce mois d’Avril nous a montré jusqu’où pouvait aller cette entreprise dans ses actes de mercenariat. Du banditisme organisé. Un système mis en place pur se faire le maximum d’argent possible.
La victime qui a permis de dévoiler la mafia, tout au moins en présentant sa facture reçu ce mois de l’agence Eneo de BIYEM ASSI, dans l’arrondissement de Yaoundé 6e. Comme on peut le voir sur l’image de sa facture ci-dessus, Mr E. Sylvain est un abonné régulier qui paye régulièrement ses factures. Ce d’autant plus qu’il n’a qu’un impayé d’un mois d’un montant de 7.810 fcfa. Ce qui en dit long sur le type de ménage et sur la moyenne de consommation que peut avoir ce ménage. Il est évident que sa consommation mensuelle ne dépasse aucunement le plafond de 10.000 fcfa. Comment a-t-on pu atteindre 1 milliard 570 millions 723 mille 752 fcfa de facturation mensuelle pour un ménage de cette taille. De plus, cette facture reçue le 12 avril, il devait la payer avant le 22 avril 2020. De quoi tuer de stresse et d’incompréhension ce chef de famille.
Sur les réseaux sociaux, au vu de la publication de la facture de ce ménage, les discussions vont dans tous les sens. Mais dans la grande majorité les langues se délient pour donner de se rendre compte qu’il s’agit d’une stratégie bien huilée dans les réseaux de la société de distribution d’électricité du Cameroun.
« Djon Souhe Souhe : Cette société de Bandits. Elle ne fait RIEN pour satisfaire les clients. Ça commence à être de trop. Nous recevons deux factures en un mois. Incroyable... Leurs machines ont CERTAINEMENT attrapé le CORONAVIRUS »
« Brice Kevin Nana : Lorsque tu te rends chez eux ils te demandent encore 5000f pour une requête... Cette société commence à déranger sérieusement. »
Dans la foulée, cet autre client ENEO fait un autre témoignage « Voici pour moi 381.613 fcfa j'ai demandé au gars si j'ai le pressing chez moi depuis que j'ai déposé une requête rien et apparemment sa deviens récurrent chez ENEO vivement qu'ils trouvent une solution à ce problème de surfacturation ». En attendant c’est le petit peuple qui broie du noir.
Stéphane NZESSEU
Il est bien beau de demander aux populations de rester chacun chez soi mais il est plus que jamais urgent que les autres à leur tour assument leurs responsabilités.
En l’occurrence, la société en charge de la distribution de l’énergie électrique dans les ménages. Il est incompréhensible qu’en plus de s’atteler à respecter autant que possible les règles et précautions formulées par Dion Ngute - Premier ministre – chef du gouvernement Camerounais et l’Organisation Mondiale de la Santé, les populations doivent en plus s’inquiéter de la manière de conserver durablement leurs provisions alors qu’elles peinent déjà à joindre les deux bouts.
Les denrées alimentaires avariées
Il n’est plus envisageable d’acheter du poisson ou de la viande en quantité, encore moins les légumes et espérer tenir pendant 30 jours, pour ceux qui ont la possibilité de la faire.
Quand on a la chance d’en trouver de frais, il faut se dépêcher de les consommer sinon on court le risque de tout jeter dans les poubelles ou alors de s’alimenter avec des produits avariés.
Pourtant, qui peut se permettre un tel luxe ? A moins d’être un millionnaire et même. Tous les revenus seront affectés à l’achat des denrées alimentaires. Il ne sera plus question de faire le moindre projet d’avenir parce qu’on aura été incapable de faire la plus petite économie.
Combien sont capables de s’offrir un groupe électrogène et d’y mettre du carburant au jour le jour ? Etant donné que c’est au quotidien qu’il faut faire face à la privation de ce produit de base. Que dire des factures qui sont servies ? Seulement qu’elles ne reflètent certainement pas la consommation mensuelle pour les Camerounais qui ont quelquefois l’impression d’étouffer.
Prévention contre le coronavirus : Une opération mise à mal avec les coupures d'eau et d'énergie
Des populations confrontées à la flambée des prix de première nécessité dans les marchés
C’est un fait qui est de plus en plus important de relever. Ils sont nombreux, ces commerçants qui, du simple fait d’avoir entendu parler du confinement, ont tranquillement décidé de saisir cette opportunité afin de s’en mettre plein les poches. Ils augmentent les prix et jouent à cache – cache avec les responsables du ministère du Commerce qui n’y voient que du feu. Mais puisque les consommateurs doivent tant bien que mal survivre, alors ils se plient en ayant l’impression d’avoir été abandonnés à leur sort.
Voir des Camerounais qui sont tenus de se battre au quotidien, afin d’assurer leur survie en plus de faire face à la crise sanitaire mondiale sont des éléments qui doivent être pris en compte par les responsables du ministère de l’Eau et de l’Energie et leurs collègues d’Énéo.
Ces propos ne reflètent en aucune manière de l’envie, encore moins un quelconque ressentiment mais, lorsqu’on n’est pas tenu de payer la moindre facture, lorsque du fait des fonctions ou des postes qu’on occupe, on sait que jamais on ne sera confronté à ce type de problème, il est important d’accompagner la volonté des uns et des autres en faisant convenablement son travail.
Nicole Ricci Minyem
Il semblerait que l’idée d’un confinement général soit de plus en plus envisagée et d’après des sources non officielles des mesures seront prises dans les prochains jours afin de contraindre les populations à respecter le mot d’ordre.
Cependant, on est en droit de se poser certaines questions notamment, la disponibilité de l’énergie électrique ou alors de l’eau courante. Lorsqu’on sait que ces services sont restreints et que les Camerounais sont au bout de chaque mois, obligés de payer des factures alors que les sociétés qui sont en charge de les leur fournir les privent de tout.
Et, lorsqu’on parle de confinement, cela sous entend un approvisionnement de quelques denrées de première nécessité (Poisson, légumes, fruits, produits laitiers…) qu’il convient de bien conserver.
Comment peut –on y parvenir si on ne peut avoir l’énergie que trois jours sur sept ? !!! Pour des parents, rester cloîtrés chez soi avec des enfants à qui on ne pourrait donner le strict minimum ou alors des aliments avariés ouvre la porte à de nombreuses autres maladies qui vont s’ajouter au risque de contamination du coronavirus.
A l’Est Cameroun, au Littoral, dans le Centre et dans de nombreuses autres régions, les consommateurs ont à plusieurs reprises menacé d’organiser des grèves afin d’échapper à ce cercle infernal de coupure intempestive surtout lorsqu'on leur sert des discours creux. Mais dans une posture citoyenne et républicaine, ils choisissent de prendre leur mal en patience en espérant que les autorités en charge de ce secteur vont prendre conscience des responsabilités qui sont les leurs, surtout en ces jours de crise sanitaire.
Covid-19 : Le Cameroun passe à 56 cas confirmés et un mort
Que dire du manque d’eau potable ?
Elle a une couleur indéfinie et dégage parfois des odeurs pestilentielles lorsqu’elle coule des robinets. Que dire des larves qu’on détecte au fond des récipients lorsque le liquide est recueilli pour consommation ultérieure ? Chaque personne face à ce phénomène se souvient de ce cours enseigné par les maîtres de l’école primaire : Une eau potable est inodore, sans saveur, limpide.
Les responsabilités sont partagées
Il est important voire primordial pour les populations, sur l’ensemble du triangle national de respecter scrupuleusement les règles prescrites par le gouvernement afin de venir à bout du Coronavirus.
Toutefois, elles ne pourront notamment se laver les mains, boire de l’eau, se désinfecter avec cette eau qui leur est servie dans les ménages.
Que les uns et les autres arrêtent avec des discours qui n’ont de sens que pour eux, sans actions concrètes pour ces Camerounais qui souffrent le martyr.
Coronavirus : Le Ministre du Commerce ferme des boutiques à Yaoundé pour tromperie
Nicole Ricci Minyem
Sur les 1,258 million d’abonnés au réseau électrique que Eneo a recensés, environ 45% sont concentrés à Yaoundé et Douala. Cette information est révélée dans le rapport 2018 de cette compagnie d’électricité, qui détient le contrat de concession du secteur public de l’électricité au Cameroun jusqu’en 2031, suite à une prorogation de 10 ans décidée par les autorités publiques.
La prédominance des villes de Yaoundé et de Douala n’est pas propre au seul secteur de l’électricité, indique le journal Eco Matin qui analyse ces données. Dans le secteur des télécoms, par exemple, le marché est concentré à 80% dans ces deux principales villes du pays, selon les statistiques officielles.
Par ailleurs, environ 600 000 personnes et entreprises ont eu accès à l’électricité au Cameroun en 2018, révèle le bilan annuel d’Eneo. Parmi ces nouveaux abonnés, « 18 700 consommateurs illégaux » ont été remis dans le circuit légal du concessionnaire. Des résultats, apprend-on, à mettre à l’actif d’un processus de modernisation de gestion de la distribution.
Sur le plan financier, Energy of Cameroon a réduit sa dette qui s’élève à 45 milliards de FCFA. Bien plus, l’entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis, réalise un excédent brut d’exploitation de 53 113 milliards de FCFA, soit près de 10 milliards de FCFA de plus qu’en 2017 (43 483 milliards de FCFA). Dans le même temps, son chiffre d’affaires se situe à 298,65 milliards de FCFA, plus de 7 milliards de FCFA de plus que 2017 (291,6 milliards de FCFA).
S’agissant des mauvais chiffres, Eneo annonce avoir perdu une enveloppe de 8 milliards de FCFA sur ses ventes annuelles, en raison de la crise sociopolitique qui secoue les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest depuis 3 ans. Mais, aussi des difficultés externes et internes relatives au décollage lent du rendement de distribution, la faiblesse des liquidités, l’indisponibilité de l’énergie de Memve’ele ont contribué à installer le noir dans les ménages et plombé en partie la trésorerie de l’entreprise. Toute chose qui a conduit à une baisse d’investissements à 30,4 milliards de FCFA contre 35 milliards de FCFA en 2017.
Otric N.
Selon Banque africaine de développement (BAD), trois projets qu’elle a financés en 2010 et 2011 à hauteur de 121,4 millions de dollars commencent à produire des fruits. Ce qui va ainsi permettre au Cameroun d’améliorer considérablement sa fourniture en énergie électrique.
Le Cameroun possède le deuxième potentiel hydroélectrique en Afrique et le dix-huitième plus grand au monde, avec une capacité de production hydroélectrique estimée à 23 000 MW, précise la BAB. Cependant, il fait incessamment face à des contraintes d’approvisionnement en énergie depuis des années. L’institution régionale qu’est la BAD, a déclaré que le projet de réservoir de stockage de Lom Pangar était terminé, bien que la centrale de production du barrage soit toujours en construction. En plus, deux autres centrales à Kribi et au Dibamba, ont commencé à renforcer la capacité de production du Cameroun, selon les informations que rapporte Engeenering News.
Le soutien de la BAD
Notons qu’en 2011, l’institution régionale, a octroyé 62,9 millions USD au Cameroun pour la construction de la centrale hydroélectrique de Lom Pangar dans la région de l’Est. Cette centrale d’une capacité de 30 MW est en construction à la base du barrage. Lom Pangar devra ainsi assurer la fourniture de l’électricité à 150 sites dans la région, afin de réduire considérablement les cas de coupures de courant. La centrale au gaz de Kribi, d’une capacité de 216 MW a quant à elle commencé à fonctionner en 2013 après avoir reçu 32,8 millions de dollars de la BAD en juillet 2011 pour un projet d’expansion. Son objectif de production est de 330 MW, explique Engeenering News.
La centrale à mazout lourd de Dibamba, d’une capacité de 86 MW, située dans la banlieue de la ville de Douala, est la première des trois centrales à recevoir un soutien de la BAD de 25,6 millions de dollars en avril 2010. Selon les prévisions, le Cameroun compte achever le développement de son industrie hydroélectrique à l’horizon 2035. La construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal a commencé en 2019, elle devra s’achever dans cinq ans environ, avec une capacité de production en énergie électrique estimée à 420 MW. La BAD a accordé un financement de 154,8 millions de dollars à l’usine.
Innocent D H
Ce Lundi, ceux qui se font appeler amba boys ont détruit quelques câbles du réseau triphasé des câbles qui alimentent cette contrée.
Un acte de vandalisme, un autre, qui vient démontrer et prouver qu’il existe encore des groupuscules d’individus, malgré les dispositions concrètes prises pour sortir les deux régions dites anglophones de la crise sécuritaire dans laquelle elles sont engluées, refusent de « fumer le calumet de la paix » avec tous ceux qui ont accepté la main tendue du Chef de l’Etat Camerounais.
Une attitude qui déteint dans cette ambiance généralisée, que ce soit sur le plan national qu’international, de quête de solutions définitives afin que les victimes puissent tourner la page de cette période douloureuse, pleine de tristes souvenirs que toute une vie ne suffira certainement pas à effacer.
Et ce n’est pas l’unique manifestation d’antipatriotisme décriée en ce début de semaine
Dans le chef lieu de la région du Sud-Ouest, la (61°ULI) a effectué une intervention dans le quartier Molyko en mi journée, au lieu dit (Saint Clair). Une descente qui a permis de capturer un individu (OPFOR), muni d'un PA artisanal. Ce dernier, accusé de harcèlement par la population, passait de maison en maison pour menacer ceux qui ont décidé d’abandonner la brousse et de prendre part aux réunions préliminaires au cours de laquelle leurs contributions sont attendues. Il a été maîtrisé par quelques braves et courageux hommes qui avaient commencé à le molester avant de le conduire à la légion de GN du SW.
Combien de groupes terroristes existent–ils dans les régions sinistrées ?
Dans les différents débats dimanche dernier, alors que les panélistes invités pour parler de l’organisation et des préalables du Grand Dialogue évoquaient la question de financement des groupes terroristes, il est apparu qu’ils se sont multipliés au fil des années et que leur nombre ne saurait être donné avec précision à ce jour.
Par ailleurs, en revenant sur la question des financements dont ils bénéficient, il est apparu évident que même les pourvoyeurs de leurs fonds ne peuvent donner des informations exactes par rapport aux bénéficiaires.
Mais, fort heureusement, ceux qui hier encore, apparaissaient comme des victimes, semblent de plus en plus prendre conscience des responsabilités qui sont les leurs, quant au retour de la paix et tout ce que cela comporte comme avantages dans leurs différentes localités.
En plus, ils ont appris à faire confiance aux forces de défense et de sécurité. Des Hommes et des Femmes qui ne font pas mention de leurs origines respectives, quand ils sont invités à défendre avec abnégation, l’intégrité du territoire national. Ces enfants du pays qui meurent, lâchement assassinés, au nom de ce qui compte réellement à leurs yeux : le Cameroun. Fort heureusement pour ces populations et pour tous les autres Camerounais, ils veillent.
Nicole Ricci Minyem
4500 de ces poteaux étant au stade critique sont en cours de changement.
Certaines personnes s’interrogent sur la persistance des coupures électriques dans la ville de Yaoundé. On pensait qu’avec la réhabilitation du poste électrique de l’ancienne Brigade de renseignements géologiques et miniers (Brgm) de Melen, les délestages ne seront plus qu’une histoire ancienne. Oh que non ! Car le weekend dernier, et même quelques jours avant, certains quartiers de Yaoundé ont encore passé de longues heures sans énergie électrique.
Il s’agit précisément des quartiers alimentés à partir du poste transformateur de Ngousso. Une source en service au Ministère de l’Eau et de l’Energie ayant requis l’anonymat tente d’apporter une explication à ce qui se passe. «Le poste de Ngousso a été surexploité pendant plusieurs semaines pour relayer Melen. Il était donc question d’effectuer des travaux de grosse maintenance sur cet équipement, lui-même déjà amorti, pour éviter un autre incident», déclare-t-elle dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Cependant, il convient de souligner que les problèmes de fourniture d’énergie électrique à Yaoundé ont bel et bien débuté avant l’incendie survenu au poste Brgm de Melen. Il y a de cela quelques mois encore, Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l’Eau et de l’Energie, en faisant un état de la fourniture de l’énergie électrique à Yaoundé faisait savoir que 10.000 poteaux sont défectueux. Et parmi lesdits poteaux, il y en a 4500 en stade critique qui sont en cours de changement.
Ces travaux de changement sont cependant négativement impactés à cause de l’insécurité. L’entreprise en charge de la distribution rencontre des difficultés d’approvisionnement. A cela il faut ajouter, les pluies accompagnées de vents violents qui font tomber des arbres ou renversent des poteaux, entraînant des coupures dans la fourniture de l’énergie.
S’il faut revenir aux travaux relatifs à la réhabilitation du poste de Melen, il faut quand même rappeler que Nana Kontchou le Directeur général d’Eneo avait laissé entendre qu’ils s’étendront sur une période de trois et six mois. L’objectif étant de construire un poste complètement moderne.
Liliane N.
Jean didier Ndo ingénieur électricien d’Eneo, par ailleurs chef de projet de réhabilitation du Poste transformateur de Melen, indique que l’apport du barrage de Memve’ele va permettre d’augmenter la puissance de l'énergie distribuée dans les ménages.
Pour achever les travaux de réhabilitation du courant électrique à Yaoundé et dans ses environs, les techniciens en charge de cette tâche avaient demandé un délai supplémentaire de 72 heures. Il faut rappeler que le délai préalablement donné à Eneo et à la Sonatrel par le gouvernement était de sept jours arrivé à expiration vendredi dernier. Toutefois, il convient de préciser que ce jour-là, il y a eu remplacement des 19 cellules du poste transformateur de Melen calcinées par le feu. Des tests ont même été réalisés.
Les travaux devraient donc en principe s’achever ce 28 août 2019. Yaoundé et ses environs devraient retrouver le cours normal dans l’alimentation en énergie électrique. Parlant donc de l’état d’avancement desdits travaux, Jean didier Ndo ingénieur électricien à Eneo, par ailleurs chef de projet de réhabilitation du Poste transformateur de Melen dans une interview accordée au quotidien gouvernemental, Cameroon tribune, a tenu à rassurer sur la qualité du service. A en croire celui-ci, les délestages ne seront plus que de l’histoire ancienne.
« Les travaux sont achevés. Le ministre nous a prescrit de respecter la réglementation. Nous allons donc partir graduellement et cette gradualité finira dès mardi, des essais peuvent ne pas être concluants et dans ce cas, il faudra reprendre les travaux sur ce matériel. Mais nous sommes sereins, tout ira bien. Il faut aussi dire que la puissance de l'énergie distribuée dans les ménages va augmenter parce que nous avons l'apport de Memve'ele qui est déjà là, à hauteur de 65 Mw. On va donc avoir une meilleure qualité de service dans la ville de Yaoundé et tout le monde va le ressentir. Ceux qui se plaignaient des chutes de tension ne les auront presque plus. Par ailleurs, il ne faudrait pas penser qu’un incident qui surviendra dans le réseau est nécessairement lié au problème que nous avions », a déclaré Jean didier Ndo.
Liliane N.