La campagne de sensibilisation, lancée il y a quelques jours par le préfet du département de la Bénoué n'a pas apporté un grand changement dans les marchés.
Le préfet du département de la Bénoué, David Embe vient de lancer une vaste campagne dans la ville de Garoua en vue de sensibiliser les populations sur la vente et la commercialisation des emballages plastiques, Constat qui intrigue plusieurs commerçants dans la ville de Garoua. En effet, cela fait exactement quatre ans que le gouvernement a décidé d’interdire l’utilisation des emballages plastiques de moins de 61 microns (non-recyclables), présentant des dangers pour l’homme et l’environnement. Cette décision tarde à matérialiser par l’entrée en vigueur des textes réglementant ce secteur.
L’annonce de la saisie d’emballages plastiques non-conformes sur le territoire camerounais, quatre après l’entrée en vigueur des textes, force à poser deux constats. Le premier : les emballages plastiques de moins de 61 microns continuent de circuler, malgré l’interdiction en vigueur. Le deuxième : le problème de la contrebande qui déverse encore d’énormes quantités de plastiques non-conformes persiste. Outre le phénomène de la contrebande qui a la peau dure, il y a une forte production d’emballages plastiques non conformes au niveau du Nigeria.
Le moins que l’on puisse dire, est que les professionnels de ce secteur ne sont arrimés à la nouvelle norme dans le département de la Bénoué, en dépit du délai de grâce à eux accordés par le préfet du département de la Bénoué . Des échanges ont d’ailleurs eu lieu entre les opérateurs du secteur et le délégué départemental Minepded. Pour Parvenir à éradiquer complètement les emballages plastiques dans le département de la Bénoué , c’est gagner le pari de la sensibilisation, afin d’amener les populations à se défaire des vieilles habitudes qui, on le sait, ont la peau dure dans cette partie du pays.
Le Minepded continue de sensibiliser sur les dangers des plastiques non-recyclables sur la santé humaine et sur la nature. Sur le marché, les emballages interdits côtoient encore ceux conformes à la réglementation. Ces derniers sont plus visibles dans les supermarchés et autres grandes surfaces où les clients doivent choisir soit de se les offrir au prix fort, soit de transporter leurs produits en main. Les solutions alternatives aux plastiques annoncés en grande pompe il y a quatre ans pour satisfaire la demande restent dans les tiroirs dans la région du Nord.
Félix Swaboka