Cette mesure vise à limiter les actions des séparatistes.
A partir de ce lundi 7 septembre 2020, les motos taxis ne sont plus autoriser à circuler dans des endroits jugés stratégiques de Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord-Ouest. La mesure est la résultante des évènements tristes qui se sont passés dans la vile ces derniers jours. Ces évènements alimentés par les séparatistes ont causé le décès d’un policier. Toutefois il convient de noter que la mesure qui devient effective dès ce lundi, a été arrêtée de concert avec les associations syndicales et des motos taxis de Bamenda.
«Nous avons vécu à Bamenda, la scène macabre de l’assassinat d’un agent de la police dans l’exercice de ses fonctions. Face à cette situation, le Préfet du département de le Mezam ainsi que le maire de la ville de Bamenda, ont eu rencontre avec les associations syndicales et des mototaxis. Au terme de cette rencontre, ils se sont accordés sur la nécessité de restreindre la circulation des mototaxis dans certaines artères de la ville de Bamenda», a expliqué Adolphe Lele Lafrique le gouverneur de la région du Nord-Ouest à radio Equinoxe.
En profitant de l’antenne de radio Equinoxe, le gouverneur Adolphe Lele Lafrique avait lancé un appel en direction des populations et de tous ceux qui souhaitent que la mesure ci-dessus rapportée et celles arrêtées lors du Grand dialogue national soient effectives.
«Je voudrai dire qu’à partir de la semaine prochaine ces mesures seront d’application. Et c’est l’occasion pour moi, de demander aux populations, à travers les comités de vigilance et autres âmes de bonne volonté d’apporter leur soutien aux administrations forces de défense et à la Commune urbaine de Bamenda, dans l’implémentation de cette mesure. Ainsi que des autres mesures résultant des travaux du Grand dialogue national », a déclaré Adolphe Lele Lafrique.
Liliane N.
Selon nos sources sur place à Ngaoundéré, la grève de ce lundi 16 mars 2020, « fait suite au ras-le-bol que les conducteurs de motos taxi ont voulu exprimer à la suite des mesures instituées par les pouvoirs publics, celles réprimant leur circulation dans la ville après 20 heures, qui dure depuis plusieurs mois ». Un mouvement d’humeur qui a donné lieu à un violent affrontement avec les forces de maintien de l’ordre et s’est soldé par la disparition de deux conducteurs de motos taxi, nous a-t-on confié.
Les heurts entre la Police et les motos taxi dans la ville de Ngaoundéré ont entrainé la mort de deux motos taximen. Informé de la situation, le Gouverneur de l’Adamaoua Kildadi Taguieke Boukar a effectué une descente sur les lieux pour s’enquérir de la situation. L’autorité administrative a accusé l’opposition notamment l’UNDP d’être à l’origine de la manœuvre, renseignent nos sources.
Dans la foulée, les ressortissants de la région de l’Adamaoua jugent peu courtois les propos du N°1 de la région. Certains d’entre eux ont même souhaité le départ de ce dernier car pensent-ils, l’autorité « voudrait envenimer la situation qui est déjà tendue en accusant l’opposition d’être à la manœuvre ».
Ce mardi, la vie a repris son cours normal dans la ville de Ngaoundéré, le calme est revenu, à en croire nos sources qui précisent également que le Gouverneur a appelé les grévistes à se retenir, il promet que leurs réclamations seront prises en compte à brève échéance.
Innocent D H
Ils ont organisé un mouvement de débrayage le 27 novembre 2019.
Les conducteurs de taxis dans la ville de Bamenda sont en colère. Ils affirment qu’ils n’en peuvent plus des contrôles qui sont devenus récurrents. Selon le journal Le Messager, ils parlent d’un «trop de contrôle». Certains sous anonymat ont confié à ce quotidien qu’il y a environ quatorze contrôles routiers entre Bamenda et Bambili. Et lors d’un contrôle, un taximan est tenu de payer une somme de mille francs. Ce qui ne les arrange pas plus. Car «l’état désastreux de la voirie municipale dans la ville de Bamenda endommage leurs véhicules». Ca les conduit toujours au garage. Et il n’arrive pas à faire leur chiffre d’affaire.
Du fait donc de cet état des choses, les taximen ont décidé de faire un break mercredi dernier. Ils ont arrêté leurs activités. Pour eux, si la situation qu’ils dénoncent devait se poursuivre, ils vont finir par quitter leur zone d’habitation comme le font les habitants de la ville de Bamenda du fait de la crise anglophone. «C’est nous pousser aussi à jeter l’éponge comme l’ont fait d’autres et à aller nous chercher ailleurs. Déjà que la vie n’est pas aisée dans les autres grandes villes comme Bafoussam, Douala et Yaoundé», déclare l’un d’entre eux. «Pour avoir vécu au plus fort de la crise actuelle dans le Noso (Nord-Ouest/Sud-Ouest Ndlr), séjourné à Douala où l’hébergement est la croix et la bannière, sans compter la nutrition, j’ai été obligé de retourner à Bamenda me battre avec mon vieux taxi, pour ma survie», ajoute ce dernier.
Tout compte fait, il convient de relever que leur mouvement de débrayage a été mal organisé. La raison étant que tous les taximen n’étaient pas d’accord à l’idée de faire une grève. Conséquence, il n’a pas eu l’impact souhaité. Toutefois, il a quand même empêché les étudiants de Bambili de se rendre au campus.
Liliane N.
Pour assainir la profession, le port du gilet a été imposé aux conducteurs par le préfet du département de la Bénoué David Embe
Après une longue période de mise en garde, les exploitants de moto dans la ville de Garoua n’étant pas en règle jusqu’au 07 Février 2019. Des barrages et des contrôles systématiques des pièces de moto ont été déployés par les autorités dans la quasi-totalité des artères fréquentées de la ville de Garoua.
Une décision prise par le préfet de la Bénoué David Embe après plusieurs mises en garde. Dans un communiqué sur les ondes de la Crtv Nord, le préfet de la Bénoué rappelait aux propriétaires et conducteurs de moto-taxis opérant dans la circonscription urbaine de la vile de Garoua que la date butoir à l’effet par eux de se conformer à la réglementation était fixée au 17 Juillet 2018.
Le gilet d’immatriculation, la carte grise, la plaque Cemac, la vignette, la police d’assurance et l’impôt libératoire leurs étaient exigés. Parmi les problèmes recensés par les exploitants de moto-taxi de la ville de Garoua, se trouvent en bonne place les tracasseries policières. Selon eux, les hommes en tenue profitent du contrôle pour les arnaquer. Souleymanou , moto-taximan, soutient à ce propos: “ Ils nous renversent avec les clients ”. Vient ensuite la paperasse. “ Quelque soit les papiers qu’on fournit à l’administration, il ne suffit pas à l’exploitation de votre moto ”, affirme, secrétaire général du Réseau des associations des moto-taxi de la Bénoué.
Pour pratiquer cette profession, il faut être conforme. Cela signifie : avoir son permis de conduire ; une vignette d’automobile ; payer ses taxes (impôt libératoire, permis de stationnement...) ; pouvoir justifier d’une visite technique, etc. Il faut en outre avoir son gilet. “ Celui-ci doit porter le cachet de la Commune de Garoua 1er .
Du côté des populations, les conducteurs de moto-taxi ne sont pas considérés comme des saints. On leur attribue plusieurs maux au rang desquels le taux élevé des accidents de la route et les agressions. A ce propos, Sandrine, une commerçante, avoue être à sa troisième agression à bord d’une moto.
Elle explique : “ Tu prends une moto. Tu lui donnes ta destination. Après une certaine distance, il fait semblant de prendre un raccourci. C’est en réalité pour retrouver des complices tapis quelque part ou pour rejoindre un coin presque inhabité et commettre son forfait ”. Sans donner un montant, cette victime affirme avoir déjà perdu beaucoup d’argent et trois téléphones portables.
Après la dernière agression, elle a dû refaire sa Carte nationale d’identité. Toutefois, “ je ne peux faire autrement que d’emprunter une moto pour mes déplacements. En l’absence de taxi qui coûtent chers, ils sont un mal nécessaire. J’essaie juste d’être prudente ”.
Afin de résoudre tous ces problèmes et assainir la profession, le port du gilet a été instauré par le préfet du département de la Benoué. Ces derniers “ portent des numéros d’ordre de la commune. Chaque numéro d’ordre a un document qui comporte l’identification de l’exploitant de moto-taxi. Cela a permis de séparer les clandestins et les professionnels ”, explique Saliou Bouba. En 2018, l’opération d’identification lancée par l’administrateur avait permis d’identifier 2.729 motos, 413 motos avis été mis en fourrière et plus de deux millions de Fcfa de droits de fourrière avait été engrangés par l’opération coup de poing.
C’est pourtant sans compter sur la détermination des autorités de la ville de Garoua. Des équipes mobiles de la communauté urbaines sillonnent depuis quelques jours les artères de la ville afin de traquer les récalcitrants. Il faut d’ailleurs noter que près de 70 % des motos entrent de façon clandestine et ceci grâce aux cascadeurs dans la région.
La non identification de ces engins concoure à une grande insécurité car certains propriétaires de moto n’hésitent pas à s’enfui après avoir commis des accidents craignant d’aller en prison faute de permis de conduire.