Dans une interview accordée au quotidien national Cameroon Tribune dans le sillage de la célébration de la journée internationale de la femme, elle présente les mesures prises par le gouvernement pour réduire les inégalités entre les hommes et les femmes.
« A mon humble avis, la situation de la femme camerounaise s’est considérablement améliorée, même si d’indéniables disparités restent perceptibles, dues à des préjugés sexistes séculaires et certaines survivances socio-culturelles inappropriées. La volonté politique et l’irréversible évolution du temps finiront, j’en suis persuadée, par en avoir raison.
J’évoquerai, à titre d’illustration, et sans la moindre prétention à l’exhaustivité, le domaine de l’éducation où les indicateurs côtoient ostensiblement les standards internationaux, ainsi qu’il ressort tant de l’évaluation achevée des anciens Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), que du suivi des 12 domaines critiques de la plateforme d’action adoptée à la faveur de la 4e Conférence des Nations unies sur les femmes, tenue à Beijing en 1995.
Ainsi, le taux de fréquentation des programmes au niveau préscolaire est de 27% chez les garçons contre 23% chez les filles. Les filles représentent 84% des effectifs contre 87% de garçons dans l’enseignement primaire. Les filles représentent 94% des jeunes achevant le cycle primaire contre 93% de garçons.
L’indice de parité entre les sexes au niveau primaire est de 0,96%, et de 0,92% au niveau secondaire (MICS 2015). En ce qui concerne le cadre institutionnel de promotion et de protection des droits de la femme et de la fille, un document de politique nationale genre a été élaboré, sa mise en œuvre est en cours. Ce document qui n’existait pas avant définit le cadre des interventions dans les sept secteurs arrêtés dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE).
Bien plus, des unités techniques spécialisées se multiplient sur l’ensemble du territoire national. Elles ont pour mission la formation, l’encadrement, l’autonomisation économique et l’insertion professionnelle des femmes dans une société camerounaise en quête de l’Emergence.
Il s’agit, vous vous en doutez, des Centres de promotion de la femme et de la famille, des unités polyvalentes de transformation des produits agricoles, des maisons digitales qui permettent à nos cibles d’accéder aux opportunités économiques via les TIC, des centres d’accueil et de prise en charge des femmes et filles victimes de violence, des Gender Desk dans les commissariats et des espaces de cohésion des femmes et espaces sûrs dans les camps de réfugiés.
Dans la même foulée, d’importants programmes et projets sont mis en place à la fois pour réduire la pénibilité du travail des femmes, et pour faciliter et massifier l’accès de celles-ci aux opportunités économiques. Parmi les nombreux exemples que l’on pourrait citer, il y a le projet routier Batchenga-Ntui-Yoko-Lena, un bel exemple d’intégration du genre dans les projets structurants.
Ce projet d’envergure a rendu possible la construction de nombreuses unités d’appui aux activités productrices des femmes, permettant la mise en place ou le développement d’activités génératrices de revenus des femmes, sans oublier des activités connexes liées à la planification familiale, à la promotion de la santé sexuelle et reproductive, et à la lutte contre les violences basées sur le genre et le Vih/Sida. Bien avant cela, un projet d’appui aux femmes pauvres dans les CPFF, sur financement PPTE, a octroyé des micro-crédits en vue du montage et de la gestion de projets productifs».
L’éclairage public les jets d’eau au carrefour de la poste les jardins publics, la réhabilitation des axes routiers urbains, les photos de la ville de Garoua aujourd’hui ne sont plus en rien comparables à celle d’il y’a cinq ans.
La communauté urbaine de Garoua outre les réalisations citées ci haut a remis en marge le transport urbain par bus. Elle semble ainsi monter son vouloir de poursuivre ces réalisations qui rentrent d’ailleurs en droite ligne dans ses attributions.
Si l’on peut se frotter les mains pour ce cliché à l’actif de la CUG qui de manière globale satisfait les populations, les plaintes sont encore existantes à la CUG pour des mesures draconiennes encore à prendre sur la façon dont les usagers par autobus garent les engins sur les voies publiques.
La communauté urbaine de Garoua est-elle dans l’impossibilité d’attaquer ceux qui le font ? On croit tout de même qu’une mesure dans ce sens pourra être initiée dans les prochains jours sachant bien que cette manière de garer est à l’origine de plusieurs accidents de circulations.
Cette mesure pourrait ainsi réduire ces accidents de circulation et faire des entrées financières dans les caisses de la CUG si on instaure comme ailleurs les parkings payants . L’équipe du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Garoua qui se réuni permanemment semble être consciente de ce qui lui reste à faire et elle ne pourra réussir que grâce à l’apport des populations.
En rappel, le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) constitue pour le Cameroun le plus important programme d’annulation et de reconversion de sa dette extérieure. Au travers de ce mécanisme innovant, la France a décidé d’un effort bilatéral additionnel à l’initiative multilatérale d’allègement de la dette des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).
En pratique, l’Etat camerounais continue d’honorer sa dette mais, aussitôt le remboursement constaté, la France reverse la somme correspondante sous forme de dons pour qu’elle soit affectée à des programmes de lutte contre la pauvreté sélectionnés d’un commun accord avec le Cameroun.
Orienté selon les priorités du Document Stratégique pour la Croissance et l’Emploi, le C2D permet aux deux pays d’instaurer à travers la synergie du développement local un dialogue constructif autour des politiques de développement en général, en associant étroitement les sociétés civiles camerounaises et françaises au suivi des différents programmes.
Félix Swaboka