Cet objectif a été révélé le 18 février 2019 à Bertoua, dans la région de l’Est, à l’ouverture de la conférence annuelle des directeurs des centres linguistiques bilingues, venus des dix régions. Travaux ouverts par George Echu, le coordonnateur du Programme de formation linguistique, en présence du gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo, sur le thème: « Bilinguisme officiel et dialogue interculturel ».
Au menu de ces travaux, apprend-on, le bilan de l’année écoulée et des propositions fortes pouvant permettre une massification des apprenants. Ceci, dans l’optique de faire appliquer la politique de vivre ensemble harmonieux, chère au président Biya. Mais sur le terrain, le problème d’insécurité entrave les objectifs, a-t-on reconnu.
D’après George Echu, le bilinguisme camerounais favorise le dialogue interculturel, brise les barrières des cultures et facilite la compréhension mutuelle. Il s’agit donc dès lors, d’adopter de nouvelles approches pour maximiser la formation des apprenants au bilinguisme. Un manuel d’anglais et français sera bientôt publié par la maison d’édition du programme.
Le bilinguisme officiel, convient-il de le souligner, a été mis en place en 1961, consacré dans la constitution fédérale. En 1990, le chef de l’Etat crée, par décret, les Centres de formation linguistique bilingue pilote de Yaoundé et Douala. Aujourd’hui, le Cameroun en compte 10 et deux annexes à Limbé et à Bonamoussadi à Douala. La tendance est d’étendre aux chefs-lieux de département.
Ainsi, dans la région de l’Est, l’on annonce l’ouverture bientôt de l’annexe de Yokadouma. « Ce que nous faisons est envié par beaucoup de pays à travers le monde. De plus en plus, dans les différentes rencontres majeures, à l’international, des Camerounais sont au premier plan, ils sont enviés, occupent des postes importants du fait de leur bilinguisme », a reconnu George Echu.
Le programme de formation linguistique bilingue contribue, au fil du temps, à former des citoyens camerounais ainsi que des expatriés à la maîtrise de l’anglais et du français. A Garoua par exemple, des Nigérians apprennent le français, des Tchadiens, l’anglais. Dans le centre d’Ebolowa, ce sont des Equatoguinéens qui se forment dans les deux langues officielles camerounaises. Sans oublier d’autres expatriés, travailleurs du secteur publics ou privé, soucieux d’exceller dans leurs secteurs d’activités.
Au Centre linguistique de Bertoua, d’après son directeur, Charles Asanji, 18 000 citoyens sont déjà formés depuis l’ouverture. Soit une moyenne de 1000 personnes par an.
Otric N.