Au sujet de la crise socio-politique qui sévit dans la zone anglophone du Cameroun depuis trois ans déjà, les Etats Unis dévoilent enfin leur position. Dans un entretien accordé aux journalistes le 04 mars dernier, Tibor Peter Nagy, le monsieur Afrique de l’administration américaine a confirmé que Washington se dit favorable à un transfert de pouvoir à l’administration locale, mais opposé à toute idée de création d’un nouvel état, et donc de sécession.
« Nous soutenons un Cameroun unifié (…). La dernière chose dont l’Afrique a besoin, c’est d’un nouvel état qui générera pauvreté et misère », a déclaré Tibor Peter Nagy, lui qui ajoute par ailleurs que son pays est prêt à accompagner le pays de Paul Biya dans le processus de transfert de pouvoir aux collectivités décentralisées.
Un constat se dégage de cette sortie du diplomate américain en charge des affaires africaines, c’est que subitement, il s’inscrit déjà en faveur de l’accompagnement du Gouvernement camerounais dans la résolution de la crise socio-politique dans le NoSo au Cameroun. Pour preuve, Tibor Peter Nagy dans plusieurs de ses prises de position au nom des Etats-Unis a toujours haussé le ton invitant le régime de Yaoundé à un véritable dialogue. En juillet dernier, faisant fi des atouts de la tenue du Grand dialogue national au Cameroun, il appelait à un « vrai dialogue » et à un « transfert de pouvoir » vers les régions anglophones du Cameroun. Il estimait que la réponse militaire privilégiée par le Gouvernement ne faisait que renforcer les séparatistes.
Peu avant en Avril, Nagy réitérait sa préoccupation pour « la guerre civile qui se déroule dans les faits dans les faits » dans les parties occidentales du Cameroun, « où, fondamentalement, les anglophones se battent pour leurs droits (…) et où, malheureusement, le Gouvernement n’a pas répondu d’une manière qui apaise les peurs des Camerounais », relevait le secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines.
Innocent D H
La crise anglophone est une situation délicate pour le Cameroun et l'Etat s'active pour essayer de résoudre ce problème au mieux.
Lorsque les Etats Unis, les premiers chefs en comédie et larmes de crocodiles se lèvent pour critiquer l'Etat camerounais face à cette situation délicate, c'est tout simplement ignoble ! Pendant que les hôpitaux sont brûlés, les vies humaines dévastées, les écoles désertées, où sont les Etats-Unis dans tout ce cahot ? Traiter les mesures prises par l'Etat de "mesures symboliques" n'est autre qu'un manque de respect à la souveraineté de ce pays.
Dans leur politique il est connu qu'il n'existe aucune négociation avec les terroristes et par terroristes ici nous entendons bien ceux là qui bafouent l'Etat pour satisfaire les caprices mal intentionnées au prix et au sang des vies humaines. Aucun effort n'a été fait de leur côté quand il s'agissait d'interdire les levées de fond sur leur territoire pour financer le conflit dans les régions anglophones du Cameroun. Alors c'est le Cameroun qui devrait négocier avec des terroristes ?
Les Etats-Unis qui veulent se plaindre de tout et de la responsabilité comme par le passé, il serait mieux d'aider activement à stabiliser la région au lieu de la mettre à mal comme le fait l'ambassadeur actuel. Nul n'ignore que plus d'une fois, l'Etat camerounais a voulu dialoguer avec ceux là qui réclament une certaine indépendance, des multiples perches ont été tendues pour faire revenir la paix mais ces efforts ont été balayés du revers de la main et par conséquent voués à l'échec. Tibor Nagy ferait mieux de changer de discours avant de poser le sujet concernant la crise anglophone.
Tibor Peter Nagy, secrétaire d'État adjoint aux États-Unis pour les affaires africaines est attendu au Cameroun le 17 mars prochain. Cette visite entre dans le cadre d’une tournée en Afrique qu’il a entamée ce lundi 04 mars. Alors que le Cameroun se prépare à recevoir celui qui a été surnommé « Monsieur Afrique » de Donald Trump, les sujets qu’il abordera avec les autorités administratives ne désemplissent pas. De nombreux autres sujets devront être au menu des échanges.
L’émissaire du président américain devrait évoquer la gestion de la crise du Cameroun anglophone par le gouvernement camerounais, des mesures prises jusqu'à présent pour y remédier, la lutte contre Boko Haram dans les régions septentrionales, des opérations humanitaires menées en commun sur le territoire national et les défis économiques auxquels le Cameroun fait face. Comme depuis plusieurs années, les Etats-Unis pourront ainsi proposer au Cameroun des moyens d’atteindre l’objectif d’émergence.
Le politique sera également au menu avec des sujets tels que l’affaire Maurice Kamto et compagnie, actuellement en détention. L’opinion camerounaise craint qu’il accorde son soutien à ces fauteurs de trouble qui seront fixés ce mercredi 06 mars sur leur demande de libération provisoire. Tous ces doutes partent du jeu trouble que joue l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Peter Henry Barlein.
En effet, à travers une récente chronologie des faits, tout indique que l’ambassadeur américain Peter Henry Barlerin, en mission commandée au Cameroun au compte des groupes de pression divers et des lobbys d’affaires est devenu au fil des jours ce prophète qui, à force de se répandre, tient aujourd’hui mordicus à accomplir ses prévisions de chaos et de désordre social dans notre pays. Les nombreux évènements qui se sont produits ces derniers jours, tant dans les régions anglophones et dans certaines villes du Cameroun avec en pointe les diverses provocations de Maurice Kamto et de ses partisans après le scrutin du 7 octobre dernier, l’attestent à suffisance.
En 2018, l’ambassadeur américain au Cameroun, Peter Henry Barlerin, a accusé les forces gouvernementales d’assassinats ciblés, de détentions illégales, d’incendies et de pillages de villages, le tout, sans aucune preuve. C’est le même scénario qui s’est produit après l’assassinat du prêtre américain par les rebelles sécessionnistes dans la région du Sud-Ouest il y a quelques mois. Sans document valable, Peter Henry Barlerin a accusé les forces de l’ordre camerounaises d’être à l’origine des pillages dans ces deux régions : « Nous appelons instamment à l’arrêt immédiat des attaques visant sans distinction les civils et des incendies de maisons par les forces gouvernementales camerounaises, ainsi que des attaques perpétrées par les séparatistes anglophones contre les forces de sécurité et les civils. L’intimidation systématique fondée sur l’appartenance ethnique et religieuse, y compris à Yaoundé et à Douala, doit cesser. En mémoire du missionnaire américain Charles Wesco et de tous ceux qui ont perdu la vie dans la crise anglophone, nous exhortons toutes les parties à mettre fin aux violences et à entamer un large dialogue de réconciliation sans condition préalable ». Néanmoins, aucune excuse n’a été faite lorsque ces affirmations se sont avérées fausses.
Les relations entre le Cameroun et les Etats-Unis sont « excellentes », d’après le secrétaire d'État adjoint aux États-Unis pour les affaires africaines. Le seul domaine dans lequel elles piétinent est la politique, et ce parce que Peter Henry Barlerin, qui devrait servir de médiateur pour les deux Etats, se plaît à jouer le chef de l’opposition. Plusieurs membres du gouvernement camerounais s’interrogent sur la position de ce diplomate qui soutient l’opposition dans ce désordre. Les résultats de l’élection présidentielle sont pourtant clairs et ont été approuvés tant par le peuple que par la communauté internationale et donc les Etats-Unis également.
La réaction de Tibor Peter Nagy, sous secrétaire de l’Etat américain, donnant la position du gouvernement Trump sur le scrutin du 7 octobre dernier au Cameroun, ne souffre d’aucune ambiguïté sur la qualité des rapports entre le Cameroun et les Etats-Unis. « (…) En Afrique, les Etats-Unis ne soutiennent pas des candidats, mais les processus électoraux et transparents. Le scrutin au Cameroun a été une réussite et il n’y a aucune raison de penser qu’il ne reflète pas le choix de la population (…) », estime sans ambages le haut responsable américain. Voila qui est clair pour témoigner de cette qualité des rapports entre les 2 Etats souverains pour confirmer aux yeux de tous qu’il n’existe pas de zones d’ombre dans les relations entre Yaoundé et Washington.