Une goutte d’eau dans un océan, est-on enclin à dire, après la cabale entretenue contre les Forces de Défense et de Sécurité, le Chef de l’Etat Camerounais et ses collaborateurs depuis le début de la crise sécuritaire qui sévit dans ces deux parties du Cameroun.
Dans un rapport publié le 12 Mars dernier, Ilaria Allegrozzi - Chercheuse senior sur l’Afrique centrale a parlé des crimes perpétrés par les ambazoniens, notamment les meurtres, les enlèvements avec demande de rançon et autres barbaries. Cependant, l’on reste assez sceptique sur les réelles motivations de cet organisme qui préconise quelques petites réprimandes, à l’instar du gel des avoirs, le refus de voyager à ces individus que les travailleurs de Human Right Watch pourraient éventuellement connaître, étant entendu qu’ils les mentionnent tout le temps lorsqu’ils relatent ce qu’ils considèrent comme parole d’évangile, lorsqu’il faut juger et condamner le Cameroun ; sans oublier leurs drones
Le rapport
« Les séparatistes armés multiplient les abus dans les régions anglophones du Cameroun. Des enlèvements et meurtres récents mettent en évidence la flambée des violences
Le 27 février, des séparatistes armés ont enlevé John (son nom a été modifié), un médecin de la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun et l’ont emmené dans leur camp.
Ils ont accusé John de « ne pas avoir contribué à la cause », pointant une arme dans son dos et menaçant de le tuer. Il a été remis en liberté six heures plus tard, après paiement d’une rançon d’un montant de 300 000 francs CFA (544 dollars US).
« Ils ont dit que je devais leur donner de l’argent pour soutenir leur lutte pour l’indépendance, pour acheter des armes », a témoigné John à Human Rights Watch. « Ils m’ont dit de ne raconter à personne ce qui m’était arrivé, sans quoi, ils me tueraient, moi et tous les membres de ma famille. »
Des histoires comme celle de John ont trop souvent été entendues dans les deux régions anglophones du Cameroun. Depuis 2017, les séparatistes armés ont enlevé des centaines de personnes, dont des élèves, des membres du clergé, des dirigeants politiques et des travailleurs humanitaires ; tout en appelant les régions anglophones à déclarer leur indépendance.
Les séparatistes ont en outre imposé un boycott des établissements scolaires dans ces mêmes régions pour protester contre ce qu’ils dénoncent comme l’assimilation du système éducatif anglophone dans le système central francophone.
Le récent enlèvement de John s’est produit sur fond de regain de violences commises par les séparatistes depuis deux mois.
Le 13 février, des combattants séparatistes ont tué trois chefs de tribus dans le village d’Essoh Attah, situé dans la région du Sud-Ouest, parce qu’ils avaient refusé de leur reverser les bénéfices de leurs ventes de cacao et avaient promu l’éducation, selon les médias.
Le 9 janvier, des combattants séparatistes présumés ont tué le proviseur d’un lycée à Eyumojock et blessé celui d’un lycée de Tinto, tous deux situés dans la région du Sud-Ouest, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires et les médias.
Les séparatistes ont entravé l’acheminement de l’aide humanitaire, tuant et torturant ceux qu’ils soupçonnaient de collaborer avec les autorités et les forces de sécurité.
« Nous sommes à la merci de leurs armes », a confié un homme âgé de 35 ans de Bafut, dans la région du Nord-Ouest. « Les combattants séparatistes harcèlent tout le monde. Ils exigent de l’argent et si vous n’êtes pas en mesure de payer, ils vous menacent ou vous kidnappent».
Les forces armées camerounaises, qui ont mené de multiples opérations marquées parfois aussi par des violations dans les régions anglophones, devraient garantir plus efficacement la protection des civils.
Le Conseil de sécurité de l’ONU et les partenaires internationaux du Cameroun devraient faire comprendre aux dirigeants séparatistes que ces crimes ont des conséquences, notamment en imposant des sanctions ciblées, telles que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs, à tous ceux dont la responsabilité est établie dans ces exactions ».
N.R.M
L’Organisation non gouvernementale Human Rights Watch accuse l’armée d’avoir violé et tué au village Ebam, dans le département de la Manyu, région du Sud-Ouest.
Les accusations sont contenues dans un rapport qui a été rendu public ce vendredi 26 février 2021. Dans ledit rapport, Human Rights Watch affirme qu’à la date du 1er mars 2020, des soldats ont violé un minimum de 20 femmes. Et parmi elles, quatre sont des personnes qui vivent avec un handicap. En plus du viol, l’Organisation non gouvernementale (ONG) affirme que les mêmes soldats ont tué un homme. 35 autres ont été arrêtés.
Affirmant dans son rapport que l’évènement qu’il dit rapporter est passé inaperçu, Human Rights Watch ajoute que les soldats camerounais ont incendié une maison, piller de nombreuses autres, et infligé des sévices corporels à des hommes embastillés dans cette localité, qui ont par la suite été conduits dans un camp militaire. L’ONG accuse les autorités d’être au courant de cet évènement qu’il qualifie d’être le pire dans lequel, les soldats sont impliqués. Il affirme que les autorités n’ont même pas ouvert d’enquête pour établir les responsabilités.
« Un an plus tard, les survivants de l’attaque d’Ebam ont désespérément besoin de justice et de réparations et sont choqués de voir que ceux qui leur ont fait subir des violences sont libres et que leurs actes sont restés sans conséquence », commente Ida Sawyer, Directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch.
Pour ce qui est de ses sources d’information, Human Rights Watch affirme avoir échangé entre le 1er août et le 5 janvier 2021 avec 20 femmes survivantes du viol. L’Ong dit avoir parlé aussi avec quatre hommes arrêtés et passés à tabac, quatre témoins de l’attaque, deux proches de l’homme tué, un médecin qui a examiné les victimes du viol, et deux travailleurs humanitaires, et des responsables de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) au courant de cet incident.
L’ONG dit avoir par ailleurs saisi la Présidence de la République du Cameroun, sans avoir eu un feedback.
Liliane N.
Cette fois, ce sont les échauffourées qui se sont déroulés le 10 Janvier dernier dans la localité de la subdivision de Muyuka Mantu – Région du Sud Ouest, avec à la clé le décès de neuf « civils » qui fait l’objet du rapport rendu public ce Jeudi par cet organisme.
Selon les rédacteurs du document sus mentionné, « le Capitaine Atonfack Guemo Cyrille Serge - Chef de la division Communication du ministère de la Défense a oblitéré les faits, en déclarant que l'opération militaire à Mautu avait été menée dans le strict respect des résultats de l'engagement… ».
La réalité serait toute autre, prétend Ida Sawyer - directrice adjointe de l’Afrique à Human Rights Watch
Elle déclare que : « Des soldats de l’armée ont tué au moins neuf civils dans la région anglophone du sud-ouest du Cameroun, le 10 janvier 2021…Parmi les morts, une femme et un enfant, et quatre civils ont été blessés ».
Allant plus loin, cette femme accuse les Soldats Camerounais d’être des brigands car, de son point de vue, « ils se sont rendus coupables d’actes de pillages de maisons, avec en prime des menaces sur les habitants…
Tuer des civils et piller leurs maisons au nom de la sécurité sont de graves crimes contre les droits humains qui alimentent les cycles croissants de violence et d’abus dans les régions anglophones du Cameroun».
Une curieuse manière de mener des enquêtes
Dans son long rapport incantatoire, Ida Sawyer déclare tranquillement que : « Human Rights Watch a interrogé par téléphone 17 témoins, dont cinq proches des victimes, au sujet de l'attaque…
Human Rights Watch a obtenu des listes des neuf personnes tuées auprès de quatre sources et s’est entretenu avec des parents et des résidents qui ont assisté aux enterrements ou ont emmené les corps des victimes à la morgue de l’hôpital de Muyaka ».
Plus encore, sans prendre la peine de descendre sur le terrain, afin de se rassurer de la véracité des faits, cet « organisme » s’offre le luxe d’en rajouter une couche : « Des témoins disent avoir vu plus de 50 soldats, dont des membres du BIM revenir à pieds de Mantu vers 14heures. Ce sont les mêmes qui, le 10 Janvier 2021, ont ouvert le feu sur des gens qui s’enfuyaient… ».
Jusqu’à quand ?
L’année vient à peine de commencer et l’on a déjà droit à cette salissure permanente que Human Rights Watch verse sur les Forces de Défense et de Sécurité.
Fort heureusement, la réalité est toute autre puisque les éléments des Forces de Défense et de Sécurité travaillent main dans la main avec les Populations qui reprennent peu à peu, une vie normale.
Cela a d’ailleurs été visible ces derniers jours, à l’occasion des matchs qui se sont joués à Limbé. Le public était fortement représenté et, c’est ce même public qui exige de Human Rights Watch, des images des assassinats perpétrés contre les populations par les ambazoniens.
Les habitants du Nord et du Sud Ouest, tout comme la quasi majorité des Camerounais ne veulent plus entendre parler de ces images, vidéos, témoignages dont on ne fait allusion que lorsqu’on veut imputer des crimes aux Soldats Camerounais ;
Alors que toutes ces « preuves » auraient été bien utiles pour rendre hommage à Florence Ayafor et autres victimes des ambazoniens.
Nicole Ricci Minyem
L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) de défense des Droits humains présentent les exactions commis par des groupes armés séparatistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Human Rights qui condamne ces actes criminels sollicite que les Nations Unies l’intervention des Nations Unies à travers des sanctions d sévères contre les coupables.
Le rapport de Human Rights Watch met en lumière les exactions et la grande criminalité des séparatistes sur les populations, les humanitaires, les chefs traditionnels et les leaders religieux dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Dans les détails, l’ONG révèle que pas moins de 285 innocents ont trouvé la mort au cours de près de 200 attaques terroristes dont la responsabilité est attribuée à ces hors la loi (groupes armés séparatistes). Des actes criminels qui sont à l’origine de déplacement des milliers de camerounais. Ainsi certains ont fui vers d’autres régions du pays, d’autres se sont réfugiés au Nigéria voisin.
Face à cette situation désastreuse et d’une criminalité inqualifiable, Human Rights Watch recommande aux Etats-Unis, de sanctionner durement et sévèrement les auteurs. Selon les exigences de Lewis Mudge exige que cette barbarie et sauvageries orchestrés par les sécessionnistes soient punies devant la Cour pénal international (CPI). Le responsable de l’Organisation de défense des Droits humains estime que les leaders basés en occident et aux Etats-Unis d’Amérique doivent répondre de leurs actes.
Grosso modo, Human Rights Watch souhaite que des pressions soient faites sur les leaders séparatistes pour qu’ils soient mis à la disposition de la justice. Les avoirs de ces fauteurs de troubles doivent être rapidement gelés afin de les déposséder des moyens de financement des opérations de guerre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Rappelons que la crise anglophone dure depuis bientôt 4 années. Les pouvoirs publics camerounais ont à leur niveau, sous l’éclairage du Président de la République, Paul Biya, n’ont de cesse eu à chercher des voies moyennes pour une sortie définitive de crise dans les deux régions anglophones du Cameroun. La tenue du Grand dialogue national en fin septembre et début octobre 2019 en est une parfaite illustration de ces mesures.
Innocent D H
Ce vendredi, 10 juillet 2020, l’Organisation non gouvernementale (ONG) vient de publier un rapport. Elle épingle une fois de plus les éléments des forces de défense camerounaise. Selon Human Rights Watch, il s’agit des abus enregistrés entre la mi-mars et fin avril 2020, qui doivent faire l’objet d’une enquête.
C’est un rapport dans lequel, l’ONG de défense des droits humains accuse les soldats du 42ème bataillon d’infanterie motorisée d’avoir forcé des civils à assurer les gardes de nuit pour prévenir les attaques du groupe armé islamiste Boko Haram, notamment dans la localité de Mozogo, région de l’Extrême-Nord du Cameroun.
A en croire la teneur de ce rapport, les faits remontent entre mi-mars et fin avril 2020. Pendant cette période, « des soldats ont roué de coups ou menacé ceux qui refusaient de s’acquitter de cette tâche. Cependant, les habitants continuent de vivre dans la crainte que les passages à tabac ne reprennent, tandis que le travail forcé et les menaces se poursuivent », rapporte Human Rights Watch. L’ONG ajoute qu’entre avril et mai 2020, elle s’est entretenue par téléphone avec 15 personnes ayant subies les contraintes par l’armée d’effectuer ces tâches.
Dans son rapport, l’Organisation poursuit, « Human Rights Watch s’est également entretenu avec 12 témoins résidant à Mozogo qui n’ont pas été soumis à ces travaux forcés, quatre victimes et témoins d’autres violations présumées par des militaires, et quatre représentants d’organisations locales de défense des droits humains ».
Les « Habitants de Mozogo, l’unité militaire basée à Mozogo, le 42ème bataillon d’infanterie motorisée (BIM) a établi avec les autorités locales des listes d’environ 90 hommes et au moins un garçon qui devaient assurer les gardes de nuit. Elles ont été affichées dans des lieux publics. Les soldats ont identifié au moins 12 sites à Mozogo et à proximité comme postes de garde nocturnes, affectant neuf civils par site. Les récalcitrants ont été traqués dans leurs quartiers et menacés de mort et de violences. Certains ont été roués de coups publiquement », relève aussi Human Rights Watch.
Innocent D H
L’Organisation non gouvernementale de défense des droits humains, a appelé ce mercredi, les autorités du Malawi à garantir les conditions propices à un vote libre et équitable lors de la prochaine reprise de l’élection présidentielle. Selon Human Rights Watch (HRW), les autorités de Lilongwe devraient « élaborer immédiatement des processus qui garantiront des élections libres, équitables et sûres », à un moment où règne la confusion quant à la date réelle de la reprise qui est attendue avec impatience.
La directrice de HRW en Afrique australe a déclaré, « elles devraient appliquer une série de mesures pour protéger les citoyens contre la violence et poursuivre les responsables en justice ». En effet, cette reprise de la présidentielle au Malawi a été ordonnée par la Cour constitutionnelle en février après que l’opposition du pays ait réussi à faire appel du résultat du scrutin de l’année dernière, qui a été reportée de justesse par le Président, Peter Mutharika. La victoire de Mutharika a été annulée pour de sérieuses irrégularités, et il a été ordonné la tenue de nouvelles élections dans les 150 jours expirants le 03 juillet prochain.
Aux rangs des irrégularités évoquées par la Coalition des défenseurs des droits de l’homme du Malawi, il y a eu un pic de violence à motivation politique contre les membres de l’opposition, les militants des droits de l’homme et les journalistes depuis mai, sans que les responsables présumés n’aient été arrêtés. Parmi les actes de violence, figure l’attentat au cocktail Molotov contre des bureaux de Lilongwe du Mouvement de transformation uni, conduite par le vice-président, Saulos Chilima et la lapidation de son convoi alors qu’il se rendait à un rassemblement de campagne.
Précisons également qu’un certain nombre de journalistes ont été attaqués alors qu’ils assuraient la couverture des rassemblements électoraux à travers le pays. « Les journalistes sont de plus en plus victimes de violences politiques alors que le pays se prépare pour les nouvelles élections », a déclaré la branche locale du Media Institute of Southern Africa.
La confusion sur la date de la reprise du scrutin réside dans le faite que la Commission électorale du Malawi avait initialement choisi le 02 juillet, elle l’a modifiée ensuite au 23 juin sur avis de la Commission des affaires juridiques du Parlement.
Innocent D H
Le sous-secrétaire américain aux affaires africaines vient une fois de plus de mettre les forces de défense de l’Etat du Cameroun sous les feux des projecteurs. Une sortie anachronique qui interroge sur les intentions réelles de certains leaders américains à l’endroit du gouvernement Camerounais.
Les évènements de Ngarbuh datent du 14 Février 2020. Entre temps, il y a eu les dénonciations de Human Rights Watch et de plusieurs autres organisations internationales. Dans la foulée, le gouvernement camerounais, conformément au soucis de transparence qui dirige ses actions depuis le début de ce conflit, a commandé une enquête sur les contours des exactions de Ngarbuh.
Le rapport d’enquête a été rendue public par le Chef d’Etat le 22 Avril dernier. Les coupables ont été interpellé et sont actuellement dans les couloirs de la justice. Comment comprendre que ce soit plus de trois mois plus tard, que Tibor Nagy choisisse de condamner des exactions déjà puni par le gouvernement en accusant ce dernier ?
Le sous-secrétaire américains aux affaires africaines, dans un tweet ce 18 Mai 2020 affirme « le meurtre de civils par le gouvernement est inexcusable ». Le diplomate qui sait très bien qu’il ne s’agit en aucun cas d’un évènement commandité par le gouvernement de Yaoundé, fait exprès de faire endosser les actes posés par des soldats indisciplinés au gouvernement en place.
Pourtant, les résultats des enquêtes montrent très bien que ces hommes de rang ont agi en violation des ordres prescrites par la hiérarchie militaire. A cette allure, on imputerait à un gouvernement attaqué, la responsabilité des actes putschistes de certains soldats. Le choix des mots est fondamental en diplomatie. Et ce n’est pas à Tibor Nagy qu’on apprendrait à faire des grimaces. A moins que de manière inavouée, il souhaite poursuivre son rêve de « s’occuper du Cameroun ».
Allusion faite à cette fameuse phrase prononcée par le diplomate américain en Avril 2019 « Après le Soudan, je vais m’occuper du Cameroun ». Si l’on s’inscrit dans cette logique, tous les moyens sont bons pour chercher le meilleur moyen de « s’occuper du Cameroun ».
Le meurtre de civils tout court, dans quelque situation que ce soit, est inexcusable. Et c’est de la responsabilité de l’Etat de protéger ces populations civiles. Et c’est bien l’exploit que s’exerce à réussir, les forces de défenses du Cameroun dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. N’en déplaise.
Stéphane NZESSEU
Dans ses rapports réguliers sur la crise anglophone, l’ONG Human Rights Watch par le biais de sa chercheuse senior Ilaria Allegrozzi a pris l’habitude d’utiliser des stéréotypes qui contribue plutôt à exposer certains peuples sur les théâtres du conflit. Ce qui amène naturellement à s’interroger sur la responsabilité mais surtout les conséquences désastreuses qui peuvent en découler.
L’ONG Human Rights à travers sa chercheuse Ilaria Allegrozzi émet régulièrement des rapports sur la crise anglophone au Cameroun, ce qui est bien noble pour une organisation de protection des Droits de l’Homme. Sauf qu’à la lecture des faits, l’on peut se questionner sur la responsabilité véritable de cette entité dans la crise sociopolitique qui secoue les deux régions anglophones, conflit qui dure déjà depuis trois années avec des conséquences désastreuses. Cette organisation des Droits de l’Homme en dressant ses rapports ne met-il de l’huile au feu ? Autrement dit, dans ses écrits, rendent-il réellement compte des réalités des faits sans être à l’origine de l’aggravation de la situation sur le terrain ?
La responsabilité
Évoquons le cas récent de l’incendie perpétré par les milices des séparatistes ambazoniens à Ngarbuh. En effet, de sources crédibles informent qu’ils ont sans discernement brûlé les habitations des éleveurs « Mbororos » dans cette localité située dans le Nord-ouest. Ils ont profité de ce mois de ramadan pendant lequel ce peuple observe le jeûne pour causer un maximum de dégâts.
Pour de nombreux observateurs, des attaques terroristes de ce type se multiplient à cause des stéréotypes de Human Rights Watch et surtout ceux émis par sa chercheuse senior sur le Cameroun, Ilaria Allegrozzi. Cette ONG, ainsi que d’autres médias locaux décrivent très souvent les « Mbororos » comme collaborateurs des activités de l’armée camerounaise dans les zones en crise, apprend-on.
Conséquences
Comme dans plusieurs autres pays africains, cette organisation de protection des Droits de l’Homme, est responsable des clichés sont à l’origine des attaques xénophobes ciblées entraînant dans la foulée des représailles dévastatrices. C’est donc le cas de l’incendie dont les milices séparatistes sont à l’origine à Ngarbuh, attaques que nous avons évoquées supra. Des actes terroristes de cette nature contribuent à aggraver la crise qui risque de se muer en une crise communautaire plus large compliquant davantage la résolution du conflit.
Rappelons que Ilaria Allegrozzi toujours dans sa logique d’insatisfaction par rapport à la gestion de la crise anglophone par le Gouvernement camerounais, ses multiples le démontrant à suffisance, a réagi il y a quelques jours à la suite des conclusions de l’enquête sur le massacre de Ngarbuh. La chercheuse de Human Rights Watch sur le Cameroun a écrit sur son compte twitter que « malgré certaines failles, c’est étape importante pour la justice ».
Innocent D H
Dans un rapport publié il y a quelques jours Human Rights Watch ne manque pas une fois de plus de lancer des accusations infondées contre les pouvoirs publics laissant sous entendre que l’aspect humanitaire ne les intéresse pas
Les responsables de cette prétendue Ong avancent comme prétexte les mesures prises afin d’éviter la propagation du Corona Virus sur l’ensemble du triangle national, ce qui les empêche selon eux de se rendre dans les zones en crise, notamment l’Extrême Nord, le Nord et le Sud Ouest : « Le gouvernement du Cameroun devrait s’assurer que sa réponse à la pandémie de Covid – 19 respecte les droits humains et donne la priorité à l’assistance aux populations qui en ont le plus besoin, y compris dans les zones qui sont affectées par des violences ».
Ilaria Allegrozzi et ses collègues estiment que : « Les autorités devraient donner aux organisations humanitaires un accès sans entrave aux zones de conflit, pour leur permettre d’y apporter une assistance qui est vitale ».
Dans la politique de nuisance qui les caractérise, ils s’attèlent à semer le doute dans l’esprit des Camerounais par rapport aux chiffres rendus publics par le ministre de la Santé publique sur le nombre de cas confirmés des personnes atteintes par la pandémie en plus des décès.
Une attitude qui suscite quelques interrogations, d’autant plus que l’objet principal de leur dernier rapport porte sur leur incapacité à avoir accès aux zones en crise. Sur quoi se basent –ils pour émettre leurs réserves ? : « À la date du 10 avril 2020, les responsables camerounais de la santé avaient confirmé plus de 800 cas de Covid-19 et 10 décès, pour la plupart concentrés dans les villes de Yaoundé et Douala. Mais le nombre réel de cas est très probablement plus élevé car les capacités de dépistage sont limitées. Le pays ne compte que quatre laboratoires en mesure de réaliser des tests, dont trois à Yaoundé, la capitale… ».
Un véritable no sens lorsqu’on sait que dans les dix régions et autres unités administratives, les dispositions ont été prises afin que le Centre pasteur ait des relais et que les résultats des examens soient rapidement mis à la disposition des médecins lorsqu’on suspecte un cas sans parler des centres d’accueil mis en place sur l’ensemble du triangle national.
Le ministre de la Santé Publique, en partenariat avec l’Ordre des Médecins du Cameroun multiplient des actions sur le terrain avec quelques bénévoles afin d’éradiquer ou à défaut contenir la pandémie.
Comment accorder du crédit à cette Ong, lorsqu’elle écrit qu’un médecin qui travaille à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, leur a fait cette déclaration : « Je crains que la propagation du virus dans la région du Nord-Ouest n’ait des conséquences catastrophiques. Les hôpitaux manquent d’équipement de base. Il n’y a que trois appareils d’assistance respiratoire dans toute la région et presque pas d’espaces d’isolement dans les hôpitaux».
Ou encore
« Même dans d’importants centres urbains comme Yaoundé et Douala, les hôpitaux sont mal préparés pour faire face à la pandémie. Un médecin de Douala a déclaré à Human Rights Watch: Il y a moins de 10 appareils d’assistance respiratoire dans toute la ville. Nous avons du mal à traiter les malades qui présentent de graves difficultés respiratoires».
Ces accusations fallacieuses portées contre l’Armée Camerounaise
« Le 31 mars, les gendarmes ont tué quatre hommes, tous civils, dans le village d’Okoyong, dans la division de Manyu, dans la région du Sud-Ouest. Quatre témoins ont affirmé à Human Rights Watch que les gendarmes les avaient abattus devant une échoppe. L’un des témoins a déclaré: « Les gendarmes cherchaient des amba boys [séparatistes armés] mais cela fait plus d’un an que les amba boys ont quitté notre village et ces hommes étaient des travailleurs du bâtiment ».
Cela aurait été une surprise que dans cette énième dénonciation, Human Rights Watch n’impute pas aux Forces de Défense et de Sécurité, quelques exactions comme celle sus cité. Et ce, sur la simple base des déclarations d’un prétendu témoin, qui comme tous ceux des précédents rapports n’ont jamais saisi les autorités pour prévenir des ces faits.
Inutile de revenir sur de supposées atteintes à la liberté d’expression relevées dans le même document, puisqu’au cours des dernières semaines, l’on a parfaitement vu et entendu le président du Mrc qui s’est exprimé, se permettant de donner des ultimatums au Chef de l’Etat Camerounais.
Les rapports d’activités toujours attendus
Jusqu’à ce jour, le ministre de l’Administration Territoriale n’a toujours pas reçu les récits ou exposés de Human Rights Watch encore moins de toutes ces autres organisations qui ont pris l’engagement de ternir au maximum, l’image du Cameroun.
Que cache cette demande pressante, ce harcèlement envers le Gouvernement qui, comme tous les pays en proie à cette crise sanitaire, ont résolu de restreindre les mouvements à l’intérieur de leurs frontières ?
Nicole Ricci Minyem
Ces dernières à l’instar de Human Rights Watch sollicite auprès des pouvoirs publics un allègement de mesures afin qu’elles puissent continuer à mener leurs œuvres humanitaires dans les zones concernées
Il s’agit singulièrement des régions du Nord et Sud Ouest, mais aussi de l’Extrême-Nord dont l’accès, depuis les mesures restrictives prises par le gouvernement dont la fermeture des frontières, afin de limiter la propagation du Corona Virus est limité.
Et, pour l’italienne Ilaria Allegrozzi - la chercheuse senior auprès de la division Afrique de Human Rights Watch citée dans un rapport publié par l’organisation sur son site internet le 10 avril 2020 : « La pandémie de COVID-19 survient en temps de crise au Cameroun, en particulier dans les régions anglophones du pays et dans la province de l’Extrême-Nord. Davantage devrait être fait pour s’assurer que les populations locales qui sont impactées par les conflits armés souffrent moins car elles ne peuvent plus recevoir des dons et des vivres. Elles sont les plus exposées aux risques de contamination et ceux qui fuient les affrontements ne sont plus protégés de l’infection encore moins recevoir des soins s’ils tombent malades».
« Les vols humanitaires sont interrompus depuis plus de trois semaines. Les agences de l’ONU et les organisations non gouvernementales ne cessent de demander au gouvernement de les ré-autoriser. Ces vols sont essentiels pour pouvoir atteindre les personnes les plus vulnérables qui vivent dans des zones reculées. Alors que le virus se répand rapidement, c’est exactement le moment où le gouvernement du Cameroun devrait nous faciliter la tâche », affirme un responsable d’ONG, cité dans ce rapport.
Les différentes organisations non gouvernementales sollicitent du Gouvernement, que ce dernier aménagent des espaces afin que comme par le passé, elles puissent poursuivre avec la distribution des vivres aux déplacés internes des zones conflictogènes du Cameroun.
Pour les responsables de Human Rights Watch, « Une réponse humanitaire plus générale est essentielle pour sauver des vies dans la région de l’Extrême-Nord, qui est un foyer de l’insurrection du groupe boko haram ainsi que dans les deux régions anglophones, où des groupes séparatistes armés combattent pour l’indépendance ».
Le nombre de cas testés positifs au Cameroun au soir du 12 avril 2020 est de 848 cas, pour 14 décès. Selon le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), seulement 34% d’installations de santé sont en mesures de fonctionner dans les zones anglophones d’autant plus que la plupart des hôpitaux ont été incendiés depuis 2016.
Nicole Ricci Minyem