Pour le Mouvement réformateur, la mesure relative à la restriction de vente, d’achat et de possession d’armes blanches au Nord-Ouest et au Sud-Ouest tend à criminaliser l’ensemble des populations des deux régions anglophones.
Le Mouvement réformateur (MR) dont Samuel Billong est le président, n’approuve pas les mesures conservatoires prises par Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat), à la suite de cas multipliés d’assassinats horribles de civils aux armes blanches, au Nord-Ouest et au Sud-Ouest (Noso). Réuni en session extraordinaire le jeudi 20 août 2020 dans la capitale Yaoundé, le bureau politique du MR s’est appesanti sur cette décision du Minat.
En dénonçant aussi les horribles meurtres qui ont été commis sur les civils au Noso, le Mp s’est dit toutefois offusqué par ces mesures conservatoires de Paul Atanga Nji. La raison avancée est qu’elles tendent à criminaliser l’ensemble des populations de ces régions anglophones. Pour le MR, elles démontrent également que le gouvernement manque de sérénité face à tout ce qui se passe en zone anglophone. Et elles sont au finish «absurdes».
Chef de l’Etat
Le MR reconnaît que les violences qui ont cours au Noso demeurent une préoccupation majeure. Il note que le gouvernement qui a tenté de résoudre la crise qui met en mal les régions anglophones n’a connu que des échecs. Aussi, il appelle Paul Biya le Président de la République à «peser de tout son poids pour l’arrêt des violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», si tant est qu’il se considère toujours comme le mendiant de la paix.
Séparatistes
Le MR qui revendique un attachement à l’unité nationale, et au renforcement de l’intégration de la sous-région Afrique Centrale demande aux «populations de l’ancien Southern Cameroon en l’occurrence de se prononcer librement et sereinement sur leur avenir dans un cadre démocratique». Il les exhorte à privilégier la voie pacifique pour la résolution de la crise.
Liliane N.
Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale demande aux chefs traditionnels des régions anglophones de collaborer avec les autorités, pour mettre fin aux assassinats des civils.
Du fait de la recrudescence des assassinats dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso), Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) a convié les chefs traditionnels de ces deux régions à une table de concertation. Au cours de cette concertation qui s’est tenue à la salle de conférence de la mairie de la ville de Yaoundé et à laquelle ont également pris part les parlementaires du Noso, le Minat a demandé à ses hôtes deux principales choses. La première c’est d’œuvrer de concert avec les autorités pour la fin des meurtres commis sur les civils par les groupes séparatistes. La deuxième est d’apporter leur soutien au plan de reconstruction de leurs deux régions.
La concertation avait également pour but de faire connaître aux chefs traditionnels et parlementaires du Noso, la détermination du gouvernement à les accompagner à rejoindre leurs territoires. Il faut souligner que du fait des violences dues à la crise anglophone de nombreuses populations du Noso parmi lesquels leurs autorités traditionnelles, se retrouvent dans les grandes métropoles du pays à l’instar de la capitale Yaoundé.
«Les chefs traditionnels sont des auxiliaires de l'administration. Donc normalement, ils occupent un territoire et doivent y exercer leur autorité. Donc les Fon du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui sont à Yaoundé, ont été victimes, pour la plupart, des atrocités des terroristes. Mais nous avons fait une évaluation sécuritaire, et il est évident que les choses sont en train de se redresser. Le calme revient progressivement dans plusieurs arrondissements et départements des deux régions», a rassuré Paul Atanga Nji.
Liliane N.
Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale vient d’édicter des mesures conservatoires, qui ont pour but de restreindre la vente, l’utilisation et la possession des armes blanches au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Les mesures seront appliquées pour une durée de quatre mois éventuellement renouvelable.
Désormais la vente, l’utilisation et la possession des armes blanches vont se faire au Nord-Ouest et au Sud-Ouest (Noso) dans un cadre bien défini par Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat). Le Minat a adressé ce mardi 18 août 2020, une correspondance à cet effet, à Adolphe Lele Lafrique et Bernard Okalia Bilaï les gouverneurs des deux régions anglophones en proie à une crise socio politique. Il précise dans ladite correspondance, que les mesures conservatoires qui seront ci-bas rapportées ont prises au vu des derniers assassinats horribles du Noso qui sont rendus publics par leurs auteurs.
Quincaillerie et magasins
Paul Atanga Nji le patron de l‘administration territoriale prescrit entre autres qu’il soit recensé dans les quincailleries et les magasins du Noso, les stocks de machettes, des haches et les fers qui sont disponibles. Les propriétaires de ces armes blanches vont devoir faire des déclarations sur l’honneur. «Il est évident que les personnes n’ayant pas de chantier de construction avec permis de bâtir, mais qui acquièrent du fer à béton sont des suspects ou de potentiels terroristes. De même les personnes ne disposant pas de plantations, de champs ou de boucheries, mais qui achètent une quantité importante de machettes ou de haches sont de potentiels terroristes et méritent de ce fait d’être suivis», peut-on lire dans la correspondance du Minat.
Achat des machettes
Le Ministre de l’Administration territoriale prescrit que dorénavant tout acheteur de machettes doit avoir une autorisation du Sous-préfet territorialement compétent. Il faut également que celui-ci puisse apporter une justification d’une activité agricole avant toute acquisition proprement dite à la quincaillerie ou au magasin. Aussi il est attendu du vendeur d’obtenir de l’acheteur les informations suivantes : son numéro de téléphone, la situation de son domicile. Et il ne doit pas vendre sans avoir au préalable vu la Carte nationale d’identité. Il en est ainsi pour l’achat du fer à béton de diamètres 6,8 et 10. Et les magasins et les quincailleries doivent conserver les copies de Cni, numéros de téléphone, adresses des acheteurs ou toutes autres coordonnées utiles.
Liliane N.
Dans son courrier, l’homme des médias tout en reconnaissant les dispositions prises afin de faire revenir la paix et la quiétude dans les zones en proie à la crise sécuritaire, fait deux graves propositions au Chef de l’Etat.
« A Monsieur le Président de la République du Cameroun Paul Biya
Monsieur le Président de la République,
Grande sera ma fierté de savoir que cette correspondance vous est parvenue. Son contenu, j’aurais pu vous l’exprimer de vive voix, s’il n’y avait pas une distanciation entre vous et moi imposée non par la pandémie du Covid-19, mais par des obstacles d’ordre sécuritaire. Normal d’ailleurs.
Excellence, comme tout camerounais, je suis avec une attention particulière l’actualité du pays et singulièrement celle des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise depuis plusieurs années.
Là-bas, des nobles et paisibles citoyens perdent leur vie au quotidien par la faute de quelques brebis galeuses ensorcelées par des velléités sécessionnistes. Là-bas, on a perdu des frères et sœurs, des amis, des camarades, des promotionnaires. Que seront ces enfants devenus orphelins par la seule volonté des individus mal intentionnés ?
Monsieur le Président de la République, d’aucun disent de vous que vous êtes laxiste. Pourtant vous êtes simplement mendiant de la paix. Comme tout bon Président d’une République, vous avez engagé des initiatives en vue de restaurer la paix et la tranquillité dans le Noso.
Par exemple, vous avez créé la Commission Nationale du Bilinguisme et du Multiculturalisme pour faire du Cameroun un pays Véritablement bilingue de sorte à dissiper les querelles de préséance. Vous avez ordonné les recrutements spéciaux et des enseignants et des auditeurs de justices d’expression anglaise, au risque de mécontenter les populations d’autres Régions.
Vous ne vous êtes pas limité là. Vous avez tendu la main à ces gens en créant la Commission Nationale de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion pour plaire à ces bandits. Vous avez même instruit la reconstruction de ce qu’ils ont eux-mêmes détruit. Rien n’a changé.
Tous les moyens légaux dont dispose l’Etat ont été déployés pour que règne la paix. Rien. C’était bon mon Président. Même la plus belle femme au monde ne donne que ce qu’elle a. Aussi, ne le perdez pas de vue, en caressant quelqu'un dans le sens du poil, il peut se croire tout permis. L’Etat est quand même le plus froid des monstres froids. Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure.
Monsieur le Président de la République on en a marre. Marre de voire de camerounais innocents torturés, violés, décapités comme des moutons. Marre de regarder sur les réseaux sociaux des vidéos horribles des exactions de ces barbares qui sèment la terreur et la désolation. J’ai perdu le sommeil depuis que j’ai regardé la vidéo de l’odieux assassinat de la jeune fille de 32 ans à Muyuka. Cette image défile sans cesse dans ma tête.
Excellence, je sais que je ne suis rien, je n’ai même pas trop fréquenté. Mais j’ai la sagesse du village. Depuis mon Lomié natal, je voudrais me permettre de vous faire deux propositions qui pourraient mettre définitivement fin à la crise anglophone.
1- La première concerne la signature d’un décret portant création d’une société nationale spécialement chargée de la production de l’acide. Une fois donc que cette société aura suffisamment produit de l’acide, vous pourrez déployer les hélicoptères pour pulvériser toutes les zones où seront localisés ces bandits. A ce moment, vos amis de la communauté internationale comprendront que trop c’est trop.
Ces ONG hypocrites comprendront elles aussi que même le caméléon peut se fâcher un jour. Peu importe s’ils parlent de crime contre l’humanité ; parce que ce que font ces bandits s’appelle « crime contre les animaux »
2- La seconde proposition concerne la mise en quarantaine des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ici, il est question de faire voyager tous les paisibles et nobles citoyens vers les Régions en paix et abandonner les deux autres aux sécessionniste sans ravitaillement alimentaire, sans électricité, sans moyens de communication ni de transport.
Personne n’entre personne ne sort. Et quand ils seront tous morts de famine, la vie pourra reprendre son cours normal. S’ils vont vers le Nigeria voisin, tant mieux, et là vous fermez les frontières pour qu’ils ne rentrent plus au pays.
Monsieur le Président de la république, il n’y a pas plus camerounais que les autres. Ce qui se passe dans les Régions anglophones ne laisse personne indifférent. J’aurais appris à travers quelques livres d’histoire que vous étiez un fidèle collaborateur de votre prédécesseur que je n’ai pas connu de son vivant.
J’ose croire que vous avez hérité de lui certains traits de caractère comme la sévérité. Il est temps d’en faire usage, n’en déplaise à quiconque. Les camerounais dans leur immense majorité savent que c’est trop.
Excellence, loin de moi l’intention de vous donner des leçons, encore que je ne suis guère capable de mieux. Je prie Dieu de guider votre décision pour que règnent la paix et la stabilité au Noso ».
N.R.M
Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun affirme que quels que soient les auteurs du meurtre de la femme de Muyuka, c’est le gouvernement qui en porte la responsabilité.
La sortie de René Emmanuel Sadi le Ministre de la Communication (Mincom) portant sur les horribles meurtres qui sont commis ces derniers jours dans les régions anglophones, visiblement n’a pas convaincue Maurice Kamto président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Si le gouvernement par la voix de son porte-parole le Mincom a appelé ses partenaires à se ranger à ses côtés pour mettre hors d’état de nuire les auteurs des crimes aujourd’hui condamnés, le leader du Mrc invite plutôt les dirigeants à ne pas se défaire de leur responsabilité. Pour lui, le gouvernement est coupable. Et ce, quel qu’en soit l’auteur de l’assassinat de la dame de Muyuka, c’est le gouvernement qui se doit de répondre.
«Quels que soient les auteurs de ce crime effroyable, le régime en place emporte une lourde responsabilité à l’égard de cette horreur, en raison de son opposition persistante à un règlement inclusif et définitif de la crise qui meurtrie les deux régions anglophones du pays depuis bientôt quatre ans», peut-on lire dans le communiqué de Maurice Kamto.
Crise pas finie !
Le président national du Mrc qui a présenté ses condoléances à la famille de la victime, affirme que le meurtre de la dame de Muyuka rappelle celui de Florence Ayafor. Il fait remarquer que ce nouvel assassinat démontre que la crise qui sévit dans les régions anglophones, est loin d’être finie.
«Ce nouvel assassinat vient rappeler dans la douleur, à la conscience nationale, que la tragédie du NOSO (Nord-Ouest/Sud-Ouest Ndlr) est loin d’être derrière nous. Je formule, une fois de plus, le vœu que la responsabilité citoyenne, l’attachement aux valeurs humaines, et le sens élevé du devoir au service de la Patrie amènent toutes les forces politiques et sociales de notre pays à se fédérer autour de l'impératif d'un règlement urgent de la guerre civile qui ravage les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», a écrit Maurice Kamto.
Anne Féconde Noah
Il convient de souligner qu’Anne Féconde Noah la porte-parole du député Cabral Libii dans une sortie relative à ce meurtre, a demandé à ce qu’on dise la vérité aux séparatistes. Elle a demandé que l’affaire ne soit pas politisée et qu’on arrête de tenir le gouvernement pour responsable lorsque les séparatistes commettent des exactions.
«C'est injuste et de mauvais aloi de continuer de tenir le gouvernement pour seul responsable de la crise dans le NOSO, et de responsable immédiat des atrocités perpétrées par les combattants sécessionnistes. On ne peut pas se permettre de faire des nuances politiques lors que l'inimaginable se déroule impunément sous nos yeux. Les exécutions des citoyens sont plus insoutenables les unes que les autres…Ce n'est donc pas le moment de teinter l'horreur en politisant davantage la mort…A ce niveau de cruauté, la mauvaise foi est un luxe qu'un Camerounais conscient des enjeux ne peut se permettre…Les groupes sécessionnistes doivent immédiatement mettre un terme à cette animalité», a écrit Anne Féconde Noah.
Liliane N.
L’élève Ngwang Suh, candidat au General Certificate of Education Ordinary Level a échappé belle à un kidnapping des séparatistes.
Les éléments de la république imaginaire de l’Ambazonie ont voulu enlevé l’élève Ngwang Suh, candidat au General Certificate of Education Ordinary Level. Selon Ndong Djenaga Nambi, proviseure du Lycée bilingue de Bamenda, ils sont venus le kidnapper à la sortie de l’école. L’incident s’est produit le 11 août 2020 autour de 16 heures. Mme la proviseure rapporte qu’à ce moment-là, elle a été alertée par des tirs de coups de feu. Faisant ses derniers rapports, la réaction normale qu’elle a eue dès l’entente des coups de feu a été de se cacher.
«J’ai pris peur et je me suis cachée. C’est en ce moment que les enfants qui rentraient se sont retournés et m’ont dit que les séparatistes voulaient kidnapper Ngwang Suh qui s’est opposé et a reçu une balle», a-t-elle déclaré au micro de la Cameroon radio television (Crtv).
Le kidnapping de Ngwang Suh a échoué. Cependant l’élève candidat au General Certificate of Education Ordinary Level a été blessé par balle. Simon Mooh le Préfet du département de la Mezam mis au parfum de cet incident a fait une descente au Lycée. L’autorité administrative a tout d’abord apporté son réconfort à la victime. Il a prescrit sa prise en charge médicale. Ensuite il a rebooster le moral des autres élèves candidats et des examinateurs.
Selon nos sources, Ngwang Suh n’étant pas un blessé grave, il est revenu le 12 août 2020 soit au lendemain de son attaque pour poursuivre son examen. Surtout que le le Préfet Simon Mooh a rassuré sur le fait que les examens allaient se poursuivre dans les 3 arrondissements de la ville de Bamenda avec un dispositif sécuritaire renforcé.
Liliane N.
Cabral Libii le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale affirme que rien ne justifie que la vie soit ôtée à un être humain.
Cabral Libii le Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) condamne le meurtre de cette jeune femme tuée dans la ville de Muyuka située au Sud-Ouest du Cameroun. La vidéo du meurtre postée sur la toile n’a pas laissé indifférent l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018. Pour le Député à l’Assemblée nationale, cet assassinat présente une autre face de la crise socio politique qui sévit depuis fin 2016 au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.
«Encore une effroyable vidéo qui expose l'inhumanité, l'horreur...Elle serait un autre "aperçu" de cet autre visage de la crise en cours dans la partie dite anglophone du Cameroun. Mon Dieu! Je condamne avec fermeté cette bestialité! Non! Rien ne la justifie. Rien!», a écrit le Député Cabral sur son compte Twitter.
Pourquoi ce bain de sang
Le meurtre de cette jeune femme de Muyuka depuis qu’il a été révélé au public, par la vidéo postée dans les réseaux sociaux, suscite consternation et indignation. Comment peut-on si froidement ôter la vie à un être humain, sur la seule base qu’elle est de connivence avec l’armée ? Ou alors au nom d’une idéologie de sécession du pays ? Comment arrive-t-on à tuer à coup de machette une femme ? Pour Me Félix Agbor Balla défenseur des Droits de l’homme, tout comme le Député Cabral Libii rien ne justifie ce qui vient encore de se produire. «Tuer nos populations au nom de leur libération est malheureux. Nous ne pouvons pas tuer les mêmes populations que nous prétendons vouloir libérer du joug de la dictature», déplore-t-il.
Remenber Florence Ayafor
On ne saurait parler du meurtre de cette femme, sans se souvenir de celui de Florence Ayafor sauvagement arrachée à la vie, à la fleur de l’âge par les Amba boys. Tuée le 29 septembre 2019, la vidéo de son assassinat montrait plus de sept hommes, dont quatre qui la traînaient la nue sur plusieurs centaines de mètres, en l’écartelant. Puis plus que l’horreur ! Florence Ayafor, a été vue décapitée à l’aide d’un couteau et d’une machette, alors même qu’elle était encore en vie. Sa tête a été par la suite brandie en guise de trophée et déposée à quelques mètres de son corps qui gisait dans une mare de sang dans la poussière sous un chœur de rires moqueurs des Amba boys.
Liliane N.
Me Félix Agbor Balla le fondateur du Centre des Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique condamne l’assassinat d’une jeune fille survenue à Muyuka dans la région du Sud-Ouest et dont la vidéo du meurtre est en circulation en ce moment sur la toile.
Pour Me Félix Agbor Balla, les séparatistes ne peuvent pas affirmer qu’ils combattent pour libérer les populations des deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, puis les ôter la vie au nom de cette idéologie. Le fondateur du Centre des Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique condamne le meurtre récent d’une jeune fille par les Ambazoniens dans la ville de Myuka située au Sud-Ouest du Cameroun. «Tuer nos populations au nom de leur libération est malheureux. Nous ne pouvons pas tuer les mêmes populations que nous prétendons vouloir libérer du joug de la dictature», déplore l’avocat défenseur des Droits de l’homme.
Tout comme Me Félix Agbor Balla, Me Akere Muna ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 condamne le meurtre de la civile de Muyuka. Il affirme dans un tweet son incapacité à rester indifférent lors du visionnage de la vidéo qui présente la manière avec laquelle, la femme a été tuée. «Incapable de finir de regarder une vidéo absolument horrible. Un incident qui aurait eu lieu à Muyuka, dans la région sud-ouest du CMR. Mains attachées dans le dos, une dame est tuée à coups de machette. Quelle qu'en soit la cause, c'est un acte barbare et inhumain. Inacceptable!», a écrit Me Akere Muna.
La vague d’indignation face à cet autre meurtre se poursuit. Sur Twitter, Christopher Formunyoh au vu de ce qui continue de se produire comme violence dans les régions anglophones, appelle à des efforts concertés et collectifs. «L'horreur, la cruauté et l'inhumanité totale s'abattent sur notre peuple et notre terre. À ce rythme, le peuple ou la terre seront-ils jamais nettoyés? Des efforts concertés et collectifs doivent être déployés pour mettre fin à cette guerre insensée, avec ses meurtres et ses atrocités. Insupportable!», a-t-il tweeté (Tweet traduit par google traduction).
Ilaria Allegrozzi chercheur de l'Organisation non gouvernementale Human Rigths Watch révèle dans son tweet, que cette jeune fille a été tuée parce que les séparatistes la soupçonnaient d’être de connivence avec l’armée. Ilaria condamne cette violence portée sur les populations. «Cameroun: vérification d'une vidéo horrible diffusée hier sur les médias sociaux montrant une femme à Muyuka, dans le sud-ouest, torturée par de présumés séparatistes qui lui ont tranché la gorge l'accusant d'avoir informé l'armée. Une violence indicible. Des sources affirment qu'hier, les séparatistes ont également décapité un homme à #Ndop, dans le nord-ouest», a-t-elle tweeté (Tweet traduit par Google traduction).
Liliane N.
Forbi Enoh Fritz le Sous-préfet de l’arrondissement de Balikumbat note que depuis le retrait des troupes du Bataillon d’intervention rapide de sa circonscription administrative, les séparatistes y ont multiplié des attaques.
Pour Forbi Enoh Fritz le Sous-préfet de Balikumbat, les troupes du Bataillon d’intervention rapide (Bir) doivent urgemment revenir dans sa circonscription administrative. Le quotidien Le Messager dans sa parution de ce lundi 27 juillet 2020, rapporte que l’autorité administrative ne fait que multiplier des correspondances administratives, dont l’objet porte sur le retour du Bir à Balikumbat. «J’ai écrit au préfet de Ndop, lui, il a même appelé le gouverneur de la région du Nord-Ouest mais nous n’avons aucune réponse. Il faut faire revenir les éléments du BIR sinon ce sera la catastrophe», déclare Forbi Enoh Fritz dans les colonnes de Le Messager.
Le Sous-préfet pense que le gouvernement commet une erreur en laissant Balikumbat sans la présence du Bir. Parce que les éléments de la république imaginaire d’Ambazonie en profitent pour mener des attaques. D’ailleurs la dernière dont on parle, remonte à la nuit du mercredi 24 Juillet au Jeudi 25 Juillet 2020. Les Ambazoniens sortis de brousse, ont attaqué les populations de Balikumbat, dans le département du Ngo-Ketunjia, région du Nord-Ouest. Arrivés en pleine nuit, des sources rapportent qu’ils ont égorgé à coup d’épée 6 personnes. Il y a eu d’autres personnes blessées et qui se trouvent à l’heure actuelle, dans des états inquiétants.
«Il ne fallait pas faire partir les éléments du BIR d’un coup ainsi. Sur place, on a juste quelques hommes de la gendarmerie et de la police. Mais les Ambazoniens sont des gens lourdement armés, ils n’ont pas peur de la police. De plus, la police est en sous-effectif», déclare Forbi Enoh Fritz.
Liliane N.
Des examens médicaux s'effectuent pour savoir comment séparer les bébés Elisabeth et Mary qui partagent entre autres un même rectum.
La situation est pesante pour les parents des bébés siamois Elisabeth et Mary. Elles sont arrivées au monde depuis une quinzaine de jours. Elles se trouvent actuellement à l’hôpital Gynéco-Obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. Le corps médical révèle qu’Elisabeth et Mary partagent un seul anus, un seul vagin et un seul rectum. Cependant selon leur point de vue, rien n’est perdu. Il y a de l’espoir. Des examens médicaux se poursuivent en vue de la définition de l’intervention à pratiquer pour réussir à les séparer. Les parents de ces siamoises font partie des déplacés internes de la crise anglophone. Ils ont fui la ville de Bamenda située dans la région du Nord-ouest, à cause des violences. Ils sont dans la capitales depuis deux années déjà. Le père est sans emploi à cause de la pandémie du Coronavirus, qui a fait perdre le travail à plusieurs camerounais.
Les ex-siamoises Eyenga et Bissie
Il faut rappeler que Mary et Elisabeth ne sont pas les premiers bébés siamois nés au Cameroun. L’année dernière, il y a eu les jumelles Eyenga et Bissie, dont la prise en charge assurée par l’Etat à travers le Ministère de la Santé et le Ministère des Finances, a conduit à leur séparation. Elles ont vu le jour le 06 novembre 2018 dans un centre de santé à Ayos, dans la région du Centre. Elles sont sorties du ventre de leur mère en étant collées par le foie et l’abdomen. Elles ont été transférées à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé pour une meilleure prise en charge, le 12 novembre 2018.
Le Pr Fru Angwafo III, Directeur de cette formation sanitaire maîtrisant leur cas, a déclaré « elles avaient ce qu’on appelle une omphalite. Nous avons soigné cela et au fur et à mesure, d’autres problèmes de santé dont des infections virales ont fait leur apparition. Au cours de cette hospitalisation, nous avons fait ce qui est nécessaire pour leur santé… Nous pensons pour ce cas précis, que la séparation vaut la peine. Le foie étant fusionné partiellement, la séparation est possible ».
Les plateaux techniques de nos hôpitaux ne pouvant pas rassurer d’une opération de séparation réussie, Eyenga et Bissie bénéficiant de ce fait, d’une évacuation sanitaire ont finalement été suivi à Hospices civils de Lyon en France.
Liliane N.